AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 1246 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Antoine connaît bien le prix d'une vie. Et pour cause, il est expert en assurances. Il indemnise la vie des autres. Qui coûte entre 30000 et 40000 Euros. C'est selon. Aujourd'hui, il fait un bien triste bilan de sa vie. D'aussi loin qu'il se souvienne, ses parents ne se sont visiblement jamais aimés. Et se demande même s'ils ne les ont jamais aimés, lui et ses soeurs. Son père était chimiste. Il aimait séduire les clientes qui venaient le voir mais pas sa propre femme. Lâche, sournois, il n'a porté que trop peu d'intérêt et d'amour à ses enfants. La maman d'Antoine, elle, a abandonné le domicile familial. Elle n'a pas supporté le décès brutal de l'une de ses jumelles, Anne. Anna a vécu. A moitié. Depuis le décès de sa soeur, elle ne sort qu'un mot sur deux. Antoine a rencontré le grand amour, Nathalie, avec qui il a eu deux enfants, Joséphine et Léon. Malheureusement, elle l'a trompé et l'a quitté. Aujourd'hui, tandis que son papa se bat contre un cancer du colon avec métastases au foie, tandis que Nathalie refait sa vie avec un autre, tandis qu'il s'est fait virer comme un chien, tandis qu'il se reproche depuis toujours de n'avoir jamais rien osé dans la vie, tandis qu'il regrette amèrement de reproduire avec ses enfants ce qu'il a vécu, il évalue sa propre vie et fait un constat bien amer...

Grégoire Delacourt nous livre un roman poignant, à la fois tragique et lumineux. Antoine, enfant cabossé qui a grandi tordu sans maman, ne supporte pas finalement l'homme qu'il est devenu. Il pensait pouvoir s'en sortir une fois le grand amour rencontré, mais, même là, il tombe des nues lorsqu'il apprend que sa chère le trompe. Les soucis s'accumulent, les petits riens du quotidien qui prennent une tournure dramatique, tout part à vau-l'eau pour Antoine. Qu'espère-t-il transmettre à ses enfants? le roman se noue autour des valeurs familiales, l'amour et le manque d'amour, les non-dits, les ruptures et ce besoin infaillible de se sentir aimé de la part de ses parents. Divisé en trois parties, ce roman, alternant différentes époques, se révèle très surprenant, à la fois doux-amer, cruel, mélancolique et tragique. Grégoire Delacourt s'affirme de part son écriture poétique.

On ne voyait que le bonheur... on ne voyait que cela...
Commenter  J’apprécie          862
Tout a été dit déjà , sans doute, alors à quoi bon ?
Je ne connais pas l'auteur , peut- être suis je la seule , peu importe !
C'est un ouvrage dont on sort un peu secoué , une histoire bouleversante et simple , qui conte une vie abîmée par une éducation parentale ratée, l'absence douloureuse d'une mère, un pére peureux , mutique, inconsistant et lâche .
Mais est-ce si simple ?
Peut - on se construire lorsque l'on manque d'amour ?
Peut- on saisir une deuxième chance de bonheur et de renouveau lorsque nos vies ont été détruites?
Le narrateur décrit sa lente , lente descente aux enfers, après son licenciement , ses déconvenues successives, ses lâchetés , la honte de soi, la séparation avec sa femme et surtout , surtout se remémore le vide de son enfance blessée ,dramatique .......Antoine , devenu adulte ne se supportera pas !
À l'aide de chapitres courts, de mots simples parfois crus mais vivants , percutants ce roman dérangeant et dur, déstabilisant , intimiste et introspectif nous parle de nos douleurs cachées, secrètes, enfouies , de nos drames anciens !
Il nous oblige à nous retourner sur nos enfances respectives, nous parle de filiation et de transmission , de meurtrissures qui reviennent à la surface , celles qui nous suivent tout au long de notre vie !
Faut- il pardonner à ses parents ?
Le désespoir peut - il mener au pire ?
C'est un ouvrage sensible , tragique , poignant et mélancolique qui parle de pardon. Il revisite l'ensemble des valeurs familiales, le manque cruel d'amour et d'attention des parents, les silences dévastateurs , les non- dits et les ruptures , les chocs , le monde de l'adolescence si compliqué à vivre, prometteur ou exposé à tous les dangers !

Une grande émotion et beaucoup de questions sur la violence de nos vies et la force du pardon ?
Merci à Marylin, mon amie de la médiathéque .



Commenter  J’apprécie          4111
A force d'évaluer la vie des autres, Antoine expert en assurance se penche sur la sienne. Les souvenirs affluent : un contexte familial traumatisant, une soeur qui meurt dans son sommeil, laissant sa jumelle traumatisée à jamais, une mère qui abandonne le domicile conjugal.
« Elle a emporté avec elle quelques affaires. Ses livres de Sagan. Elle a caressé ma joue, déposé un baiser sur le front de la survivante qui, les yeux secs, n'avait plus rien dit depuis que son double ne s'était pas réveillé. Notre mère partait. C'était tout ».
Il restait un père mutique, incapable de tendresse.
Sa vie d'adulte ne vaudra guère mieux, il sera abandonné par sa femme après avoir perdu son travail pour avoir passé sous silence une fraude aux assurances. Ses deux enfants sont ses derniers espoirs d'un bonheur encore possible. Mais, un beau jour la colère accumulée depuis tant d'années, s'associe au désespoir pour basculer dans l'irrémédiable.
Je connaissais l'auteur pour avoir lu « La liste de mes envies » qui m'avait laissé indifférente. J'avais par contre adoré l'histoire d'Arthur Dreyfuss, le garagiste amoureux du sosie de Scarlett Johansson dans « La première chose qu'on regarde ».
« On ne voyait que le bonheur » est très différent, c'est un roman dur, grave et dérangeant qui parle de nos vies, de nos drames secrets, des deuils que nous ne ferons jamais. L'auteur a le grand talent de le faire avec élégance et beaucoup de tendresse.


Commenter  J’apprécie          370
C'est la vie d'un homme lâche et irresponsable. Antoine nous raconte son enfance avec une mère brillante et un père effacé, jusqu'à la mort de sa petite soeur. Sa mère les abandonne et il reste avec la jumelle survivante et son père toujours aussi effacé et lâche. Antoine va grandir, devenir assureur, se marier, avoir des enfants, puis se séparer et là c'est la drame. le geste de trop, abominable, qui met le chaos dans plusieurs vies. Antoine nous raconte et cherche à se dédouaner de ses responsabilités. La faute à son père trop lâche et effacé, la faute à sa mère brillante mais qui mourra dans la misère et la détresse, la faute à qui ? Pas à lui pauvre victime de toutes ces vies. Antoine est énervant, antipathique, pathétique. Un roman à lire si vous êtes bien calme !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          270
J'ai aimé détester ce livre.
Peut-être plutôt ai-je détesté l'aimer.
En tout cas il a fallu que j'en vienne à bout en une tirade. Même si j'ai été tenté de faire une pause parfois. Parce qu'il faut tenir le rythme. Le rythme imposé par ce style déroutant mais opiniâtre, ce vocabulaire souvent révulsant, cette construction qui vous disperse. le cœur plus que l'esprit.
Il y a aussi la laideur de ces personnages qu'on finit par aimer. Forcément, quand on les connaît. Quand on sait pourquoi.
Ce livre est dérangeant. Déstabilisant. Il nous envoie tant de vérités au travers de la figure. Et dire que tout cela se produit parce qu'on ne se parle pas, ou pas suffisamment.
J'ai bien fait de m'accrocher. Quand on s'ausculte on s'accable, mais quand on se compare on se rassure. Et l'apaisement descend sur vous.

Commenter  J’apprécie          264
Avec Delacourt, c'est simple.
On ouvre le livre avec un sentiment de légèreté. On imagine un livre "feel good" certainement à cause du titre et de l'image de couverture. On se prépare un petit nid douillet pour quelques heures de lectures agréables....
Et v'lan ! Ca valse, ça virevolte, ça fait tressaillir les tripes et pleurer dans les chaumières. Ca chatouille les émotions, ça hérisse les poils, ça remue le passé et ouvre des perspectives d'avenir. Ca ne laisse pas indemne.

On ne voyait que le bonheur est mon troisième roman de Grégoire Delacourt, le troisième à me secouer en profondeur. A travers une histoire humaine par excellence (avec ses hauts les plus lumineux et ses bas les plus noirs), l'auteur nous invite à nous positionner, à prendre notre place au coeur du roman, à faire un bout de chemin personnel aux côtés des personnages qui ressemblent tellement à nos voisins de paliers, à nos amis les plus proches, à notre concierge ou à nos collègues.

On ne voyait que le bonheur est une histoire de famille, celle d'Antoine et des femmes de sa vie, de ses parents et de ses deux enfants Joséphine et Léon.
C'est une vie remplie d'espoirs, d'attentes et de questionnements qui se retrouve stoppée nette par des événements tragiques.
C'est l'histoire d'un homme qui doit trouver sa place, comme fils, époux et père, comme professionnel et chômeur, comme humain tout simplement.
C'est l'histoire d'un lâche, qui pour une fois, a choisi d'agir et son acte a changé le cours des choses. (Mais l'a-t-il vraiment choisi ?)
C'est l'histoire de deux enfants entraînés malgré eux dans ce monde de grands auquel ils étaient si peu préparés.
C'est une histoire de rédemption et de patience, d'empathie et de pardon.
C'est une histoire bouleversante.

Par ses phrases courtes et percutantes, Grégoire Delacourt a le talent fou des conteurs contemporains qui nous embarquent dans leurs aventures en une seule phrase. Il réussit à inclure en quelques lignes toute la sagesse du monde et toute la profondeur des émotions. Il ose nous emmener au-delà des apparences, nous faire sortir de notre zone de confort et nous placer face au miroir de notre conscience. Il nous invite à la bienveillance.

"Je sais bien, depuis, que les femmes ne livrent jamais tout au premier regard. Elles gardent des provisions. Les hommes sont des affamés."

Alors, pour attiser votre curiosité, je garde d'autres mots pour mes prochains Delacourt qui ne manqueront certainement pas de m'émouvoir à nouveau.
Commenter  J’apprécie          221
Voici un autre auteur dont je prends plaisir à découvrir l'oeuvre. Après La liste de mes envies, que j'ai beaucoup aimé et La première chose qu'on regarde, qui m'avait laissé une impression plutôt mitigé, je suis très satisfaite qu'on m'ait pioché ce livre... Et j'ai beaucoup aimé ma lecture. Nous suivons l'histoire d'Antoine, expert en assurances, qui sait le prix d'une vie... Un accident de moto, dont il doit évaluer l'indemnisation pour la victime, sera pour lui un déclencheur. Sa vie à lui, combien vaut-elle ? En est-il satisfait ? le bilan s'impose, et ce que ce livre nous propose... Les souvenirs d'Antoine, ses relations, sa famille, ses amis... Tout est là pour se rendre compte, faire le point... Un livre triste, un livre sombre... Mais un livre de prise de conscience, un livre de sensibilité, un livre à fleur de peau... On m'a dit que j'allais pleurer un coup... c'est chose faite. Mais je ne regrette pas le voyage. Parce que la littérature est là aussi pour nous émouvoir, pour nous bousculer, pour nous en prendre plein la gueule. Un très beau livre...
Commenter  J’apprécie          220
Si on ne voit souvent que le bonheur sur les photos de famille, il n’y en a pas beaucoup dans la vie du pauvre héros de Grégoire Delacourt.

Comme dans un polar qui nous mettrait dans la peau d’un psychopathe, on entre ici dans celle d’un homme pas très sympathique, qui se dit lui-même lâche, plein de colères rentrées et d’amours inassouvies. Avec un père qui ne savait pas faire les gestes de l’affection, une mère qui quitte la famille, une sœur morte et une autre qui ne sait plus parler. Quand on y ajoute un présent fait de travail ingrat et d’une vie de couple à la dérive, on sent qu’on s’approche d’un point de rupture. Le bonheur n’est que sur les photos.
Et puis, la roue tourne, on s’oriente vers d’autres lieux, une survie qui sera peut-être autre vie où la rédemption serait possible à travers un quotidien différent.

La parole passe ensuite à une victime de la génération suivante, une génération qui vit aussi le cercle vicieux de la haine, de la soif d’amour et d’acceptation, les questions sans réponses qui minent la confiance.
Le chemin vers la guérison est-il possible ? Comment accepter, comment pardonner ? Et surtout comment se pardonner ?

Pas tout à fait le grand coup de cœur, car un rien trop de grumeaux dans la sauce, mais quand même quelques bouchées de lecture intéressantes.
Commenter  J’apprécie          210
C'est l'histoire d'un homme qui est plutôt calme, stable et doux.
Il manque de preuves d'amour de son père, une de ses petites soeurs jumelles est morte, sa mère les a alors quittés.
Il se marie, a deux enfants, mais sa femme le quitte
Il perd son boulot.
Et puis il dérape.
C'est une histoire sensible et triste. Une quête d'amour.
Les thèmes familiers de Grégoire Delacourt : filiation, famille, quête d'amour, failles personnelles…….
Si j'ai bien aimé la première partie, j'ai nettement préféré la seconde, quand la fille meurtrie du personnage s'exprime.
C'est familier aussi à l'auteur, les surprises en deuxième partie.
Si je ne fais pas une passion, les livres de cet auteur, ils sont toujours agréables à lire et d'une grande sensibilité.
Commenter  J’apprécie          200
J'aime beaucoup Grégoire Delacourt et je me suis régalée avec La liste de mes envies ou encore La première chose qu'on regarde. Ici avec On ne voyait que le bonheur, je suis plus mitigée. Dans ces précédents romans l'auteur abordait la misère et la détresse des gens avec beaucoup d'humour mais ici le roman est lourd et pesant. "Je me suis dit que le bonheur on ne le sait qu'après; on ne sait jamais qu'on est en train de le vivre, contrairement à la douleur."

On fait la connaissance, d'un homme, un monsieur tout le monde, expert en assurance, père de famille. Tout va bien pour lui jusqu'au jour ou il perd son job, sa femme le quitte et il se retrouve seul avec ses deux enfants. "Le bonheur est une telle ivresse, une telle violence qu'il emporte tout. Les pudeurs. Les peurs. Il peut être si douloureux, il peut faire vaciller, anéantir. Exactement comme le malheur. Mais on ne le dit jamais de crainte que le monde se méfie du bonheur. Parce que alors tout s'écroulerait." Il va commettre un geste inexplicable qui va le pousser a changer radicalement de vie.

Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher l'intrigue qui, malgré la noirceur de l'écriture, est vraiment a la hauteur. Il faut souligner aussi que le roman est habillement construit en trois partie bien distincte qui apporte beaucoup a l'intrigue, surtout la dernier dont la narratrice est la fille de notre héros. "Comprendre, c'est faire un pas de géant vers l'autre. C'est le début du pardon."

Encore une fois c'est un livre de Grégoire Delacourt qui m'a conquise. Peut-être un peu moins que les précédents mais j'ai malgré tout passer un bon moment.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          200




Lecteurs (2710) Voir plus



Quiz Voir plus

La liste de mes envies

Qui est l'auteur du roman ?

Grégoire Delacourt
Grégoire Delcourt
Grégoire Delacroix

20 questions
334 lecteurs ont répondu
Thème : La liste de mes envies de Grégoire DelacourtCréer un quiz sur ce livre

{* *}