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Steve Pugh (Illustrateur)Russell Braun (Illustrateur)
EAN : 9781401246792
368 pages
Vertigo (15/07/2014)
4.5/5   2 notes
Résumé :
The sequel to Grant Morrison's genre-defining run on ANIMAL MAN, this volume features stories never before reprinted from writer Jamie Delano, best known for his run on HELLBLAZER.
After being killed in a car crash, Animal Man struggles to return to life by climbing the evolutionary ladder one step at a time. But can he reincarnate himself as a creature with any power in time to help his kidnapped son? Plus, a family friend accidentally awakens the leviatha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The meaning of flesh (épisodes 38 à 50) dont il poursuit 2 intrigues secondaires. Il contient les épisodes 51 à 63, initialement parus en 1992/1993, tous écrits par Jamie Delano. Steve Pugh a dessiné et encré les épisodes 51 à 57 et 61 à 63. La deuxième moitié de l'épisode double 56 a été dessinée par Scot Eaton et encré par Graham Higgins, la partie bonus (7 pages) a été dessinée par Russell Braun. L'épisode 58 a été dessiné et encré par John Higgins. Les épisodes 59 et 60 ont été dessinés par Russel Braun, et encré par Graham Higgins (59) et Tom Sutton (60).

Épisodes 51 à 56 – Flesh and Blood – Cliff Baker est toujours en fugue avec son oncle Dudley. Ils regardent par la fenêtre en pariant pour savoir si un vieux chien tout miteux réussira à traverser l'autoroute sans se faire écraser. du résultat dépend le choix du film gore qu'ils regarderont. Buddy, Helen et Maxine logent toujours chez Mary Frazier (la mère d'Helen) qui a du mal à se faire aux bizarreries de son gendre. Oncle Dudley décide d'emmener Cliff se ressourcer en camping-car. Buddy se met enfin à la recherche de son fils.

Épisodes 57 à 60 – Helen doit se rendre à New York pour son travail, où elle loge chez une amie. le mari de celle-ci lui fait des avances qu'elle repousse violemment. Elle se retrouve rapidement à la rue, où elle se fait voler toutes ses affaires, et finit par se faire embarquer en cellule. Pendant ce temps-là, Buddy doit s'occuper des enfants chez sa belle-mère.

Épisodes 61 à 63 – Helen et Buddy emmènent leurs enfants (Maxine et Cliff) en vacances à la plage qui s'avère trop polluée pour pouvoir s'y baigner. Non loin de la maison qu'ils ont loué, résident Annie (la mère) et Lucy (la fille atteinte d'une leucémie) Cassidy, dans un mobil home. La faune a un comportement étrange et même agressif.

Jamie Delano a laissé une empreinte indélébile dans le monde des comics, avec la série "Hellblazer" qu'il a lancé (en 1988) à partir du personnage John Constantine créé par Alan Moore, et dont il a écrit une quarantaine d'épisodes (à commencer par Original sins). Par la suite il a continué à écrire des comics en pointillé, comme Outlaw Nation et The Territory. Il a même écrit une histoire pour les zombies obscènes de Garth Ennis, dans Crossed Volume 4 TP.

Cette réédition de ces épisodes pour la série Animal Man constitue une aubaine pour tout lecteur appréciant cet auteur. Elle se poursuit dans Red plague (épisodes 64 à 79 et numéro annuel 1).

Dès le premier épisode, le lecteur retrouve le ton narratif propre à Jamie Delano, à savoir des cellules de texte. Dans certaines séquences, il complète la narration visuelle du dessinateur par des bulles de dialogue, de petits rectangles contenant 2 ou 3 phrases concises. Ce texte n'a pas pour objet de dire ce que montrent les images, il vient apporter soit un point de vue complémentaire du narrateur omniscient, soit le flux de pensée du personnage principal. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut apprécier cet enrichissement de la narration, ou le trouver indigeste.

En reprenant cette série, Delano ne fait pas du sous Hellblazer calqué sur la série "Animal Man". Il avait décidé de quitter la série Hellblazer du fait du coût psychologique associé à creuser des horreurs réalistes et personnelles. Au coeur de ses intrigues pour "Animal Man", il place la cellule familiale de Buddy Baker. Il n'écrit pas une sitcom, mais l'amour réciproque que se portent Helen et Buddy est montré à fréquence régulière. Il ne s'agit pas pour autant d'un drame psychologique sur la famille. Il fait l'effort de mener à bien les intrigues secondaires laissées en suspens par Tom Veitch dans le tome précédent, sans les expédier pour s'en débarrasser (qu'il s'agisse du tricératops ou de la fugue de Cliff).

Dans la première histoire, Delano montre comment Buddy Baker doit revenir à une vie incarnée après avoir été victime d'un chauffard et que son corps ait été incinéré. Dans la deuxième, il écrit une histoire sur la fragilité de l'individu dans l'environnement cruel de la mégapole. Il termine sur une histoire de spiritisme qui aurait pu servir de point de départ à une aventure de John Constantine.

Chacune des 3 histoires développe une intrigue linéaire comportant son lot de suspense et d'action, même si Buddy Baker ne revêt que très occasionnellement son habit de superhéros (il y en a quand même une variation assez rustique réalisée par la grand-mère). le premier opposant (oncle Dudley) est un vrai méchant inquiétant, aux convictions qui le rendent dangereux. le deuxième opposant est la cité elle-même, avec ce qu'elle comporte d'individus prêts à profiter des faibles. le troisième correspond à une personne peu gâtée par les hasards de la vie, et toujours très humaine.

Delano développe bien sûr le rapport à la nature, ou plutôt aux animaux, avec une approche qui n'a rien de simpliste. Il y a pour commencer cette montée en puissance de l'esprit de Buddy Baker dans des organismes de plus en plus complexe, accompagnée par le commentaire du narrateur omniscient, mélangeant lyrisme et mysticisme (à nouveau pas au goût de tout le monde, mais certainement pas fade). Puis dans les histoires suivantes, Delano ouvre chaque chapitre par une situation animalière évoquant celle de Buddy Baker au moment concerné. Il ne joue pas l'angélisme de l'écologie avec des petites fleurs, mais il ne se limite pas non plus à la noirceur de la chaine alimentaire.

10 épisodes sur 13 ont été dessinés par Steve Pugh, avec une approche réaliste, assez détaillée. Il est possible de reconnaitre aisément chaque espèce animale représentée, de l'insecte au mammifère. Pugh utilise un encrage légèrement appuyé et un peu charbonneux qui apporte une aura d'étrangeté inquiétante, parfaite pour les récits de Delano. Il donne une apparence mémorable et différente à chaque personnage.

Il est aussi à l'aise pour représenter la campagne, que les patelins de l'Amérique profonde, où les séquences plus ésotériques. Il s'avère l'artiste parfait pour chaque séquence, aussi différente l'une de l'autre qu'elles soient. Il représente avec la même conviction l'obscurité inquiétante d'une grotte, que le déchaînement de la pluie lors d'une tempête sur la grève.

Par comparaison, les 3 épisodes restants semblent un peu fades, du fait d'un encrage plus traditionnel se limitant à détourer les formes. Sans être mauvais, ils sont juste quelconques, les expressions des personnages manquant aussi de nuances par rapport aux dessins de Steve Pugh.

Cette (re)découverte des premiers épisodes de la série écrits par Jamie Delano montrent tout d'abord la grande versatilité de Steve Pugh, dessinateur fortement impliqué et doté d'une personnalité graphique intéressante, sans être écrasante. le lecteur constate également que c'est au cours de cette époque que DC Comics crée sa branche Vertigo puisque ce logo n'apparait qu'à partir du numéro 57.

Jamie Delano commence ses histoires par un récit ambitieux en 7 épisodes qui joue sur des éléments auxquels le lecteur ne s'attend pas, qui parle de la relation de l'homme avec le règne animal sous une forme personnelle, dépourvue de stéréotypes. La longueur de ce premier récit joue un peu contre sa densité et contre la force du propos de l'auteur. Ce défaut disparaît avec les 2 récits suivants, plus ramassés (3 épisodes chacun), au cours desquels Delano s'écarte encore plus des sentiers battus pour des histoires humaines poignantes et chaleureuses, autour d'un personnage principal (et même 2 avec Helen), déstabilisant, amical et attachant.
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