AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 94 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelque part dans une ville des USA, la police travaille sur une enquête morbide : des cadavres sont retrouvés, dents arrachées, oreilles coupées et corps brûlés à l'acide.

Alex, flic dont l' impulsivité lui a joué de mauvais tours est contrainte de faire Pouilloux, un immense ( par la taille du moins ) policier quotidiennement moqué par ses collègues pour tenter de se lancer à la poursuite du tueur à l'acide .

Et il se pourrait bien que le duo improbable, qui n'a pas de mandat pour opérer et travaillent en underground réussissent à trouver des pistes aussi fructueuses que dangereuses.

Nicolas Dehghani du collectif CRCR, formé d'ex élèves de l'école des Gobelins, signe avec Ceux qui brulent sa première bande dessinée.

Une enquête a priori classique sur le papier qui réunit tous les ingrédients d'un bon polar à l'américaine sur lequel lorgne l'auteur ( même si on pense aussi pas mal à la série franco belge Molloch dont on a récemment parlé) : un duo d'enquêteurs mal assorti mais finalement très ingénieux , un suspect très psychopathe, une ambiance nocturne assez anxiogène, quelques traits d'humour bien sentis et des rebondissements à foison.

le rythme est effréné, dès les premières pages, on a envie d'avoir le fin mot de l'histoire, et l'ambiance très roman noir est renforcée par les couleurs, entre bleu orangé et un grain qui rappellent les films policiers d'antan.

Un récit haletant et un graphisme léché pour une vrai bon polar efficace, prenant et distrayant.
On aime profondément ce récit âpre, sombre, drôle et urbain

Et comme souvent chez Sarbacane, la couverture et le graphisme sont de toute beauté!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          180
Nicolas Dehghani formé à l'école des Gobelins travaille depuis une dizaine d'années dans les clips et la publicité. En parallèle, il s'ouvre à l'illustration et collabore avec des magazines comme « Les Echos », « XXI » , « l'Obs » ou encore « le New Yorker » ou « Variety ». C'est ainsi qu'il est repéré il y a deux ans par Frédéric Lavabre fondateur et directeur éditorial des éditions Sarbacane qui lui offre l'opportunité de réaliser sa première bande dessinée : « Ceux qui brûlent ».

C'est un polar a priori classique. Une jeune inspectrice fluette Alex Mills en plein burn-out après un accident n'est guère considérée dans sa caserne de machos. On lui a collé comme partenaire le has been du commissariat : Pouilloux un grand échalas bedonnant et dégarni, la cinquantaine et de faux airs de Pinot simple flic. Ca fait bien rire ses collègues « ah ah vous allez cartonner tous les deux ! On dirait que t'as enfin trouvé l'homme de ta vie » et, elle, ça l'exaspère. Alors, quand à deux pas du commissariat on retrouve un corps mutilé et brûlé à l'acide dans une benne à ordure et qu'on envoie le duo sur les lieux pour s'en débarrasser, Alex, est bien décidée à transformer cela en opportunité pour prouver sa valeur quitte à flirter avec l'illégalité…

D'emblée, on trouve avec le patronyme de l'héroïne une référence au film « Seven » puisqu'elle le partage avec le personnage joué par Brad Pitt. Mais contrairement à l'oeuvre de David Fisher qui mettait en scène une enquête complexe avec un assassin machiavélique et retors, ici l'intrigue policière n'est finalement qu'un prétexte : elle est un peu expédiée et sa résolution semble presque le fruit du hasard. On pourrait alors percevoir une nouvelle signification au titre choisi : « ceux qui brûlent » ce n'est peut-être ni les assassins qui manient l'acide, ni leurs victimes carbonisées mais le tandem des enquêteurs qui « brûle » de frustrations, d'interrogations, d'émotions.

La part belle est ainsi faite aux personnages. Ils vont tous les deux se révéler différents de ce qu'ils semblent être a priori : Alex la teigneuse est beaucoup plus fragile qu'elle ne veut l'admettre et Pouilloux « l'empoté » bien plus fin qu'il ne semble l'être et ses bavardages indigents plus sensés qu'on ne pourrait le croire … Cette évolution est fort bien amenée au long des 188 pages du récit à travers des dialogues et des monologues percutants, des jeux de regards impressionnants et de savoureuses références cinéphiles. Et puis bien sûr, comme dans « Seven », le décor joue lui aussi le rôle de personnage à part entière. L'action se déroule dans une grande ville jamais nommée mais qui semble être New York. Les différents lieux traversés dépourvus de fond ou se détachant sur une couleur « béton » sont rendus presque abstraits et baignent dans une même atmosphère poisseuse et glauque qui suinte la peur voire la folie. On n'y aperçoit jamais le ciel sauf à l'épilogue. La majorité des séquences se passe de nuit ou par temps de pluie et les gris dominent. Certaines cases et même une double page complète sont noires. L'encrage est très appuyé et cela permet de mettre vraiment en valeur contrejours et clair-obscurs. La palette de couleurs est volontairement réduite : du beige, de l'orange saumoné qui rappelle le feu et quelques touches de bleu pâle. L'auteur arrive à merveille à créer ambiances et tensions. Il manie l'ellipse et ne montre pas. Il choisit également de prendre son temps et propose un découpage très aéré avec de longues séquences aux angles de prise de vue variés dans un style semi réaliste très expressionniste et épuré.

Les éditions Sarbacane avaient , entre autres, permis de révéler Lucas Harari avec son premier album« L'Aimant » en 2017. Il semble qu' elles aient trouvé un nouvel auteur en la personne de Nicolas Dheghani. Elles lui offrent la possibilité de déployer son talent dans ce polar épuré à la bichromie soignée, magnifiquement imprimé sur papier épais avec une belle reliure toilée qui ne pouvait être que noire … forcément ! On espère le voir bientôt de nouveau à ‘oeuvre car son coup d'essai est plus que prometteur.
Commenter  J’apprécie          100
Pour commencer le dessin et les couleurs sont Top. J'ai juste adoré.
Nicolas Dehghani utilise trois couleurs : le noir, le rose saumon et le bleu ciel.
Ces trois couleurs réunies donnent une ambiance propre à cette BD et c'est réussi.
Pouilloux et Alex (personnages principaux) mènent une enquête sur un psychopathe qui brule et tue ses victimes à l'acide.
L'histoire est sympa, les dialogues sont bon mais il manque un peu de rebondissement dans cette affaire qui est résolu un peu trop facilement à mon goût. J'aurais aimé être surpris et c'est pour moi le point négatif de cette BD.
En revanche, j'ai adoré le rôle que tiens Pouilloux, un flic raté, gentil mais lourd, drôle mais sans le faire exprès, même son look un peu looser (dégarni lunette et moustache) jusqu'à son nom "Pouilloux"
Pas de chance.
Alex est plus sombre, en colère et impulsive. Elle donne le rythme dans cette histoire. J'aurai souhaiter en savoir un peu plus sur son passé.
Bref c'est un très beau livre et les personnages sont attachants, surtout cet André Pouilloux qu'on aimerai revoir dans une autre histoire avec un scénario un poil plus compliqué.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai été emballé par cette BD. le dessin est très réussi, très réaliste et les couleurs en grande majorité froides renforcent le côté anxiogène de l'histoire.
Le polar est somme tout classique. Ce qui est beaucoup plus intéressant c'est le portrait de ces deux flics en souffrance. Les faiblesses de chacun d'eux vont se transformer en force.
Un vrai plaisir de lecture et visuel.
Je recommande.
Commenter  J’apprécie          40
Les qualités de ce polar ne résident pas dans l'intrigue de l'enquête menée par le couple d'inspecteur plutôt bancal qui compose nos héros. En effet, bien qu'elle tienne la route, elle n'est pas très développée voire même un peu expédiée ainsi c'est ailleurs que ce focalise l'attention.

Si l'album fonctionne si bien, on le doit surtout à la caractérisation des 2 inspecteurs qui compose notre duo de choc et surtout aux relations qu'ils parviennent à nouer et c'était pas gagné.

Le discours sous jacent qui naît du contexte viril type NYPD dans lequel on les immerge est aussi du premier intérêt.

Enfin selon moi l'un des plus gros points forts de cette BD est sa réalisation. Elle bouillonne d'inventivité au niveau de la mise en scène et de la narration. le dessin tout en rondeur, rehaussé d'une mise en couleur minimaliste mais très harmonieuse, dégage un faux sentiment de douceur qui contraste parfaitement avec le sordide et le poisseux des des ambiances et des événements décrits.

Tout cela fait de Ceux qui brûlent un premier essai plus que convaincant !
Commenter  J’apprécie          20
Une enquête sur fond d'attaques à l'acide, menée par un tandem fraîchement formé.
Elle, a eu un accident dont semble-t-il elle peine à se remettre ; Lui, hé bien c'est le souffre-douleur du commissariat, constamment moqué mais s'en moquant apparemment.
Il est ravi de faire équipe avec elle ; de son côté c'est tout le contraire, saoulée notamment par ses blagues faisant systématiquement flop.

Vous l'imaginez bien, ce duo antagoniste va faire progresser l'enquête, alors que l'on en attend rien. Avec au programme une plongée dans les ruelles de la ville, une infiltration dans le milieu interlope qui s'annonce périlleuse vu la maladresse d'une moitié d'une binôme - je vous laisse deviner laquelle.

La résolution est un peu rapide, ce qui me semble être l'écueil numéro un des BD policières - je dis ça du haut de ma maigre expérience bédéphilesque. Ce qui est toujours dommage, de mon point de vue.

Le style du dessin ne m'a pas plus, mais il y a des planches vraiment chouettes dans leur mise en scène. J'ai beaucoup aimé le "trombinoscope" du contenu des poubelles, par exemple.

Une relativement solide histoire, pas inoubliable, mais servie par un graphisme trop "numérique" à mon goût, malgré un intéressant travail sur les couleurs.
Commenter  J’apprécie          20
Ceux qui brulent, c'est d'abord une petite claque graphique. Franchement, c'est classe ! Format, papier, belle édition, mais surtout, élégance du dessin. M. Dehghani sait y faire ! J'ai vraiment beaucoup aimé sa mise en scène, la façon dont il a épuré ses cases et ses décors pour un rendu très sobre, coincé entre Seth et Berthet je dirais.
Côté dialogue ça roule pas mal, c'est même plutôt la force de l'album dont le scénario ( une fêlure est un piège dans lequel on s'engouffre et sombre peu à peu) est sans surprise pour un polar/thriller de ce type. le personnage de Fouilloux est quant à lui une véritable trouvaille, ce genre de type qu'on rencontre davantage dans un Boule et Bill que dans un Tyler Cross. Un flic raté, un homme raté. Gentil quand il doit être dur, trop grand quand il faudrait être petit, il personnifie la honte et le mépris que sa jeune collègue ressent face à ses propres manquements. Une psychologie de comptoir peut-être, mais un personnage inédit dans ce contexte.
Bon album selon moi, je me suis régalé graphiquement.
Commenter  J’apprécie          10
Une BD très originale, dans sa présentation (le toucher de la couverture est très particulier), et dans son dessin. Un choix de couleurs qui donne une ambiance "spéciale" à ce thriller.
Plus que le sujet de cette B.D en lui-même, il est intéressant de suivre l'évolution des deux principaux personnages, Alex et son acolyte Pouilloux. Pas très bien dans leur peau, dans leur boulot et dans leur vie, mais ô combien attachants!
Après le film "Ceux qui tavaillent", le polar de Connelly, "Ceux qui tombent", voici "Ceux qui brûlent".
Un excellent conseil de mon libraire "Azimuths" de Montpellier.
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}