« Le silence est un assassin impuni »
Frère et sœur de douleur, deux errances de bords de mer ; une sorte d'amour de survivants, probablement un peu égoïstes. Notre épopée sera un ratage magnifique.
Car écrire, c' est parler une langue posthume. C'esr se souvenir de l'oubli et se traduire en verbe. Ecrire s'est se jeter sans avoir vu aucun fond. Écouter ses mots comme des os; prendre le risque de mourir mais aussi celui de vivre.
Je sais que nommer ne guérit pas
Nommer permet juste de s' identifier. De faire encore partie des hommes.
Je me souviens de cette réplique entendue quelque part:"Je ne suis pas qui je suis par ma faute."
J' ai longtemps été d' accord avec sa consolation et puis un matin , non. ON est ce qu' on a tamisée de nos héritages.
Jusqu' à ce livre, j'ai survécu dans l'ignorance de mon mal, et ce fut peut être une bénédiction. Je n' ai ainsi tué personne.
Il n' y en avait qu' une qui savait.Mais elle s' est tue.
Le déni est une façon de survivre. Douloureuse. Un mensonge à soi-même.
Le jour où j’ai appris que j’avais été une victime, je me suis senti vivant.
Je ne suis pas l'enfant qui rassemble. Je ne suis pas l'écrivain qui recoud.
C’est finalement son cœur de mère qui finalement se consuma ; ce cœur millénaire qui irrigue les hommes et que les hommes ne peuvent s’empêcher d’assécher.
Elle ne m’en parlera jamais. Le déni est une façon de survivre. Douloureuse. Un mensonge à soi même. Ma mère ne voulait pas risquer d’ouvrir une porte. Laisser passer un rai de lumière.
Je ne sais pas si on peut sauver quelqu'un d'autre que soi. On est son propre précipice