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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La révolte continue chez les animaux du château dans ce tome 3 de cette toujours superbe série. Les illustrations, toujours magnifiques, subliment cette BD. Quel talent il faut pour donner cette expression très juste à chaque personnage/animal ! La couverture avec Miss Bengalore est juste splendide.

Dans ce tome, on passe de l'hiver au printemps. Après avoir gagné un peu de terrain dans leur combat contre le dictateur Silvio, les animaux sont toujours menés par Miss B, conseillée par le sage rat Azelar. Mais la courageuse Miss B se pose quand-même des questions, leur début de révolte pacifique a fini dans la violence, ce qu'elle ne cautionne pas.

Ce 3ème tome est un peu différent des autres, peut-être un peu moins violent, ce qui n'est pas pour me déplaire et malgré la situation et les difficultés auxquelles font face les protagonistes face à l'oppresseur, les auteurs ont rajouté quelques touches d'humour, cela met un peu de légèreté et permet une respiration bienvenue.

Les 1ères pages nous font découvrir Silvio dans sa jeunesse et même si ceci n'excuse pas cela, il est intéressant de le voir dans une autre situation. La compagne du dictateur est davantage présente aussi, on la découvre usant de son influence pour garder ses privilèges.
D'ailleurs, les compagnes, compagnons et enfants des personnages du début occupent une place plus importante ici, dans ce tome où la solidarité face au dictateur va s'organiser.
On en apprend un peu plus sur le passé de Miss Bengalore qui explique son engagement dans cette révolte ainsi qu'un sentiment de culpabilité, mais je n'en dirai pas plus...

Dans ce nouveau combat, les animaux se battent pour obtenir la possibilité de voter "Tant que Silvio n'aura pas accepté un vote, nous ne vous obéirons plus. Vous pourrez nous mordre, avoir nos carcasses...mais pas notre soumission." La garde canine rapprochée de Silvio va avoir du fil à retordre, ce qui n'empêche pas Silvio d'user de brimades et de continuer à faire régner la peur afin d'essayer de contenir cette juste rébellion.

A l'heure où les dictatures sont malheureusement toujours bien présentes et proches de nous, cette superbe BD a une résonance particulière et ce que subissent ces animaux ne peut que nous toucher intensément.

Je crois que ce tome est mon préféré pour le moment, j'ai hâte de découvrir le 4ème et dernier de cette série.
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Comme il est difficile de continuer le combat ! Surtout si celui-ci demeure sans violence, comme le voudrait Miss Bengalore. C'est que certains de ses comparses sont déterminés à en user et même en abuser jusqu'à la mort. Pauvre Miss Bengalore qui doute alors de son pouvoir de persuasion et de sa place parmi les animaux. Mais aidée de César, le vieux rat philosophe, elle continue sa route vers plus de justice et de liberté... La ruse et la solidarité sont bons conseillers.

La détermination de Miss Bengalore anime toujours son combat, sans violence, pour la reconnaissance de leurs droits à tous et du vivre-ensemble sans discrimination.
C'est une belle philosophie et un bel exemple de révolution. Dans notre monde actuel où les dictatures fleurissent sous d'autres noms, il n'est pas inutile de conserver un esprit critique pour dénoncer certains régimes. Et ici pas question d'édulcorer le contexte même si ce sont des animaux humanisés qui prennent la parole : les sacrifices et les douleurs existent dans tout combat. La liberté n'a pas de prix.
Et le dictateur a plus d'un tour dans son sac pour déjouer le « complot » : incitation à la faute, déclaration de propagande illégale, enfermement, brimades et quolibets, coups et violence, semer la peur et la zizanie... Tous les coups sont permis pour asservir le peuple.
Heureusement les dessins, très harmonieux et doux quand la nature se fait sage et amie (la page 19 est une pure merveille), effacent parfois la barbarie et plongent le lecteur dans un état de grâce : petit flottement dans un paysage apaisant.

Un album qui prend aux tripes tant on voudrait voir Miss Bengalore et les siens sortir victorieux de cette grande quête.
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Pour ce troisième tome, je vais encore me répéter et m'exclamant: mais que la couverture est belle!
Et ce n'est pas tout: pour commencer, les dessins de Félix Delep (même pas trente ans) sont tout simplement sublimes. Je passe autant de temps à m'extasier sur les émotions qui traversent les visages des personnages (tous des animaux) et à contempler les paysages qu'à lire les dialogues.
Dans la continuité des deux premiers tomes, les animaux du château tentent de lutter contre l'autoritarisme de Silvio, le taureau qui a pris le pouvoir, escorté par ses chiens qu'il nourrit grassement de croquettes. Injustices et despotisme règnent dans cette ferme où chacun voit son dur labeur récompensé par trois fois rien, à peine de quoi nourrir sa famille et la chauffer.
Pourtant, Miss B, la chatte propulsée un peu malgré elle à la tête des dissidents, refuse tout acte de violence. Pour elle, la rébellion passera par une opposition passive et pacifique. Pas facile quand on meurt de faim, quand on meurt tout court à la tâche...
Cet album, comme les précédents, explore les différentes options d'un peuple réprimé face à la dictature et les manoeuvres de celle-ci pour garder le peuple sous son joug.
Je trouve cette série d'une grande intelligence tout en restant captivante. Un vrai bijou. Je regrette déjà que le quatrième soit le dernier.
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Déjà le troisième tome de la série le Château des animaux, et la lutte des prolos à plumes et à poils ne faiblit pas ! Cette fois ils s'organisent pour que leurs idéaux ne soit pas juste une succession d'idées ou un rêve mais bien un plan d'action avec des propositions concrètes pour mettre en place un système plus équitable et juste.
Seulement voilà, du côté des nantis, ni Silvio (le président) ni ses chiens ne sont prêts à voir un tel bouleversement qui remettrait totalement leur vie de privilèges. le taureau et les chiens redoublent donc d'imagination pour briser et torturer les travailleurs et dissuader toute tentative de révolte ou de remise en cause de l'ordre. Mais face à leur stratégie de non violence, les choses se corsent un peu. Qu'à cela ne tienne, le Président est toujours plein de ressources et les idées fusent pour retourner les belles idées contre leurs penseurs...

Une fois de plus c'est un épisode fort et oppressant, et l'utilisation des formes de tortures et dilemmes entre engagement pour une cause plus grande que soi et les obligations familiales n'arrangent rien à l'affaire.
Je suis toujours épatée, non seulement par la qualité graphique de cet univers anthropomorphe mais par le scénario qui est d'une justesse déstabilisante pour le lecteur et soulève des questions politiques et philosophiques complexes et toujours d'actualité. Parmi celles-ci on peut citer l'opposition entre confort (tout relatif qu'il soit) et lutte pour la dignité individuelle et son droit à disposer de sa vie et de choisir soi-même ce qui est bon pour nous ; ou encore la question du sacrifice plus ou moins inévitable face à un pouvoir autoritaire et sans partage qui use de la violence à outrance plutôt que le dialogue et l'écoute.

Toute ressemblance même partielle avec des évènements récents serait complètement fortuite.

En revanche cette lecture est vraiment incontournable ! J'attends avec impatience la suite et fin de cette série.
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Cette fois, les animaux refusent de payer le bois qu'ils engrangent par leur travail et dont ils ne peuvent disposer que s'ils payent. Ils rentrent alors en résistance.

Vont-ils tenir ou lâcher, d'autant plus que Miss Bengalore refuse les propositions de Silvio qui veut « l'acheter ». En plus, elle exige des élections, des élections !!!????… Alors, que va faire Silvio ?

Et comment vont réagir les chatons de Miss Bengalore qui souffrent de l'absence de leur mère ?

Cette BD est toujours aussi prenante, addictive. Bien des thèmes sont aborder. Cela fait réfléchir. Vivement le dernier opus, afin de découvrir le final de cette histoire ! Histoire qui prône la rébellion pacifique, la solidarité, au détriment de la haine, de la colère, et de tout ce qu'elles engendrent.

Je remercie vivement BABELIO et son équipe, car c'est grâce à BABELIO que j'ai découvert cette superbe BD, que j'ai reçue en cadeau, les trois tomes, à Noël.
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La nuit des justes (2022) est une bande dessinée de Xavier Dorison (scénario) et Félix Delep (dessin), troisième tome du Château des animaux, librement inspiré de la Ferme des animaux (1945) de George Orwell.
Miss B, avec l'aide du lapin César et du rat Azélar, tente de convaincre les animaux de garder une ligne pacifique pour renverser le taureau Silvio, président dictateur, à l'aide de sa horde canine. Une série brillante, avec une intrigue intelligente et des dessins magnifiques.
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L'hiver s'en va, et, malgré les doutes liés à la terrifiante scène finale du tome précédent, on sent que le vernis de la toute puissance de Silvio se craquelle.
L'hiver s'en va... et la peur s'en va avec lui.
Le peuple a compris que Silvio avait besoin de lui et ne pouvait pas faire déchiqueter tout le monde par ses chiens.
Alors le peuple, qu'on a trop longtemps fait chanter, fait chanter le dictateur à son tour : un vote démocratique pour élire un nouveau chef, ou la grève totale.
Tout le monde crève la faim, et c'est dur, oui, mais la plèbe est déjà habituée aux privations... "La famille impériale" et son chenil, un peu moins. Et l'on voit le doute s'insinuer dans l'esprit des mâtins, eux-mêmes confrontés à l'obligation de nourrir leur famille.
Silvio menace, Silvio embastille, Silvio fait chanter, Silvio redouble de perversité, mais il a beau faire : le ver est dans le fruit.
Encore une fois, cette BD politique sur la rébellion non-violente est hyper bien pensée par Dorison, et Delep est une bête (c'est le cas de le dire) qui n'a pas fini de faire parler de lui.
What else ?
Pas grand-chose, à part que si le dénouement est au niveau du reste, c'est parti pour devenir l'une des plus belles tétralogies de l'histoire de la BD française.
Oui monsieur ! (et madame ! Ne soyons pas sexiste...)
PS : en plus, Silvio Berlusconi est mort hier. Je dis ça je dis rien, mais à mon avis c'est un signe ! :-)
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Dans ce 3eme tome, on retrouve les animaux là où on les avait laissé dans le Tome 2.

La résistance s'organise tout doucement, à pas feutré et de manière intelligente et pacifiste.

Pour faire comprendre à Silvio, le dictateur, que les choses doivent changer, Miss B, porte parole des opprimés, va lui proposer quelque chose auquel il ne s'attendait pas.

Cette série de BD adaptée de la Ferme des animaux de George Orwell, a le don d'éveiller les consciences.

On peut se révolter sans violence, sans agressivité, avec dignité et respect.

Les dessins sont glaçants de réalisme.
Les planches sont toujours très fournies en dialogues plein de sagesse.

On termine ce tome en pleine interrogation et avec une envie pressante de connaître la suite.
Mais il faudra encore patienter car la date de sortie du tome 4 n'est pas encore connue !
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Le terrible hiver où les animaux du Château ont tant souffert du froid s'achève, le printemps s'annonce, redonnant à ses habitants l'espoir de vaincre le terrible Silvio et sa milice de chiens. Après un moment de doute, Miss B reprend la lutte, aidée du lapin César et d'Azélar-Vieux-Gris, le rat qui prône la non-violence. de nouvelles épreuves l'attendent, car elle refuse de rentrer dans le rang et d'abandonner ses convictions.
Une nouvelle fois, Xavier Dorison et Félix Delep signent un album magnifique, où toute mièvrerie est bannie au profit d'une analyse très fine des jeux de pouvoir. La figure émouvante de Miss B domine ce tome qui décline habilement le répertoire des actions non violentes et les nombreux écueils sur le chemin de la démocratie. le dessin de Delep accompagne le scénario au cordeau de Dorison, jouant habilement d'une riche palette de nuances pour évoquer tantôt les situations dramatiques, tantôt celles porteuses d'espoir.
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Troisième tome (sur quatre) du Château des Animaux, adaptation libre du roman la Ferme des Animaux de George Orwell.
Ce n'est pas la première adaptation de l'oeuvre, ce ne sera sans doute pas la dernière, mais nul doute qu'elle saura s'imposer sur la durée comme faisant partie des meilleures.

Dans ce tome, pas grand chose de nouveau, la lutte continue pour faire tomber Silvio et ses sous-fifres. Et si la révolution se veut pacifiste, les réponses elles ne le sont pas toujours.
Un tome où comme je le disais, il ne se passe pas grand chose de nouveau, mais qui pour autant ne fait pas dans le répétitif.

La lecture de cette série est un plaisir à chaque tome, et il faut avouer que bien qu'ancienne, la critique de la société d'Orwell à travers sa fable animalière est toujours d'actualité.
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