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sur 77 notes
De Cannes en 1980 en passant par Nuw York en 1964, en 1984 à San Francisco, en passant par la Seconde Guerre mondiale, l'auteur, Frédérique Deghelt, propose au lecteur 5 histoires.
Le lecteur ne se doute pas que ces histoires, toutes différentes en genre et réparties dans le temps peuvent avoir une fin commune, un recoupement qui vient cueillir le lecteur alors qu'il n'y croit plus, ou pas. C'est ce que j'ai fait, je ne pensais pas en débitant ce livre qu'il y aurait une relation entre les 5 chapitres.
Dans L'oeil du prince, l'auteur Frédérique Deghelt met le lecteur en position de spectateur, comme s'il était au théâtre et que 5 scènes se déroulent devant lui. Des scènes de la vie, des tranches de vies, je devrais dire, différentes les unes des autres qui emporte le lecteur.

Personnellement ce genre de lecture n'est habituellement pas ma tasse de thé, mais j'ai pris du plaisir à me plonger dans ces histoires. Une lectures agréable, facile à lire et à suivre, que du bonheur.
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Roman à six voix.
• Journal de Mélodie, pas mélodieux : la demoiselle peut faire grincer des dents, pauvre petite fille riche de dix-sept ans, arrogante et geignarde, tellement cultivée et intelligente ! elle ne mérite pas des parents si bêtes. Parents idiots, futiles, mais fortunés et ça c'est pas si mal, ça ouvre des portes.
• Parcours d'un homme en deuil, Yann. Fuite et voyage pour ne pas sombrer, rencontre avec un 'sage'.
• Correspondance de guerre entre Anne et un jeune résistant. Echanges épistolaires entre inconnus, rencontre formidable, le grand amour est au bout du bout - tiens j'ai déjà lu ça plein de fois récemment.
•• Anna et Benoît, un couple en crise, monsieur artiste égocentrique, madame délaissée qui prend un amant. Quelqu'un de bien, lui : « Un homme t'aime et voilà : il croit que tu as des millions de qualités même si tu n'en as aucune ! Et ça donne des ailes de se sentir belle dans le regard de quelqu'un ! ». Il faut dire qu'à la différence du mari, il voit plus ses f3sses que sa face 'harpie'.
• Une vieille femme qui pense à tous ceux-là. Parce que tous ceux-là sont de la même famille, et leurs destins se croisent en de drôles de sacs de noeuds.

Tout m'a semblé déjà vu dans ce roman : la forme (polyphonie), le type de narration (journal intime, lettres...), le style (qui ressemble à tant d'autres, surfait, faussement poétique), le fil rouge (la musique), les thèmes (le deuil, l'adolescence, le couple), les destinées des personnages avec l'inévitable secret de famille. Même l'idée du titre, un terme de théâtre*, semble emprunté à d'autres ouvrages récents.
A mes yeux (ni de prince ni de princesse, et sans doute trop sévères ici) : un roman facile, sans originalité, qui reprend toutes les recettes du 'bankable', plein de poncifs, de clichés, de rebondissements prévisibles et de coïncidences ridicules, et parsemé de citations galvaudées d'auteurs célèbres.

De cette auteur, j'ai beaucoup apprécié 'La vie d'une autre', un peu moins 'La Grand-Mère de Jade', j'avais abandonné 'La Nonne et le Brigand'.

* « oeil du Prince : angle de vue permettant de visualiser la perspective du décor sans déformation, place d'où l'on voit le mieux le spectacle »
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Frédérique Deghelt nous offre la meilleure place au théâtre pour assister à la pièce qui va se dérouler devant nos yeux : celle de "l’œil du prince". A l'image d'un puzzle dont il faut assembler les morceaux pour voir le rendu final, elle nous propose 4 histoires sans lien apparent qui vont s'emboiter grâce à la cinquième.
Je dois vous avouer que n'ayant pas fait attention à l'arbre généalogique situé au début du livre, j'ai un peu navigué à vue entre les différents personnages et j'ai été soulagée d'avoir enfin les explications finales pour savoir quel rapport ils avaient entre eux. Il est vrai qu'avec le tableau, c'est beaucoup plus clair !!! Mais la surprise de la découverte du coup est amoindrie. Si je reprend l'image du puzzle, moi, je l'ai fait sans modèle...

J'ai aimé la construction de ce roman qui alterne entre journaux intimes, échange de correspondance et narration ordinaire, tout en nous baladant à travers plusieurs décennies. Depuis la lecture de "La grand-mère de Jade" et de "La vie d'une autre", je reste sous le charme de l'écriture de Frédérique Deghelt. Mais l'effet du non respect de la chronologie a eu un effet négatif. Ma logique étant mise à rude épreuve pour tenter de lever le mystère sur les relations entre ses personnages, je suis restée totalement spectatrice, sans vraiment y entrer. A la fin, j'ai même eu du mal à me décider, avais-je aimé ou pas ? Après longue réflexion et "refeuilletage" du livre, je vais accorder un 13/20 à cette histoire de famille, illuminée par ses amours, assombrie par ses deuils, perturbée par ses secrets, car la plume de Frédérique Deghelt a su lui apporter quelque chose en plus, une pincée de mystère et de poésie douce-amère.
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L'oeil du prince est en terminologie théâtrale le meilleur endroit où voir un spectacle, place réservée bien sûr aux rois ou reines. le lecteur, a une chance sur le spectateur de théâtre, il est toujours à la bonne place quand il lit. Par contre, son jugement, comme pour toute oeuvre, sera subjectif, l'intérêt d'un ouvrage n'ayant rien à voir avec le confort.
Avec ses personnages allant de l'adolescente à la vieille dame, ses situations mêlant grande et petite histoire, des sentiments en veux-tu en voilà, des considérations psycholo/philosophiques aux allures de grand penseur du monde d'aujourd'hui, ce roman peut faire illusion. La quatrième de couverture,bien entendu incitatrice, indique que seul le lecteur connaîtra le lien entre les cinq histoires proposées, que l'on pense au départ des nouvelles et qui finiront par n'être au final que les éléments d'un tout particulièrement ... abracadabrant.
Je l'avoue, j'ai eu énormément de mal à terminer ce ramassis de clichés, de réflexions sur la vie, l'amour, la mort même pas dignes des pages psychos d'Ici Paris.
Ca démarre très mal. Mélodie une adolescente cannoise, est obligée de vivre avec des parents aisés mais cons comme la lune, c'est à dire obsédés par le paraître. Leur totale inculture ne les rend même pas capables d'apprécier le "Le grand bleu" de Luc Besson que la donzelle, invitée au festival célèbre de la ville, découvre émerveillée. Elle couche sur un cahier, le journal de sa triste vie, mélange de réflexions oiseuses et de clichés qui donnent envie de la baffer. Si c'est pour montrer la vacuité de la jeune fille c'est réussi. On sent bien qu'elle a fait un régime Paulo Coelho en intraveineuse pour la philosophie de pacotille et sniffé du " Petit prince" pour la mièvrerie. Mais cette suspicion s'étend très vite à l'auteur car, les péripéties du récit, laissent à penser qu'en plus de St Ex et du penseur brésilien cool, Frédérique Deghelt, a merveilleusement assimilé Marc Levy et les romans Harlequin. La scène où la jeune fille, invitée à une de ces soirées Cannoises, si chics, organisées autour des films, écoute émerveillée un pianiste de jazz talentueux qui, bien sûr, parmi la foule, la remarque, vient vers elle et lui fait divinement l'amour, est à hurler de rire.
La lecture de la deuxième partie est plus ambiguë. Partagé entre l'envie de savoir s'il était possible de faire pire et celle d'abandonner ce qui risquait de me faire grincer les dents pour plusieurs jours, j'ai quand même fait la connaissance de Yann. Il habite Alençon .... non je rigole...New York bien sûr, mais bon, il est vachement triste. Il est veuf. Il vient de perdre l'amour de sa vie dans un accident de voiture. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, son épouse portait aussi le fruit de leur amour qui n'a pas réchappé au choc. Heureusement il a une amie qui vit à Limoges...heu non...San Francisco. Lors d'un séjour remonte-moral chez elle, il croise un vieil homme, fascinant, original, philosophe, vaguement ermite. ( C'est vrai, on a tous des amis sympas, et qui en plus, évidemment, connaissent des gens absolument fantastiques qui n'attendent que notre présence pour nous prodiguer des leçons de bonheur). Bien entendu, le courant passe ultra bien entre eux et c'est le coup de foudre. Yann abandonne tout et part le rejoindre en Caroline du Nord dans sa maison auprès d'une belle rivière. Ils vivront d'amour (non,bien sûr que non, impensable, je vous rassure, le livre ne sort pas de la norme) de pêche, de cueillette et de moments poétiques et fantasques qui remettent sur pied le dépressif.
Au bord de l'overdose de bons sentiments et de facilités scénaristiques, j'embraye tout de même pour la troisième partie (nouvelle?).
La suite sur le blog
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Les trois premières parties de cet ouvrage se présentent comme des nouvelles. La première histoire est l'extrait du journal intime d'une jeune fille de bonne famille, dans les années 80, qui rejette son environnement familial. Elle fait la connaissance d'un homme avec lequel elle noue une relation fugitive. La seconde partie nous transporte à New York dans les années 60 en compagnie d'un homme qui vient de perdre sa jeune femme enceinte. Peu à peu, nous le voyons se reconstruire et retrouver goût à la vie.
J'ai assez bien accroché avec les deux premières histoires, nettement moins avec la troisième. Il s'agit de la correspondance entre deux résistants de sexes opposés durant la seconde guerre mondiale. Au fil des lettres, nous les voyons tomber amoureux l'un de l'autre. Ils ne rencontreront physiquement qu'une seule fois. J'avoue que cette correspondance, assez répétitive, m'a plutôt ennuyée.
Je me doutais que les différents personnages finiraient par se croiser, la quatrième de couverture le laissait supposer, ainsi que l'arbre généalogique placé au début de l'ouvrage. J'imaginais entre ces personnages des liens plutôt ténus mais ce n'est pas le cas. Mises bout à bout, ces histoires n'en forment qu'une, à laquelle j'ai eu beaucoup de mal à croire. La vie est une suite de hasards, certes, mais à ce point... C'est dommage car l'idée de base était intéressante et j'ai aimé guetter les liens entre les personnages.
Une petite déception...
Lien : http://www.sylire.com/articl..
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Chaque chapitre est une portion de vie , écrite par ces personnes annoncées dans le quatrième de couverture.
De l'originalité avec la lecture de journaux intimes ou de lettres, voilà ce que je me suis dit en ouvrant ce livre.
Je n'ai pas été déçue sur le côté littéraire du roman.
Ce sont des histoires qui se laissent lire doucement, lentement, le temps de s'approprier les mots qui forment des émotions et emmènent le lecteur dans de l'empathie (ou pas) envers les personnages.
Une frise au début du roman permet au lecteur de s'y retrouver du côté des personnes et de la chronologie des faits.
Des secrets, des non-dits , des pans de vie , vont être dévoilés au lecteur .
Car l'oeil du prince"Dans un théâtre, c'est l'angle de vue permettant de visualiser la perspective du décor sans déformation. C'est aussi la place d'où l'on voit le mieux le spectacle, autrefois réservée au souverain"(précisé en fin de roman).
Personnellement, je ne sais pas si j'ai aimé ce roman où les personnages sont assez nombreux, les époques différentes.
Ma lecture n'a pas été désagréable. A chacun de se faire son avis.

Lien : http://stelladealapage.blogs..
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5 histoires liées entre elles !
1988, Cannes, Mélodie, 17 ans, se bat pour concrétiser ses rêves ;
Février 1964, Yann veut quitter New York anéanti par sa peine ;
Seconde guerre mondiale, 2 résistants tombent amoureux par l'intermédiaire d'une correspondance secrète ;
1980, San Francisco, le couple de Benoît bat de l'aile ;
De nos jours, Anna égrène ses souvenirs….
En débutant ce livre, j'ai fait le choix d'ignorer l'arbre généalogique et je suis partie à la découverte des personnages et des liens et secrets qui les relient.
Frédérique DEGHELT nous transporte sur plusieurs générations à travers le temps et l'espace.
Le suspens est là ! cet espace-temps nous sert de boussole où se côtoie la coïncidence et le hasard.
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J'ai lu rapidement le résumé de ce livre avant de le commencer. Il ne m'a pas beaucoup renseigné, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre.

Ce roman est divisé en cinq parties, chaque partie est le témoignage d'un ou plusieurs personnages différents. Ces témoignages nous sont rapportés grâce à des journaux intimes, des correspondances ou le personnage en question est tout simplement le narrateur de son histoire.
On commence par faire la connaissance de Mélodie, jeune Cannoise de 17ans, par le biais de son journal intime. Très cultivée, avide de connaissances, elle se sent différente, pas à sa place dans sa famille pour laquelle seules les apparences comptent. Je me suis très vite identifiée à Mélodie grâce à ses réflexions très pertinentes sur la vie. Grâce à son journal intime, nous sommes témoins d'un événement particulier de sa vie: Son premier festival de Cannes.

Nous rencontrons ensuite Yann par l'intermédiaire de son journal de bord. Après un événement dramatique survenue dans sa vie personnelle, c'est le récit de sa dérive et de la suture de ses blessures que nous lisons à travers ses pages. Je dois avouer que j'ai commencé à m'ennuyer à la lecture de ce deuxième chapitre. le style m'a paru faussement poétique, les pensées du personnage principal très stéréotypées, trop larmoyantes, pathétiques.

Vient ensuite la correspondance entre Agnès et Alceste , deux résistants pendant la seconde guerre mondiale. Ils ne se connaissent pas, ne se sont jamais vus, échangent des missives sous de faux noms et pourtant ils vont tomber amoureux. Et ces sentiments vont être amplifiés par l'urgence, l'horreur de la guerre. Ce troisième chapitre relève nettement le niveau du deuxième. le style est plus travaillé, plus agréable à lire. On tremble en même temps que nos deux personnages.

Le quatrième récit nous montre la déchéance d'un couple à travers les yeux de Benoit. Il est en train de perdre Anna, il ne supporte plus la violence verbale quotidienne, il ne sait plus quand tout cela a commencé. Les retrouvailles avec un ancien ami du lycée, lui redonne espoir, lui donne du baume au coeur. Je crois que cette partie est ma préférée, elle m'a vraiment touchée, fait trembler, mise en colère, émue bien qu'elle soit assez prévisible

Enfin, dans le dernier chapitre, Anna s'adresse à son Moi vieillissant. Elle fait le point sur le temps qui passe, sur son passé. Et au crépuscule de sa vie, elle lève certains mystères sur ses origines. Ce chapitre de clôture est bien écrit, intéressant mais manque de crédibilité.

Au fil du roman, des liens se sont tissés entre chaque histoire, nous apparait alors les relations entre les différents protagonistes des chapitres. Chacun d'eux pourrait être lu séparément et être considéré comme une nouvelle.
Un arbre généalogique est présent au début de l'ouvrage: il permet de mieux se représenter les relations entre chaque personnage mais si on le considère dès le début de sa lecture, on perd la possibilité d'être surpris.
Je reprocherais à ce roman son manque de profondeur, le manque de travail psychologique concernant les personnages et son style trop lisse, trop simple qui cherche à copier une certaine poétique. Il reste néanmoins agréable à lire.
Lien : http://amethyst61.blogspot.f..
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Mélodie, Yann, Benoît, Agnès et Alceste et enfin une vieille femme. Cinq parties pour ce livre qui explore tour à tour les relations familiales, amoureuses, le deuil. Différentes époques, plusieurs continents.

J'aime ces livres qui racontent l'histoire de plusieurs personnages pour lesquels on ne découvre les liens entre eux qu'à la fin. Ici, certains liens apparaissent dès la troisième histoire sur les cinq.

Je ne sais plus quelle blogueuse a précisé dans son billet de ne pas lire l'arbre généalogique du début du livre, je l'en remercie car bien m'en a pris ! Je trouve qu'il vaut vraiment mieux le découvrir à la fin car certains liens ne sont pas super simples.

Les histoires d'amour et de deuil sont très fortes, parfois bouleversantes. Les personnages qui m'ont le plus touchée sont Yann ainsi qu'Agnès et Alceste.

C'est un joli livre. Je ne savais pas à quoi m'attendre en l'ouvrant et ce fut une belle découverte.

J'aime l'écriture de cet auteur, je l'avais découverte avec La grand mère de Jade un coup de coeur !
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
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Années 80 Mélodie, une jeune fille de dix-sept ans vit avec ses parents à Cannes. Elle est passionnée de cinéma de musique et de littérature. Elle est en révolte contre ses parents, contre son milieu favorisé qu'elle juge insupportable de vacuité. Elle est très mûre pour son âge pense en savoir beaucoup sur la vie et ne supporte plus d'être soumise à l'autorité de parents pour qui elle pense être transparente. Elle n'a qu'un ami Pierrot, retraité avec qui elle fait de la voile et avec qui elle parle de ses passions.

1964, Yann vient de perdre sa femme et le bébé qu'elle portait dans un accident de la route. Il a songé à se suicider mais n'a pas pu. Il quitte New York car tout lui rappelle sa femme. A San Francisco chez une amie, il rencontre Allen qui l'invite chez lui dans une maison au bord d'un fleuve, il va s'y reconstruite pendant quelques mois.

Agnès et Alceste sont résistants. Ils font partie du même réseau mais ne se connaissent pas. Elle approvisionne le groupe dont Aleceste fait partie. Ils communiquent par lettres codées mais peu à peu un ton plus personnel prend le pas sur les informations purement logistiques, ces deux là partagent le même engagement, ils vont très vite partager de doux sentiments dans ces temps marqués par la violence, la haine et la peur.

Benoît, français exilé aux Etats Unis est pianiste de jazz à succès. Il se débat dans une vie de couple qui après vingt ans laisse un goût amer, le goût amer des disputes constantes.

le lecteur suit ces tranches de vue depuis l'oeil du prince, cette place qui était celle du roi dans un théâtre, d'où on voit le mieux le spectacle. Il est le témoin privilégié de leurs combats, de leurs luttes, de leurs questionnements. Cinq récits qui se rejoignent portés par la plume précise, incisive, parfois féroce, romantique, tendre de Frédérique Deghelt

"Par là grâce d'un saxophone, j'entrais sur la pointe des pieds dans ce monde du contretemps, tellement adapté au contre-pied de la vie que je menais. Moi aussi, en quelque sorte j'avais un statut de nègre, de corbeau sur la neige, de bannie. J'étais punie par des adultes qui me trouvaient insolente, et rejetée par des enfants parce que je pensais différemment et que je n'aimais pas leurs jeux. de toute façon, je n'aimais que les livres, la musique et le cinéma pour me sauver d'une réalité révoltante."

"L'aventure ça se vole, le destin ça se fabrique, l'avenir, il faut l'attraper au lasso et tenir sur la selle du cheval sauvage qu'est la vie non désirée."

" le deuil est un pays qu'on explore à petits pas. On ne peut vaincre le destin en l'ignorant, en le mettant à distance. On ne meurt pas des coups durs, on meurt quand on oublie qu'ils existent et qu'ils vous frôlent à chaque instant. Éprouver la mort de ceux qu'on aime en négociant avec le deuil, c'est comme courir le cent mètres à quatre mille mètres d'altitude, il faut respirer tout doucement pour ne pas suffoquer, ne pas s'étouffer, s'habituer au souffle de la mort, à la sidération de la vie disparue."
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