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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782383991663
400 pages
Sonatine (07/03/2024)
3.52/5   46 notes
Résumé :
« Les écrivains sont des monstres… Ils avalent tout ce qui passe à leur portée. »
Été 1989. Les parents de Wilder Harlow viennent d’hériter d’un cottage dominant les côtes du Maine.
L’adolescent, plutôt mal dans sa peau, fait la connaissance sur la plage d’une jeune fille, Harper, et d’un garçon, Nat. Très vite, le trio devient inséparable. Mais malgré le tableau idyllique du bord de mer, des
balades en bateau, des amitiés naissantes et des secr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 46 notes
Alors que l'océan se révèle d'un calme apparent, méfiez-vous car des sirènes pourraient bien vous entraîner dans les abysses...

En refermant "Mirror Bay", la réflexion qui me vient à l'esprit c'est qu'il n'y a que Catriona Wars pour nous proposer un tel ouvrage où nos méninges deviennent le temps de cette lecture de véritables serpents de mer partant dans tous les sens. Comme ça a été le cas avec son premier roman "La dernière maison avant les bois" qui était un véritable ovni, l'auteure nous repropose ici une lecture qui se révèle à des années-lumière de ce que j'ai l'habitude de lire et qui lui correspond si bien.

J'ai adoré l'ambiance pesante et malaisante se dégageant de ce roman alors qu'au premier abord, on pourrait penser à une simple histoire d'adolescents le temps des vacances d'été dans le Maine. Connaissant la plume de l'auteure, je m'attendais à me retrouver dans un récit dans lequel j'avancerai totalement à l'aveugle et finalement, c'est sans difficulté que Catriona Wars a su me balader.

J'ai trouvé que ce texte comportait quelques longueurs qui peuvent en rebuter plus d'un, mais celles-ci se révèlent être des cailloux déposés sur le sol que l'on suit pour finalement se retrouver dans une impasse qui sera source d'un retournement que l'on n'aura pas vu venir. Pensant pourtant être plus vigilante et habituée aux tours de passe-passe de l'auteure, j'ai été complètement bernée et, à force, j'ai eu la sensation de ne plus savoir à quel saint me vouer ce qui fait que ce roman est une véritable réussite pour moi.

Je tiens à remercier les Éditions Sonatine et Netgalley France pour cette lecture dont je me rappellerai longtemps et qui m'a donné une impression "de laisser une porte ouverte " similaire à ce que j'avais ressenti avec Shutter Island...
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Cette histoire est bien davantage que ce qu'il semble être. Catriona Ward nous plonge au coeur d'une fiction labyrinthique avec ce Mirror Bay au titre énigmatique mais qui donne le ton.

A l'image de son précédent et étonnant roman, La dernière maison avant les bois, l'autrice brouille à nouveau les pistes avec ce texte inclassable.

Un thriller ? Par certains côtés oui, mais au premier chef une histoire d'amitiés adolescentes. du moins dans sa première partie. Comme avec le précédent, que les lecteurs sachent qu'ils ne lisent pas le livre qu'ils pensent lire…

Une première moitié plutôt classique, donc, qui permet de mettre en scène un groupe d'ados auquel on s'attache, à travers une sorte de biographie non publiée de l'un d'eux.

Avec au fur et à mesure de marquantes phrases sur l'écriture, comme celle-ci : « Les écrivains sont des monstres, quand on y pense. Ils dévorent tout ce qui passe à leur portée ».

La suite est difficilement racontable, sauf à dénouer les ficelles d'une intrigue en forme de puzzle, un kaléidoscope qui va projeter ses éclats de lumière (et de ténèbres) aux quatre coins des pages.

L'écrivaine va vous balader, et vous allez aimer ça si vous recherchez autre chose qu'un banal récit linéaire. Après une mise en place qui prend son temps, la construction en forme de poupée gigogne devient peu à peu complètement dingue.

Je me suis demandé si l'autrice n'allait pas se perdre en chemin, où elle comptait aller. Force est de constater qu'elle maîtrise son affaire jusqu'au bout, à coups de retournements de situation qui font perdre la tête. Alors, autant lâcher prise et se laisser porter.

C'est le genre de livre qu'on a envie de relire pour comprendre comment il nous a amenés à cette finalité, comment on a pu être bringuebalé de la sorte.

Peut-on faire confiance au narrateur ? Peut-il se fier à lui-même ? Peut-on échapper à sa propre histoire ? le lecteur est plongé littéralement dans un livre dans un livre qui va l'obliger à remettre en cause ce qu'il croit.

Il y a un terme pour ça, la métalittérature ou métafiction. D'où le titre français. Une narration élastique qui interroge la fiction, ses mécanismes. Et Catriona Ward va très loin dans ce concept vertigineux.

Mais n'allez pas croire que ce n'est qu'un exercice de style. Les personnages sont au contraire le coeur, développés avec soin, partageant différents points de vue et perceptions. Ces perspectives qui changent selon le mode de narration (qui sont multiples) racontent des histoires personnelles, et le labyrinthe en encore plus surprenant.

Ce que cela dit des protagonistes autant que cette structure sophistiquée donnent un récit tordu et dérangeant. Où il est question, entre autres, de la mémoire, de traumatismes et de trahison.

Catriona Ward est une autrice à part qui renouvelle le genre (mais quel genre ?), en développant des intrigues audacieuses au possible. Mirror Bay en est un nouveau bel exemple, entre psychologie fouillée, tension palpable et surprises de taille.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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On pourrait penser, en commençant à lire ce roman, que l'on se trouve face à un récit qui va se consacrer à trois ados devenus amis durant leurs vacances passées à Whistler Bay, sur les côtes du Maine. Mais ce serait réducteur…

Oui, Wilder, ado mal dans sa peau, vient enfin de se faire deux amis, en les personnes de Harper, une jeune fille et de Nat, le jeune homme qui vit à Whistler Bay toute l'année, fils d'un pêcheur. Mais ce roman, c'est un peu plus que ça.

Oui, c'est aussi une histoire de passage à l'âge adulte, des premiers émois, des premiers amours, des serments que l'on se fait et dont on pense qu'ils dureront toute notre vie. Mais pas que.

Oui, dans ce joli coin du Maine, il y a des légendes urbaines qui courent, des histoires que l'on raconte pour se faire peur, sur des personnes qui ont disparu alors qu'elles nageaient, victimes des courants, sans aucun doute, mais cela fait plus frémir si l'on parle de sirènes. Et puis, il y a aussi le Rôdeur, qui s'introduit dans les maisons et photographie les enfants.

Ce roman, ce sont aussi des ambiances sombres, mystérieuses, intrigantes, pesantes, parfois à la limite de la malséance, notamment dans le comportement de certains personnages, dont je me suis demandée ce qu'ils cachaient vraiment (mais ils ne cachaient peut-être rien non plus, tout l'art du mystère est là).

Ce récit, c'est aussi une plongée dans l'inconnu, parce que l'autrice aime balader ses lecteurs et faire en sorte que son récit soit comme une toile d'araignée, comme les tentacules d'une pieuvre (saviez-vous qu'elle avait un cerveau dans chaque tentacule en plus d'un dans sa tête ?), qui, tels des serpents de mer, nous entraînent un peu partout, avant de nous figer sur place, telle Méduse ?

Alors oui, dans le registre "Pan sur ta gueule, tu ne l'as pas vue venir, celle-là", l'autrice avait frappé beaucoup plus fort dans son précédent roman (La dernière maison avant les bois) qui était bien plus nébuleux. Malgré tout, le final de celui-ci m'a tout de même fait sursauter.

Non, je n'avais rien vu venir. Ni le twist final, ni l'horreur que l'on découvrira à un moment donné, tel un lapin blanc surgissant de la grotte, heu, de son terrier, et entraînant nos trois amis dans un maelström inattendu qui fera tout valser.

Ce récit, c'est comme des poupées gigognes qui s'emboitent l'un dans l'autre, chaque partie cachant la suite, nous laissant dans le noir absolu, puisque l'on ne sait pas ce qu'il adviendra ensuite. Et des découvertes, il y en aura quelques-unes !

Croyez-moi, nous sommes loin d'un roman consacré à des ados en vacances et qui vont grandir d'un coup. Les ingrédients dans le roman sont classiques, mais leur traitement ne l'est pas et finalement, on obtient un tout autre plat que celui que l'on pensait avoir à notre table.

Un roman à découvrir, tout comme le précédent de cette autrice, si vous ne l'avez pas encore fait…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'année dernière, l'Américaine Catriona Ward faisait une entrée fracassante en librairie avec son thriller La dernière maison avant les bois chez Sonatine. Son dernier roman en date, Looking Glass Sound, débarque cette année sous le titre (étrange) de Mirror Bay.
Traduit par Pierre Szczeciner, cette nouvelle histoire confirme le talent extraordinaire de l'autrice et nous plonge dans l'existence troublée d'un groupe d'adolescents confrontés à l'horreur…

Comme pour son précédent roman, Catriona Ward nous mène en bateau…
Nous voici d'abord dans les mémoires d'un certain Wilder Harlow en juin 1989 alors que ses parents décident de l'emmener en vacances à Whistler Bay dans le cottage du défunt Oncle Vernon. Dans ce coin reculé où les rochers font siffler l'air qui vient de la mer, Wilder pense qu'il pourra oublier les disputes qui déchirent ses parents et peut-être même trouver l'amour. Que cherche-t-on d'ailleurs d'autre quand on est un adolescent de dix-sept ans ?
Il rencontre alors deux autres jeunes gens de son âge : Nathaniel et Harper.
En s'apprivoisant les uns les autres, le trio explore la côte et se raconte les légendes urbaines du coin. Notamment celle d'un mystérieux Rôdeur qui prendrait des enfants en photos durant leur sommeil… sans même parler des multiples disparitions de femmes dans la région.
C'est lors d'une énième bravade d'adolescents que la vérité éclate et que l'horreur surgit.
Cet évènement traumatique vient brutalement mettre un terme à la camaraderie entre Wilder, Harper et Nathaniel.
Bien décidé à devenir écrivain, Wilder entreprend la rédaction d'un roman dès son entrée à l'université mais la chose s'avère bien plus ardue que prévue. Sa rencontre avec Sky, lui aussi aspirant écrivain fasciné par les évènements de Whistler Bay, va permettre à Wilder d'avancer et de se confronter à son terrible passé.
Mais tout a un prix…
Arrêtons dès maintenant de déflorer l'intrigue de ce Mirror Bay qui, comme pour le précédent ouvrage de Catriona Ward, repose justement sur un suspense tenace et des révélations en cascade.
Mirror Bay, contrairement à La dernière maison avant les bois, n'est pas aussi nébuleux au départ. Il paraît même tout à fait limpide et facile à digérer. Une histoire de gamins prêts à entrer à l'âge adulte, un sinistre serial killer, un deuil impossible. Rien que du très classique.
Seulement voilà, l'Américaine n'a certainement pas prévu de vous servir un bouquin pour adolescents. Bien vite, la grotte en bord de mer se transforme en terrier et le lapin blanc surgit au moment où on l'attend le moins…

Mirror Bay n'est pas une histoire linéaire mais une imbrication narrative qui ressemble à une toile d'araignée. On marche sur un fil pour en rejoindre un autre et l'on sent au fur et à mesure des pages que quelque chose approche, que tout ça n'est pas clair.
On pense un temps au chef d'oeuvre de Dan Chaon, Une Douce Lueur de malveillance, pour la capacité du roman à jouer sur le souvenir, à embrouiller les histoires et à faire douter de l'honnêteté du narrateur.
Exposant les sentiments adolescents et les doutes de ses jeunes personnages, Catriona Ward parsème son récit d'indices, comme autant d'échos dans une caverne où l'on sait que les ombres ne se balancent pas pour rien. le deuil vient ensuite faucher tout ce petit monde et transforme Mirror Bay en un récit sur la perte et les espoirs brisés.
On sent que quelque chose cloche pourtant. Qu'il y a davantage ici qu'une simple histoire de serial killer ou de passage à l'âge adulte.
Plus le récit avance et plus l'on comprend que nous avons peut-être été trompés dès les premières pages, que ce livre n'est pas tant un récit policier ordinaire qu'un piège qui se referme lentement.
Pour contrer l'horreur de l'ordinaire, le fantastique tente quelques incursions, mais rien n'est sûr à ce stade.
Le lecteur avance à tâtons, revenant finalement à l'ambiance lugubre de Whistler Bay et ses falaises où des secrets se terrent encore.
Finalement, Catriona Ward abat ses cartes.
C'est l'histoire qui l'intéresse ou, plus précisément, ce que les histoires font de nous.

Si l'on peut croire un temps que Mirror Bay est un thriller classique, il faut se rendre l'évidence : ce qui intéresse Catriona Ward, c'est l'écriture et la fonction des histoires, des livres. Comme des sortilèges, comme des pièges, comme des mondes dont on ne ressort pas indemnes.
Le roman se révèle comme un miroir brisé dont les multiples morceaux viendraient jeter un éclairage différent sur une histoire que l'on pensait pourtant connaître. Les personnages changent selon le récit qu'ils intègrent, les points de vues vont et viennent et tout tremble dès que l'on comprend que l'écrivain joue le rôle du monstre.
C'est par l'écriture que le deuil peut se faire, c'est par les histoires que l'on raconte et que l'on se raconte, que l'on rend l'autre immortel et Catriona Ward tente de nous montrer à sa façon que cette notion abstraite peut devenir tout à fait concrète.
En exposant un drame qu'elle résout à mi-parcours, elle enclenche le mécanisme de la mémoire et montre l'influence de l'écriture sur le processus du deuil, sur la dépossession des souvenirs et les travers de la fiction. Car si le fait de produire une histoire influence le monde, l'histoire produite nous influence en retour jusqu'à brouiller les pistes.
La fiction peut-elle permettre un autre avenir ? Peut-elle imaginer des mondes meilleurs ou nous piège-t-elle dans ses filets pour nous entraîner vers le fond ?
Toujours accessible et tortueuse à la fois, les histoires de Catriona Ward joue avec les faux-semblants, percent le quatrième mur et saisissent le lecteur à la gorge, par leur tristesse et leur beauté mais aussi par leur audace à toute épreuve.

Immense roman métafictionnel qui traque les racines du mal et explore la mémoire comme l'écriture, Mirror Bay est une histoire d'une immense tristesse et mélancolie qui prouve que les mots sont aussi des pièges et que certains deuils ne sont jamais terminés.
Lien : https://justaword.fr/mirror-..
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C'est avec Mirror Bay que je découvre Catriona Ward. Dans cette histoire on rencontre le jeune Wilder. Sa famille hérite, après la mort de son oncle d'un cottage sur la côte du Maine, à Whistler Bay. Wilder est plutôt un ado bizarre qui n'est pas trop à l'aise avec les autres. Il fera la rencontre de deux autres adolescents, Nathaniel et Harper qui tisseront une amitié avec lui.
Mais des rumeurs courent à Whistler Bay, qui pourtant semble en apparence un endroit paisible. Une femme se serait noyée et jamais retrouvée et un homme rôde, il prendrait des photos d'enfants pendant leur sommeil.

J'ai depuis le début beaucoup aimé ce livre. Catriona Ward m'a directement embarqué dans son histoire avec sa plume plutôt mystérieuse. On découvre les 3 personnages attachants qui tissent une amitié assez forte que j'ai beaucoup aimé, en revanche on se demande comment tout cela va terminer.
Et finalement pas comme on le pense, Catriona Ward doit avoir un sacré esprit tordu pour nous livrer une histoire pareille… soyez averti, ne perdez pas le fil de l'histoire sinon vous risquerez de vous y perdre.
D'ailleurs pour être honnête je n'ai moi-même pas très bien compris la toute fin de l'histoire.

Voilà donc pour moi, Mirror Bay qui semble être une histoire banale d'amitié entre 3 ados, va vite s'avérer être mystérieuse, angoissante et un récit pas comme les autres. le lecteur sera mis au défi avec une histoire plutôt tordue ! Et je le répète, vous êtes prévenu, ne perdez surtout pas le fil ou vous finirez par vous y perdre à votre tour !
A ne pas mettre entre toutes les mains !

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
L'écriture confère un pouvoir magique [...]. Un pouvoir énorme. En écrivant, on peut garder quelqu'un dans un livre et l'empêcher de mourir, pour toujours.
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Le cœur humain est vaste et sombre. Tant de choses se cachent dans ses nombreux recoins.
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J'ai déverrouillé le passé, et les différentes pièces du puzzle s'assemblent enfin. J'ai l'impression d'être un détective cherchant à résoudre un mystère. Bien sûr, qui dit détective dit crime. Mais je crois que l'image est justifiée. On parle du meurtre de ma vie, après tout. De l'assassinat de ma carrière.
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Je me demande à partir de quand on arrête de considérer son existence comme une succession d'étapes à franchir. À partir de quand on se sent enfin libre. Et en même temps, qu'est-ce que j'en ferais, de cette liberté ?
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Au début, je prête mes livres préférés à Nat. C'est vraiment un ami en or, et si nous pouvions parler littérature, il serait absolument parfait.
« Mais est-ce que Tom te plaît, en tant que personnage ? je lui demande alors que nous slalomons entre les flaques à marée basse. Selon toi, Dickie méritait-il de mourir ?
- Personne ne mérite de mourir, me répond-il en me tendant une épuisette.
- Je ne sais pas si je partage ton avis... »
Je pense à l'école. Je suis déçu. J'ai l'impression qu'il n'a même pas lu le livre.
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VLEEL 242 Rencontre littéraire avec Catriona Ward, La dernière maison avant les bois, Sonatine
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