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3,58

sur 759 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman envoûtant et saisissant tant par le sujet abordé que par la merveilleuse plume de l'écrivain.
J'affirme avoir eu beaucoup de difficultés à admettre et croire que l'auteur d'une telle authenticité à incarner une femme n'est qu'un homme (d'ailleurs ce n'est pas une première pour lui), j'ose ôter mon chapeau imaginaire pour saluer le talent de Grégoire Delacourt.
L'idée du roman est inédite et différente dans le sens où cette dernière laisse beaucoup réfléchir à la notion de la "PERTE": ce que nous fait de perdre une jambe, une femme, son enfance, son époque... Réfléchir à ce que toutes les femmes espèrent: retarder l'impact du temps sur leur carapace... Vouloir éterniser inlassablement une jeunesse évanescente...
Un seul bémol... La fin du romain laisse à croire qu'elle a été écrite à la va-vide... Cependant, cela n'altère nullement l'impression générale du roman.
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Très beau coup de coeur, pour la femme qui ne vieillissait pas, un roman émouvant, touchant qui se lit avec plaisir, une histoire belle et mélancolique. Qui ne connait pas le portrait de Dorian Gray, ce mythe de la jeunesse éternelle, ici Grégoire Delacourt, nous offre un très bon roman , une fiction revisitée du roman d'Oscar Wide, ici pas de tableau, mais des clichés photos, pas d'âme aux diable mais une douleur, un deuil qui a figé le temps.

Comment réagirions nous, si notre visage ne subissait plus les affres de l'âge, si seul notre organisme continuait à vieillir et que notre jeunesse restait éternelle, en seriez nous plus heureux. L'auteur nous offre là une question sur le paraitre, jette un regard critique, réaliste sur notre société où les prémices de l'âge sont repoussés au maximum, quoiqu'il puisse en coûter!

De sa naissance à ses 13 ans, Betty a été une jolie petite fille aux mensurations parfaites. Puis, elle a vieilli d'un coup. A 13 ans, elle perd sa si belle maman, fauchée par une voiture, à 35 ans à la fleur de l'âge, cette mère pleine de vie, de gaité qu'elle croyait immortelle.
Betty est alors élevée par un père attentionné, hanté par ses souvenirs d'Algérie, où il a perdu une jambe. Betty devient une femme, aimée, aimante, sensible, joyeuse, légère. Elle aime, elle verse des larmes, elle ressent des émotions, en un mot elle vit. Elle lit Proust, écoute de la musique, prend la coupe Jane Seberg. Betty se marie avec André, a un petit garçon Sébastien.
Pour ses 30 ans, un photographe immortalise Betty et sa belle jeunesse, mais voilà année après année, Betty ne vieillit plus, chaque cliché le démontre, Betty a toujours 30 ans, elle refuse de vieillir, en veut à sa mère de ne pas lui avoir appris la « peur de grandir ». le monde évolue, change : André devient célèbre mais vieillit ; Sébastien devient adulte et lifting après lifting, Odette essaye de rester jeune et belle.
Et cette chimère après laquelle on court de manière effrénée et obsessionnelle, se transforme en un gouffre de douleurs et de solitude.

Alors carpe diem dirais-je car la jeunesse n'est peut-être pas éternelle, mais la vie non plus.
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Grégoire Delacourt, je ne présente plus l'un de mes auteurs préférés car à chaque lecture c'est un nouveau bonheur.
J'ai acquis ce livre lors du Printemps du livre qui se déroule tous les ans à Cassis et j'ai eu trés vite l'envie de le lire.

Cette histoire est juste belle et touchante. C'est celle de Betty, une femme que l'on suit de sa naissance jusqu'à ses 70 ans. Rien de bien folichon me direz-vous....
Et bien vous avez tort car Betty a juste une chance énorme (à première vue), celle de ne plus vieillir. A l'âge de 30 ans elle s'est mise à ne plus changer du tout physiquement à l'extérieur.
Une vraie chance comme on peut le penser.
En fait si cela semble idyllique, on s'aperçoit très vite, que passée l'euphorie Betty va découvrir quelques inconvénients à cette jeunesse éternelle car elle va perdre tout et tous ceux qu'elle aimait.
En effet comment vieillir à côté d'un mari qu'on aime mais qui bientôt ressemblera à son grand-père, comment se trouver à côté de son fils et passer pour sa petite amie... rien de simple à vivre et Betty le vivra de plus en plus mal.
A côté de Betty qui ne vieillit plus, nous avons sa meilleure amie qui elle tente d'effacer les outrages du temps à coup de bistouri.
Tout ceci nous rappelle que notre société qui privilégie et ovationne le jeunisme à tous prix est la cause de bien des douleurs et des mal-être.
Les rides signent notre histoire, elles sont notre plus belle écriture.
On y peut lire nos joies, nos bonheurs, nos drames et nos souffrances. Sans elles nous n'avons plus d'histoire.
Il est important de revenir à une estime de soi qui ne passera pas par l'idée de rester jeune à tout prix.
Ce roman de Grégoire Delacourt nous interpelle et nous donne envie de vivre notre vie sereinement avec nos rides et nos changements de physique liés à l'âge.


Encore un très bon roman de cet auteur qui sait comme peu, se mettre dans la tête et la peau d'une femme.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
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Sur le thème de la jeunesse éternelle, ce roman raconte le destin de Betty, une jeune femme qui arrête de vieillir à l'âge de 35 ans, âge auquel sa mère est morte.
Un livre qui n'est pas sans rappeler "Le portrait de Dorian Gray" ou "L'étrange histoire de Benjamin Button" servit par une plume sensible et tendre. L'auteur a cette force pour retranscrire avec finesse les blessures, les angoisses et les questionnements de son héroïne sur le sens de la vie et la beauté de la vieillesse.
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Et si on arrêtait de vieillir, tout doucement, dans le plus grand des secrets et si ce secret était éventé par la force de l'âge, la patine des années qui ne prend pas.
C'est l'histoire de Betty, aimée, convoitée, jalousée, jusqu'à en perdre la raison.
Un conte moderne sur la séduction, le regard de l'autre, son propre regard. Jusqu'à l'abandon de soi-même...
Delacourt dresse des portraits édifiants, ciselés à l'encre de l'aphorisme. Des phrases à couper le souffle. On se prend à rêver, on n'imagine pas le cauchemar.
A lire et à relire, à, 30 ans, 40, 50, 60...
Merci Monsieur Delacourt.
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Martine décide de se faire nommer Betty, cela fait plus jeune est à la mode. Très jeune elle a perdu sa mère. Lorsqu'elle rencontre André elle sait qu'il sera l'homme de sa vie. Ils se marient et ont un fils Sébastien. André part souvent pour apprendre à travailler le bois. le temps passe et Betty ne change pas physiquement, elle reste toujours au niveau du visage à 30 ans. Et contrairement à ce que l'on peut croire.
Un roman d'une grande subtilité, et d'une écriture adaptée à ce genre de texte. A chaque livre, Grégoire Delacourt sait surprendre ses lecteurs tant il analyse parfaitement la femme.
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J'ai trouvé ce livre superbe et touchant. Cette femme qui ne vieillit pas, rêve de chacun mais qui se transforme en malheur pour elle et pour ses proches. le fait de vieillir ensemble est très bien évoqué, le temps qui passe sur nous et qui nous marque. Les relations avec la mère aussi sont aussi décrites avec beaucoup de charme. Et enfin l'amour de Betty pour André son mari et son envie simple de vieillir ensemble, de se tenir la main en se tenant dans un parc, sur un banc. Un beau livre.
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Un très beau livre. Magnifiquement écrit.
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Grégoire Delacourt est-il bien un Homme ?
Une bonne fée s'est-elle penchée sur son berceau pour lui donner le don de lire dans le coeur des femmes et la capacité d'aussi bien les comprendre ?

Il m'avait déjà laissée complètement sur le carreau l'année dernière avec "Danser au bord de l'abîme" en racontant comment une femme, par un simple regard échangé avec un homme dans un café, quitte tout, mari et enfants pour partir avec cet inconnu qu'elle ne connait pas.
C'est tout à fait ce qu'une femme pourrait faire.
Envoyer tout valser sans réfléchir, sur un simple coup de tête, une complicité, une promesse dans le regard.

Dans ce livre là, Grégoire Delacourt décide d'aborder de façon originale l'angoisse principale de la femme quarantenaire : la peur de vieillir.
Pour cela, il utilise plusieurs personnages de femmes qu'il décrit avec beaucoup de justesse :
- Une mère qui part trop tôt
- Une amie qui s'inflige tout ce qu'elle peut pour retarder l'inéluctable
- Et Betty (ex. Martine rebaptisée ), Betty qui ne vieillit pas.
A partir de 30 ans, elle ne vieillit plus.
Son corps bien sûr vieillit de l'intérieur, mais son visage reste intact : sans ride, sans creux, sans relâchement, sans trace du temps qui passe.
Trente trois photos prises chaque année seront les seules témoins du temps qui a passé : même photographe, même fond blanc, même chemisier, même absence de sourire. Trente trois photos pour trente trois années d'un visage inchangé.

On se dit quelle chanceuse, on l'envie Betty de ne trouver aucune ride au coin de ses yeux...
" Vous rêvez toutes de ce qui m'est arrivé. Mais je suis une bête de foire."
Sauf que ce cadeau empoisonné fiche sa vie en l'air.
Et je n'en dirai pas plus ;-)

Grégoire Delecourt a décidé de prendre un angle original pour parler de cette angoisse des femmes en général : au lieu de nourrir les peurs de la vieillesse, il décortique les affres de l'éternelle jeunesse.
Le texte est beau, subtil, authentique, écrit avec tellement de perspicacité qu'on en arrive à penser qu'il a vécu dans le corps d'une femme, dans une autre vie.
Et puis j'aime la poésie de son écriture, presque un texte à lire à haute voix tellement ça sonne joliment. Ses mots sont beaux, ses idées sont justes, son texte est une madeleine à déguster tout doucement. J'aime son style qui m'émeut, qui me touche, qui me bouleverse.
Par dessus tout, mais peut-être n'est-ce qu'une impression, c'est un homme qui comprend les femmes.

Je vais l'accrocher sur mon miroir de salle de bains cette petite phrase
"La vieillesse est une victoire"
à la place de mon petit panneau qui disait " What the F... happened "

Juste pour le plaisir, à vous toutes qui vous scrutez dans le miroir....
"J'ai pensé avec mélancolie à ces femmes qui donnent tout pour ce qui en vérité est une malédiction(...). J'ai pensé à ces femmes qui, comme Odette, se coupent, se défigurent, acceptent de voir s'effacer l'histoire que leur visage raconte d'elles pour s'imaginer, un an encore, deux ans peut-être, qu'elles possèdent toujours ce trésor qui attire les regards pleins de convoitise alors qu'ils ne sont qu'un appétit, qui suscite le désir, comme si le désir n'était lié qu'à la beauté et la beauté à la jeunesse. J'ai pensé à ces femmes, à leur lutte pour tromper la mort, car c'est de cette désespérance qu'il s'agit, j'ai pensé à leur combat perdu d'avance contre les premières rides, les premiers relâchements de la peau, tout ce qui annonce au monde que quelque chose d'elles s'enfuit, irrattrapable, leurs corps fugitifs, leur honte, et j'ai eu envie de crier, hurler que seul ce qui ne dure pas a de la valeur, et que la menace de la perte est justement ce qui nous aide à vivre"





Lien : https://audebouquine.blogspo..
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Grégoire Delacourt est un de mes auteurs préférés alors c'est tout naturellement que je me suis penchée sur son dernier livre.
Comme à son habitude, l'auteur nous plonge dans des réflexions philosophiques un peu dérangeantes à travers une histoire surprenante.

Martine alias Betty ressent le manque de sa mère qui est décédée à l'âge de 35 ans dans un accident de voiture. Peu à peu, à travers l'histoire de sa vie, elle s'aperçoit qu'elle ne vieillit pas et que son visage se fige jusqu'à ressembler à celui de sa mère.

Grégoire Delacourt nous plonge dans une histoire poétique à travers le temps qui passe. Pour vivre heureux, doit-on vivre avec notre temps et partager ce temps avec les gens que nous aimons ou peut-on s'arrêter sur le passé et ne plus vivre dans le présent jusqu'à ce que la jeunesse en devienne une obsession ? Notre visage ne doit-il pas révéler nos douleurs, nos joies et nos aventures ?

A travers ce livre, Grégoire Delacourt nous offre un texte très bien écrit, où la littérature se mêle à la poésie. On en sort grandit.
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