AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sanderling (30)

"La terre, tu la laisses une saison en faire à son idée, t'en useras trois à la refaire à ta main." C'est comme ça que les paysans voient les choses. Les coupes franches qu'ils lui taillent en regard de sa puissance ne leur semblent pas si terribles, à la fin, ils la subiront jusqu'à être enterrés dessous;
Commenter  J’apprécie          112
...et toi Jean, le plus loin que tu sois allé c'est où?
- si j'étais normal, j'te dirais Paris. Mais tu sais bien que dans ma caboche, je suis allé aussi loin qu'on peut aller...Tu vois mon chêne, là ? Et ben mes plus beaux voyages, c'est là-dessous que je les ai faits, avec un livre, et mon imagination pour la route.
Commenter  J’apprécie          110
Alice dit : " On vient au bistrot pour toutes les raisons du monde, mais pas pour l'alcool, de ça, ils ont plein leurs caves. On va au bistrot pour être dans le monde, pour y être reconnu, même si on n'a à offrir aux autres que sa propre solitude, voire sa déchéance. "
Commenter  J’apprécie          110
- Moi, ma cousine, elle en est contente. Elle dit même que, quand le soleil reviendra, elle restera là-bas. Elle prie, elle travaille, elle mange, elle dort, elle dit que plus elle prie, plus elle croit au paradis ! Qu'est-ce que tu veux de plus ? Elle dit qu'la nature a mauvais fond de toutes les manières et qu'à l'abri des murs du couvent, c'est plus sûr.
- Pourquoi diable est-ce que le bon Dieu s'est donné la peine de faire une mauvaise nature... Tant qu'à faire quelque chose, autant le faire bien. Surtout lui.
- C'est pas la création qu'est mauvaise, elle, elle est bien, c'est la nature de l'homme que je voulais dire qu'est mauvaise...
- Ah bon ! Mais pourquoi qu'il a créé un homme qu'était pas d'équerre avec sa création alors ?
- Oh ben, t'auras qu'à demander à ma cousine !

p.382
Commenter  J’apprécie          100
-...Si encore tu n'en avais qu'une cage ! Mais c'est les poupées russes ! Elles s'empilent : ça commence au lycée agricole où on te fait un moule ... Puis t'as les plans comptables et les directives qui te tombent dessus, et puis une fois que tu es installé, tout le monde fait son beurre sur ton dos : la transformation, la distribution... Et tout en haut : le pompon ! "agrobusiness", "biotechnologie"! que des gros mots ! Il est content, ça le met In le paysan du progrès!
Commenter  J’apprécie          90
Alice en aparté à Lila :
- Il pleure pas sur son cochon, il s'attendrit sur sa propre générosité, il n'est pas habitué, il en est tout esbaudi.
Alice réussit à décrocher un rire à Lila, abattue par le gris, qui chuchote :
- C'est quoi "esbaudi" ?
- T'as qu'à regarder sa tête !
Commenter  J’apprécie          80
« Et le labour ? Si je m'acheminais vers le semis direct ? Tranquillement, sur cinq ou six ans ? Jusqu'à finir par laisser la charrue où elle est ? Sur mes parcelles où je ne travaille la terre qu'en surface, mes rendements se sont maintenus. Tout de même, ne plus labourer pour un paysan, ça fait mal. C'est comme si Van Gogh s'était coupé la main qui peint au lieu de l'oreille.»

P.114
Commenter  J’apprécie          70
Aujourd'hui, elle était rassurée, l'agronomie, la vraie, avait de nouveau droit de cité.
- C'est pas trop tôt, on reprend un peu de hauteur. Même les types qui prétendent être sûrs d'eux, l'oeil rivé sur leurs rendements, si tu les cuisines un peu, ils te disent qu'ils balisent, que les rendements stagnent, que les engins sont trop lourds, tassent la terre, que leurs charges augmentent, que la mauvaise herbe est de plus en plus coriace. Ils s'accrochent encore à leur rêve mécanique et chimique, parce que ces deux outils-là sont constants. Et il ne faut pas en rire, demander au paysan de se passer de phyto, c'est comme rêver qu'un ouvrier foute au feu son CDI pour se réjouir de faire carrière dans l'intérim. C'est pareil.
Commenter  J’apprécie          60
Aujourd'hui, elle était rassurée, l'agronomie, la vraie, avait de nouveau droit de cité.
- C'est pas trop tôt, on reprend un peu de la hauteur. Même les types qui prétendent être sûrs d'eux, l’œil rivé sur leurs rendements, si tu les cuisines un peu, ils te disent qu'ils balisent, que les rendements stagnent, que les engins sont trop lourds, tassent la terre, que leurs charges augmentent, que la mauvaise herbe est de plus en plus coriace. Ils s'accrochent encore à leur rêve mécanique et chimique, parce que ces deux outils-là sont constants. Et il ne faut pas en rire, demander au paysan de se passer de phyto, c'est comme rêver qu'un ouvrier foute au feu son CDI pour se réjouir de faire carrière dans l'intérim. C'est pareil.
Commenter  J’apprécie          60
Jean était un assidu de la petite bibliothèque du village, dont il avait tout lu. Son nom apparaissait deux, trois fois à vingt ans d'intervalle sur les fiches glissées au dos des volumes.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (91) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4902 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}