L'hiver s'en va, et, malgré les doutes liés à la terrifiante scène finale du tome précédent, on sent que le vernis de la toute puissance de Silvio se craquelle.
L'hiver s'en va... et la peur s'en va avec lui.
Le peuple a compris que Silvio avait besoin de lui et ne pouvait pas faire déchiqueter tout le monde par ses chiens.
Alors le peuple, qu'on a trop longtemps fait chanter, fait chanter le dictateur à son tour : un vote démocratique pour élire un nouveau chef, ou la grève totale.
Tout le monde crève la faim, et c'est dur, oui, mais la plèbe est déjà habituée aux privations... "La famille impériale" et son chenil, un peu moins. Et l'on voit le doute s'insinuer dans l'esprit des mâtins, eux-mêmes confrontés à l'obligation de nourrir leur famille.
Silvio menace, Silvio embastille, Silvio fait chanter, Silvio redouble de perversité, mais il a beau faire : le ver est dans le fruit.
Encore une fois, cette BD politique sur la rébellion non-violente est hyper bien pensée par
Dorison, et Delep est une bête (c'est le cas de le dire) qui n'a pas fini de faire parler de lui.
What else ?
Pas grand-chose, à part que si le dénouement est au niveau du reste, c'est parti pour devenir l'une des plus belles tétralogies de l'histoire de la BD française.
Oui monsieur ! (et madame ! Ne soyons pas sexiste...)
PS : en plus, Silvio Berlusconi est mort hier. Je dis ça je dis rien, mais à mon avis c'est un signe ! :-)