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Vous n'êtes pas sas savoir, par ici, que nombre de mes lectures sont influencées par un certain libraire ! Il est non seulement libraire (La Librairie Noire) mais également l'un des organisateurs du meilleur salon du polar du monde entier, voir même de la galaxie (Iris Noir – Ceci dit en toute objectivité 😅 ! C'est le meilleur salon, épicétou !). Celui-ci approche à grands pas, et c'est un vrai plaisir de partir à la découverte de certaines plumes que je ne connais pas encore, en préparation à cet événement que j'attends avec énormément d'impatience. La rentrée littéraire, elle aussi, est en approche, avec son nombre vertigineux de nouveautés qui vont débarquer ! Cela nous rappelle à quel point il est difficile, pour un jeune auteur, de sortir du lot. Alors que Vincent Delareux, invité Iris Noir, sera présent dans ce raz-de-marée de la rentrée avec un nouveau titre, j'ai eu le plaisir (grâce aux Éditions de l'Archipel que je remercie au passage) de découvrir son premier roman dans le cadre d'une lecture commune initiée par ce « fameux » libraire 😊 (que je remercie aussi !).

Si vous ne savez pas à quoi ressemble l'auteur et que vous plongez dans ces lignes, les premières choses qui vous frapperont seront la fluidité et la maturité de la plume. Incroyable d'apprendre, ensuite, que l'auteur n'avait que 22 ans lorsqu'il a écrit ce livre !

« le cas Victor Sommer » nous offre une chaise à la table de ce jeune homme de 33 ans, Victor. Effacé, Victor vit dans l'ombre de sa mère, selon ses désirs, ses idées. Forcément, cette quasi-soumission à cette femme, qui nous apparaît vite comme une manipulatrice hors pair, a provoqué chez Victor quelques légers dysfonctionnements. Alors qu'il nous narre son quotidien, nous, lecteurs, sommes rapidement frappés par sa naïveté. On a presque envie de lui coller deux baffes pour l'aider à se rebiffer. Jusqu'au jour où « maman » disparaît. Comment Victor, si dépendant, va-t-il s'en sortir ? Mais surtout, où est-elle ? Pourquoi l'a-t-elle abandonné ?

Il y a une chose importante à savoir. S'il est possible d'être surpris par la fin lorsque l'on n'est pas forcément féru de romans noirs, impossible, pour quelqu'un comme moi, biberonnée aux polars, de ne pas sentir le truc arriver. Qu'à cela ne tienne, nous tenir en haleine n'était pas la priorité première de l'auteur. Tout se joue ailleurs, dans une ambiance, dans cette dualité du personnage, qui ne sait s'il doit pleurer l'absence de sa mère ou en redouter le retour ! Ce texte nous parle d'influence, de bâillonnement maternel, de culture du non-dit. Ce texte est un cri de désespoir, mais il n'est pas étouffant pour autant ! Et c'est là le tour de force réalisé par l'auteur : Avec ses mots emprunts de maîtrise et de justesse, l'auteur nous porte à travers « le cas » de Victor. Il y a de la poésie, de la maturité, de l'humour, de la mélancolie. On ne dévore certes pas, parce qu'il n'y a pas d'urgence à comprendre ce que les lecteurs aguerris ont très vite compris. Mais il y a cette envie d'accompagner Victor jusqu'à la vérité. La vérité, ou sa vérité, qu'importe ? On sort de cette lecture avec un triste sentiment d'immense gâchis. Mais telle est la vie. Et surtout, cela nous rappelle l'importance du dialogue.

Alors, ai-je aimé ou non ? La réponse n'est pas aussi simple. Je suis une lectrice particulièrement exigeante et l'un de mes critères est, souvent, l'effet de surprise. Il n'en était rien, ici, vous l'avez compris. Cela a forcément apporté un bémol conséquent à ma découverte. Mais, plutôt que de rester sur une déception pressentie d'entrée de jeu, je me suis attachée aux autres points positifs de ce roman, et la force incroyable qui se dégage de ces lignes en est indéniablement le plus important ! Il faut donc pouvoir aborder ce roman comme un texte d'une lumineuse noirceur et se laisser porter par cette jolie plume emplie de références que les plus érudits distingueront sans peine (et que j'avais loupées 😄) ! de mon côté, ma curiosité me pousse déjà à m'intéresser aux « Pyromanes », ce nouveau roman qui arrive bientôt…
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J'ai commencé par Les Pyromanes du même auteur que j'avais adoré. le cas Victor Sommer a été une retrouvaille avec sa plume et son côté noir que j'ai tant apprécié.

Le personnage de Victor est discret et mystérieux, ce qui en devient perturbant tout le long du roman. Un personne très spécial qu'on a envie de découvrir et qui nous titille.

L'auteur nous livre un roman à la fois noir et très mystérieux. Des chapitres courts laissant place à une dynamique et surtout à notre imagination sur la suite !

Je conseille fortement ce roman ainsi que Les Pyromanes puisque les personnes sont de la même famille : ainsi vous ne les quittez pas si vous êtes attaché comme moi...
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Mais qui est donc Victor Sommer?
Un homme de plus de 30 ans, qui vit toujours avec sa mère qui l'empêche de sortir avec ses amis ou des femmes (surtout des femmes), qui l'empêche de trouver un travail, qui le garde sous son aile mais qui l'envoie voir un psychiatre.
Victor ne connait pas son père, il a vu une photo de lui, il y a longtemps et s'imagine des choses.
J'ai fait la rencontre de Victor Sommer et de la plume de Vincent Delareux.
Même si j'ai vite compris une partie de la fin, je voulais absolument savoir comment il en est arrivé là ainsi qu'au déni ce qui s'est réellement passé.
C'est sombre, c'est triste, c'est terrifiant mais c'est extrêmement addictif
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Ce roman me tentait beaucoup depuis sa sortie en mai 2022, j'étais très intriguée par le résumé et la couverture. Lorsque j'ai vu que l'auteur sortait un second roman cette année, j'ai tout de suite acheté son premier, afin de me faire une idée. Je ne suis pas du tout déçue. J'ai lu ce roman en un peu plus d'une soirée et j'ai beaucoup aimé l'ambiance et le suspense qui y régnait. 

J'ai donc fait la connaissance de Victor Sommer, qui est vraiment un cas, le titre est bien trouvé. Il a 33 ans, il vit avec sa mère dans une maison délabrée. J'ai tout de suite pensé à la chanson d'Aznavour "J'habite seul avec maman..." Cette mère est étouffante pour Victor, elle a plus de 66 ans, souffreteuse, elle dirige la vie de son fils. Il ne connait pas son père, il ne reste qu'un vieux cliché jauni auquel il se raccroche. Victor ne travaille pas, n'a pas de petite amie, et pas plus de vie sociale. Sa mère l'accapare, et Victor s'en accommode. le jour où il répond à une petite annonce pour du travail et fait un jour d'essai, sa mère fait tout pour le dissuader. Il rencontre aussi un jour une jeune fille, il ne dit rien à sa mère, mais celle-ci le devine très vite. Pour avoir désobéi, sa mère va se volatiliser le jour de son anniversaire. Qu'est-elle devenue, où est-elle allée, reviendra-t-elle, et comment va devenir la vie de Victor...ça je ne peux pas vous le révéler, bien évidemment.

C'est une histoire où la tension monte crescendo. L'auteur place ses personnages dans leur contexte, montre leurs personnalités, leurs caractères, pour arriver au point culminant qu'est la disparition de sa mère. Ensuite, on se trouve comme sur un plateau de tension qui ne baisse qu'avec l'épilogue. L'auteur a très bien mené son suspense, a réussi à me surprendre, même si je dois bien avouer que j'ai compris ce qu'il en était. Et ceci à cause surtout du bandeau rouge et de la phrase d'Amélie Nothomb. Sa référence à Psychose dévoile trop l'intrigue et j'ai trouvé ça dommage. J'ai surtout pensé à la série adaptée du film, j'ai même fait un mimétisme entre le personnage de Victor et le héros de la série. J'avais l'impression de le voir lui et de voir la même maison. Je ne veux pas en dire plus, peut-être ne connaissez vous ni le film, ni la série, et dans ce cas là, je vous recommande de les regarder, mais une fois que vous aurez lu ce livre bien sûr. Mis à part cela, je ne m'attendais pas du tout à certains faits, j'ai même été très surprise, tellement l'action arrive sans l'avoir pressentie. C'est pour ça que le fait d'avoir deviné un point ne m'a pas du tout dérangée, le reste est tellement surprenant, que ça efface tout le reste. Je me suis fait avoir jusqu'à la toute fin, qui est magistrale d'ailleurs. Ah ce n'est pas l'envie qui me manque de pouvoir vous en dire plus, ça me titille, mais non. En tout cas, je suis sûre que vous vous ferez avoir aussi. 

Je me suis vite attachée à Victor au début du livre. Par contre, au fur et à mesure, je n'étais plus d'accord avec certaines de ses idées, et je me suis détachée de lui petit à petit. C'est un personnage déroutant et déstabilisant, et j'ai apprécié que l'auteur arrive ainsi à changer l'avis du lecteur sur son héros. Bien sûr, il a de grosses circonstances atténuantes. Vivre trente-trois ans sous le joug d'une mère possessive et exclusive, ne pas avoir de contact social, cela ne peut que laisser des traces. C'est totalement compréhensible. Victor est tenté de mener enfin une vie comme tout le monde, mais toujours cette mère qui lui met des bâtons dans les roues, et pourtant il l'aime. J'ai vraiment beaucoup aimé comment l'auteur a construit ses personnages, leur psychologie prend le pas sur le reste, ils sont très réalistes.  

L'auteur nous fait suivre l'évolution de son personnage en séparant son roman en trois parties. Elles correspondent bien aux changements de Victor. Au début, il subit sa mère, il tente de se rebeller, ensuite, vient la phase où sa mère disparait, il est inquiet, la cherche, a des remords, il est dans une sorte de déni de la situation. Puis vient le moment où il accepte cette disparition, la voit plutôt comme une libération et une possibilité pour lui de mener la vie qu'il souhaite, et il craint même le retour de cette mère et de sa vie d'avant. J'ai beaucoup aimé comment l'auteur a décortiqué tout cela, très finement, avec beaucoup de sobriété et de délicatesse. J'ai vraiment ressenti diverses émotions face à Victor. Je le soutenais, avais envie de l'aider, puis j'avais envie de lui dire d'arrêter, de le secouer, bref, je l'ai regardé évoluer comme si je voyais une personne dans ma vie de tous les jours. 

Et bien sûr, tout ceci est porté par un très bon style de l'auteur. C'est son premier roman, mais quelle plume prometteuse. La fluidité de ses mots fait que la lecture se fait très facilement, sans heurts, sans longueurs. Il va droit au but tout en n'oubliant pas de décrire les lieux et les scènes. Les chapitres sont assez courts, et représentent une sorte de journal, ils commencent par un jeudi, et se termineront par un samedi, trois semaines et demies plus tard. J'ai beaucoup aimé cette construction, très prenante, qui donne beaucoup de rythme à la lecture, qui fait tourner les pages sans s'en rendre compte. J'ai lu les cent trente premières pages d'une traite, presque sous apnée, je retenais ma respiration. J'ai aussi aimé que l'auteur emploie une narration à la première personne du singulier. Cela donne un effet très intimiste, je rentre ainsi beaucoup plus dans la peau du personnage, je ressens encore plus ses émotions. Et c'est parfois pas évident quand Victor pète un plomb, c'est pour ça que je disais plus haut que je me détachais de lui, car je ressentais trop vivement tout ce qui le traversait. On pourrait penser que tout est noir dans ce livre, mais non, Victor a un certain humour qui fait sourire, et qui allège une ambiance parfois tendue. 

À travers ses personnages, l'auteur fait passer plein de messages et de valeurs sur la famille, la relation mère-enfant, le désir d'émancipation parfois mal ressenti par les parents, l'absence et le poids qu'elle peut avoir sur nos vies. Certaines paroles de Victor sont souvent philosophiques et j'ai aimé cette dimension qu'apportait l'auteur. Ce n'est pas seulement un drame psychologique, il y a aussi de très belles réflexions sur l'être humain, sur la vie, sur la mort aussi. Je pense notamment au passage où Victor parle de la vie et de la mort avec un autre personnage, et quand il dit "Si on doit mourir, c'est uniquement parce que la vie nous y oblige", j'ai trouvé cette phrase tellement pertinente, elle m'a travaillé, fait réfléchir, c'est vrai qu'on craint la mort, seulement parce qu'on existe. C'est très basique me direz-vous, mais tellement fondamental. Et il y a plein d'autres pensées comme ça sur différents sujets qui font se questionner, je n'ai pas pu tout relever, mais j'ai apprécié toutes ces pistes que l'auteur donne. 

J'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai découvert un nouvel auteur, que je vais continuer à suivre car c'est une plume prometteuse. Son nouveau roman "Les pyromanes" sort le 24 août, j'ai la chance de l'avoir reçu en avance, je vais vite me plonger dedans. Il est beaucoup plus épais que celui-ci, j'ai hâte de retrouver la plume de Vincent Delareux. Une chose est sûre, c'est que je n'oublierai pas Victor Sommer de sitôt. Sa personnalité, sa détresse, ses pensées, font que je le garderais bien en mémoire. Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman noir, où la psychologie est finement travaillée, où les réflexions philosophiques sont nombreuses, et avec un suspense surprenant, car même si j'avais deviné certains points, je me suis laissée totalement surprendre par d'autres. Un livre court, un peu plus de deux cents pages, mais tellement intense, dense et pertinent, que je vous recommande vivement. 
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Après avoir lu le second roman de l'auteur, je me suis jetée sur celui ci où l'on retrouve certains personnages du premier... Que dire de Victor ? le pauvre garçon est entièrement sous la coupe de sa mère et on le voit peu à peu sombrer dans la folie. Honnêtement, sa mère a raison de l'envoyer consulter un psychiatre même si ce dernier va générer un certain nombre d'idées dans la tête du pauvre Victor. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'ai apprécié d'avoir lu ce roman en ayant les éléments présentés dans Les pyromanes.

Ce que j'aime : la manière dont l'auteur retranscrit l'ambiance confinée de la maison où vit Victor, la folie dans laquelle il bascule peu à peu.

Ce que j'aime moins : j'ai trouvé certains passages un peu longuets

Pour résumer

Un roman qui nous présente un personnage trouble et troublé et décrit sa plongée dans la folie

Ma note

7/10
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Le cas Victor Sommet de Vincent Delareux aux éditions de l'Archipel : haletant, noir, puissant.

Une histoire connue, une écriture simple et fluide. Rien de palpitant? Détrompez vous. La tension est réelle. On ressent l'emprise quasi totale de la mère sur son fils, on a de l'empathie pour ce dernier que l'on aimerait bien bouger aussi.
3 parties durant lesquelles tout s'obscurcit et bascule vers la folie. Avant un final et un twist inattendus.

Bluffant de maîtrise pour un premier roman. Déroutant et déstabilisant au fil des pages. Une imagination de folie, c'est le cas de le dire.

Je suis totalement happé pour la suite. Cela tombe bien Vincent Delareux sera un acteur de la rentrée littéraire.

Et enfin une lecture complémentaire du super thriller de Chrystel Duchampl'île des souvenirs également aux éditions de l'Archipel.

Court et intense, psychologique et bien écrit, aucune raison de s'en privé. Belle lecture à toutes et tous.
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Amélie Nothomb dit de ce livre que c'est « un récit à mi-chemin entre les Évangiles et "Psychose" d'Alfred Hitchcock. Une réussite ! » Il n'en fallait pas plus pour m'intriguer.


Et je n'ai pas été déçue de ma rencontre avec Victor, 33 ans: sans emploi, sans vie sociale, il vit chez maman, pour elle, à travers elle. En effet, Maman a la main mise sur lui, le manipule, l'a étouffé toute sa vie. Mais parfois, Victor a des envies d'émancipation, ce qui n'est pas du goût de sa mère. C'est ainsi que le jour de son anniversaire, Victor étant en pleine phase de "rébellion", elle disparaît. Mais Victor, malgré son suivi psy, ne sait pas comment vivre seul. Il appréhende, il découvre, se cherche.

Je ne peux pas en dire plus. A la lecture, on perçoit assez vite ce qui c'est passé, mais cela n'est pas du tout un problème, au contraire, on se demande comment la situation a pu en arriver là.


C'est un gros coup de coeur!!!


La plume de l'auteur est étonnante. Et additive! le style est assez soutenu, recherché, mais sans lourdeur, c'est hyper fluide à lire. On alterne les chapitres où Victor se raconte (il est le narrateur) et les chapitres de consultations avec son psy.

La tension est présente à chaque page. Une véritable pépite de noirceur pour ce roman psychologique à découvrir sans hésitation.


NB: Dans la biographie de l'auteur, il est précisé que ce livre est le premier opus d'une série consacrée aux névroses familiales: J'ai hâte!!!

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Victor Sommer vit dans une prison dorée. Non, pas dorée, argentée : il veille sur sa mère, vieille avant l'âge, laquelle subvient, en échange, à ses besoins. C'est en tout cas ce qu'elle voudrait lui faire croire. En réalité, Victor n'a rien : pas de passé, pas d'avenir, rien qu'un minuscule présent qui l'étouffe et le rend méfiant de tout.

Biberonné aux clichés intégristes d'une foi qu'il n'a jamais éprouvée autrement que par l'ambiance de mort qui règne chez eux, Victor n'est qu'amertume et aversion des autres. À chaque sursaut de vie dont il fait preuve, la laisse affective se resserre autour de son cou. Mais un jour, la mère toxique disparaît mystérieusement, abandonnant Victor à son sort…

Est-ce parce que Vincent Delareux vit en Normandie ? J'ai pensé à « Une Vie », De Maupassant. À cet écho que produit le malheur quand il crie dans un tunnel. A l'ennui des existences « mornes-nées », dont le poison s'avale sans y penser, comme un sirop au coucher.

Moi qui ne lis jamais de romans noirs, je me suis délectée de cette histoire proprement malaisante, de ces relations poisseuses qui n'évoquent l'amour qu'à travers les habitudes.

Bravo pour ce premier roman dérangeant, et merci : j'ai beaucoup aimé !
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Le cas Victor Sommer est un thriller dont j'ai entendu beaucoup de bien. La couverture m'interpellait et m'évoque le vernis qu'on gratte et qui dévoile autre chose dessous. J'ai donc fait la rencontre de Victor Sommer, trente-trois ans qui mène une vie pour le moins inhabituelle. Il n'a aucun ami, pas d'emploi et vit seul avec sa mère. Ses seules interactions avec le monde extérieur sont d'aller acheter le journal quotidien au kiosque et sa séance hebdomadaire avec son psychiatre. J'ai très vite ressenti l'ambiance oppressante et étouffante dans laquelle baigne Victor. Sa mère est possessive et régit la vie de son fils de A à Z. Il n'a aucune autonomie, aucun plaisir, aucune relation sociale. La moindre amorce de quoi que ce soit retombe comme un soufflé. Cette mère contrôle absolument tout. Mais un jour, celle-ci disparaît et Victor, lui, renaît. Ce roman noir est aussi court qu'efficace. J'ai beaucoup aimé les thématiques abordées et le personnage de Victor, énigmatique. Si je m'attendais plutôt au dénouement, j'ai trouvé qu'il était parfaitement adapté à cette histoire. le premier roman de Vincent Delareux est très réussi et je lui souhaite de connaître un joli succès !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Victor est un trentenaire qui vit chez sa mère de 66 ans. Il n'a pas besoin de travailler. Il est logé nourri. Elle lui donne même de l'argent de poche. Elle a hérité une belle somme d'argent d'un couple chez qui elle faisait le ménage.
Sa mère est possessive. C'est une relation fusionnelle voire indécente qu'a réussi à construire l'auteur. Bien sûr, les choses se gâtent quand Victor rencontre une ancienne camarade d'école qui s'intéresse à lui. Là, maman va sortir le grand jeu de la culpabilité et de la menace. Après tant d'années, soumis à l'amour maternel, il est très difficile pour Victor de vivre sa vie, de prendre des décisions le concernant sans être obnubilé par sa mère, de s'en détacher.
Victor m'a paru être un personnage inquiétant suivi par un psychiatre, qui a des pensées et des rêves inquiétants mais c'est un garçon qui se révèle être très sensible qui fait preuve d'une grande empathie. Une sensibilité qui se révèle grâce à la plume de l'auteur qui met finement en scène les états d'âme, les angoisses et le tiraillement de Victor dans ses pensées, les réactions de son corps.
C'est une très belle plume aiguisée que je découvre. Une plume efficace qui crée des personnages qui ne peuvent laisser indifférent. Victor le bon garçon frustré, la mère abusive savoureusement manipulatrice.
Un thriller immersif à dévorer
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