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4,02

sur 388 notes
Un style simple mais efficace, en dépit d'un rythme soutenu (trop ?).
Un récit bien ancré dans une fresque historique documentée, qui ravira les adeptes de romans du genre. D'ailleurs l'aspect fantastique donné à l'intrigue ne nuit pas à l'historicité du contexte.
Pour autant, si le style de narration a fait ses preuves, le rythme effréné adopté par l'auteur participe au manque de profondeur des personnages, brossés trop brièvement aux travers de récits précipités.
Enfin, en dépit des faiblesses exposées précédemment, l'efficacité du scénario accaparera le lecteur pour l'amener vers une fin... Qui le laissera indéniablement sur sa faim.
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Ce roman est le premier de Jean-Laurent del Socorro et c'est une vraie réussite. Nous avons eu le plaisir de rencontrer l'auteur aux Imaginales en mai dernier. En nous promenant dans les allées, le dimanche, nous avons pu discuter avec lui de son livre, de jeux de rôle et de fantasy. Conquis par cette discussion, nous avons acheté et fait dédicacer son livre.
Il a eu le prix Elbakin 2015 ce qui est amplement mérité vu les nombreuses qualités de ce roman.
Le roman est assez court et se lit très vite. C'est un roman de fantasy historique avec très peu de surnaturel. le seul élément de fantasy est la magie de l'art bon pratiquée par les prêtres. Cette magie est peu présente exceptée sur la fin de l'histoire.
Les chapitres sont très courts et centrés à chaque fois sur un personnage différent et sont écrits à la première personne. Il y a 3 grandes parties dans le livre: la mise en place, l'histoire des personnages et la résolution. le livre est vraiment très bien écrit, il se lit très facilement. Il est presque trop court, et la nouvelle sur le personnage de Gabin présente à la fin du roman est magnifique et permet de se replonger dans l'univers de Jean-Laurent del Socorro.
L'histoire part d'un fait peu connu de l'histoire de France: la révolte de Marseille en 1596 face au roi de France. Ce livre donne même envie d'ouvrir un livre d'histoire pour se plonger dans cet épisode méconnu des guerre de Religions. Dans le roman on suit le destin de 4 personnages qui sont tous atypiques et attachants. Ces personnages sont le gros point fort du roman. Ils ne ressemblent à aucun personnage typique de la fantasy mais chacun à sa manière est intéressant et touchant. Les femmes ne sont pas des faire valoir et ont un rôle important dans le roman (fait appréciable). La seconde partie en flashback sur l'histoire des personnages leur donne encore plus de profondeur. Chacun a à sa façon traversé les guerres de religions qui ont déchiré le royaume de France au seizième siècle.
C'est un roman avec une très grande qualité d'écriture et de mise en scène qui fait penser à du théâtre. Il se lit très bien et est également plein de sensibilité. C'est vraiment un excellent livre, qui m'a ému et que je recommande chaudement!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Puissant.
C'est ce terme qui définit le mieux le roman de Jean-Laurent del Socorro.
Puissant par son contexte historique tourmenté. Nous sommes à la fin des Guerres de Religion et vivons les dernières heures de la République de Marseille qui s'oppose à Henri IV désormais roi de France.
Puissant par ses personnages tellement attachants,vivants, humains en un mot. Gabriel le vieux chevalier converti de force, rongé par la culpabilité. Axelle l'ancienne mercenaire s'adaptant mal au métier d'aubergiste après des années de combat. Roland, le magicien en fuite consummé par son accoutumance à la magie. Victoire, la vieille tueuse désespérément amoureuse de son ennemi. Et Silas, Silas le prisonnier, cynique, drôle il apporte une touche légèreté à l'ensemble.
Je pourrais citer Gabin ou Gilles mais je préfère que vous les découvriez vous-même.
Nous sommes réellement à leurs côtés tout le long du livre, au combat comme dans leur vie privée.
Et bien entendu puissant par l'écriture qui porte le récit, simple et sans fioritures, chaque mot est à sa place.
Chacun des quatre personnages a un rôle à jouer dans la chute de Marseille.
Comment et pourquoi c'est à vous de le découvrir.


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Lorsque j'ai démarré ma lecture, je me suis aussitôt fait happer par le style incisif de Jean-Laurent del Socorro. le rythme entrainant de l'auteur nous propulse tout de go dans ce Marseille récalcitrant du XVIe siècle. Les chapitres sont courts et la lecture rapide. La cadence effrénée de la narration participe grandement à l'immersion et l'on ne s'ennuie pas une seconde. Cependant, ce style d'écriture est parfois trop rapide, à tel point que j'en ai ressenti une légère frustration, comme si je ne pouvais pas prendre le temps de savourer.
le découpage du récit est intéressant est bien fichu. le premier tiers introduit l'univers et les personnages efficacement et se déroule au « présent », soit en 1596. La deuxième partie retrace le passé des personnages en chapitres alternés par point de vue. Enfin, la dernière partie reprend là ou le récit s'était arrêté à la fin de la première partie. Cela m'a permit d'appréhender la situation différemment, une fois que j'ai connu l'histoire des personnages et de mieux comprendre leurs décisions.
D'ailleurs, en ce qui concerne les personnages, une fois encore j'ai du me faire une image assez rapide. Ils sont tous très bien construits et je ne peux que saluer le talent de l'auteur qui est parvenu à construire des protagonistes crédibles et attachants de manière aussi hâtive. Ceci dit, je n'ai pas eu le temps de m'attacher réellement. J'ai été ravie de découvrir une vraie diversité au niveau des protagonistes, chacun épargnés par les clichés habituels. En plus des quatre personnages principaux, Silas, premier lieutenant de la guilde des assassins essayant de tenir tête à son bourreau apparait sur quelques chapitres qui coupent parfois l'histoire en une parenthèse distrayante. J'ai beaucoup aimé ce personnage caustique qui souligne parfois la situation ironiquement.
J'ai par ailleurs, beaucoup aimé la manière dont l'auteur a insufflé une dose de fantasy dans un univers historique déjà très bien amené. La magie (ici l'Artbon) s'adapte parfaitement au contexte puisqu'elle appartient à l'Église et est intimement liée à la religion. J'aurais toutefois apprécié savoir plus d'informations sur cette magie et son fonctionnement.
Enfin, le récit est mené comme une pièce ce théâtre, comme en témoignent de nombreux éléments narratifs au long du récit, enrichis par des références au Tarot de Marseille (avec notamment le Roue de la Fortune ou le Chariot) et aux échecs, ce qui rend l'histoire encore plus nuancée.

Une très bonne découverte que ce Royaume de Vent et de Colères, un roman de fantasy historique qui se dévore d'une seule traite, quitte à se retrouver essoufflé avec un final jouissif !

Lien : http://ambremc13.tumblr.com/..
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Un étrange destin croisé qui prend racine dans une ville secouée par les luttes religieuses. L'auteur nous plonge immédiatement dans la vie de plusieurs personnages et cela peut rendre difficile l'immersion du lecteur dans le roman. Mais une fois que l'on s'est familiarisé avec le style, les noms et les lieux, les pages se tournent rapidement jusqu'à la fin où tous les fils finissent par se croiser.
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Un court roman d'une intensité rare.
Oserais-je parler d'un coup de coeur ? Et bien oui !

Frustrée de ne pas trouver Bouddicca en librairie, dernier-né de Jean-Laurent del Socorro, je me suis laissée tenter par cette nouvelle parution poche. L'auteur a reçu le prix Elbakin 2015 avec ce roman, et c'est amplement mérité !

Originaire du sud, je n'étais pourtant pas plus emballée que ça à l'idée de découvrir le passé de la cité phocéenne dans un roman de Fantasy. Mais l'écrivain a su précisément choisir son contexte. Nous sommes propulsés en plein coeur des guerres de religions françaises du XVIème siècle. Cette période trouble de l'histoire demeure passionnante et forme un cadre parfait pour ce récit à plusieurs voix.

Lorsque j'ai feuilleté le roman la première fois, et que j'ai compris qu'il mettait en scène un nombre conséquent de personnages, j'étais découragée. Je me suis finalement prise au jeu de cette narration un peu décousue et surtout, j'ai adoré les personnages présentés. Tout le monde intrigue, abat ses cartes au bon moment, et nous surprend. L'écrivain s'inspire de la construction de la tragédie classique du XVème et nous offre une narration surprenante, où les personnages sont au coeur du récit. D'ailleurs, le roman, comme une pièce de théâtre se déroule en trois actes. Nous commençons par les présentations, nous continuons par des flash-back et nous terminons avec un dénouement de qualité.

On frôle l'uchronie mais les principaux évènements historiques (comme la nuit de la Saint Barthélémy) ont toute leur place dans le roman. Jean-Laurent del Socorro mise tout sur ses personnages. Tous plus ou moins à la retraite ou reconvertis, vont pourtant reprendre du service et participer à la rébellion de Marseille. La tension monte crescendo, il est impossible de lâcher le bouquin.

A lire et à relire !



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L'écriture est agréable à lire, elle nous plonge rapidement dans l'ambiance, on visualise aisément les actions, comme les lieux, les personnages... J'ai eu l'impression tenace de sentir l'huile d'olive tout au long de ma lecture ! Seul bémol, son style ne varie pas selon les personnages (à part pour Silas) et ça aurait rajouté un sacré plus.
Je me suis vraiment vite attachée aux personnages. Ils auraient pu paraître un peu stéréotypés, mais la façon dont ils sont dépeints est très humaine, très juste. Il y a des moments vraiment touchants
, comme le fameux Gabin sans "aime" (j'ai adoré la nouvelle au passage, sa voix manquait au récit et ça nous montre qu'il est un personnage à part entière, pas un banal personnage secondaire interchangeable).
J'avais peur que la construction de l'intrigue me dérange et me perde, mais ça n'a pas du tout été le cas. Comme c'est très centré sur les personnages et que l'intrigue est assez épurée avec son unité de temps, ça lui donne un bon coup de pep's.
Bref, une lecture très sympathique !
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Construit en chapitres extrêmement courts (2-3 pages seulement en général), amenant un certain rythme à toujours vouloir lire un chapitre de plus, le roman se dévore quasi d'une traite. Alternant les points de vue à la 1ère personne, on rentre de plein pied dans l'intimité des personnages, et chacun se révèle bien distinct des autres et attachant à sa façon. Chaque lecteur a ou aura, je pense, son narrateur préféré.
Le roman est découpé en trois parties : la première d'exposition, où l'on rencontre chacun des personnages auxquels on accroche immédiatement, où tout se met en place; une seconde faite de flashbacks épars où l'on voit comment chacun en est arrivé là où il est en début de roman, chaque parcours de vie des personnages, ceux-ci gagnant encore plus en profondeur; et enfin la dernière de résolution(s).
Si le cadre historique et géographique est présent et donne un certain caché à l'oeuvre, apparaissant toujours en fil rouge, ce sont bien les petites histoires humaines dans L Histoire qui intéressent l'auteur et passionnent le lecteur, où ces destinées se croisent et finissent par se mêler au sort de Marseille. Toujours touchant, parfois terrible, Jean-Laurent del Socorro manie l'émotion, les interrogations personnelles (aussi bien sur la famille, la rédemption, une certaine forme de féminisme, les choix et les conséquences qui en découlent) avec justesse et une très belle plume.
La Fantasy, présente uniquement par sa magie, assez terrible dans l'exploitation que les hommes en font, s'intègre parfaitement à l'histoire/Histoire, tout en restant cependant suffisamment en retrait pour ne pas dénoter et laisser le devant de la scène avant tout à l'humain.
Sans grandes frasques épiques ou envolées lyriques, l'action a aussi sa place, même si c'est avant tout les quêtes intérieures des personnages, leurs questionnements, leurs réflexions qui priment.

Un roman court mais puissant, où chaque personnage nous habitera encore même après avoir refermé le livre, et que l'on souhaite revoir dans d'autres textes de l'auteur.

Le petit plus du livre :
Une nouvelle fort réussie et très touchante centrée sur un personnage secondaire, ainsi qu'un interview de l'auteur en bonus en fin de roman.
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Les guerres de religion touchent à leur fin. Nous sommes en 1596, deux ans avant l'édit De Nantes.
Henri IV, l'ancien protestant converti au catholicisme par nécessité politique, règne sur la France. Mais une épine reste plantée dans son pied : Marseille, la catholique, l'indépendante.
La ligue catholique refuse de rendre légitime ce roi parjure. le consul, Charles de Casaulx, est cependant bien seul. La fuite (la trahison diraient certains) de ses alliés catholiques le laisse en proie à l'isolement.
Au coeur de la cité phocéenne, l'avancée de l'armée d'Henri IV inquiète. Mais le roi sait qu'une guerre se gagne de l'intérieur. Il met donc le prix pour que la célèbre guilde des assassins lui facilite l'entrée dans la cité.
Ainsi se déroule la grande histoire.
Mais l'auteur est là pour nous conter la petite histoire. Celle des gens qui oeuvrent dans l'ombre, certains contre le consul, d'autres pour leur vie.Certains pour la rédemption et d'autres pour le frisson du combat.
Ce qui fait le récit de Jean-Laurent del Socorro, ce sont ses personnages. Des êtres profondément humains, loin d'être manichéens.
Dans ce bout d'histoire, on croise Victoire, une veille femme qui aurait pu être savonnière mais qui a préféré devenir la cheffe de la guilde des assassins.
Ça ne l'empêche pas de poser un regard tendre sur Gabriel, Chevalier de Saint-Germain, sans terre. Huguenot repenti, rempli de regrets.
Le Chevalier apprend à Axelle à se battre avec sa rapière. Elle sait déjà manier son espadon, elle qui était cheffe de la compagnie du Chariot. Elle qui a tout quitté pour tenir cette auberge avec Gilles, son second, et Gabin, ce gamin paumé mais attachant.
Axelle qui accepte de loger Armand, prêtre en fuite et maître de l'artbon. Cette magie qui détruit autant la cible que l'artbonnier.
Et Roland, son apprenti et amant, fait les frais de l'usage de l'artbon.
Silas, dans tout ça, bras droit de Victoire, doit faire diversion pour occuper le consul. Il se retrouve aux mains du bourreau. Torturé sans relâche, Silas lui promets une chose : oeil pour oeil...
Le destin de chacun dépend beaucoup de la chance mais aussi de leurs choix. Les cartes de tarot peuvent aiguiller...
Lien : https://www.instagram.com/re..
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Jean Laurent del Socorro livre un premier roman historique empreint de mystère et de magie tout à fait délicieux.
C'est une succession de petits chapitres à la manière des récits destinés à la jeunesse et pourtant l'auteur parvient à créer de la profondeur et à donner une vraie personnalité à ses personnages. On est pris dans le récit. Les chapitres courts s'enchaînent et créent un rythme palpitant sans pour autant que les événements s'en trouvent survolés. Ce style, bien qu'il me semble être celui d'un nouvelliste qui se lance dans le roman, m'a séduite. C'est sans aucun doute une étape transitoire vers une carrière romanesque à suivre 😉
Ce premier roman de JLDS a fait beaucoup parler de lui. J'avais donc des attentes en l'attaquant et je n'ai pas été déçue.
L'auteur réussit à donner à ce texte construit comme une succession d'instantanés un souffle romanesque. Malgré le côté très court des chapitres et du roman, il ne tombe pas dans l'écueil de la novella qui manque d'épaisseur ni dans celui du roman ado de construction trop simpliste. Les personnages sont suffisamment construits pour qu'on s'identifie puis qu'on s'attache… bref, la mayonnaise prend. L'histoire est somme toute banale mais le style bien maîtrise et rythmé. Un très bon moment de littérature imaginaire.

Je pense donc poursuivre son oeuvre avec du roi je serai l'assassin.
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