Une pour toutes

Julie d'Aubigny, bientôt épouse Maupin, a 18 ans, a grandi à la cour du roi Soleil, et cette bretteuse de talent est farouchement déterminée à vivre sa vie comme elle l'entend. Sitôt débarrassée de son mari (gentil et bien habillé) envoyé à Limoges, la voilà qui part à l'aventure sur les routes de France, de Paris à Marseille et retour avec de multiples détours, pour une étonnante carrière de duelliste et cantatrice (et aussi d'amoureuse passionnée).

Voilà une biographie de l'étonnante Mlle Maupin menée tambour battant, ça bataille et ça rimaille à chaque page et on est fasciné par l'insatiable soif de liberté de cette héroïne à nulle autre pareille. Entraînée par le rythme trépidant de cette vie d'aventures, j'ai dévoré le livre en quelques jours et mon seul regret est qu'il s'arrête si tôt. le roman suit les tribulation de Mlle Maupin sur une petite décennie (sans doute celle pour laquelle on dispose le plus d'informations), mais ne dit presque rien des dix dernières années de la vie de la Maupin ni de sa mort précoce (à 37 ans). Il reviendra donc aux lecteur·rice·s d'imaginer les ultimes aventures de cette existence singulière.
Lien : http://www.super-chouette.ne..

Avec Une pour toutes, je découvre Jean-Laurent del Socorro, un auteur français spécialisé dans la fantasy historique et surtout très prolifique. J'ai lu ici et là que ce roman n'était pas son meilleur et pourtant, j'ai beaucoup aimé cette plongée dans la France de XVIIème siècle en compagnie de Julie Maupin et quel personnage !!! Je ne connaissais absolument pas Julie Maupin et force de reconnaître que sa vie, à elle seule, est un vrai roman… Actrice, cantatrice, duelliste, elle a vécu mille vies et mille aventures, c'est donc un choix parfait pour un roman et mettre en lumière Julie Maupin qui est une figure historique méconnue du grand public. Je n'ai pas boudé mon plaisir lors de ma lecture et j'ai apprécié le découpage choisi par l'auteur qui rend hommage à la carrière sur les planches de Julie Maupin.

Jean-Laurent del Socorro a donc choisi de diviser son roman en 5 actes, eux-mêmes divisés en scènes, chaque acte débutant par un dialogue au style théâtral. Un choix très judicieux ! Pour donner plus de dynamisme, l'auteur introduit un personnage des plus intéressant en la personne de Méphistophélès qui est un pur bonheur avec des répliques cinglantes et balançant des références complètement assumées aux arts futurs. L'anachronisme ne choque absolument pas, bien au contraire. Mais, le personnage central du roman reste bien Julie Maupin ou Mademoiselle d'Aubigny et Jean-Laurent del Socorro a fait un excellent travail de recherche, il modifie parfois la réalité pour rendre la trame scénaristique plus dynamique, il l'avoue lui-même à la fin du roman, alors je lui pardonne aisément cette petite incartade à la réalité historique 🤭 L'héroïne est un personnage passionnant, et elle a eu une vie passionnante qui méritait bien un roman… Liberté, amoureuse et féministe, ce sont les 3 mots qui résument bien la personnalité de Julie. Mariée dès qu'elle a atteint l'âge pour convoler en juste noce, elle complote aisément pour expédier son époux loin d'elle, et Julie peut ainsi profiter de la liberté qui sied aux femmes mariées, et elle en profite allégrement… Elle séduit, elle voyage aux quatre coins de la France, elle s'habille en homme… J'ai l'impression que rien n'arrête Julie dans ses aventures, qui sont sont aussi un voyage initiatique pour Julie, plus elle parcours les kilomètres sur son cheval et plus elle apprend à se connaître.

Le roman se lit facilement et rapidement… La mise en scène des duels est très pensée et donne un côté très théâtral et très drôle à ses derniers avec des joutes verbales ciselées qui font toujours mouche. J'ai trouvé qu'il y avait un petit coup de mou au milieu du roman mais rien de bien méchant. Si je pouvais trouver Julie un peu agaçante au début, trop sûre d'elle, j'ai fini par m'attacher à elle. Elle a vécu sa vie en se libérant de ses entraves dans un siècle où la vie des femmes dépendaient des pères et des maris. Mais, définitivement, Méphistophélès est mon personnage préféré, charmeur et acerbe à souhait.

Jean-Laurent del Socorro propose un roman jeunesse facile à lire et très immersif sur un personnage qui mériterait d'être plus connu. Gloire à Julie Maupin qui a fait fi des convenances toute sa vie !

Lien : https://missbiblioaddict.wor..

Une sacrée nana que cette Julie là ! Qu'elle soit née sous le règne de Louis XIV n'empêche rien : elle est femme et décide de mener sa vie comme elle l'entend. Julie d'Aubigny fait tout à fond. Bretteuse (escrimeuse de l'époque) bien meilleure que les hommes, elle va aussi se dépasser en tant que chanteuse lyrique. Mariée à un homme falot ? Pas de problème. Elle le fait muter à Limoges. Et comme son coeur est aussi léger que sa rapière, Julie ne fait aucune différence entre les sexes, seule compte la passion. Paris, Versailles, Avignon, Marseille. Julie va traverser la France, accompagnée dans ses pérégrinations par un drôle de personnage qui veut toujours lui faire signer un bout de papier, Méphisto, le Diable en personne.
Un roman mené tambour battant sur un personnage ayant vraiment existé. Féministe avant l'heure ? Non, femme, tout simplement. Sachant tenir tête au Diable même, mais coeur fondant quand elle est séparée de ses amants. Fleur bleue mais aussi rose à épines.
Le vocabulaire est érudit, notamment concernant les domaines de l'escrime et du vêtement. Les dialogues sont savoureux, en particulier les échanges entre Julie et Méphisto. A peine quelques longueurs à déplorer (d'où les 4 étoiles). Je conseille à partir de 13 ans pour de bons lecteurs, ou bien 14.

Cela faisait longtemps que ce roman était dans ma PAL, j'en attendais beaucoup. Peut-être trop.

L'écriture de Jean-Laurent del Socorro est agréable, l'histoire de Julie Maupin intéressante. Mais quelque chose m'a empêchée d'être emportée.
Est-ce le personnage du Diable que j'ai trouvé plutôt agaçant ? Ou ce découpage en actes et en scènes qui n'apporte pas grand chose ? Peut-être aussi ces vers qui surgissent lors des duels et m'ont évoqué Cyrano sans en atteindre la verve ?

Quoiqu'il en soit, si le moment de lecture a été plaisant grâce à une figure féminine très affirmée, cela n'a pas été le coup de coeur escompté.

Une pour toutes, de Jean-Laurent del Soccoro.
C'est une grosse déception pour moi, je suis passé complètement à côté de ce livre.
Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de grandiose, un roman d'aventures épiques, sur la vie de cette Julie qui défie les conventions et enchaîne duels et amantes, mais j'ai trouvé que tout tombait complètement à plat. le style m'a semblé très aride, et sans rythme, me donnant l'impression qu'il ne se passait rien, je me suis ennuyé tout du long malgré toute la matière potentielle. Il y a régulièrement des passages de quelques lignes qui m'ont semblé absolument dénués de tout intérêt - je me suis demandé a posteriori si ça n'était pas des moments à but humoristique qui me seraient passé au-dessus, c'est possible après tout -, je n'ai ressenti aucun enjeu (alors que Julie est factuellement plusieurs fois en danger), ...
Peut-être n'était-ce juste pas pour moi. Les thématiques ne me touchaient pas particulièrement (thématique 1 : l'escrime et ses figures, thématique 2 : l'opéra et ses chants... La thématique féministe aurait pu m'intéresser mais elle est approchée avec de si gros sabots que je ne me suis pas senti dans le coeur de cible non plus...)
Ajoutez à ça des alexandrins pas toujours fluides qui me sortaient de ma lecture déjà compliquée, et un personnage principal, Julie, qui est globalement antipathique (c'est, en gros, un gros beauf, mais en femme)...
Bref, pas pour moi ^^'

Je me rends compte que j'ai oublié de "marquer" ma citation. Une histoire d baryton ancien marmiton qui chante comme une casserole. J'ai ri.
Tiens, lisez, ne serait-ce que pour la retrouver.
Ce texte est un vrai petit bijou, on sent que Jean-Laurent del Socorro s'est plongé corps et âme (ah! Méphisto!) dans ce récit, et qu'il s'est éclaté.
Une femme. Une qui aime les femmes, les hommes, la liberté, la rapière, le vin, et le chant.
N'en jetez plus, j'étais déjà amoureuse avant d'avoir ouvert le livre.
Et c'est drôle, en plus, pointillé de poésie.
Les tirades bien senties entre les personnages rythment assauts et joutes verbales.
Du grand spectacle de bout en bout, et nous sommes aux premières loges.
Le théâtre de la vie.
Merci Julie.

Une pour toutes est une surprise en tout point de vue ! Seule, je n'aurai pas lu ce livre mais le PLIB et le fait que ce soit le seul livre disponible du PLIB à la bibliothèque quand je m'y suis rendue, ont fait que j'ai lu cette petite merveille.
Dès les premières pages de ma lecture, je suis sous le charme de l'histoire, de l'écriture et des personnages que je devine alors comme étant les principaux (Julie et Méphisto). La petite scénette introduisant l'histoire m'a séduite et pourtant croyez-moi je ne suis pas une fan de théâtre ou de rimes. La plume de Jean-Laurent del Socorro nous saisit sûrement mais tranquillement et nous entraîne dans une histoire invraisemblable. Il nous est très dur de lâcher le roman tant l'histoire est prenante et captivante. Pendant la lecture on se retrouve ni plus ni moins au XVIIe siècle que ce soit par le mots employés par l'auteur que par ses descriptions. Jean-Laurent intègre de l'humour et des leçons de vie à son histoire de façon très subtile, ce qui nous rend l'histoire encore plus touchante et unique.
Julie est un personnage haute en couleurs. Elle sait ce qu'elle veut et elle l'obtiendra toujours seule. Elle est indépendante, manipulatrice, caustique et cynique. Mais qu'est-ce qu'on l'aime !! Elle est assoiffée d'aventures et de liberté. Imaginez un peu ma surprise quand j'ai découvert à la fin du roman, que Julie Maupin a réellement existé et que tout ce que l'auteur narre s'est réellement produit ! Méphisto, le Diable lui-même est présent dans ce roman. C'est sûrement sa présence qui fait que ce livre est classé comme fantastique et non pas historique. le diable est amoureux de Julie, il ne désire qu'une chose, qu'elle signe son contrat pour la faire sienne. Cependant, devant les refus perpétuels de Julie, il décide de devenir son compagnon d'aventure. Tantôt émouvant, tantôt caustique, le Diable permet de tourner en ridicule la religion qui était si importante à l'époque.
Une pour toutes est donc un roman que je ne pensais pas lire, le destin en a fait autrement et je le remercie car je serai passée à côté d'une superbe lecture.

Il y a longtemps que je souhaitais découvrir un roman de Jean-Laurent del Socorro, auteur français prolifique spécialisé dans la revisite historique. Souvent, il ajoute un grain de surnaturel à l'Histoire, comme ici dans Une pour toutes, roman jeunesse que j'ai choisi en première lecture. Je ne regrette pas mon choix. Une amie m'a dit que celui-ci n'est pas son meilleur, pourtant je l'ai adoré. Cela n'annonce que de l'excellent pour les autres !

Comme à son habitude, l'auteur a choisi une figure historique et s'est penché sur sa destinée pour la remettre en lumière. Julie Maupin, ou Mademoiselle d'Aubigny, est peut-être méconnue pour vous. Pour ma part, j'avais déjà croisé sa trace sur Internet. Il est vrai que sa vie a tout d'un roman. Certaines péripéties paraissent tellement folles qu'on pourrait douter de leur véracité. Jean-Laurent del Socorro les reprend d'une manière succulente. Mariées à sa plume magistrale, il en fait une sorte de pastiche intelligente du 18e siècle.

Revenons un peu sur ce style. Alternant subtilement entre anachornismes assumés et références aux arts du 18e siècle, certains passages empruntent même à la prose de l'époque. Les répliques cinglantes sont mises en valeur par un texte écrit comme un poème, puisque des rimes se glissent dans les paragraphes, ce qui rend la lecture très agréable. On trouve aussi un hommge au théâtre, puisque le roman est divisé en 5 actes, chacun introduit par des passages me rappelant Racine.

Malgré un petit ventre mou dû à certaines répétitions dans l'intrigue, les aventures de Julie, qu'elles soient amoureuses ou plus chaotiques, s'enchainent sans répit. En quête de liberté, la jeune femme parcourt la France en compagnie de ses compagnons de route, Méphistophélès en tête. Oui, le Diable en personne fait partie des personnages (la touche de surnaturel dont je vous parlais plus tôt). C'est clairement mon élément préféré. Ses répliques et sa repartie sont excellentes, avec des références et des jeux de mots à mourir de rire.

Une pour toutes est donc un roman jeunesse diablement intelligent et un bel hommage à une femme qui n'avait pas froid aux yeux !
Lien : https://moonlightsymphonyblo..

En découvrant le récit des aventures de Julie Maupin, on pourrait croire lire une fiction, celle d'une personnage féminin du XVIIème siècle auquel il arrive de multiples aventures. D'autant plus qu'elle est accompagnée dans son périple par Méphisto, personnage mystérieux incarnant le Diable, qui la suit de partout et tente de lui faire passer un marché alors que se noue une certaine relation de tendresse entre eux.
Et pourtant, Julie a réellement existé et, si certains éléments de ce livre à destination d'un lectorat jeunesse sont romancés, la plupart des péripéties racontées ont réellement eu lieu.

Au travers d'un récit simple et direct, j'a découvert une femme dont je ne savais rien du tout et dont la vie est assez fabuleuse, entre escrime, duel et chant lyrique. On vit en sa compagnie son départ de Paris pour Marseille, ses fuites en avant, ses multiples passions et ses aventures amoureuses.
Julie est un chouette personnage qui n'est pas idéalisée. On voit bien ses aspirations à la liberté, mais elle a parfois des mauvais côtés, ils ne sont pas gommés et je trouve important de montrer aux plus jeunes que des modèles de femmes indépendantes et fortes existent depuis si longtemps.
D'ailleurs, si ce livre est publié à destination d'un public plutôt jeune, il y a des passages amusants et des références qu'on comprend mieux adultes et je trouve du coup qu'on peut tout autant apprécier ce livre plus vieux.

Le contexte historique est aussi très sympathique et c'est agréable de ne pas cantonner le récit à Paris mais de découvrir aussi la province lointaine.

Surtout, j'ai adoré Méphisto, cet ange déchu qui va accompagner Julie, seule touche de fantastique dans un récit très réaliste sans cela. C'est un personnage très difficile à cerner et qui permet au récit de se tourner vers quelque chose d'à la fois mélancolique et poétique.
Il est pour moi la grande force de ce livre, le duo qu'il forme avec Julie en devient bien plus efficace et, à la manière de la Mort dans Je suis fille de rage, il est mon coup de coeur du récit.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..

J'ai plongé avec délice dans "Une pour toutes", que je brulais de lire après avoir entendu Jean-Laurent del Soccoro en parler aux Imaginales. On doit notamment à cet auteur Boudicca, qui avait reçu le tout premier prix Imaginales des Bibliothécaires.Ici, on suit la vie romancée de Julie de Maupin, aussi habile bretteuse qu'avide de liberté. Mais lorsqu'on vit au XVIIe siècle et qu'on est une femme, les options sont limitées ! Et pourtant, Mademoiselle de Maupin nous embarque dans ses aventures : duelliste, actrice, chanteuse d'opéra, amoureuse (souvent), et puis fatalement, en exil.L'auteur disait que la vie de Mademoiselle de Maupin est presque trop riche pour être crédible. J'ai, pour ma part, particulièrement adoré qu'elle incendie volontairement un convent pour en faire évader son amoureuse du moment. Et cela est historiquement vrai !
Julie est un personnage auquel on s'attache : entière, sincère, très moderne. Malgré l'histoire qui se déroule au XVIIe, on arrive sans peine à s'identifier. L'élément fantastique est donné par Méphisto, qui accompagne Julie tout au long de son voyage, espérant lui acheter son âme. Y parviendra-t-il ? Il faudra lire le roman pour le savoir !
Le récit est plein de rebondissements, et se dévore rapidement, et avec plaisir. Comme toujours, Jean-Laurent del Soccoro est agréable à lire, et nous fait aimer L Histoire !