Du roi je serai l'assassin

Du roi je serai l'assassin nous permet de découvrir l'histoire intense et bouleversante de Silas, ponctuée de violence, de peines mais aussi d'amour au coeur d'un monde ravagé par la haine où les guerres de religion sévissent et détruisent les vies humaines. Bien qu'il se déroule dans le même univers il se lit indépendamment du magnifique roman Royaume de vent et de colères. Et même si je n'ai pas eu le coup de coeur habituel, je ne peux que saluer encore l'excellence de l'auteur qui nous offre comme toujours un très bon roman.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..

Mon avis
Un livre que je me suis procuré pour le Plib mais qui me faisait de l'oeil depuis un moment. Avec un titre aussi énigmatique, il ne m'en faut (en général) pas plus.
Bref, on suit Sinan et sa jumelle Rufaida, jeunes musulmans convertis dans leur périple à travers l'Espagne et la France, mêlant leur histoire personnelle à la grande Histoire.
L'histoire et la littérature ont toujours été des passions et un livre qui croise habilement les deux, me plait en général beaucoup. L'écriture de del Socorro est claire, juste. Il ne s'embarrasse pas de fioritures, ce qui rend son roman percutant. L'Histoire est traitée avec précision et malgré quelques éléments fantastiques, on ne dévie que très peu des manuels. 
Les personnages sont, pour moi, le vrai point fort du roman. Ils sont presque dérangeants par leur humanité ! Leur histoire, si trouble, se lie parfaitement aux faits historiques et donne à lire des héros qui n'en sont pas tout à fait ! Et vous savez à quel point j'adore les personnages ambivalents... (Soyons francs, les gentils, gentils et les méchants, méchants c'est juste terriblement chiant!)
Le point de vue interne permet une immersion totale, et pour moi, qui connait très peu cette période, ça a été une excellente entrée en matière. J'adore découvrir l'histoire de manière romancée plutôt que dans un manuel qui me donne une suite de faits et de dates... J'ai l'impression de vivre les choses de l'intérieur !
L'intrigue est bien construite mais elle ne m'a pas convaincue à chaque retournement, c'était parfois un peu trop tarabiscoté pour mon petit cerveau.
Pour faire court, une très bonne lecture pour qui aime L Histoire, avec et sans majuscule. 

Ce livre sur fond historique l'histoire de l'Espagne est très intéressant, j'ai aimé ma lecture malgré quelques longueurs la lecture n'a pas été sur la même intensité tout du long un démarrage lent, mais que j'ai beaucoup aimé, car on découvre les personnages et l'environnement dans lequel ils baignent depuis tout petits puis un milieu un peu plus actif et la fin beaucoup trop rapide dommage, mais ça m'a tout de même donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.

Sinan est un personnage secondaire de Royaume de vent et de colères, mais le roman peut cependant être lu seul.
Le roman retrace donc l'histoire de Sinan et de sa soeur jumelle, de leur naissance jusqu'à son apparition dans Royaume de vent et de colères.
A travers le récit de son enfance sous le joug d'un père violent, et de son adolescence à Montpellier en pleine guerre de religion, on comprend son évolution pour en arriver au Silas qu'il sera dans Royaume de vent et de colères, et que j'ai maintenant hâte de découvrir. Ne connaissant pas ce roman “originel”, je n'ai pas vu venir l'énorme révélation finale. Les tout derniers mots m'ont vraiment surprise !
Le roman est avant tout un roman historique, très documenté (les références sont d'ailleurs indiquées à la fin) et les personnages semblent finalement n'être que des prétextes pour explorer une période de l'Histoire. La fantasy a une part infime, et si elle n'était pas présente, l'intrigue n'en serait pas vraiment bouleversée.
Lien : https://donnezmoidesmots.wor..

bon, je ne vais peut être pas me faire des copains, mais comment vous dire?...
je n'ai pas aimé du tout (ça, c'est fait)
en fait j'ignorais que le "wokisme" était déjà en cours dans le fantastique, parce que pardon....les musulmans sont les gentils (et les occupants légitimes de la péninsules ibérique!), les catholiques espagnols sont les méchants, même chose plus loin, les protestants sont gentils, les cathos encore les méchants, les femmes sont les "sergents instructeurs" des guerriers, (au XVI°!) etc....l'intrigue ne m'a pas passionnée outre mesure, bref, comme je l'ai dit au début, je n'ai pas aimé...

Les assassins naissent tous quelque part... Voici l'histoire de Sinan, héros du roman du roi je serai l'assassin de Jean-Laurent del Socorro

Les mots pour : Histoire, alchimie, romance

Les mots contre : /


En bref : un roman riche et très agréable, alliant histoire, religion et aventure alchimique. Un vrai bon moment de lecture.
Lien : https://www.lesmotsdenanet.c..

Le roman retrace l'histoire de Silas, le chef de la guilde des assassins de Marseille que les lecteurs des autres romans ont déjà pu croiser. Il s'ouvre sur son enfance à Grenade, en 1540 alors qu'il n'était que Sinan, le frère jumeau de Rufaida et le grand frère de Sahar. C'était une partie très douloureuse à lire qui explique toute l'évolution des personnages au fil des pages et de leurs aventures. En effet, leur enfance n'a absolument rien de doux et tendre, à part, peut être, le lien qui les unit tous les trois. Morisques, leur famille a été convertie de force au catholicisme pour éviter l'exécution, mais leur religion de coeur, que leur père souhaite leur voir enseigner est celle du Coran. Ce dernier a une rage qui grandit en lui, s'opposant de plus en plus régulièrement aux décisions royales qui écrasent son peuple et ses origines. Cette rage se reporte peu à peu sur ses enfants à travers des coups et des paroles qu'aucun enfant ne devrait entendre, de tout temps et de tout lieu. Devant cette rage insensée et ses poings qui pleuvent c'est Rufaida qui les protège de son corps. Ils grandissent ainsi entre violence, enseignements religieux et soif de connaissances. Leurs mentors, deux femmes aux multiples talents, entre magie et combat, les aiguisent peu à peu, et leur caractère s'affirme : la douceur de Sahar, la détermination de Rufaida, la colère sourde de Sinan.

De Grenade à Montpellier, Sinan devient Simon puis Silas, il évolue, grandit, se fortifie, subit des drames, et le sang macule sa route. A Montpellier il suit des cours de médecine tandis que sa soeur se retrouve à suivre des cours de barbière, amère de ne pas pouvoir suivre le chemin des hommes. Mais ce n'est pas leur seul but, ils y recherchent la Pierre du Dragon qui confère magie de mort et de vie à ceux qui la portent. Ils ne sont pas les seuls à la suivre et bientôt ils croiseront le chemin d'un certain Nostradamus et des Hospitaliers. Un drame familial qui suit le cours de l'Histoire, des exécutions publiques au nom d'une religion qui pourtant se base sur l'amour de son prochain, des villes à feu et à sang qui détruisent la vie, l'espoir, les fratries, une persécution de foi dont on retrouve les traces aujourd'hui. Mais à trop vouloir diviser les catholiques oublient que c'est des cendres que naissent les unions les plus fortes et les plus vives.

« le bûcher s'éteint peu à peu. L'Église pense pouvoir mettre ainsi un terme à la Réforme. Elle ne réalise pas que les flammes ne brûlent pas les hérésies, mais seulement les liens qui retiennent la colère de ceux qu'elle cherche à opprimer. »

Les pages du roman défilent avec facilité à mesure que la plume de l'auteur pénètre peu à peu notre imaginaire. le « je » et le présent d'abord surprenants, se laissent lire, se font apprivoiser et on finit par les oublier. Comme d'habitude, l'appréhension de lire une telle oeuvre, ancrée dans un tel contexte historique était bien présente mais après trois récits du maître de la fantasy historique française, j'aurais dû savoir qu'il saurait lié avec une subtilité étonnante un discours didactique, précis, plaçant toutes les forces en présence (protestant, catholiques, musulmans, royalistes…) et une fresque familiale émouvante, violente, toute en nuance.

A ses deux facettes s'ajoute celle plus mystique, synonyme d'espoir mais aussi de guerre et représentative d'une certaine forme d'ésotérisme présente de tout temps (les prédictions de Nostradamus, l'attrait des rois pour les devins et les prophéties, les quêtes spirituelles et divers objets saints) : l'Artbon, ou la « Pierre du Dragon » dont on sait finalement peu de choses et dont la quête paraît presque insensée en regard du chaos religieux. Cet enjeu est la seule trace de fantasy dans ce récit historique et suffit aux plus perdus d'entre nous pour se raccrocher à un fil conducteur. Je l'ai trouvé en un sens rassurant même s'il ne suffira peut être pas aux seuls lecteurs de fantasy pure.

La fin, dramatique en un sens, logique dans un autre, m'a tout de fois surprise dans son traitement. On y retrouve un autre personnage, Gabin, qui à priori fait partie d'un autre récit mais qui vient achever la confession de Silas. Mais Gabin aussi parle au « je », et j'ai eu bien du mal à me détacher de la voix de Silas, de son personnage qui me collait aux pensées d'autant plus que le rythme et l'écriture ne changent pas.

En résumé

Du Roi je serai l'assassin est un récit de fantasy historique parfaitement orchestré par Jean-Laurent del Socorro oscillant entre quête mystique, histoire des guerres de religion du sud de l'Europe au XVIe et fresque familiale dramatique. Son talent de conteur, la facilité avec laquelle il passe des faits historiques à la fiction, le tout esquissé d'une plume légère, parfois poétique, m'impressionnent à chaque roman. La relation à mi-chemin entre la haine et l'amour qui imprègnent la gémellité de Rufaida et Silas m'a particulièrement touchée à mesure que tous deux tracent leur chemin et façonnent leur vengeance. Petite perle ❤
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..

Espagne XVIe siècle, nous allons suivre le jeune Sinan, musulman obligé de se convertir au catholicisme.
Sa relation avec ses parents et notamment son père violent ainsi qu'avec ses deux soeurs seront les fondations de son futur combat.
 
Sinan est un personnage rencontré dans le roman Royaume de vent de colère que je n'ai pas lu.
 
De Grenage à Montpellier en passant par Marseille, nous allons, aux côtés de Sinan, voyager à travers une Espagne et une France aux prises avec les guerres de religions et sous l'égide de l'Inquisition.

J'ai trouvé cette partie tellement intéressante !
Enfouir sa foi et adopté une autre religion aux yeux de la société, devoir porter un masque, agir en sous-marin, rester fidèle à ses croyances tout en risquant sa vie et celle de sa famille, sont autant de points captivants.
 
La place des femmes est également abordé avec la soeur jumelle de Sinan qui est un personnage d'une importance capitale.
 
La plume de l'auteur nous emporte dès les premières pages et grâce aux chapitres courts, les pages défilent très vite.
 
A l'Histoire se mêle l'alchimie et cela apporte un côté magique que j'ai beaucoup aimé apprécié.

Après j'avoue avoir quelques réserves concernant la relation entre Sinan et sa soeur. Je n'ai pas trop compris l'intérêt de certains passages.

La fin, quant à elle, arrive vite et je suis restée un peu déroutée mais ça m'a surtout donné envie de continuer la découverte des romans de l'auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..