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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La page de couverture m'a accroché : un pan de tapisserie noire derrière lequel une autre aux motifs très 70 apparaît Des motifs qui m'ont fait penser à la moquette de l'hôtel Overlook du film de Stanley Kubrick "Shining" : des alvéoles d'une ruche.
C'est l'histoire d'un homme qui n'existe pas, qui ne peut pas exister, Victor Sommer. Sa mère, Françoise, qui l'a élevé seule, a construit autour de lui une cage : son amour et le fait qu'il est toute sa vie. Il n'est pourtant pas un enfant, ni un adolescent, mais un adulte avec toutes ses capacités, mais rien ne l'a jamais intéressé. de son père, il ne connaît qu'une photo floue dévoilée une fois et soigneusement cachée par sa mère.
Très bien tenu en laisse, notre homme consulte Docteur Bernard Adam, psychiatre, vers lequel l'a envoyé maman. Victor est sujet à des cauchemars récurrents très violents, mais maman l'envoie voir le psychiatre car elle trouve que le "fruit de ses entrailles" commence à devenir pénible.
C'est une rencontre avec une ancienne élève de sa classe, Eugénie, qui va faire bouger les lignes. D'adolescente pas attractive, Eugénie est devenue une belle jeune femme et n'a pas oublié que Victor ne faisait pas partie de ceux qui la harcelait à l'école. L'amour peut être ... mais maman est là, vigilante.
Lorsqu'elle disparaît soudainement de leur lieu de vie, Victor est sans repères. Sa mère ne lui a pas appris à vivre sans elle, alors Monsieur Victor Sommer va émerger du néant.
L'auteur me semble avoir de la tendresse pour Victor, l'homme empêché. Il nous le dépeint à la fois comme un enfant perdu, mais aussi comme un prisonnier qui veut se libérer de ses chaînes, mais n'y arrive pas. En 3 parties et fort peu de temps finalement (un peu plus de 3 semaines) vont se jouer l'histoire de Victor Sommer, l'homme qui voulait exister ou du moins le croyait.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture très fluide, cette écriture incisive et sarcastique parfois. Merci aux Editions de l'Archipel et à Net Galley de m'avoir permis de rencontrer le premier roman de cet auteur que je suivrais avec plaisir.
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Victor Sommer a toujours vécu avec sa mère. Sa vie l'ennuie, et il supporte de plus en plus mal la proximité de cette mère si attentionnée (peut-être trop...) et parfois tyrannique. Il a envie de changement, d'un travail et d'évasion. Mais un jour sa mère disparaît, et le monde de Victor s'écroule autour de lui.

Un roman très intriguant. Une atmosphère sombre et lourde où on est enfermés avec les pensées décousues de Victor. On tâtone pour découvrir la vérité, pour savoir quel est le véritable lien entre Victor et sa mère. C'est dérangeant, et le malaise plane tout le long. L'écriture est simple, fluide et je dois avouer que j'ai lu ce roman très rapidement. le personnage de Victor est très réussi. Pour tous les amateurs de huis-clos avec très peu de personnages, mais aussi de romans noirs où la tension est palpable jusqu'à fin.
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I. Entre réalisme et burlesque

Un truc que j'ai vraiment aimé dans ce roman c'est son ton. Parce que le roman est bel et bien sombre, mais au final il y a cette petite touche d'absurde qui vient te coller un sourire à la figure de temps à autre. Victor n'est pas du tout un bout-en-train, loin de là ! Il n'est pas du genre à te sortir son répertoire de blague Toto à l'apéro. de toute façon il n'est même pas du genre à venir à ton apéro, donc la question ne se pose pas. En fait, Victor est comique malgré lui.

C'est un don à ce stade-là ! Son cerveau est clairement monté à l'envers, ça ne fait aucun doute et du coup, par moments, il a des réflexions, des gestes qui nous paraissent totalement incohérents dans notre logique mais qui matchent avec la sienne. On en vient à rire de ses pensées tordues sans jamais les remettre en question parce que c'est tout à fait « normal » qu'un type comme lui puisse penser ça.

On accepte tout ça parce que dès le début, Vincent Delareux nous montre que l'on ne se trouve pas dans le monde régi par notre logique. Dès le début, on comprend que Victor a un sacré grain et qu'il faut juste se laisser guider par la mécanique de son cerveau tordu.

II. Tu vois Psychose ? Bah, voilà !

J'aime d'amour Psychose. Pour tout te dire, dans mon premier appartement, j'avais l'affiche de cinéma du film. Genre l'affiche originale. D'époque. Grandeur nature. Au-dessus de mon lit ! Mon chat étant passé par là, l'affiche a pas fait long feu. M'enfin ! Je suis une grosse fan également de Bates Motel, donc tu te doutes bien que j'avais prévu, un jour dans ma vie de lire le roman de Robert Bloch à l'origine du film.

Je l'ai toujours pas lu, mais pourtant j'ai l'impression que c'est fait maintenant que j'ai fini le cas Victor Sommer ! Tu y retrouves Norma Bates, chère maman de notre tueur chéri, il y a pas à dire. Je ne sais pas vraiment si Vincent Delareux a écrit son roman avec l'intension de rendre hommage à Psychose, mais le pari est réussi. On sent clairement des liens qui se forment, on va pas se mentir, mais pourtant à aucun moment on a une impression de plagiat ou de copier-coller.

Vincent Delareux a réussi à prendre ce thème et à se l'approprier.

Il y a une autre influence que j'ai sentie dans ce roman. Alors, je ne vais pas faire la meuf ignorante, je sais très bien qu'Amélie Nothomb a lu ce roman. Vincent Delareux utilise même l'avis de l'auteure pour sa com. Et il a raison de le faire ! Donc je me doute bien que si Vincent a envoyé son roman à Amélie Nothomb, c'est qu'il l'estime et lit ses romans. Et en effet, j'ai peut-être senti une certaine influence sur sa plume. Mais encore une fois, Vincent s'approprie les codes et rend hommage. Jamais il ne plagie. Et c'est ça qu'on aime !

III. Suspens alors que pourtant…

Bon, là je vais essayer d'expliquer mon point de vue sans spoiler. Ça va être dur, je vais pas te mentir ! Tu sais que je suis 100% honnête donc je vais te raconter tout ce que j'ai ressenti.

Dès le premier chapitre, je me doutais déjà plus ou moins de ce qui s'était passé.

Ouais, dit comme ça, ça parait violent. Mais c'est là où Vincent Delareux a puisé tout son suspens. Bon déjà, dès le début, tu sais que la mère Sommer va disparaitre (c'est dit dans le premier chapitre et de toute façon, c'est le pitch du résumé, donc je ne t'apprends rien). Mais pendant tout le premier tiers du roman, tu vis l'avant. Tu attends ce moment où elle va prendre la poudre d'escampette. Et c'est là que tu as du suspens. Tu sais ce qui va arriver, mais tu ne connais pas le contexte.

Et la tension elle reste même après ! Encore une fois, depuis le début, je me doutais un peu de ce qui se cachait derrière cette disparition et pourtant j'avais envie de connaitre la suite. Je voulais arriver au dénouement pour une raison simple : Je voulais savoir comment Victor le découvrirait et surtout quelle serait sa réaction.

C'est là où Vincent se démarque vraiment de l'univers Psychose. S'il avait simplement fait un roman avec pour seule tension la disparition de la mère, ce bouquin ne sortirait pas du lot. Mais tout l'intérêt du livre réside dans ce qui amène Victor au point final. L'important n'est PAS le point final, mais le chemin parcouru pour y parvenir.

Créer du suspens alors qu'on se doute déjà de la fin, ça c'est très fort !

IV. L'après-lecture

Alors, oui, j'ai pas été surprise par la fin et je n'ai peut-être pas eu le feu d'artifice que j'attendais, mais d'un côté, je pense que ce n'était pas non plus le but recherché par l'auteur. Il ne voulait pas nous surprendre avec un dénouement digne des meilleurs twists, il ne voulait pas qu'on se retrouve la bouche grande ouverte à se dire « mais comment j'ai pu passer à côté ? ». Parce que, de toute façon, ça aurait pas collé avec l'ambiance du roman.

On est sur un roman psychologique. Une ambiance lourde, une mère menaçante même lorsqu'elle n'est plus là. Tout ça, c'est subtil, c'est invisible et pourtant si présent. C'est discret mais rudement angoissant pour ce fils qui vit dans l'ombre maternelle. Donc forcément, la fin devait être cohérente avec ça. La fin devait être discrète mais rudement dark.

Il y a des romans qui nous marquent par leur fin explosive ou surprenante, et il y a des romans qui nous marquent par le cheminement que l'on a parcouru tout au long de leur lecture. le cas Victor Sommer fait parti de la deuxième catégorie.

V. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Pour moi, c'est une pépite. Alors je m'excuse d'avance pour cette comparaison réchauffée au microonde, mais le cas Victor Sommer est vraiment un roman à la Amélie Nothomb mais avec la patte de Vincent Delareux. L'ambiance prévaut largement sur la chute. Tout se joue dans cette tension qui nous maintient, dans cet accident qu'on connait déjà mais que l'on voit arriver sur nous sans pouvoir y faire quelque chose.

Je te le recommande vraiment, et je dois bien avouer que je vais garder un oeil sur Vincent Delareux, parce que je pense avoir reniflé un très bon auteur, là !
Lien : https://www.melaniedesforges..
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Victor Sommer, 33 ans, vit seul avec sa mère. Il ne travaille pas et sa vie tourne autour de Maman. Ses seules interactions sont avec le vendeur du kiosque à journaux qu'il voit tous les matins en allant chercher le journal de Maman et son psychiatre, le Dr Marchand, lors de sa consultation hebdomadaire. Une routine parfaitement huilée qu'un grain de sable vient enrayer : Eugénie, une ancienne camarade de classe, qu'il rencontre un matin par hasard.

A partir de ce moment-là, Victor va avoir des envies de nouveauté, de contacts, d'emploi, de relations, de vie... Mais Maman s'y oppose, Maman critique Eugénie, Maman se moque de sa tentative d'emploi... jusqu'au jour ou Maman disparait.

Ce roman est troublant car l'auteur nous livre d'une écriture délicieusement surannée et vieillotte les pensées d'un homme-enfant totalement infantilisé par sa mère. La relation est totalement malsaine et glauque, sans doute incestueuse, castratrice, étouffante. Nous sommes dans la tête de Victor et nous ressentons ses velléités de liberté mais aussi l'emprise effrayante de Maman.

Vincent Delareux manie les mots avec un talent certain et j'ai pris grand plaisir à suivre cette histoire finalement assez sombre.

Je le remercie d'ailleurs de m'avoir proposé ce Service Presse qui m'a sortie de mes lectures habituelles et m'a charmée par la qualité de sa plume.
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Je lis beaucoup trop peu de romans auto-édités, d'abord parce qu'ils n'ont pas la visibilité des autres romans en librairie, donc peu de bouche à oreille, de presse, de chroniques, mais également parce que j'ai cet a priori complètement stupide que la qualité ne sera pas au rendez-vous.

Aussi quand Vincent que je suis sur les réseaux sociaux depuis un sacré temps m'a proposé de découvrir son roman fraîchement paru, j'ai sauté sur l'occasion d'élargir mes horizons littéraires tout en soutenant un jeune auteur en partageant un peu de la visibilité confidentielle de mes comptes.

Victor Sommer est un mélange de Tanguy et de vieux garçon, qui vit toujours chez Maman à 33 ans. le garçon est particulier, sa relation avec sa mère est plutôt malsaine et étouffante, et lorsqu'il retrouve Eugénie une ancienne camarade d'école, il réalise qu'il est peut-être enfin temps d'essayer d'exister hors de l'ombre de sa mère.

Alors que celle-ci disparaît du jour au lendemain, Victor est perturbé et même son psychiatre ne parvient pas vraiment à l'aider. Est-il finalement capable de vivre pour lui-même en l'absence de sa mère ?

Voilà qui règle d'un coup son compte à cet a priori stupide : ce deuxième roman de Vincent Delareux est vraiment très bon, l'écriture m'a un peu bousculée dans les premiers instants par ses phrases courtes et son langage châtié mais je me suis laissé emporter avec beaucoup plaisir dans cette étonnante aventure pour laquelle j'ai commencé à pronostiquer tous les coups tordus possible dès la moitié du livre. Un jeune auteur prometteur qui mériterait vraiment d'être accompagné par une maison d'édition dans son travail qui n'en sera que meilleur encore. Merci pour cette belle lecture !

Le cas Victor Sommer, de Vincent Delareux a paru en juillet 2020 aux éditions Librinova. Service de presse numérique obtenu via Simplement Pro.
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« Le cas Victor Sommer » n'est pas un thriller à proprement parlé mais plutôt un roman noir, à l'ambiance étrange et oppressante.


Les personnages sont intéressants, surtout Victor évidemment car nous sommes dans sa tête tout au long du récit, ce qui nous plonge dans une manière de penser déstabilisant, il faut dire que le gars n'est pas net, mais il n'a pas été aidé non plus car sans père et élevé par une mère possessive et le manipulant pour en faire son larbin et plus si affinité.. C'est parfois malsain, mais le récit nous attrape dès le départ et on lit ce roman presque d'une traite tant les obsessions de Victor se mettent à nous obséder, nous lecteurs.


Attendez-vous comme il est écrit sur la couverture à tomber dans une ambiance à la « Psychose » mais en bien plus moderne et avec une écriture qui m'a vraiment convaincue.


La fin, elle, était attendue, mais cela ne nuit pas au récit car l'important dans ce livre c'est la psychologie de chaque personnage, l'évolution des pensées et les manipulations diverses, la folie, les croyances, les faux semblant.


Si vous chercher une lecture fluide, rapide et dérangeante, c'est vers ce roman qu'il faut vous tourner.
J'ai également trouvé que la couverture était simple mais vraiment attirante.
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Merci à Babelio Masse critique et l'Archipel de m'avoir envoyé ce livre. J'avais été attirée par le résumé de ce récit d'émancipation, et le bandeau avec l'appréciation d'Amélie Nothomb m'avait intriguée. L'aspect du livre, sa couverture (et ses intérieurs une fois que je l'ai reçu) m'ont plu également.
L'histoire est intéressante. Victor Sommer vit avec sa mère, qui le domine totalement et outrageusement (je me suis demandée d'ailleurs si un tel niveau était possible dans la vie d'aujourd'hui... mais sans doute). Un jour elle disparaît et il doit réapprendre à vivre sa propre vie jusqu'à ce que .... Bref, tout se révèle dans les dernières pages, et pour être franche je ne l'avais pas vu venir. Donc de ce point de vue-là, c'est réussi (enfin, pour moi du moins).
Le style est agréable à lire. Ce qui m'a chiffonnée est peut-être que j'ai eu du mal à m'identifier au personnage tellement son abnégation paraît irréelle. J'ai l'impression d'avoir gardé mes distances avec lui tout du long, d'avoir eu une lecture détachée. Ce qui me fait penser que l'auteur y est peut-être allé un peu fort pour faire passer son message. le livre est assez court : l'histoire aurait pu être un peu plus fouillée, complexifiée peut-être ?
Je n'ai pas grand chose d'autre à dire... Un bon roman, qui a du suspense, qui divertit, mais sans plus : il aurait sans doute gagné à être un tout petit peu moins caricatural et un peu plus étoffé.
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Vous n'êtes pas sas savoir, par ici, que nombre de mes lectures sont influencées par un certain libraire ! Il est non seulement libraire (La Librairie Noire) mais également l'un des organisateurs du meilleur salon du polar du monde entier, voir même de la galaxie (Iris Noir – Ceci dit en toute objectivité 😅 ! C'est le meilleur salon, épicétou !). Celui-ci approche à grands pas, et c'est un vrai plaisir de partir à la découverte de certaines plumes que je ne connais pas encore, en préparation à cet événement que j'attends avec énormément d'impatience. La rentrée littéraire, elle aussi, est en approche, avec son nombre vertigineux de nouveautés qui vont débarquer ! Cela nous rappelle à quel point il est difficile, pour un jeune auteur, de sortir du lot. Alors que Vincent Delareux, invité Iris Noir, sera présent dans ce raz-de-marée de la rentrée avec un nouveau titre, j'ai eu le plaisir (grâce aux Éditions de l'Archipel que je remercie au passage) de découvrir son premier roman dans le cadre d'une lecture commune initiée par ce « fameux » libraire 😊 (que je remercie aussi !).

Si vous ne savez pas à quoi ressemble l'auteur et que vous plongez dans ces lignes, les premières choses qui vous frapperont seront la fluidité et la maturité de la plume. Incroyable d'apprendre, ensuite, que l'auteur n'avait que 22 ans lorsqu'il a écrit ce livre !

« le cas Victor Sommer » nous offre une chaise à la table de ce jeune homme de 33 ans, Victor. Effacé, Victor vit dans l'ombre de sa mère, selon ses désirs, ses idées. Forcément, cette quasi-soumission à cette femme, qui nous apparaît vite comme une manipulatrice hors pair, a provoqué chez Victor quelques légers dysfonctionnements. Alors qu'il nous narre son quotidien, nous, lecteurs, sommes rapidement frappés par sa naïveté. On a presque envie de lui coller deux baffes pour l'aider à se rebiffer. Jusqu'au jour où « maman » disparaît. Comment Victor, si dépendant, va-t-il s'en sortir ? Mais surtout, où est-elle ? Pourquoi l'a-t-elle abandonné ?

Il y a une chose importante à savoir. S'il est possible d'être surpris par la fin lorsque l'on n'est pas forcément féru de romans noirs, impossible, pour quelqu'un comme moi, biberonnée aux polars, de ne pas sentir le truc arriver. Qu'à cela ne tienne, nous tenir en haleine n'était pas la priorité première de l'auteur. Tout se joue ailleurs, dans une ambiance, dans cette dualité du personnage, qui ne sait s'il doit pleurer l'absence de sa mère ou en redouter le retour ! Ce texte nous parle d'influence, de bâillonnement maternel, de culture du non-dit. Ce texte est un cri de désespoir, mais il n'est pas étouffant pour autant ! Et c'est là le tour de force réalisé par l'auteur : Avec ses mots emprunts de maîtrise et de justesse, l'auteur nous porte à travers « le cas » de Victor. Il y a de la poésie, de la maturité, de l'humour, de la mélancolie. On ne dévore certes pas, parce qu'il n'y a pas d'urgence à comprendre ce que les lecteurs aguerris ont très vite compris. Mais il y a cette envie d'accompagner Victor jusqu'à la vérité. La vérité, ou sa vérité, qu'importe ? On sort de cette lecture avec un triste sentiment d'immense gâchis. Mais telle est la vie. Et surtout, cela nous rappelle l'importance du dialogue.

Alors, ai-je aimé ou non ? La réponse n'est pas aussi simple. Je suis une lectrice particulièrement exigeante et l'un de mes critères est, souvent, l'effet de surprise. Il n'en était rien, ici, vous l'avez compris. Cela a forcément apporté un bémol conséquent à ma découverte. Mais, plutôt que de rester sur une déception pressentie d'entrée de jeu, je me suis attachée aux autres points positifs de ce roman, et la force incroyable qui se dégage de ces lignes en est indéniablement le plus important ! Il faut donc pouvoir aborder ce roman comme un texte d'une lumineuse noirceur et se laisser porter par cette jolie plume emplie de références que les plus érudits distingueront sans peine (et que j'avais loupées 😄) ! de mon côté, ma curiosité me pousse déjà à m'intéresser aux « Pyromanes », ce nouveau roman qui arrive bientôt…
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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J'ai commencé par Les Pyromanes du même auteur que j'avais adoré. le cas Victor Sommer a été une retrouvaille avec sa plume et son côté noir que j'ai tant apprécié.

Le personnage de Victor est discret et mystérieux, ce qui en devient perturbant tout le long du roman. Un personne très spécial qu'on a envie de découvrir et qui nous titille.

L'auteur nous livre un roman à la fois noir et très mystérieux. Des chapitres courts laissant place à une dynamique et surtout à notre imagination sur la suite !

Je conseille fortement ce roman ainsi que Les Pyromanes puisque les personnes sont de la même famille : ainsi vous ne les quittez pas si vous êtes attaché comme moi...
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Après avoir lu le second roman de l'auteur, je me suis jetée sur celui ci où l'on retrouve certains personnages du premier... Que dire de Victor ? le pauvre garçon est entièrement sous la coupe de sa mère et on le voit peu à peu sombrer dans la folie. Honnêtement, sa mère a raison de l'envoyer consulter un psychiatre même si ce dernier va générer un certain nombre d'idées dans la tête du pauvre Victor. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'ai apprécié d'avoir lu ce roman en ayant les éléments présentés dans Les pyromanes.

Ce que j'aime : la manière dont l'auteur retranscrit l'ambiance confinée de la maison où vit Victor, la folie dans laquelle il bascule peu à peu.

Ce que j'aime moins : j'ai trouvé certains passages un peu longuets

Pour résumer

Un roman qui nous présente un personnage trouble et troublé et décrit sa plongée dans la folie

Ma note

7/10
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