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sur 1246 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'aime pas les titres qui se tordent dans leur contraire, on ne voyait que le bonheur, moi je n'ai vu que le malheur.
Je n'aime pas quand la lumière se suicide dans les ombres, quand la poésie semble ivre de noirceur, quand les mots trébuchent, je vais bien, je vais mal, je t'aime mais finalement plutôt mal.
Grégoire Delacourt, je l'avais bien aimé dans La liste de mes envies que j'ai lu il y a bien longtemps, parce que rien n'était tronqué et truqué.
On ne voyait que le bonheur me donne envie de moucher ce bonheur rempli de sang et d'amertume.

Antoine est un homme déçu, amer. Assureur, il calcule le prix de toute chose, d'une vie, puis il fait les comptes de cette même vie. Un tour en arrière pour un plongeon dans le passé, dans l'enfance. Un père chimiste qui aime peu, qui aime mal, qui aime ailleurs. Une mère déserteuse qui rêve de passion. Deux soeurs jumelles dont l'une décède tragiquement, celle qui reste en perdra un mot sur deux. Un tour dans l'aujourdhui et vraiment, c'est pas terrible non plus. Faut bien porter les casseroles du passé. En veux-tu en-voila, pauvre Antoine qui plie dans sa douleur.
Je n'aime pas les histoires dégoulinantes entre sucre et sel, j'avais envie de bonheur moi et plouf j'ai eu tout l'attirail de la tragédie humaine. Passez-moi la corde qu'on en finisse. C'était trop pour moi. Trop lourd, trop triste, même si c'est bourré de jolies proses pour atténuer la chute, c'était pas lumineux, c'était pas ça le bonheur.
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Antoine est un homme marié, père de deux enfants, il est expert en assurances. Sa vie va basculer d'un coup avec son licenciement pour faute, sa femme qui le trompe et décide de partir un jour en lui laissant les deux enfants, son père qui est en train de mourir. Ces drames successifs réveillent en lui d'autres drames du passé, la mort d'une de ses soeurs et surtout le départ de sa mère du foyer conjugal. Pris par une sorte de dépression, un ras-le-bol de sa vie, il décide que ses enfants ne connaitront pas la même existence que lui et de mettre fin à leurs jours. Nous le retrouverons quelques années après sa sortie de prison, au Mexique, où il tente de repartir à zéro et de se reconstruire. Pendant ce temps ses enfants n'auront cessé de lui en vouloir et c'est au prix d'un travail avec un psychiatre que sa fille tente le pardon vers lui.
J'ai trouvé ce roman de Grégoire Delacourt très sombre, il ne faut pas le lire quand on est un peu déprimés. Il m'a beaucoup fait penser à certains livres d'Olivier Adam par son thème et son écriture. Ce roman est composé en plusieurs parties, la 2ème est particulièrement glaçante... quant à la 3ème elle tente de redonner un peu d'espoir à la fin du livre. Je ne retiendrai donc pas ce livre de G. Delacourt comme un de mes préférés, il n'est vraiment pas facile à lire par son thème. Néanmoins l'écriture et les style sont beaux et bien travaillés.
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Ma foi, j'ai eu bien du mal à terminer cette lecture. J'ai bien cru abandonner surtout après cette terrible page 174. Je ne m'attendais tellement pas à ça ! Emprunté tout à fait par hasard à la médiathèque avec un aussi joli titre vendeur, j'avais idée de me laisser surprendre par un roman dont je n'avais pas entendu parler et que je découvrais sans a priori ! C'est ce qui m'a fait poursuivre ma lecture : je n'allais pas me déballonner ! Alors, j'ai repris ce roman en acceptant d'écouter Antoine jusqu'au bout. C'est l'heure de faire les comptes pour ce looser au chômage, ancien expert en assurance, cocufié par sa femme. Antoine se déverse chapitre après chapitre. Il remonte le temps jusqu'à l'enfance où le petit garçon souffre de l'abandon de sa mère partie au loin pleurer la mort d'une de ses petites filles. Resté seul avec son autre soeur cadette, jumelle de la défunte, Antoine ne trouve pas en son père un parent aimant, protecteur et consolent. Il en grandit « de travers »  et ne pourra jamais comblé le vide et l'absence. L'absence, c'est la mère, le vide, c'est le père. Comment alors aimer quand on ne sait pas ce que c'est ? Que peut-on avoir à donner – à l'être aimé, à son propre enfant - quand on n'a jamais rien reçu ? Comment combler l'autre quand tout n'est que vide au fond de soi ? C'est l'impasse dans laquelle Antoine va finir, acculé. Alors, il presse la gâchette. Delacourt justifie le geste de son personnage, tricote des explications psychologiques. « Le désir de tuer ou de se détruire et de tout détruire autour de soi est toujours doublé d'un immense désir d'aimer et d'être aimé, d'un immense désir de fusion avec l'autre et donc du salut de l'autre, Louis Althusser, L'avenir dure longtemps ». Delacourt veut croire en la résilience de l'enfant blessé à la tête et au coeur, croire en un pardon possible de soi et des autres, espérer l'oubli apporté par le temps. le récit d'Antoine m'a heurtée, pour ne pas dire scandalisée, celui de Joséphine m'a touchée au coeur bien qu'il ne me soit pas apparu très réaliste. Bref, un drôle de choix que ce thème d'écriture où l'héritage d'un désamour mène à l'acte de désespoir ultime. Sans avoir détester le livre, je ne peux pas dire non plus l'avoir aimé. Je sais juste que je vais très vite essayer de l'oublier et passer à autre chose.
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Description sensible et précieuse d'une vie et de son coût à défaut de l'élaboration des coups... Grégoire DELACOURT établit sa liste de petites choses qui fait la vie... à travers ANTOINE quadragénaire qui témoigne de sa vie, fait des constats, mesure l'amour évalue la famille...

J'ai aimé ce livre composé de trois parties... J'ai aimé disséqué, comprendre.
Grégoire DELACOURT a parfois de la grâce dans certaines phrases toujours...et avec des mots simples la magie survient.

Jolie déclinaison que peut être la vie ... C'est beau.
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Antoine a 40 ans. le milieu du gué.
De sa boite à souvenir, il exhume les photos de sa vie.
Chronologie du hasard traversée par le fil rouge brûlant de l'abandon.
Alors Antoine s'accroche aux chiffres (déformation professionnelle sans doute).
Comptabilité des horreurs ordinaires, des violences à la petite semaine qui, jour après jour, bleuissent l'âme et gèlent l'envie.
Jusqu'au geste du désespoir. Monstrueux. Inconcevable.

Beaucoup de noir, un peu de bleu.
Grégoire Delacourt s'essaie au décodage de l'âme humaine.
Vaste et complexe sujet.

Je me demande néanmoins s'il n'a pas chargé la mule côté tragico-pathos.
La démonstration est un peu lourdingue.
La subtilité mise à mal.
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En lisant les diverses critiques sur Babelio, je vois que Grégoire Delacourt ne fait pas l'unanimité!
Une amie m'a prêté ce livre en me disant: "peut-être que tu n'aimeras pas (elle commence à bien connaître mes goûts), mais moi j'ai aimé, alors je te le prête".
Comme Lolokili, j'avais un a priori. Mes craintes se sont confirmées à la lecture des premières pages, mais le livre a été racheté par la dernière partie, où l'auteur change de narrateur. C'est sa fille qui parle et qui touche , à mon sens, à l'essentiel.
Il y a quelques jolies tournures et quelques belles idées,de jolies trouvailles, mais je ne suis pas amateur de langue parlée, voire grossière, en littérature. On pourra me dire que cela colle à la réalité mais je trouve que ce n'est plus vraiment de la littérature. Il a pourtant des qualités, cet auteur. Il pourrait écrire de très beaux romans.
Malgré tout, je l'ai lu jusqu'au bout; je voulais voir où il voulait aller, comment il allait s'en sortir. le livre se laisse lire, mais je suis restée sur ma faim. Il ne me laissera pas un souvenir ineffaçable.
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J'avais été très déçue par son précédent ouvrage "la première chose que l'on regarde". J'ai donc hésité à lire celui-ci.

Une lecture assez étonnante... Un titre que j'associe avec peine au contenu du livre.

Delacourt nous emmène dans un univers très différent de ces 3 autres titres. L'univers de cette famille et de ses difficultés, le manque d'amour ressenti par certains personnages... Des événements assez lourds...

Au début, de très courts chapitres souvent introduit par un chiffre que l'on retrouve dans le texte, amusant ce lien...

J'ai eu parfois un peu de peine entre les aller-retours dans la vie du protagoniste principal...

Je l'ai commencé rapidement, j'ai peiné au milieu et puis un événement et des changements dans l'histoire, un changement de narrateur m'ont vite raccroché et l'ai terminé avec plaisir. Cela pose pas mal de questions et ça remue aussi...
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J'ai dé-vo-ré ''La liste de mes envies" je me suis donc dit qu'il fallait que je lise autre chose de cet auteur !!! Allez hop, un petit tour à la médiathèque de Cantep et je trouve mon bonheur ! D'un premier abord un peu difficile, on est finalement vite pris dans les chiffres et les vies d'Antoine !
Antoine est assureur, et passe sa vie à chiffrer la vie des gens ... Mais sa vie à lui ? Une enfance étrange, une mère fantôme, des sentiments au rabais, des soeurs qui n'en deviendront qu'une en gardant de cette fusion une étrange singularité ... Nathalie, des enfants, l'infidélité, la routine et le calme, trop calme, puis tout bascule. Une soudaine intégrité humaniste le fait basculer dans l'illégalité et lui coûte son job, puis sa vie .. le divorce, toute cette vie qui revient comme un boomerang et qui fait perdre pied ...
Toute la première partie est consacré à Antoine, sa vie, et sa longue descente jusqu'au milieu du roman ... Et là c'est le drame ! Et c'est pas peu dire !
Le seconde partie c'est ''après le drame''. Une énonciation à deux voix où reviennent des questions lancinantes ou plutôt des ''réponses à la QH" lancinantes (...) et le récit de sa vie avec lui, de cette fille Joséphine, au père monstrueux, de cette relation étrange, de cet avant, de cet indicible après sur lequel elle tente de poser des mots.

J'ai vraiment bien aimé cette lecture. D'abord difficile parce qu'on est pris dans un déferlement de chiffres sans trop bien comprendre de quoi il s'agit, on s'attache vite à ce personnage tourmenté et sa vie bouleversante. Au milieu du bouquin c'est un peu difficile et c'est vrai Kévin, on a bien envie de refermer le bouquin et de se dire ''Eurk''. Mais l'auteur reprend la main et la suite éclaire cet incident terrible d'une façon qui nous surprend de vérité nue. L'indicible est dit, l'insoutenable traité avec justesse et précision. La fin bouleversante. La chaleur de l'Amérique du Sud et des nouvelles relations tissées nous réchauffent enfin.

Une chouette lecture, vraiment !
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Antoine, la quarantaine est expert en assurances. Il estime et indemnise la vie des autres. Mais quand il s'intéresse à sa propre vie, le jugement est sans appel. le jour où il se rend compte que tout l'abandonne: sa femme, son père, son travail, tout comme l'a abandonné sa mère quand il était petit, il va lui aussi, dans un geste de désespoir, vouloir laisser tomber sa propre vie. Mais avant cela, il va commettre l'innommable auprès de ses enfants.

C'est un roman assez choquant à vrai dire. Je ne comprenais pas trop dans les premières pages où l'auteur voulait en venir. Je n'arrivais d'ailleurs pas à définir l'histoire en elle même. Et puis plus on avance dans le récit plus on commence à comprendre et surtout à ressentir que l'horreur va se produire. A travers différents points de vue, l'auteur pose les questions du manque d'amour et de considération au sein d'une famille. Qu'attend-on de nos enfants? de nos parents? Il retrace également le chemin nécessaire vers le pardon. C'est un roman assez bouleversant mais qui manque de cohérence dans la construction et surtout dans l'évolution assez rapide du pardon de la jeune fille à son père.
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un livre plein de malaise avant un final qui redonne le moral. La vie râtée d'antoine, dont les parents ne s'aiment pas et ne lui donnent aucune attention; la mère abandonne la famille après le décès d'une des petites soeurs jumelles; il se rapproche alors de sa soeur Anna, devenue à moitié muette depuis la mort de sa jumelle, le père dégringole, avant de trouver une nouvelle femme. Antoine se trouve lâche comme son père, dans son travail d'expert en assurance comme dans sa vie privée, sa femme, une séductrice froide, va prendre rapidement ses distances, il va s'enfermer dans la solitude jusqu'au drame, il projette de se tuer et de tuer ses enfants, pour éviter la transmission de la malédiction; il tentera de tuer sa petite fille Joséphine d'un coup de révolver mais ne fera que la blesser à la mâchoire. Ensuite, c'est la prise de distance au Mexique pour lui et on épouse le pont de vue de Joséphine, son adolescence haineuse pour son père, sa quête... avant que les deux ne se rejoignent enfin.
on trouve des échos avec soi, forcément, une réflexion sur les apparences et la réalité; l'idée utopique que l'amour sauve de tout; l'impression que le manque d'amour dans l'enfance marque et est un handicap dans sa vie sentimentale, si on peut protéger ses enfants, c'est déjà beaucoup...
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