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Citations sur Le portefeuille rouge (29)

Avec ou sans Karel, j'aurais eu l'idée de cette médiathèque de l'épistolaire, où l'on écoute disques et acteurs en chair et en os lire aux visiteurs les lettres des frères Van Gogh, de Sévigné, une médiathèque où les anonymes viennent déposer des cartes postales à la Sacha Guitry, des échanges de courriels façon Audiard, des textos de mère à son enfant, d'amant à sa maîtresse, mais aussi, les petits billets d'amour de mon grand-père à ma grand-mère, la copie des lettres de John à son frère. Et relier tout ça. (p.253)
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- Quand ils ont été tous les deux morts, mon père et Déaux, c'est comme si je n'avais plus eu ni de terre, ni de ciel. Moi qui avais cru approcher la solitude avant, c'est alors que je l'ai connue. La haine ou l'amour déçu, c'est encore quelque chose. Mais après ? (p.274)
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Karl et moi avons parlé de John, des Lépine, de fidélité et de nous. Un "nous" tout neuf, timide, exaltant. Cet instant serait resté gravé dans nos mémoires où qu'il se soit passé, en pleine rue, quelques heures plus tard sur le quai de la gare, à la salle des ventes ou dans mon atelier, mais qu'il ait lieu dans cette resserre lui a conféré ce petit quelque chose de sacré qui lui est resté attaché. (p.144)
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25 février 1617- Dimanche

(...) Deux de tes amis acteurs travaillent à rassembler les histoires que tu as écrites, à cette tâche, je ne saurais aider.
Je ne rejoins pas seulement un ami, frère après toi, dans ce moulin sur la rivière Darenth, en faisant cela, je te sers. Je façonnerai le lit de ton esprit, qui a tracé la carte de celui des hommes, et ainsi tu vivras pour toujours dans le rire et les larmes, l'amour et la peine, dans toutes les âmes des jours qui viennent. (...) (p.112)
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16 août 1626- Dimanche

(....) D'où m'est venue l'étrange idée de marchander avec toi, de me taire à la condition que tu m'apprendrais à écrire ?
Mon silence pour une leçon.
Je n'ai jamais été envoyé à l'école, même pas à la "Petty".
Pourquoi un serviteur en aurait -il eu besoin ?
Est-ce que j'avais souffert de ne pas maîtriser cet art auparavant ?
Je ne me rappelle plus.

L'idée de ce marché m'est venue, comme les larmes
aux yeux, comme le rire au petit enfant.
Tu as sauté sur tes pieds et tu m'as embrassé.
Tu as tenu parole et j'ai gardé la mienne.

Quel réconfort d'écrire en anglais à défaut de pouvoir le parler ici.
Vois comme tu continues à bien m'aider, mon frère. (...)
John (p.117)
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Vous n'êtes pas sans ignorer que les livres sortaient non reliés à cette époque de chez l'imprimeur. (...)
Elle, laconique, à la diction si précise, sauta sur ce oui et se mit à parler avec avidité, se jetant sur les mots comme un alcoolique sur le vin qui a manqué. (p.27)
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Je complétais en pensée l'histoire qu'il racontait, je le faisais en anglais, pour garder cette distance, et, à mesure que le récit avançait, j'y voyais plus clair. Je voyais par exemple que si la relieur-doreur n'avait pas été troublante, puissante, je n'aurais pas collaboré. Je n'aurais pas collaboré avec un gentil relieur parce que n'aurais pas sacrifié mes rituels, ma routine-j'entends mon rythme, mon équilibre, celui qui permet à l'artisan de rentrer dans ses gestes, comme un acteur dans son costume, dans son texte-, à un relieur ordinaire, pour une mission ordinaire; (p.194)
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D'abord c'est peut-être simplement pour ça que j'ai laissé mon ancien job, je ne veux pas répondre, prendre partie dans les affaires du monde. Gérer sa vie honorablement d'homme à homme est assez. Toutes ces énergies et ces intérêts qui se percutent, de classe à classe , de pays à pays, de misère à misère, d'ambition à ambition, je ne veux plus rien en savoir. (p.198)
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Astrid Malinger aurait fourni une excellente matière à un personnage de théâtre shakespearien. Quel destin aurait -il réservé à cette femme superbe et misanthrope, lui, l'ultra -plus -qu 'humain, qui se frottait sans répugnance à ses contemporains, se lovait dans leur peau, sous leur crâne, quels que soient leur rang, leur sexe, ne dédaignant ni l'argent ni les honneurs. (p.56)
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Déprimée ? non, à plusieurs millions de livres, cela aurait été un comble, mais frustrée oui. Je n'aurais jamais imaginé que la possession d'un trésor chahute à ce point. Les montagnes russes de l'adrénaline et ses trois pics: le découvrir, le couver et le vendre. (...)
Je repensai avec moins d'arrogance à ce collectionneur de Hambourg dont je m'étais moquée. (p.214)
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