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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman très intrigant.

Victor Sommer vit avec sa mère, pour sa mère et n'existe qu'à travers sa mère. Au fil des années, Françoise s'est obstinément appliquée à refreiner toutes envies d'émancipation de son fils et elle n'a jamais laissé personne s'immiscer dans leur duo. Ainsi, après 33 années de vie commune, Victor n'a pas d'emploi, pas d'amis et certainement pas de relation amoureuse. Lorsque sa mère disparaît subitement, Victor est démuni. Va t'il parvenir à intégrer ce monde et ses usages qui lui sont inconnus ? Va t'il être capable d'exister sans sa mère en attendant son hypothétique retour ?

C'est avec plaisir que je retrouve la plume unique de Vincent Delareux. Sa façon de nous plonger dans les méandres de l'âme humaine et d'en extraire toute la complexité et la noirceur est assez fascinante.
En créant une atmosphère sombre et oppressante, l'auteur laisse au fil des pages s'épaissir le mystère autour de la disparition de Françoise, en même temps que nous en apprenons de plus en plus sur la personnalité de Victor.
Ce style d'écriture m'a fait penser aux romans de Catriona Ward que j'ai lus récemment : "La dernière maison avant les bois" et "Mirror bay", bien que les histoires soient différentes.
Même si j'ai été moins captivée par ce premier roman que par le second de l'auteur, "Les pyromanes", qui fût un énorme coup de coeur, il n'en est pas moins une agréable lecture.
J'ai hâte de découvrir le prochain à paraître en août.
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A l'occasion du jury 1eres lignes de ma ville de PAU, j'ai eu l'occasion de lire ce roman
« le cas Victor SOMMER. »
Petit livre à découvrir vraiment, cependant je ne suis pas d'accord avec l'accroche d' d'Amelie Nothomb dont par ailleurs j'adore les bouquins. Ce n'est pas un mix entre Psychose et les Evangiles ; pas assez tragique ni gore même si le propos ; un homme jeune (33 !) vivant seul avec sa mère incestueuse sur les bords mais surtout manipulatrice et castratrice va essayer de prendre une sorte d'envol vers la liberté…est tragique…ou plutôt pathétique.
En l'espace de 3 semaines vont se dérouler les journées qui conduiront au grand final que j'aurais souhaité plus fun….
Le ton est comique bien écrit fluide et les personnages joyeusement croqués !!!
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Vous n'êtes pas sas savoir, par ici, que nombre de mes lectures sont influencées par un certain libraire ! Il est non seulement libraire (La Librairie Noire) mais également l'un des organisateurs du meilleur salon du polar du monde entier, voir même de la galaxie (Iris Noir – Ceci dit en toute objectivité 😅 ! C'est le meilleur salon, épicétou !). Celui-ci approche à grands pas, et c'est un vrai plaisir de partir à la découverte de certaines plumes que je ne connais pas encore, en préparation à cet événement que j'attends avec énormément d'impatience. La rentrée littéraire, elle aussi, est en approche, avec son nombre vertigineux de nouveautés qui vont débarquer ! Cela nous rappelle à quel point il est difficile, pour un jeune auteur, de sortir du lot. Alors que Vincent Delareux, invité Iris Noir, sera présent dans ce raz-de-marée de la rentrée avec un nouveau titre, j'ai eu le plaisir (grâce aux Éditions de l'Archipel que je remercie au passage) de découvrir son premier roman dans le cadre d'une lecture commune initiée par ce « fameux » libraire 😊 (que je remercie aussi !).

Si vous ne savez pas à quoi ressemble l'auteur et que vous plongez dans ces lignes, les premières choses qui vous frapperont seront la fluidité et la maturité de la plume. Incroyable d'apprendre, ensuite, que l'auteur n'avait que 22 ans lorsqu'il a écrit ce livre !

« le cas Victor Sommer » nous offre une chaise à la table de ce jeune homme de 33 ans, Victor. Effacé, Victor vit dans l'ombre de sa mère, selon ses désirs, ses idées. Forcément, cette quasi-soumission à cette femme, qui nous apparaît vite comme une manipulatrice hors pair, a provoqué chez Victor quelques légers dysfonctionnements. Alors qu'il nous narre son quotidien, nous, lecteurs, sommes rapidement frappés par sa naïveté. On a presque envie de lui coller deux baffes pour l'aider à se rebiffer. Jusqu'au jour où « maman » disparaît. Comment Victor, si dépendant, va-t-il s'en sortir ? Mais surtout, où est-elle ? Pourquoi l'a-t-elle abandonné ?

Il y a une chose importante à savoir. S'il est possible d'être surpris par la fin lorsque l'on n'est pas forcément féru de romans noirs, impossible, pour quelqu'un comme moi, biberonnée aux polars, de ne pas sentir le truc arriver. Qu'à cela ne tienne, nous tenir en haleine n'était pas la priorité première de l'auteur. Tout se joue ailleurs, dans une ambiance, dans cette dualité du personnage, qui ne sait s'il doit pleurer l'absence de sa mère ou en redouter le retour ! Ce texte nous parle d'influence, de bâillonnement maternel, de culture du non-dit. Ce texte est un cri de désespoir, mais il n'est pas étouffant pour autant ! Et c'est là le tour de force réalisé par l'auteur : Avec ses mots emprunts de maîtrise et de justesse, l'auteur nous porte à travers « le cas » de Victor. Il y a de la poésie, de la maturité, de l'humour, de la mélancolie. On ne dévore certes pas, parce qu'il n'y a pas d'urgence à comprendre ce que les lecteurs aguerris ont très vite compris. Mais il y a cette envie d'accompagner Victor jusqu'à la vérité. La vérité, ou sa vérité, qu'importe ? On sort de cette lecture avec un triste sentiment d'immense gâchis. Mais telle est la vie. Et surtout, cela nous rappelle l'importance du dialogue.

Alors, ai-je aimé ou non ? La réponse n'est pas aussi simple. Je suis une lectrice particulièrement exigeante et l'un de mes critères est, souvent, l'effet de surprise. Il n'en était rien, ici, vous l'avez compris. Cela a forcément apporté un bémol conséquent à ma découverte. Mais, plutôt que de rester sur une déception pressentie d'entrée de jeu, je me suis attachée aux autres points positifs de ce roman, et la force incroyable qui se dégage de ces lignes en est indéniablement le plus important ! Il faut donc pouvoir aborder ce roman comme un texte d'une lumineuse noirceur et se laisser porter par cette jolie plume emplie de références que les plus érudits distingueront sans peine (et que j'avais loupées 😄) ! de mon côté, ma curiosité me pousse déjà à m'intéresser aux « Pyromanes », ce nouveau roman qui arrive bientôt…
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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J'ai commencé par Les Pyromanes du même auteur que j'avais adoré. le cas Victor Sommer a été une retrouvaille avec sa plume et son côté noir que j'ai tant apprécié.

Le personnage de Victor est discret et mystérieux, ce qui en devient perturbant tout le long du roman. Un personne très spécial qu'on a envie de découvrir et qui nous titille.

L'auteur nous livre un roman à la fois noir et très mystérieux. Des chapitres courts laissant place à une dynamique et surtout à notre imagination sur la suite !

Je conseille fortement ce roman ainsi que Les Pyromanes puisque les personnes sont de la même famille : ainsi vous ne les quittez pas si vous êtes attaché comme moi...
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Victor vit seule avec sa mère Francoise , sa seule relation avec autrui . Dans de petites village isolé ils vivent reclu , sa mère ayant hérité et subvenant à leur besoins . La relation entre eux est pesante , toxique . Il sert sa mère et lui obéit . Il est sa marionnette . Un livre que j'ai lu après Les Pyromanes et j'ai apprécié les lire dans cet ordre . Victor se débat avec sa noirceur , il essaie de trouver un emploi, il essaie d'avoir une petite amie , de faire sa psychothérapie mais le fantôme de Francoise plane . C'est toxique et malaisant , les pages se tournent très facilement, on est obsédé par les meandres du cerveau de Victor .
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Je remercie les Éditions de l'Archipel d'avoir mis à la disposition des lecteurs participant à un défi cet ouvrage de Vincent Delareux, un ouvrage vers lequel je ne serais probablement pas allée spontanément, puisqu'il sort totalement de ma zone de confort (mais il est bon, parfois, de se faire bousculer, sinon la routine nous englue).
Victor Summer a 33 ans. Il vit depuis toujours sous la coupe de sa mère, Françoise, une femme extrêmement possessive. Il n'a pas de travail, pas de loisirs, pas d'amis. Ses seules sorties consistent à aller acheter le journal pour maman et à rencontrer, chaque semaine, son psychiatre. Cette vie, toutefois, ne le satisfait pas, mais ses pauvres tentatives d'évasion avortent rapidement.
Un jour, Françoise disparaît. Et Victor doit faire face à un monde qu'il ne connaît pas.
Le roman psychologique n'est pas vraiment un univers littéraire dont je suis fan. Mais j'étais toutefois curieuse de découvrir ce qu'avait pu écrire un auteur tellement jeune (il a publié ce roman à 22 ans).
Je tiens d'emblée à saluer un style et des références littéraires d'une maturité fort surprenante. le bandeau, rédigé par la dame aux chapeaux, semble un peu trop révélateur, mais l'essentiel n'est pas là, l'intrigue n'est pas un suspense, plus que la fin du roman, c'est le cheminement qui importe ici. Et ça tient la route, les ravages d'une emprise totale subie depuis toujours sont minutieusement explorés.
Le bémol, pour moi, c'est que je ne suis pas parvenue à éprouver de l'empathie pour le personnage principal, dont les réactions, parfois très enfantines, m'ont souvent déconcertée.
Mon sentiment final est donc un peu mitigé, mais il faudra que je garde un oeil sur les futurs ouvrages de l'auteur, dont l'apparition précoce dans le mode de l'édition laisse présager un bel avenir.
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Aimer à la folie. Oui, aimer mal, aimer trop, peut rendre fou.
Victor a 33 ans et n'a connu que la vie avec sa mère. Il mène une vie casanière, asociale, totalement sous l'emprise d'une mère aimante, possessive, castratrice qui juge inutile pour Victor tout travail et toute relation amoureuse puisqu'elle subvient à tous ses besoins. de son père il ignore tout mis à part une photo jaunie. Seule bouffée d'oxygène pour Victor, son rendez-vous hebdomadaire avec le docteur Adam, son psy.  Victor vit mais n'existe pas. Une vie atypique, confinée, étouffante jusqu'au jour où il croise Eugénie, une ancienne camarade d'école. L'oisillon prisonnier trouvera-t-il l'envol ?
Une fois refermé ce roman plombant, on se demande comment et surtout pourquoi un jeune auteur de 22 ans a enfanté une histoire aussi noire. Pourquoi un tel regard sur la relation mère-fils ? Quoiqu'il en soit l'écriture de ce premier roman est magnifique et laisse présager un avenir prometteur pour Vincent Delareux, fortement soutenu par Amélie Nothomb.

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Après avoir lu le second roman de l'auteur, je me suis jetée sur celui ci où l'on retrouve certains personnages du premier... Que dire de Victor ? le pauvre garçon est entièrement sous la coupe de sa mère et on le voit peu à peu sombrer dans la folie. Honnêtement, sa mère a raison de l'envoyer consulter un psychiatre même si ce dernier va générer un certain nombre d'idées dans la tête du pauvre Victor. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'ai apprécié d'avoir lu ce roman en ayant les éléments présentés dans Les pyromanes.

Ce que j'aime : la manière dont l'auteur retranscrit l'ambiance confinée de la maison où vit Victor, la folie dans laquelle il bascule peu à peu.

Ce que j'aime moins : j'ai trouvé certains passages un peu longuets

Pour résumer

Un roman qui nous présente un personnage trouble et troublé et décrit sa plongée dans la folie

Ma note

7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Victor Sommer a 33 ans, est sans emploi, et vit toujours avec sa mère. Dans son journal, Victor écrit son quotidien, ses visites hebdomadaires chez le psy, sa dépendance à sa mère, financière mais aussi affective, puisque Maman, plus que possessive, a pris soin de le couper des autres, du monde. Il est totalement dépendant d'elle, et elle est totalement dépendante de lui.

Mais ces derniers jours, Victor a des velléités d'indépendance. Trouver un travail, rencontrer une femme... Peu importe, mais quelque chose qui lui rende son identité.
C'est alors que Maman disparaît...

Voilà un roman qui m'a sortie de ma zone de confort. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, enquête ou roman psychologique.
Dès les premières pages, j'ai été happée par le style. le roman est en fait le journal de Victor, il rédige ces pages jour après jour, mais de façon bizarrement détaché et froid, et nous n'aurons jamais d'autre point de vue que le sien dans ce roman.

Initialement, c'est le personnage de Maman qui m'a le plus intéressée. Cette femme castratrice, qui semble avoir manipulé son fils pour le garder à ses côtés, qui lui a toujours caché qui était son père, et a avec son fils une relation complètement dysfonctionnelle, se réjouit de ses échecs pour reconstruire sa vie, mais l'envoie voir un psychologue.

Mais au fur et à mesure que je tournais les pages, j'ai pris conscience que Victor n'était pas seulement une victime de cette personnalité malsaine. Que notre narrateur était loin d'être fiable et que l'on ne pouvait pas se fier pleinement à lui.

A partir de là, difficile de faire la part des choses entre ces deux personnages aussi perturbés l'un que l'autre.
J'ai trouvé cette plongée dans un esprit maladif captivante, tandis que j'essayais de faire le tri dans ce qu'il nous disait et de lire entre les lignes. Il y a quelque chose de très malaisant dans ses écrits, dans ses relations avec les autres, dans ses réactions complètement disproportionnées ...

Mon seul petit regret est d'avoir vu venir trop tôt la "révélation" finale, j'aurais aimé être plus surprise en arrivant à la fin. Ça reste cependant un très bon premier roman!
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Le cas Victor Sommet de Vincent Delareux aux éditions de l'Archipel : haletant, noir, puissant.

Une histoire connue, une écriture simple et fluide. Rien de palpitant? Détrompez vous. La tension est réelle. On ressent l'emprise quasi totale de la mère sur son fils, on a de l'empathie pour ce dernier que l'on aimerait bien bouger aussi.
3 parties durant lesquelles tout s'obscurcit et bascule vers la folie. Avant un final et un twist inattendus.

Bluffant de maîtrise pour un premier roman. Déroutant et déstabilisant au fil des pages. Une imagination de folie, c'est le cas de le dire.

Je suis totalement happé pour la suite. Cela tombe bien Vincent Delareux sera un acteur de la rentrée littéraire.

Et enfin une lecture complémentaire du super thriller de Chrystel Duchampl'île des souvenirs également aux éditions de l'Archipel.

Court et intense, psychologique et bien écrit, aucune raison de s'en privé. Belle lecture à toutes et tous.
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