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3,78

sur 318 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle sécheresse d'écriture ! Aucune empathie ne se crée avec les personnages, même pas avec la jeune héroïne, qui pourtant avait tous les atouts pour devenir un beau personnage.
Ce récit demeure cependant interessant car c'est un récit factuel sur la période moyenâgeuse de la fin du XVe siècle et le début de la Renaissance, au coeur de Paris, et surtout un récit factuel sur le métier d'enlumineur, des professionnels qui logeaient sur le pont de bois Notre-Dame.
Le lecteur y apprend à broyer racines, pierres et autres matériaux pour confectionner les pigments, et à travers les yeux de l'héroïne à admirer les jeux de lumière issus de ces fermentations. Il fera également la découverte du métier d'apothicaire, mélange de médecin, herboriste, confiseur et pharmacien.

C'est un roman pauvre en sentiments, mais riches de couleurs. Chaque événement relaté est associé à des aplats de couleurs qui sont les véritables reliefs de ce livre d'heures, livres de prières, agrémenté ici de réflexions personnelles, d' « éclats de vie ».

Un roman intéressant pour le côté historique, pour la place de la femme dans la société médiévale, mais doté d'une écriture documentaire, à la limite du listing parfois.
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Paris – de 1468 à la fin du XVème siècle – Dans le livre des heures, nous découvrons la vie de Marguerite, de son enfance à sa vie de femme et de la passion qu'elle noue avec le travail d'enlumineuse, métier dans lequel elle baigne dès sa naissance puisqu'elle vit sur le lieu même où exercent et excellent son grand-père et son père, eux-mêmes enlumineurs réputés à Paris. En effet la maison de bois sur le pont (en bois à l'époque) Notre-Dame à Paris qui enjambe la Seine, abrite non seulement l'atelier de ceux-ci mais également le logis où vivent Marguerite, son frère jumeau Jacquot et ses parents.

A travers le travail d'enlumineuse dont l'autrice nous fournit beaucoup d'éléments, que ce soit au niveau des couleurs, de la manière dont elles sont produites, c'est une plongée dans le Paris de la fin du moyen-âge avec non seulement l'architecture des bâtiments autour de la Seine mais également le portrait d'une jeune femme de l'époque avec les obstacles qui se présentent à elle pour exercer son art (plutôt pratiqué par la gente masculine les femmes ne devant se préoccuper que des tâches maritales et ménagères), usant de stratagèmes pour y parvenir (en particulier face à une mère acariâtre), s'occupant de son jumeau atteint de crises d'épilepsie, de la manière dont elle va s'affranchir à la fois pour être libre de ses choix et de ses passions à une époque où la religion dictait et imposait sa loi.

C'est un roman imprégné non seulement de l'époque par certains éléments de langage mais également par la description des lieux, entremêlant le destin de cette jeune femme passionnée par l'enluminure depuis son plus jeune âge, bercée qu'elle a été par son grand-père en particulier, un maître en la matière et l'histoire que ce soit par le sacrifice d'une femme, Jeanne d'Arc, pour sauver un pays, la découverte de nouveaux horizons avec Christophe Colomb, les tensions entre communautés religieuses à l'aube de la renaissance.

Anne Delaflotte Mehdevi nous invite à une plongée à la fois instructive et documentée sur le travail des ces doigts agiles et patients qui décoraient les ouvrages avant que l'imprimerie mécanise et « industrialise » l'illustration des ouvrages. le journal des heures est non seulement un livre de prières mais également, pour Marguerite, un support tel un journal intime illustré dans lequel elle colore ses émotions et sentiments, ses joies et ses peines, ses victoires et ses défaites.

Ce roman a des aspects intéressants : documenté, original par l'époque et la profession évoquées, instructif sur le travail d'enluminure mais j'ai trouvé qu'il comportait tous les éléments de nombreux romans de ce genre : la jeune femme contrariée dans ses passions, très douée dans son art, se dévouant corps et âme pour son jumeau, contrainte au mariage par sa famille (même si c'était une réalité) et je vous passe les derniers rebondissements communs à toute romance. Je n'aurai pas choisi de lire ce roman si ce n'était pour le Comité de lecture des bibliothèques car à la lecture de la quatrième de couverture je redoutais d'y trouver tous ces éléments et cela n'a pas manqué.

Pourquoi emprunter, pour évoquer un thème, les chemins tellement parcourus, avec les rebondissements habituels tant déjà usités ? Certes il plaira dans une bibliothèque justement pour ce côté romantique sur fond historique à tout lecteur aimant apprendre avec une intrigue en fil rouge, mais pour ma part, n'étant pas trop friande de ce genre de concept, je l'ai aimé, mais n'y ai pris de l'intérêt justement que dans les informations fournies sur le milieu de l'enluminure et beaucoup moins sur le destin de l'héroïne, commun à de nombreux autres romans. Une petite mention concernant l'écriture que j'ai trouvé plaisante à certains moments et à d'autres constituée de phrases courtes donnant le sentiment d'une énumération de mots et de faits.

J'ai aimé mais sans plus.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Je vois que ce livre a été grandement apprécié mais pour ma part je l'ai trouvé trop superficiel.

Ayant déjà lu des livres sur la peinture du moyen âge, les différents pigments, leurs origines, le traveil des peintres à partir de ceux-ci beaucoup plus approfondi, je ne suis pas ressortie avec du savoir en plus.
Pareillement pour les moeurs de cette époque.

Et malheureusement non plus, je n'ai pas été toujours plus que cela par l'histoire de cette famille, son amour interdit, son frère,...

En revanche je pense que ce livre peut être une bonne approche pour un public jeune qui découvre ces thématiques.

Je remercie les éditions buchet chastel et Babelio pour cette masse critique.
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Marguerite est une enfant discrète mais prodige. Malgré l'animosité flagrante de leur mère à son égard, elle s'occupe tendrement de son jumeau, Jacquot, souffrant d'épilepsie. Comme nous sommes au XVe siècle, son mal n'est pas diagnostiqué. Et comme nous sommes aux alentours des années 1480, Marguerite aura du mal à se faire une place en tant qu'héritière de l'atelier d'enluminure A l'Etoile d'or, dont l'aïeul et le père de Marguerite ont fait la renommée. Réussira-t-elle à s'émanciper ? A conclure un mariage en sa faveur ? A trouver d'autres amours que celles des couleurs, de la peinture et des lettres ?

Anne Delaflotte Mehdevi nous entraîne dans les ateliers du Moyen-Age en plein Paris, où la religion ordonne au quotidien des gens, d'où le succès des livres d'heures. L'héroïne de ce court roman est féministe avant l'heure, à une époque où il n'est pas d'autre choix que de duper son monde et braver les interdits pour se faire une place parmi les hommes, même face aux autres femmes. Ses transgressions qui peuvent sembler bien banales aujourd'hui, étaient inconcevables voire dangereuses au XVe siècle...

J'ai trouvé le style d'Anne Delaflotte Mehdevi très travaillé, classique, épuré, factuel, avec certains aspects presque journalistiques : peu d'émotion et surtout pas de sentimentalisme (même quand il s'agit de romance). J'ai aimé l'histoire et les personnages, mais le manque d'émotivité m'a un peu éloignée de Marguerite. Je lirai avec plaisir un autre livre de l'autrice, en cherchant un thème plus propice à m'émouvoir.
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Nous sommes à Paris à la fin du 15 ème siècle, l'imprimerie n'a pas encore vraiment essaimé et l'enluminure des livres est encore largement pratiquée, en particulier pour satisfaire les « livres des heures » commandés et personnalisés pour de riches bourgeois. Marguerite qui naît dans ce milieu où son grand-père et son père sont à la tête d'un atelier sur le pont Notre Dame, développe à leur contact et au fil des ans un goût et une aptitude certaine pour cet art. Sa mère qui lui eût préféré un fils n'a de cesse de lui rappeler sa condition de femme qui est plus naturellement faite pour devenir une épouse attentionnée plutôt qu'une ouvrière pratiquant l'enluminure. Son amour pour son frère handicapé, sa connivence avec l'apothicairerie de son oncle où elle découvre les secrets des couleurs, son appétence pour le dessin et le métier familial nourrissent son enfance et son adolescence. Ce voyage dans le passé à l'époque de Christophe Colomb invité dans le roman, de l'imprimerie qui va bientôt faire disparaître le métier d'enlumineur, de la condition de la femme soumise à l'autorité masculine, sont bien incarnés par les personnages, mais cette nostalgie d'un métier passé habillée des états d'âmes et amourettes de Marguerite manque de réelle profondeur littéraire et romanesque pour séduire complètement le lecteur.
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Anne Delaflotte Mehdevi - 2022

Un peu déçue par cet ouvrage dont j'attendais mieux à la lecture de certaines critiques et du sujet abordé: la volonté d'une femme d'avoir le droit d'exercer un métier au cours du XVème siècle. le lieu était aussi prometteur: le pont de Notre-Dame quand il accueillait encore de nombreuses maisons et commerces.

Le personnage de Marguerite est, à mon sens, survolé et cela aurait mérité une plus profonde analyse. L'histoire manque aussi de relief et j'ai même eu du mal de temps en temps avec la syntaxe de l'auteur. Heureusement, les chapitres sont cours et j'ai découvert l'enluminure.

Marguerite habite sur le pont Notre-Dame, où est situé l'atelier d'enluminure de son père et son grand-père. Très vite, elle s'intéresse plus aux couleurs et aux techniques de l'enluminure qu'aux tâches domestiques, au grand dam de sa mère. Etant douée, elle reçoit l'appui des hommes de la maison et peut petit à petit exercer officiellement ce métier.






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Paris, fin du XV e siècle , Marguerite, fille et petite-fille d'enlumineurs, ne rêve que d'une chose : rejoindre l'atelier familial du Pont Notre-Dame et travailler à son tour la couleur et les différents pigments que fournit son parrain apothicaire. Contre la volonté de sa mère,qui ne pense qu'à la marier, mais soutenue par son grand-père qui a décelé son talent artistique naissant, la jeune fille s'affirme petit à petit dans ce monde exclusivement masculin et participe à son tour à la minutieuse enluminure des Livres d'Heures de riches commanditaires.

Portrait d'une jeune femme passionnée et volontaire, immersion dans le monde de l'art à l'aube de la Renaissance (évoquée par les débuts de l'imprimerie ou les voyages de Christophe Colomb), le court roman d'Anne Delaflotte Mehdevi est un sympathique moment de lecture mais je le rangerais bien dans la catégorie livre jeunesse.
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Ce roman se déroule fin du XVème siècle à Paris, au bord de la Seine, dans un atelier d'enluminure. le personnage principal est Marguerite. On la voit grandir et évoluer au sein de l'atelier familial. Sa mère la juge toujours très sévèrement et lui préfère son frère jumeau, Jacquot. Mais ce dernier ne parle pas et est atteint de crises d'épilepsie. Marguerite prend soin de son frère, ils sont très proches.
Marguerite s'intéresse au travail de son père et de son grand-père. Elle est intelligente et dégourdie. Malgré les embûches semées par sa mère, elle réussit à se rapprocher de son rêve, peindre. Les femmes à cette époque ne sont pas destinées à reprendre l'entreprise familiale. Elles ne sont qu'une marchandise qu'on échange contre une bonne situation et une descendance. Marguerite le sait très bien mais elle sait aussi que son frère ne pourra pas assurer la suite. Elle avance ainsi petit à petit. On remarque son talent et ses choix judicieux. Mais sa mère est toujours derrière elle et pour ses 16 ans lui annonce qu'elle se mariera bientôt.
Il y a également un autre personnage important, son parrain, qui est apothicaire. Elle traverse la Seine tous les jours pour y chercher des pigments, des épices, des racines pour réaliser les couleurs dont l'atelier a besoin.
Le titre fait référence à un livre réalisé par l'atelier pour les plus riches, une sorte de livre de prières personnalisé. C'est un bel objet orné d'enluminures. Marguerite s'en confectionne un pendant ses heures chômées, mais entre les prières elle glisse ses pensées et des couleurs qui reflètent son état d'âme, comme dans un journal intime. L'autrice a inséré quelques phrases en vieux français dans le texte.
Ce roman brosse donc le portrait de cette jeune fille puis femme, de ses rapports aux hommes, à sa mère, à la maternité et à son amour pour la peinture. Il a aussi un côté historique avec la prise de Grenade et le lecteur voit apparaître Christophe Colomb dans ses pages. Vous trouverez également une belle histoire d'amour et du désir.
J'ai lu avec plaisir ce roman foisonnant autour de la figure d'une femme puissante en quête de liberté et passionnée. Mais ce n'est pas un coup de coeur pour moi, il m'a manqué quelque chose pour être emportée.
Merci à Netgalley et Buchet Chastel pour cette lecture
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Première lecture dans le cadre du Club des lecteurs Folio… Je n'ai pas l'habitude de lire de romans historiques se passant à cette période de l'Histoire (le Moyen Âge), je suis donc sortie de ma zone de confort et je dois avouer que j'ai bien aimé dans l'ensemble ! Ce livre est court, il se lit rapidement, c'est fluide et bien écrit. En effet, j'ai aimé l'écriture de l'autrice et sa façon de décrire les événements, les personnages et tout ce qui les entoure. J'ai également aimé les thématiques abordées ici, elles sont intéressantes et bien amenées. J'ai été admirative par le parcours du personnage principal, Marguerite, qui est une femme forte, intelligente et courageuse. J'ai aimé la voir évoluer au fil des chapitres et ainsi, découvrir un destin passionnant. Une bonne lecture donc, grâce aux éditions Folio qui m'ont permis de découvrir un roman vers lequel je ne me serais sans doute pas retournée en librairie ! 
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En 1468, Marguerite vit sur le pont Notre-Dame dans une famille où son statut de femme la poursuit inlassablement.

Dès sa naissance sa mère semble lui reprocher son sexe. Heureusement elle partage une relation fusionnelle avec son frère jumeau, Jacquot, qui compense l'indifférence maternelle. Son frère, atteint d'épilepsie, est sujet à des crises foudroyantes. Sa mère s'alarme et use en vain de tous les remèdes pour sauver son fils. Elle finit par se détourner de cet enfant maladif et Marguerite doit veiller seule sur lui.

Marguerite est aussi une fille d'enlumineurs. Passionnée par le jeu des couleurs et l'art exigeant de la création de manuscrits, elle se cache dans l'atelier de son père et de son grand-père. Elle rêve de suivre une formation autour des livres à l'image de ses ancêtres. Sa mère s'oppose frontalement à ce souhait. Pourtant la détermination de Marguerite ne cesse de grandir et finir par convaincre les figures masculines de la famille. Brillante, elle s'acharne autour de la création « du livre des heures », ces livres de prières destinées à des clients bourgeois. L'ombre grandissante d'un indispensable mariage vient ébranler ses ambitions. Jusqu'où sa soif d'indépendance la conduira-t-elle ?

Une plongée intéressante au coeur de l'époque médiévale où nous suivons la destinée d'une femme confrontée à sa condition. J'ai bien aimé ce regard mêlant un portrait de femme avec des dimensions historiques et littéraires !
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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