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Victor Sommer est un jeune homme discret dont la vie pour le moins ennuyeuse devient pesante. Il vie avec sa mère si possessive qu'elle le dissuade de s'engager dans un travail arguant qu'il n'en a pas besoin puisqu'elle subvient à ses besoins.
Il lui est complètement soumis, il faut dire que cette vieille femme, cachant son penchant autoritaire sous une infirmité qu'elle seule perçoit, sait comment s'y prendre pour faire culpabiliser Victor. Cette ambiance étouffée va exploser lorsque Victor tentera de prendre son « envol », de se faire une place dans la société et de connaître l'amour auprès d'une ancienne amie d'école. Les menaces fusent, elle va quitter cette maison et le laisser seul.
Nous percevons quelque chose d'inhabituel, sans savoir ce qui se passe réellement sous ce toit. Quelque chose de malsain en rapport avec les cauchemars de Victor, pour lesquels il est suivit par un psy.
La vie de Victor bascule le jour où sa mère disparaît sans laisser de traces, après un énième cauchemars. Il ne se souvient que de ce cri poussé en pleine nuit, depuis il dort dans le salon à attendre le retour de sa mère.

Le personnage de Victor est assez étrange, il n'arrive pas à mettre de mot sur ce qui se passe. pourquoi cette mère est si possessive? A quoi correspond réellement les confessions qu'il fait à son psy? Que se passe t-il dans la vie de Victor? Alors même qu'il a des idées assez dérangeantes Victor paraît parfois si fragile que le dénouement, si atroce soit il, est une libération.

Roman à l'atmosphère glauque et perturbante, il règne une tension et une incompréhension troublante. Happée par ce récit où l'on sait malgré tout qu'une tragédie est en cours, l'auteur amène son sujet avec délicatesse. Faits graves et traumatismes traitées avec beaucoup d'humanité.
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Vincent DELAREUX nous offre un roman psychotique, et terriblement instable. Entre la folie, l'emprise, l'inconfort, le doute, c'est tout un récit que nous livre là l'auteur.

Un jeune homme qui n'a connue que sa mère, que son schéma, qui ne vit qu'avec elle et qui ne connaît aucun autre amour que celui obsessionnel de sa mère. Une emprise presque étouffante, mauvaise et malsaine..

Un jour sa chère mère disparaît. Mais où est-elle ? Comment vivre sans le chemin qui a été appris pendant des années ? Mais surtout où est passé sa mère ?

Durant tout le roman on est plongé dans le doute,le suspense et l'angoisse : on ne sait jamais vers quoi on s'aventure, quel homme se cache vraiment derrière Victor Sommer ? Qui est-il ?

À travers ce roman on est confronté à plusieurs profils psychologiques qui nous amène à nous questionner sur le schéma familial, l'emprise d'une mère sur son enfant, le doute face à à solitude..

Tant de questions sont posées en si peu de pages et c'est vraiment agréable parce qu'on a vraiment l'impression d'être face à une histoire à étudier, à décortique, à comprendre..
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Un livre qui est dingue, qui vous gêne et vous déroute. Une lecture qui m'a totalement retourné le cerveau. Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de roman noir, ça fait du bien de découvrir un ouvrage tel que celui-ci!

Nous allons rencontrer Victor, vivant encore chez sa mère qui est elle très...Trop protectrice.
Elle ne va pas toléré que son fils aimé, à son âge finisse par essayer de travailler et de fréquenter une femme. Elle va alors brutalement disparaître. Victor qui va consulter souvent un psychologue va lui expliquer ses histoires entre sa mère oppressante et un père absent. Une sorte d'obssesssion va commencer à le rongé, l'homme face à lui ressemble étrangement à la photo de son père...Mais qui est-il ? N'est-ce que folie ?

Lors de la disparition de sa mère, il perd tous ses repères. Mais cette disparition est-elle le fruit d'une punition d'une mère en vers son fils pour lui faire comprendre qu'elle n'est pas prête à l'abandonner ? Va-t-elle revenir ? Ou s'agit il, là d'une disparition à l'origine plus sombre ?
Tout le long nous suivons Victor qui nous entraîne dans ses pensées, ce livre dérange et nous inclus tant : nous sommes confrontés, sans choix que d'être témoins. La tension tout au long du roman ne cesse d'augmenter, même si j'ai assez vite compris le dénouement  : c'est un super livre !

Victor va-t-il réussir à se débarrasser des barrières que sa mère lui a imposé et donc de vivre une douce vie? Va-t-il finir par retrouver sa mère? 👀

Il est disponible en librairie depuis le 25 mai 2022
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« le cas Victor Sommer » est un livre inclassable. le début fait penser à un roman d'Amélie Nothomb qu'elle a d'ailleurs elle-même qualifié de réussite sur la quatrième de couverture. Mais Vincent Delareux s'en écarte peu à peu pour en faire l'analyse d'un jeune homme vraisemblablement trop couvert par sa mère. On découvre très vite qu'il est aussi en manque de repères paternels, en effet son père aurait abandonné cette femme avant sa naissance.

Le sujet est donc très sombre. Victor est un homme d'une trentaine d'années très réservé et triste qui est englué par l'amour toxique de sa « maman ». Mais la disparition de celle-ci va lui faire entrevoir que la vie peut être belle. Va-t-il savoir saisir l'opportunité de devenir un autre, quelqu'un qui prend enfin sa vie en main ? Sa rencontre avec la belle Eugénie lui apportera-t-elle un horizon plus clair ? L'auteur parvient à montrer comment l'éducation peut influencer la vie d'une personne. Mais en aucun cas il ne juge, il laisse la lecture libre de tirer les conséquences des actes évoqués ou sous-entendus.
« Je devenais, en somme, un individu à part entière ; je portais en moi tout un univers de sons, d'images, de mots et de sentiments, et cet univers m'appartenait, j'en étais l'unique régisseur. »
Le thème est lourd et il y a parfois des longueurs mais j'ai bien fait de lire cet ouvrage jusqu'au bout tant la fin est parfaitement amenée et les faits analysés avec finesse. le style est impeccable et les personnages, peu nombreux, sont particulièrement bien dessinés. Victor n'apparaît pas sympathique mais on peut comprendre certaines de ses réactions. Quelquefois, ses réflexions sont agaçantes néanmoins on saisit mieux son comportement à l'issue du roman.
« Je me suis lancé dans la cage d'escalier. Maman me suivait d'un pas lourd. Nous avons pénétré dans sa chambre. J'y ai retrouvé l'odeur d'église qui me déplaisait tant : un mélange d'humidité et de poussière qui, en plus de souligner la vétusté de la pièce, prend à la gorge. D'année en année, cette odeur gagnait en intensité. »
« le cas Victor Sommer » n'est pas le type de livre à lire sur la plage tant il est caustique. C'est pour ma part plus une analyse sociale et psychologique qu'un récit classique. Il est cependant facile à lire et mérite le détour. de plus, au fil des pages des traits d'humour avec des quiproquos savoureux apportent un peu de lumière dans cette sombre histoire. J'engage donc à le lire surtout pour la dernière partie qui m'a vraiment surprise !
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La page de couverture m'a accroché : un pan de tapisserie noire derrière lequel une autre aux motifs très 70 apparaît Des motifs qui m'ont fait penser à la moquette de l'hôtel Overlook du film de Stanley Kubrick "Shining" : des alvéoles d'une ruche.
C'est l'histoire d'un homme qui n'existe pas, qui ne peut pas exister, Victor Sommer. Sa mère, Françoise, qui l'a élevé seule, a construit autour de lui une cage : son amour et le fait qu'il est toute sa vie. Il n'est pourtant pas un enfant, ni un adolescent, mais un adulte avec toutes ses capacités, mais rien ne l'a jamais intéressé. de son père, il ne connaît qu'une photo floue dévoilée une fois et soigneusement cachée par sa mère.
Très bien tenu en laisse, notre homme consulte Docteur Bernard Adam, psychiatre, vers lequel l'a envoyé maman. Victor est sujet à des cauchemars récurrents très violents, mais maman l'envoie voir le psychiatre car elle trouve que le "fruit de ses entrailles" commence à devenir pénible.
C'est une rencontre avec une ancienne élève de sa classe, Eugénie, qui va faire bouger les lignes. D'adolescente pas attractive, Eugénie est devenue une belle jeune femme et n'a pas oublié que Victor ne faisait pas partie de ceux qui la harcelait à l'école. L'amour peut être ... mais maman est là, vigilante.
Lorsqu'elle disparaît soudainement de leur lieu de vie, Victor est sans repères. Sa mère ne lui a pas appris à vivre sans elle, alors Monsieur Victor Sommer va émerger du néant.
L'auteur me semble avoir de la tendresse pour Victor, l'homme empêché. Il nous le dépeint à la fois comme un enfant perdu, mais aussi comme un prisonnier qui veut se libérer de ses chaînes, mais n'y arrive pas. En 3 parties et fort peu de temps finalement (un peu plus de 3 semaines) vont se jouer l'histoire de Victor Sommer, l'homme qui voulait exister ou du moins le croyait.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture très fluide, cette écriture incisive et sarcastique parfois. Merci aux Editions de l'Archipel et à Net Galley de m'avoir permis de rencontrer le premier roman de cet auteur que je suivrais avec plaisir.
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Victor Sommer a toujours vécu avec sa mère. Sa vie l'ennuie, et il supporte de plus en plus mal la proximité de cette mère si attentionnée (peut-être trop...) et parfois tyrannique. Il a envie de changement, d'un travail et d'évasion. Mais un jour sa mère disparaît, et le monde de Victor s'écroule autour de lui.

Un roman très intriguant. Une atmosphère sombre et lourde où on est enfermés avec les pensées décousues de Victor. On tâtone pour découvrir la vérité, pour savoir quel est le véritable lien entre Victor et sa mère. C'est dérangeant, et le malaise plane tout le long. L'écriture est simple, fluide et je dois avouer que j'ai lu ce roman très rapidement. le personnage de Victor est très réussi. Pour tous les amateurs de huis-clos avec très peu de personnages, mais aussi de romans noirs où la tension est palpable jusqu'à fin.
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I. Entre réalisme et burlesque

Un truc que j'ai vraiment aimé dans ce roman c'est son ton. Parce que le roman est bel et bien sombre, mais au final il y a cette petite touche d'absurde qui vient te coller un sourire à la figure de temps à autre. Victor n'est pas du tout un bout-en-train, loin de là ! Il n'est pas du genre à te sortir son répertoire de blague Toto à l'apéro. de toute façon il n'est même pas du genre à venir à ton apéro, donc la question ne se pose pas. En fait, Victor est comique malgré lui.

C'est un don à ce stade-là ! Son cerveau est clairement monté à l'envers, ça ne fait aucun doute et du coup, par moments, il a des réflexions, des gestes qui nous paraissent totalement incohérents dans notre logique mais qui matchent avec la sienne. On en vient à rire de ses pensées tordues sans jamais les remettre en question parce que c'est tout à fait « normal » qu'un type comme lui puisse penser ça.

On accepte tout ça parce que dès le début, Vincent Delareux nous montre que l'on ne se trouve pas dans le monde régi par notre logique. Dès le début, on comprend que Victor a un sacré grain et qu'il faut juste se laisser guider par la mécanique de son cerveau tordu.

II. Tu vois Psychose ? Bah, voilà !

J'aime d'amour Psychose. Pour tout te dire, dans mon premier appartement, j'avais l'affiche de cinéma du film. Genre l'affiche originale. D'époque. Grandeur nature. Au-dessus de mon lit ! Mon chat étant passé par là, l'affiche a pas fait long feu. M'enfin ! Je suis une grosse fan également de Bates Motel, donc tu te doutes bien que j'avais prévu, un jour dans ma vie de lire le roman de Robert Bloch à l'origine du film.

Je l'ai toujours pas lu, mais pourtant j'ai l'impression que c'est fait maintenant que j'ai fini le cas Victor Sommer ! Tu y retrouves Norma Bates, chère maman de notre tueur chéri, il y a pas à dire. Je ne sais pas vraiment si Vincent Delareux a écrit son roman avec l'intension de rendre hommage à Psychose, mais le pari est réussi. On sent clairement des liens qui se forment, on va pas se mentir, mais pourtant à aucun moment on a une impression de plagiat ou de copier-coller.

Vincent Delareux a réussi à prendre ce thème et à se l'approprier.

Il y a une autre influence que j'ai sentie dans ce roman. Alors, je ne vais pas faire la meuf ignorante, je sais très bien qu'Amélie Nothomb a lu ce roman. Vincent Delareux utilise même l'avis de l'auteure pour sa com. Et il a raison de le faire ! Donc je me doute bien que si Vincent a envoyé son roman à Amélie Nothomb, c'est qu'il l'estime et lit ses romans. Et en effet, j'ai peut-être senti une certaine influence sur sa plume. Mais encore une fois, Vincent s'approprie les codes et rend hommage. Jamais il ne plagie. Et c'est ça qu'on aime !

III. Suspens alors que pourtant…

Bon, là je vais essayer d'expliquer mon point de vue sans spoiler. Ça va être dur, je vais pas te mentir ! Tu sais que je suis 100% honnête donc je vais te raconter tout ce que j'ai ressenti.

Dès le premier chapitre, je me doutais déjà plus ou moins de ce qui s'était passé.

Ouais, dit comme ça, ça parait violent. Mais c'est là où Vincent Delareux a puisé tout son suspens. Bon déjà, dès le début, tu sais que la mère Sommer va disparaitre (c'est dit dans le premier chapitre et de toute façon, c'est le pitch du résumé, donc je ne t'apprends rien). Mais pendant tout le premier tiers du roman, tu vis l'avant. Tu attends ce moment où elle va prendre la poudre d'escampette. Et c'est là que tu as du suspens. Tu sais ce qui va arriver, mais tu ne connais pas le contexte.

Et la tension elle reste même après ! Encore une fois, depuis le début, je me doutais un peu de ce qui se cachait derrière cette disparition et pourtant j'avais envie de connaitre la suite. Je voulais arriver au dénouement pour une raison simple : Je voulais savoir comment Victor le découvrirait et surtout quelle serait sa réaction.

C'est là où Vincent se démarque vraiment de l'univers Psychose. S'il avait simplement fait un roman avec pour seule tension la disparition de la mère, ce bouquin ne sortirait pas du lot. Mais tout l'intérêt du livre réside dans ce qui amène Victor au point final. L'important n'est PAS le point final, mais le chemin parcouru pour y parvenir.

Créer du suspens alors qu'on se doute déjà de la fin, ça c'est très fort !

IV. L'après-lecture

Alors, oui, j'ai pas été surprise par la fin et je n'ai peut-être pas eu le feu d'artifice que j'attendais, mais d'un côté, je pense que ce n'était pas non plus le but recherché par l'auteur. Il ne voulait pas nous surprendre avec un dénouement digne des meilleurs twists, il ne voulait pas qu'on se retrouve la bouche grande ouverte à se dire « mais comment j'ai pu passer à côté ? ». Parce que, de toute façon, ça aurait pas collé avec l'ambiance du roman.

On est sur un roman psychologique. Une ambiance lourde, une mère menaçante même lorsqu'elle n'est plus là. Tout ça, c'est subtil, c'est invisible et pourtant si présent. C'est discret mais rudement angoissant pour ce fils qui vit dans l'ombre maternelle. Donc forcément, la fin devait être cohérente avec ça. La fin devait être discrète mais rudement dark.

Il y a des romans qui nous marquent par leur fin explosive ou surprenante, et il y a des romans qui nous marquent par le cheminement que l'on a parcouru tout au long de leur lecture. le cas Victor Sommer fait parti de la deuxième catégorie.

V. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Pour moi, c'est une pépite. Alors je m'excuse d'avance pour cette comparaison réchauffée au microonde, mais le cas Victor Sommer est vraiment un roman à la Amélie Nothomb mais avec la patte de Vincent Delareux. L'ambiance prévaut largement sur la chute. Tout se joue dans cette tension qui nous maintient, dans cet accident qu'on connait déjà mais que l'on voit arriver sur nous sans pouvoir y faire quelque chose.

Je te le recommande vraiment, et je dois bien avouer que je vais garder un oeil sur Vincent Delareux, parce que je pense avoir reniflé un très bon auteur, là !
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Victor Sommer, 33 ans, vit seul avec sa mère. Il ne travaille pas et sa vie tourne autour de Maman. Ses seules interactions sont avec le vendeur du kiosque à journaux qu'il voit tous les matins en allant chercher le journal de Maman et son psychiatre, le Dr Marchand, lors de sa consultation hebdomadaire. Une routine parfaitement huilée qu'un grain de sable vient enrayer : Eugénie, une ancienne camarade de classe, qu'il rencontre un matin par hasard.

A partir de ce moment-là, Victor va avoir des envies de nouveauté, de contacts, d'emploi, de relations, de vie... Mais Maman s'y oppose, Maman critique Eugénie, Maman se moque de sa tentative d'emploi... jusqu'au jour ou Maman disparait.

Ce roman est troublant car l'auteur nous livre d'une écriture délicieusement surannée et vieillotte les pensées d'un homme-enfant totalement infantilisé par sa mère. La relation est totalement malsaine et glauque, sans doute incestueuse, castratrice, étouffante. Nous sommes dans la tête de Victor et nous ressentons ses velléités de liberté mais aussi l'emprise effrayante de Maman.

Vincent Delareux manie les mots avec un talent certain et j'ai pris grand plaisir à suivre cette histoire finalement assez sombre.

Je le remercie d'ailleurs de m'avoir proposé ce Service Presse qui m'a sortie de mes lectures habituelles et m'a charmée par la qualité de sa plume.
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Le narrateur est VictorSommer lui-même. A 33 ans, il vit encore chez sa mère, une femme autoritaire et plus que possessive, qui veut garder son fils pour elle seule. Victor n'a pas de petite amie, ne travaille pas. Il sort uniquement pour faire les courses, acheter le journal de maman et pour ses séances chez le psy. Un jour, alors qu'il vient de la contrarier, elle disparait… Victor va-t-il pouvoir s'habituer à ce monde que finalement il ne connait quasiment pas ? Que va-t-il devenir livré à lui-même ?
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Cette « mère », on est bien obligé de l'appeler ainsi, est un monstre. Certes, elle ne frappe pas son fils, mais elle est égoïste et l'emprisonne dans une cage dorée. Elle l'a rendu totalement dépendant d'elle. On a du mal à comprendre comment une maman peut détruire son fils ainsi… Cette femme est détestable et cela est très bien rendu par la plume de l'auteur. Peut-on encore parler d'amour pour son fils à ce stade ?
Victor, lui, est plutôt à plaindre. Cependant, il est difficile d'éprouver une réelle empathie pour ce personnage fragile et perturbé. Peut-être parce que c'est trop bien décrit. le lecteur EST Victor et ça dérange, ça perturbe. Mais on ne peut s'empêcher de poursuivre la lecture, espérant finalement que la disparition de sa mère lui permettra de trouver un semblant de vie normale. Va-t-il enfin réagir, se retrouver et vivre ?
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J'ai découvert la plume de ce jeune auteur avec un grand plaisir. La lecture est fluide, le sujet bien traité et bien maitrisé. Avec un thème pareil, il est un peu délicat de dire que la lecture est agréable, pourtant c'est le cas. On est comme hypnotisé par les mots affichés devant nos yeux,, on a du mal à s'en détacher, on aimerait tellement que ça s'arrange pour cet homme brisé psychologiquement. En même temps, on a parfois envie de « lui remonter les bretelles », on se demande comment il peut accepter le comportement de sa mère. Mais c'est parce que nous avons eu la chance d'avoir des parents normaux, qui nous ont élevés pour qu'on puisse un jour voler de nos propres ailes.
Si vous aimez les romans noirs psychologiques, alors ce livre est fait pour vous. Bienvenue dans l'univers de VictorSommer.
Bonne lecture
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Je lis beaucoup trop peu de romans auto-édités, d'abord parce qu'ils n'ont pas la visibilité des autres romans en librairie, donc peu de bouche à oreille, de presse, de chroniques, mais également parce que j'ai cet a priori complètement stupide que la qualité ne sera pas au rendez-vous.

Aussi quand Vincent que je suis sur les réseaux sociaux depuis un sacré temps m'a proposé de découvrir son roman fraîchement paru, j'ai sauté sur l'occasion d'élargir mes horizons littéraires tout en soutenant un jeune auteur en partageant un peu de la visibilité confidentielle de mes comptes.

Victor Sommer est un mélange de Tanguy et de vieux garçon, qui vit toujours chez Maman à 33 ans. le garçon est particulier, sa relation avec sa mère est plutôt malsaine et étouffante, et lorsqu'il retrouve Eugénie une ancienne camarade d'école, il réalise qu'il est peut-être enfin temps d'essayer d'exister hors de l'ombre de sa mère.

Alors que celle-ci disparaît du jour au lendemain, Victor est perturbé et même son psychiatre ne parvient pas vraiment à l'aider. Est-il finalement capable de vivre pour lui-même en l'absence de sa mère ?

Voilà qui règle d'un coup son compte à cet a priori stupide : ce deuxième roman de Vincent Delareux est vraiment très bon, l'écriture m'a un peu bousculée dans les premiers instants par ses phrases courtes et son langage châtié mais je me suis laissé emporter avec beaucoup plaisir dans cette étonnante aventure pour laquelle j'ai commencé à pronostiquer tous les coups tordus possible dès la moitié du livre. Un jeune auteur prometteur qui mériterait vraiment d'être accompagné par une maison d'édition dans son travail qui n'en sera que meilleur encore. Merci pour cette belle lecture !

Le cas Victor Sommer, de Vincent Delareux a paru en juillet 2020 aux éditions Librinova. Service de presse numérique obtenu via Simplement Pro.
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