AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 173 notes
5
42 avis
4
41 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Victor, 33 ans, vit avec sa mère âgée et malade ainsi qu'avec le chien de celle-ci. Leur quotidien est bien rodé, Victor s'occupe d'aller chercher le journal du jour, a toujours la même conversation avec le buraliste, Maman lit toujours le journal en premier, puis, lorsqu'elle a terminé, Victor peut à son tour le lire. Il est complètement effacé et vit dans l'ombre de sa mère, alors quand celle-ci vient à disparaître, son monde s'écroule, Victor perd tout repère et doit apprendre à « exister ». Mais comment une femme âgée et fragilisée par la maladie, peut-elle disparaître en l'espace de quelques heures, et ce, sans laisser de traces ?

« Le cas Victor Sommer » est un roman sombre, dont l'écriture va droit au but. Madame Sommer est possessive, jalouse, elle veut contrôler son fils par tous les moyens possibles, allant même à le faire culpabiliser d'avoir d'autres interactions sociales que celles qu'il a avec elle. Bien que le personnage de la mère soit malsain et toxique, on ne peut pas vraiment apprécier Victor, qui a lui aussi un comportement dérangeant. Il est dévoué à sa mère et semble vivre à travers elle. Les nombreux non-dits et l'ambiance glauque font de ce livre un très bon thriller psychologique. On sent l'influence d'Amélie Nothomb dans le style de l'auteur, et c'est un compliment, car j'adore ses écrits, justement.
J'ai passé un bon moment avec ce livre, cependant, j'ai regretté le manque de suspens.
Commenter  J’apprécie          71
Victor a une vie très simple: il ne travaille pas, il vit avec sa mère, il n'aime pas les gens.

Pourtant, un jour, il remet tout ça en question. Est-ce que c'est lui qui a voulu cette vie, ou bien est-ce sa mère qui la lui a imposée? A 33 ans, il veut changer les choses et vivre pour lui-même. Mais à quel prix?

Je n'ai pu m'empêcher, durant ma lecture, de faire un parrallèle avec Norman Bates. Il faut dire qu'il y a beaucoup de ressemblances:

Une mère envahissante et manipulatrice
Une dépendance familiale
Un huis-clos glaçant
Une mise en situation froide et sombre
Un personnage principal perturbant
L'histoire se lit rapidement. de chapitres en chapitres, de nouvelles questions apparaissent, et l'intrigue s'assombrit davantage. Victor Sommer possède une histoire très particulière, tant au point de vue familial, que du point de vue social.

Sa mère, possessive et exclusive au-dela du possible l'a lentement enfermé dans une vie dont elle a gommé tout horizon possible. Une relation dysfonctionne au possible.

Peu à peu, la conclusion s'impose d'elle-même, mais elle révèle une situation bouleversante.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui sort un peu des sentiers battus.


Lien : http://au-fil-des-pages.be/
Commenter  J’apprécie          21
Vincent DELAREUX nous offre un roman psychotique, et terriblement instable. Entre la folie, l'emprise, l'inconfort, le doute, c'est tout un récit que nous livre là l'auteur.

Un jeune homme qui n'a connue que sa mère, que son schéma, qui ne vit qu'avec elle et qui ne connaît aucun autre amour que celui obsessionnel de sa mère. Une emprise presque étouffante, mauvaise et malsaine..

Un jour sa chère mère disparaît. Mais où est-elle ? Comment vivre sans le chemin qui a été appris pendant des années ? Mais surtout où est passé sa mère ?

Durant tout le roman on est plongé dans le doute,le suspense et l'angoisse : on ne sait jamais vers quoi on s'aventure, quel homme se cache vraiment derrière Victor Sommer ? Qui est-il ?

À travers ce roman on est confronté à plusieurs profils psychologiques qui nous amène à nous questionner sur le schéma familial, l'emprise d'une mère sur son enfant, le doute face à à solitude..

Tant de questions sont posées en si peu de pages et c'est vraiment agréable parce qu'on a vraiment l'impression d'être face à une histoire à étudier, à décortique, à comprendre..
Commenter  J’apprécie          62
Un livre qui est dingue, qui vous gêne et vous déroute. Une lecture qui m'a totalement retourné le cerveau. Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de roman noir, ça fait du bien de découvrir un ouvrage tel que celui-ci!

Nous allons rencontrer Victor, vivant encore chez sa mère qui est elle très...Trop protectrice.
Elle ne va pas toléré que son fils aimé, à son âge finisse par essayer de travailler et de fréquenter une femme. Elle va alors brutalement disparaître. Victor qui va consulter souvent un psychologue va lui expliquer ses histoires entre sa mère oppressante et un père absent. Une sorte d'obssesssion va commencer à le rongé, l'homme face à lui ressemble étrangement à la photo de son père...Mais qui est-il ? N'est-ce que folie ?

Lors de la disparition de sa mère, il perd tous ses repères. Mais cette disparition est-elle le fruit d'une punition d'une mère en vers son fils pour lui faire comprendre qu'elle n'est pas prête à l'abandonner ? Va-t-elle revenir ? Ou s'agit il, là d'une disparition à l'origine plus sombre ?
Tout le long nous suivons Victor qui nous entraîne dans ses pensées, ce livre dérange et nous inclus tant : nous sommes confrontés, sans choix que d'être témoins. La tension tout au long du roman ne cesse d'augmenter, même si j'ai assez vite compris le dénouement  : c'est un super livre !

Victor va-t-il réussir à se débarrasser des barrières que sa mère lui a imposé et donc de vivre une douce vie? Va-t-il finir par retrouver sa mère? 👀

Il est disponible en librairie depuis le 25 mai 2022
Commenter  J’apprécie          60
Le cas Victor Sommer est un thriller dont j'ai entendu beaucoup de bien. La couverture m'interpellait et m'évoque le vernis qu'on gratte et qui dévoile autre chose dessous. J'ai donc fait la rencontre de Victor Sommer, trente-trois ans qui mène une vie pour le moins inhabituelle. Il n'a aucun ami, pas d'emploi et vit seul avec sa mère. Ses seules interactions avec le monde extérieur sont d'aller acheter le journal quotidien au kiosque et sa séance hebdomadaire avec son psychiatre. J'ai très vite ressenti l'ambiance oppressante et étouffante dans laquelle baigne Victor. Sa mère est possessive et régit la vie de son fils de A à Z. Il n'a aucune autonomie, aucun plaisir, aucune relation sociale. La moindre amorce de quoi que ce soit retombe comme un soufflé. Cette mère contrôle absolument tout. Mais un jour, celle-ci disparaît et Victor, lui, renaît. Ce roman noir est aussi court qu'efficace. J'ai beaucoup aimé les thématiques abordées et le personnage de Victor, énigmatique. Si je m'attendais plutôt au dénouement, j'ai trouvé qu'il était parfaitement adapté à cette histoire. le premier roman de Vincent Delareux est très réussi et je lui souhaite de connaître un joli succès !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
Commenter  J’apprécie          41
Victor Sommer a 33 ans, il vit avec sa mère et n'a jamais connu son père.
Hormis les séances hebdomadaires de Victor chez le psy, ils ne côtoient personne, ce « couple » vit en vase clos,
La mère subvient complètement aux besoins de son fils afin qu'il lui appartienne entièrement et lui soit totalement dévoué jusqu'à la fin de ses jours.
Quand Victor fait quelques tentatives pour s'émanciper enfin d'elle, ceci n'est pas du tout à son goût.

Un jour, se réveillant après un malaise, Victor découvre que sa mère a disparu. A partir de là, il entrevoie la liberté qui s'offre à lui. Il n'était rien, et désormais il veut devenir quelqu'un aux yeux de tous, y parviendra-t-il ?

Attirée par cette couverture sombre laissant voir un bout de papier peint vintage, j'ai eu envie de découvrir qui était ce Victor Sommer.

L'auteur sait dès le début placer le lecteur dans une atmosphère lourde, pesante, asphyxiante même. Découvrir l'intimité de cette famille, la manipulation dont fait preuve la mère de Victor pour asservir son fils à ses uniques besoins est dérangeante, donne l'envie de réagir.

Le dénouement est un peu prévisible mais très bien amené.

Un petit livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, la plume et l'histoire sont de qualités, ce qui fascine le lecteur du début à la fin.

Merci à Netgalley et aux éditions de l'Archipel pour cette lecture.

#LECASVICTORSOMMER #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          142
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture du roman court et précis. Dans ce court roman on retrouve dans la première moitié Victor et sa mère et on a un aperçu de leur vie de tout les jours où ils sont à deux presque tout le temps, dans la seconde, la mère disparaît et on suit l'évolution de Victor face à cet énorme changement. J'ai adoré suivre le cheminement de ce fils qui n'avait jamais vécu sans sa mère et même si la fin n'est pas une énorme surprise l'interet du roman se trouve dans le chemin pour y arriver où toutes sortes de tensions se rencontrent. Ce roman m'a fait réfléchir, entre autres, sur les conséquences d'un amour maternel trop fort, étouffant et malsain.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
« Faut-il détruire son passé pour se bâtir un avenir ? Renier père et mère pour pouvoir exister ? Se révolter pour être enfin libre ? »

Dans ce roman nous allons faire la connaissance de Victor Sommer.
Sa vie se résout à passer quotidiennement au marchand de journaux, se rendre une fois par semaine chez son psychologue et s'occuper constamment de sa mère.
Pourtant âgé de 33 ans, Victor ne peut vivre sa vie pleinement et pour cause : sa mère l'infantilise énormément.
Un jour, une rencontre imprévue prénommée Eugénie, va faire basculer le quotidien si bien rangé de Victor au grand désespoir de sa mère.

~

La couverture très « dark » de ce roman a de suite attisé ma curiosité.

Vincent signe un premier roman remarquable ou la tension est palpable du début à la fin.

L'emprise maternelle est au coeur de ce thriller psychologique où humiliation et privation mènent le quotidien de Victor.
La disparition brutale de celle-ci nous plonge dans un récit beaucoup plus sombre et les événements intrigants s'enchaînent.
Victor commence alors à s'ouvrir au monde extérieur mais l'ambiance plus que malsaine commence à prendre place.

Même si j'ai passé un très bon moment de lecture et que ce récit m'a fait froid dans le dos, la fin était un peu trop prévisible à mon goût.

Si vous êtes adepte de ce genre littéraire, je vous invite à découvrir ce roman au plus vite !
Commenter  J’apprécie          40
BLUFFANT et MAGISTRAL !!!

Vincent Delareux nous plonge dans un roman noir psychologique et aux aspects philosophiques.
Dès les premières pages, nous pénétrons dans l'univers sombre de Victor.
Victor Sommer, 33 ans, mène une vie monotone, soif de reconnaissance et aspire à devenir quelqu'un… Jusqu'à la disparition de sa mère qui opère un véritablement chamboulement.
Victor est sous l'emprise d'une mère infirme, tyrannique, et possessive. La relation de la mère est clairement malsaine, castratrice et glauque. Quant à Victor, c'est un marginal dans l'âme, il ne trouve pas sa place et consulte un psychiatre une fois par semaine.
Ce fameux dimanche où elle disparaît, Victor va être confronté à un nouveau monde extérieur qu'il ne connaît pas.
Va-t-il se révolter pour être libre ? Que va t-il devenir ?

Le Cas de Victor Sommer est un roman court composé de trois parties.
Un récit haletant et une ambiance oppressante, voire étouffante. L'auteur maîtrise pleinement son sujet, on monte en pression psychologique. le récit est parfaitement bien construit, l'intrigue est absolument bien ficelée.
L'auteur nous dresse avec beaucoup de justesse, le portrait psychologique de chaque protagoniste. Des personnages complexes. Vincent Delareux manie les mots avec beaucoup de justesse et de talent.
D'une plume sobre, incisive, subtile et addictive, Vincent Delareux nous offre une intrigue profonde et psychologique ! le suspens est à son comble ! La fin est explosive et à la hauteur de mes attentes. Cette lecture est déroutante, troublante et captivante !
Je suis bluffée et sous le charme de la plume de ce jeune écrivain prometteur !


Ce roman est incontestablement une réussite et j'ai hâte de vous relire très prochainement.
Lien : https://juliechronique.fr/20..
Commenter  J’apprécie          122
Le résumé m'a tout de suite intriguée, mais je ne m'attendais pas à être autant subjuguée par cette lecture. Il faut dire que l'auteur nous propose ici un roman différent et original qui tient captif non pas par une profusion d'actions et d'effets, mais par une tension psychologique qui grandit insidieusement jusqu'à atteindre son point de rupture.

Déroutant et déstabilisant, ce roman l'est, tout comme son protagoniste, Victor, un trentenaire transformé en Tanguy par les caprices d'une mère étouffante, capricieuse, un peu reine du drama sur les bords, et un peu trop tactile au goût de son fils. Pas vraiment la mère idéale donc, d'autant qu'elle a veillé à isoler socialement son fils, construisant autour de lui une prison dont il a fini par s'accommoder.

Victor semble ainsi accepter cette vie en autarcie à deux avec un détachement incroyable, jusqu'à ce qu'il décide soudainement, à trente-trois ans, de chercher un travail et, comble de l'ingratitude, d'accepter de sortir avec une fille. Deux grains de sable dans le rouage d'une vie rythmée par une femme qui a l'habitude d'être obéie sans délai par un fils, pas vraiment aimant, mais incroyablement docile et patient. La sanction du coup d'éclat de Victor ne se fait pas attendre, sa mère se volatilise !

Est-ce que, contrariée par la situation et les velléités d'indépendance de son fils, elle a décidé de lui infliger une petite leçon en lui montrant que sans elle et son argent, il n'est rien et ne peut pas vivre ? Ou la raison de sa disparition est-elle plus obscure et dramatique ? L'auteur introduit un certain suspense et une belle tension autour de cette question, même si, pour ma part, par le jeu des allusions, je me suis assez vite fait une opinion qui s'est révélée être la bonne.

Malgré une ambiance parfois psychologiquement pesante, Victor se montre drôle sans le chercher, son détachement au monde et à lui-même lui permettant d'avoir une approche très particulière de la vie et des événements. N'ayant jamais vraiment vécu sa vie d'adolescent et d'adulte, il se révèle souvent assez naïf, mais sans jamais être enfantin. Victor n'est pas attachant, il n'est pas non plus franchement antipathique, il est juste déroutant, d'autant que certaines de ses pensées et de ses réactions se révèlent imprévisibles et témoignent de son degré d'immaturité émotionnelle et affective. Ce personnage est définitivement à part, peut-être parce qu'il est le résultat d'une vie en liberté sous captivité.

Pour ma part, j'ai apprécié la manière dont Vincent Delareux nous permet de suivre l'évolution de son état d'esprit grâce à un découpage en plusieurs parties. On le voit se rebeller symboliquement contre l'autorité et l'autoritarisme de sa mère, se désespérer de la disparition de cette figure maternelle omnisciente, entrer dans une phase de déni, avant d'entamer une sorte de renaissance où il réalise qu'en sortant de sa caverne et des murs de sa maison/prison, c'est tout un monde qui lui ouvre les bras. Mais après tant d'années en cage, est-il en mesure d'accueillir l'infini des possibles d'une vie dépourvue de barrières ? Comment trouver du sens à sa vie quand depuis trois décennies, elle est régentée de A à Z et du soir au matin, par une seule et même personne ? Créatrice, bourreau et messie réunis en une seule figure qui inspire une réelle ambivalence des sentiments…

Il y a dans ce roman, une sorte de désespérance et de violence latente qui, étrangement, n'assombrit pas la lecture, elle aurait même tendance à l'ancrer dans un questionnement global où l'histoire de Victor dépasse le cadre individuel pour amorcer des questions quasi philosophiques. Il est question, entre autres, des présents et des absents, des absents encore bien trop présents, du sens et du fardeau de la vie et de la nécessité de la mort, de relations familiales étouffantes et profondément malsaines, de la difficulté à s'approprier la liberté et donner une orientation et un but à sa destinée, des fantasmes provoqués par le vide…

Au fil des pages, j'ai noté un certain nombre de phrases parce que je les ai trouvées particulièrement fines ou bien tournées. En plus de nous plonger dans une histoire plus profonde qu'il n'y paraît, l'auteur nous offre, en effet, un exercice de style parfaitement maîtrisé grâce à une plume incisive qui touche au plus près et frappe très fort. Sans envolée lyrique, il vise juste et alterne entre allusions et force des non-dits, et implacabilité d'une vérité dénuée de toute volonté de plaire. Car Victor ne cherche pas à plaire, il est déjà bien trop occupé à tenter d'exister ! Pas une mince affaire quand on a passé trente-trois ans à se contenter de (sur)vivre à chaque journée…

En conclusion, le cas Victor Sommer est un texte à part, un roman noir qui brille par le travail effectué sur la psychologie d'un personnage qui semble se réveiller d'un long sommeil de trois décennies. Un réveil qui alternera entre cauchemar et espoir, et qui conduira les lecteurs dans une sorte d'entre-deux où ils ne savent pas s'ils peuvent croire au meilleur ou s'attendre au pire. Un roman court et intense, à l'écriture libérée des contraintes de l'émotion où la tension se mêle à l'angoisse de l'absence, à moins que ce ne soit d'une liberté inattendue, mais chèrement payée !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          462




Lecteurs (298) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}