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Si les animaux ont remporté une victoire en obligeant Silvio à rendre le bois de chauffe gratuit, malheureusement, celle-ci sera de bien courte durée. Pour tenter d'effacer cet affront, ce dernier rendra responsable N°1, le premier chien de sa milice, et le jettera en pâture aux animaux épuisés. Triste, Miss B. ne peut constater que son échec en prônant la non-violence et reprend alors son travail au sein de la ferme, triste de son échec et résignée à tout abandonner. Même les paroles réconfortantes et encourageantes de César ne l'apaisent. Mais le rat Azélar n'est pas de cet avis. Si elle a effectivement échoué, cela aura été nécessaire pour passer à la suite d'autant que les animaux n'auront jamais été aussi unis et n'ont plus peur de Silvio...

Troisième et avant-dernier tome de cette série où l'on retrouve une Miss B. plus que jamais sceptique quant à déloger Silvio de son trône sans haine ni violence. Mais c'est sans compter sur ses nombreux amis et cet élan d'entraide. Quant à Silvio, égal à lui-même, il fait tout pour asseoir son pouvoir et son autorité. Xavier Dorison nous livre, avec ce troisième tome, un scénario tout aussi passionnant que les précédents, avec des personnages forts et approfondis et une intrigue haletante. Graphiquement, Félix Delep fait un travail remarquable. Son trait fin et élégant rend grâce à tous ces animaux. S'il apporte grand soin aux détails et aux expressions, il les fait également évoluer dans des décors magnifiques (paysages hivernaux ou printaniers), avec une mise en couleurs sensible et délicate.
Le sang du roi nous laisse présager une fin haute en couleur !


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La révolte continue chez les animaux du château dans ce tome 3 de cette toujours superbe série. Les illustrations, toujours magnifiques, subliment cette BD. Quel talent il faut pour donner cette expression très juste à chaque personnage/animal ! La couverture avec Miss Bengalore est juste splendide.

Dans ce tome, on passe de l'hiver au printemps. Après avoir gagné un peu de terrain dans leur combat contre le dictateur Silvio, les animaux sont toujours menés par Miss B, conseillée par le sage rat Azelar. Mais la courageuse Miss B se pose quand-même des questions, leur début de révolte pacifique a fini dans la violence, ce qu'elle ne cautionne pas.

Ce 3ème tome est un peu différent des autres, peut-être un peu moins violent, ce qui n'est pas pour me déplaire et malgré la situation et les difficultés auxquelles font face les protagonistes face à l'oppresseur, les auteurs ont rajouté quelques touches d'humour, cela met un peu de légèreté et permet une respiration bienvenue.

Les 1ères pages nous font découvrir Silvio dans sa jeunesse et même si ceci n'excuse pas cela, il est intéressant de le voir dans une autre situation. La compagne du dictateur est davantage présente aussi, on la découvre usant de son influence pour garder ses privilèges.
D'ailleurs, les compagnes, compagnons et enfants des personnages du début occupent une place plus importante ici, dans ce tome où la solidarité face au dictateur va s'organiser.
On en apprend un peu plus sur le passé de Miss Bengalore qui explique son engagement dans cette révolte ainsi qu'un sentiment de culpabilité, mais je n'en dirai pas plus...

Dans ce nouveau combat, les animaux se battent pour obtenir la possibilité de voter "Tant que Silvio n'aura pas accepté un vote, nous ne vous obéirons plus. Vous pourrez nous mordre, avoir nos carcasses...mais pas notre soumission." La garde canine rapprochée de Silvio va avoir du fil à retordre, ce qui n'empêche pas Silvio d'user de brimades et de continuer à faire régner la peur afin d'essayer de contenir cette juste rébellion.

A l'heure où les dictatures sont malheureusement toujours bien présentes et proches de nous, cette superbe BD a une résonance particulière et ce que subissent ces animaux ne peut que nous toucher intensément.

Je crois que ce tome est mon préféré pour le moment, j'ai hâte de découvrir le 4ème et dernier de cette série.
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Des animaux ont décidé de mettre fin à la tyrannie de Silvio le taureau dictateur en imposant le vote d'un chef. le mot d'ordre est de ne pas céder à la violence façon Gandhi. Il est vrai que parfois, il faut en user car ils ne peuvent comprendre que de cette façon. Mais ceci est un autre débat...

La ruse et la solidarité auront-ils raison des manoeuvres politiques visant pour le dictateur à conserver coûte que coûte le pouvoir ? La révolte sans violence à savoir la désobéissance peut-elle vraiment mettre un terme à l'inacceptable ? Même si la lutte est non-violente, elle génère une grande violence à laquelle il faut faire face.

En Russie, le dictateur Poutine a fait emprisonner ses opposants après avoir tenté de les assassiner par empoisonnement. Silvio va lui aussi arrêter et emprisonner grâce à sa brigade canine les oppositions aussi pacifiques soit-elles. On voit bien que la métaphore de la Ferme des animaux est à un niveau plus universel, la fable pouvant s'appliquer à bien des régimes politiques de tous bords !

A noter que 4 tomes ont été prévu au départ. On est à la moitié et le récit a déjà bien avancé dans sa progression dramatique et ses nombreux rebondissements. Par ailleurs, le graphisme ainsi que la colorisation sont toujours aussi bien réussis. Ce trait est vraiment magnifique. Je suis toujours subjugué par ces magnifiques couvertures.

Pour ma part, je considère que « la nuit des justes » est une lecture nécessaire pour comprendre le mécanisme des dictatures qui pullulent à travers le monde et qui sont la cause majeure de toutes les guerres et les tensions.
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Comme il est difficile de continuer le combat ! Surtout si celui-ci demeure sans violence, comme le voudrait Miss Bengalore. C'est que certains de ses comparses sont déterminés à en user et même en abuser jusqu'à la mort. Pauvre Miss Bengalore qui doute alors de son pouvoir de persuasion et de sa place parmi les animaux. Mais aidée de César, le vieux rat philosophe, elle continue sa route vers plus de justice et de liberté... La ruse et la solidarité sont bons conseillers.

La détermination de Miss Bengalore anime toujours son combat, sans violence, pour la reconnaissance de leurs droits à tous et du vivre-ensemble sans discrimination.
C'est une belle philosophie et un bel exemple de révolution. Dans notre monde actuel où les dictatures fleurissent sous d'autres noms, il n'est pas inutile de conserver un esprit critique pour dénoncer certains régimes. Et ici pas question d'édulcorer le contexte même si ce sont des animaux humanisés qui prennent la parole : les sacrifices et les douleurs existent dans tout combat. La liberté n'a pas de prix.
Et le dictateur a plus d'un tour dans son sac pour déjouer le « complot » : incitation à la faute, déclaration de propagande illégale, enfermement, brimades et quolibets, coups et violence, semer la peur et la zizanie... Tous les coups sont permis pour asservir le peuple.
Heureusement les dessins, très harmonieux et doux quand la nature se fait sage et amie (la page 19 est une pure merveille), effacent parfois la barbarie et plongent le lecteur dans un état de grâce : petit flottement dans un paysage apaisant.

Un album qui prend aux tripes tant on voudrait voir Miss Bengalore et les siens sortir victorieux de cette grande quête.
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Ce troisième tome du château des animaux m'a paru un peu moins passionnant que les deux premiers.
J'ai trouvé le scénario un peu répétitif et sans réelle surprise.
Pour autant, les personnages de Miss B et de César le lapin tombeur de lapinettes restent tous les deux très attachants.
Ce tome ci c'est celui de la préparation. On attend la chute du Président Silvio et l'instauration d'une vraie république avec impatience !
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La Nuit des Justes est une lecture intéressante, mais pas captivante. Peut-être est-ce seulement par ce que j'ai eu un peu de mal à retrouver mes marques : pas évident de reprendre le fil de l'histoire plus d'un an après la lecture des deux premiers tomes.
La série continue à illustrer le fonctionnement d'une dictature, les mouvements de résistances, la difficultés de ne pas succomber à la violence et au désir de vengeance face à la répression.
Malgré tout cela, j'ai eu l'impression que l'intrigue n'avançait pas vraiment dans ce tome. Il se passe des choses (en particulier le questionnement de Miss B), mais on en est plus ou moins au même point à la dernière page du livre.
Les dessins sont toujours excellents mais j'ai quand même du mal à me laisser immerger dans cette histoire éminemment humaine jouée par des animaux.
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Pour ce troisième tome, je vais encore me répéter et m'exclamant: mais que la couverture est belle!
Et ce n'est pas tout: pour commencer, les dessins de Félix Delep (même pas trente ans) sont tout simplement sublimes. Je passe autant de temps à m'extasier sur les émotions qui traversent les visages des personnages (tous des animaux) et à contempler les paysages qu'à lire les dialogues.
Dans la continuité des deux premiers tomes, les animaux du château tentent de lutter contre l'autoritarisme de Silvio, le taureau qui a pris le pouvoir, escorté par ses chiens qu'il nourrit grassement de croquettes. Injustices et despotisme règnent dans cette ferme où chacun voit son dur labeur récompensé par trois fois rien, à peine de quoi nourrir sa famille et la chauffer.
Pourtant, Miss B, la chatte propulsée un peu malgré elle à la tête des dissidents, refuse tout acte de violence. Pour elle, la rébellion passera par une opposition passive et pacifique. Pas facile quand on meurt de faim, quand on meurt tout court à la tâche...
Cet album, comme les précédents, explore les différentes options d'un peuple réprimé face à la dictature et les manoeuvres de celle-ci pour garder le peuple sous son joug.
Je trouve cette série d'une grande intelligence tout en restant captivante. Un vrai bijou. Je regrette déjà que le quatrième soit le dernier.
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La nuit des justes est déjà le troisième volume des quatre attendu devant narrer la triste histoire du château des animaux. Sans surprise, la lecture (et même la relecture) des deux volumes précédents est indispensable.

La première de couverture ne peut que serrer le coeur : voici que l'on nous annonce l'arrestation et la mise au cachot de miss B, tout un programme… et celui-ci sera à la hauteur de nos attentes. Mis à mal à la suite des événements du volume précédents, le taureau Silvio est bien décidé à se maintenir au pouvoir et les insurgés à faire de leur mieux pour le renverser, sans violence. Sauf que le dictateur n'est pas né de la dernière pluie.

Ce dernier sera ici bien plus présent, se montrant tour à tour, sûr de lui, mais aussi prenant de mauvaises décisions, manipulant son monde à grand coup de discours… et se faisant lui-même manipuler alors que nous apprenons qu'il est aussi père de famille (à raison de quelques minutes par jour). Cette présence est l'un des points forts de l'album qui débute d'ailleurs de manière fort surprenante.

D'autres mauvais bougres auront également droit à une attention soutenue… ce qui laissera moins de place à nos amis… le choix peut paraître discutable mais il produit ici un effet imprévu, alors que plusieurs personnages vont vivre des heures très difficiles.

Alors que l'hiver va progressivement céder la place au printemps, nous allons découvrir un château qui vit des heures complexes, dures, mais tellement passionnantes à suivre !

Une nouvelle fois, voici une belle réussite, qui justifie, une nouvelle fois la lecture et la relecture de ce qui est déjà un cheg d'oeuvre qui ne laisse pas indemne !
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Comme je l'ai attendu ce tome 3!
Comme j'ai été heureuse de pouvoir enfin m'y plonger après avoir relu au préalable "Miss Bengalore" et "Les Marguerites de l'Hiver" aussi éblouissantes à la première qu'à la seconde lecture!
Une lecture en apnée, le souffle presque coupé. C'est, de la part Félix Delep et de Xavier Dorison, un nouvel uppercut qui nous envoie au tapis, même si je l'ai trouvé un peu moins violent, un peu moins poignant et peut-être aussi un peu moins bon que les deux tomes précédents. Cela dit, un uppercut reste un uppercut, de ces coups qui vous font voir danser des étoiles voire un peu trop de lumière et ici le vertige commence dès la couverture, sublime, qui laisse à penser qu'à l'intérieur, les graphismes et la mise en couleur seront toujours aussi beaux que précédemment.

Dans ce troisième volume de la série qui en comptera quatre et intitulé "La Nuit des Justes", on retrouve Miss B., le lapin César (mon personnage préféré, encore plus depuis ce tome!) le rat Azélar (attachant mais parfois un peu trop prêcheur à mon gout je crois...) et leurs comparses.
Tous, encore et toujours, souffrent sous le joug de Silvio, de sa dictature, de la terreur qu'il fait régner sans partage.
Malgré la neige et le froid, malgré la faim et le sang, les animaux de cette autre "Ferme des Animaux" -hommage assumé et grandiose au texte de George Orwell- poursuivent leur révolte et les marguerites refleurissent.
Cela n'entrave malheureusement pas la puissance et la cruauté du boeuf en chef (vivement le tartare du chef, mes envies belliqueuses en déplaisent à Azélar et Miss B.!) qui secondé par sa milice meurtrière parvient à mater la révolte.
Toujours plus de barbarie et les murs de la prison... Toujours plus et face à ce déferlement de violence, il en faut peu pour que les animaux ne basculent pas à leur tour dans cette même violence, bestiale, brutale, humaine (?) car le sang appelle le sang, le mal appelle le mal et si l'homme est un loup pour l'homme, il est des circonstances où une poule et un bélier peuvent aussi être meurtriers Il
Il faudra toute la conviction et le sang froid de Miss B. et la sagesse d'Azélar (qui se mouille fort peu tout de même!) pour les convaincre de revenir à une démarche plus pacifiste et de se battre encore et autrement.

"La nuit des Justes" est sans doute le plus philosophique et le plus réfléchi des différents tomes du "Château des Animaux"... Il explore davantage la psyché de ses personnages et questionne avec une profondeur accrue la notion de bien et de mal, de révolte et d'engagement. Cette profondeur donne au livre une dimension passionnante et essentielle -aujourd'hui plus que jamais- mais le rend parfois un peu bavard et amenuise surtout la puissance que qui m'avait transporté avec tant d'élan, de force, de violence...
De fait, j'ai un peu regretté au cours de ma lecture cette accalmie qui a selon moi entravée le rythme du récit...

Il n'en demeure pas moins que "La Nuit des Justes" demeure un ouvrage virtuose tant dans sa composition que dans son scénario ou les messages qu'elle véhicule; dans la manière qu'elle a de disséquer les mécanismes de la dictature et de la terreur mais aussi ceux de la résistance et il est évident que je me sens déjà fébrile à l'idée de découvrir le tome 4 dans lequel j'espère retrouver ma propre terreur de lectrice (et ce citoyenne), le charisme et la puissance dégagés par "Miss Bengalore" et "Les Marguerites de l'Hiver".
J'y crois. J'y crois au moins comme Miss B. croit en Azélar.




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Déjà le troisième tome de la série le Château des animaux, et la lutte des prolos à plumes et à poils ne faiblit pas ! Cette fois ils s'organisent pour que leurs idéaux ne soit pas juste une succession d'idées ou un rêve mais bien un plan d'action avec des propositions concrètes pour mettre en place un système plus équitable et juste.
Seulement voilà, du côté des nantis, ni Silvio (le président) ni ses chiens ne sont prêts à voir un tel bouleversement qui remettrait totalement leur vie de privilèges. le taureau et les chiens redoublent donc d'imagination pour briser et torturer les travailleurs et dissuader toute tentative de révolte ou de remise en cause de l'ordre. Mais face à leur stratégie de non violence, les choses se corsent un peu. Qu'à cela ne tienne, le Président est toujours plein de ressources et les idées fusent pour retourner les belles idées contre leurs penseurs...

Une fois de plus c'est un épisode fort et oppressant, et l'utilisation des formes de tortures et dilemmes entre engagement pour une cause plus grande que soi et les obligations familiales n'arrangent rien à l'affaire.
Je suis toujours épatée, non seulement par la qualité graphique de cet univers anthropomorphe mais par le scénario qui est d'une justesse déstabilisante pour le lecteur et soulève des questions politiques et philosophiques complexes et toujours d'actualité. Parmi celles-ci on peut citer l'opposition entre confort (tout relatif qu'il soit) et lutte pour la dignité individuelle et son droit à disposer de sa vie et de choisir soi-même ce qui est bon pour nous ; ou encore la question du sacrifice plus ou moins inévitable face à un pouvoir autoritaire et sans partage qui use de la violence à outrance plutôt que le dialogue et l'écoute.

Toute ressemblance même partielle avec des évènements récents serait complètement fortuite.

En revanche cette lecture est vraiment incontournable ! J'attends avec impatience la suite et fin de cette série.
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