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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si les animaux ont remporté une victoire en obligeant Silvio à rendre le bois de chauffe gratuit, malheureusement, celle-ci sera de bien courte durée. Pour tenter d'effacer cet affront, ce dernier rendra responsable N°1, le premier chien de sa milice, et le jettera en pâture aux animaux épuisés. Triste, Miss B. ne peut constater que son échec en prônant la non-violence et reprend alors son travail au sein de la ferme, triste de son échec et résignée à tout abandonner. Même les paroles réconfortantes et encourageantes de César ne l'apaisent. Mais le rat Azélar n'est pas de cet avis. Si elle a effectivement échoué, cela aura été nécessaire pour passer à la suite d'autant que les animaux n'auront jamais été aussi unis et n'ont plus peur de Silvio...

Troisième et avant-dernier tome de cette série où l'on retrouve une Miss B. plus que jamais sceptique quant à déloger Silvio de son trône sans haine ni violence. Mais c'est sans compter sur ses nombreux amis et cet élan d'entraide. Quant à Silvio, égal à lui-même, il fait tout pour asseoir son pouvoir et son autorité. Xavier Dorison nous livre, avec ce troisième tome, un scénario tout aussi passionnant que les précédents, avec des personnages forts et approfondis et une intrigue haletante. Graphiquement, Félix Delep fait un travail remarquable. Son trait fin et élégant rend grâce à tous ces animaux. S'il apporte grand soin aux détails et aux expressions, il les fait également évoluer dans des décors magnifiques (paysages hivernaux ou printaniers), avec une mise en couleurs sensible et délicate.
Le sang du roi nous laisse présager une fin haute en couleur !


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Des animaux ont décidé de mettre fin à la tyrannie de Silvio le taureau dictateur en imposant le vote d'un chef. le mot d'ordre est de ne pas céder à la violence façon Gandhi. Il est vrai que parfois, il faut en user car ils ne peuvent comprendre que de cette façon. Mais ceci est un autre débat...

La ruse et la solidarité auront-ils raison des manoeuvres politiques visant pour le dictateur à conserver coûte que coûte le pouvoir ? La révolte sans violence à savoir la désobéissance peut-elle vraiment mettre un terme à l'inacceptable ? Même si la lutte est non-violente, elle génère une grande violence à laquelle il faut faire face.

En Russie, le dictateur Poutine a fait emprisonner ses opposants après avoir tenté de les assassiner par empoisonnement. Silvio va lui aussi arrêter et emprisonner grâce à sa brigade canine les oppositions aussi pacifiques soit-elles. On voit bien que la métaphore de la Ferme des animaux est à un niveau plus universel, la fable pouvant s'appliquer à bien des régimes politiques de tous bords !

A noter que 4 tomes ont été prévu au départ. On est à la moitié et le récit a déjà bien avancé dans sa progression dramatique et ses nombreux rebondissements. Par ailleurs, le graphisme ainsi que la colorisation sont toujours aussi bien réussis. Ce trait est vraiment magnifique. Je suis toujours subjugué par ces magnifiques couvertures.

Pour ma part, je considère que « la nuit des justes » est une lecture nécessaire pour comprendre le mécanisme des dictatures qui pullulent à travers le monde et qui sont la cause majeure de toutes les guerres et les tensions.
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Ce troisième tome du château des animaux m'a paru un peu moins passionnant que les deux premiers.
J'ai trouvé le scénario un peu répétitif et sans réelle surprise.
Pour autant, les personnages de Miss B et de César le lapin tombeur de lapinettes restent tous les deux très attachants.
Ce tome ci c'est celui de la préparation. On attend la chute du Président Silvio et l'instauration d'une vraie république avec impatience !
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La nuit des justes est déjà le troisième volume des quatre attendu devant narrer la triste histoire du château des animaux. Sans surprise, la lecture (et même la relecture) des deux volumes précédents est indispensable.

La première de couverture ne peut que serrer le coeur : voici que l'on nous annonce l'arrestation et la mise au cachot de miss B, tout un programme… et celui-ci sera à la hauteur de nos attentes. Mis à mal à la suite des événements du volume précédents, le taureau Silvio est bien décidé à se maintenir au pouvoir et les insurgés à faire de leur mieux pour le renverser, sans violence. Sauf que le dictateur n'est pas né de la dernière pluie.

Ce dernier sera ici bien plus présent, se montrant tour à tour, sûr de lui, mais aussi prenant de mauvaises décisions, manipulant son monde à grand coup de discours… et se faisant lui-même manipuler alors que nous apprenons qu'il est aussi père de famille (à raison de quelques minutes par jour). Cette présence est l'un des points forts de l'album qui débute d'ailleurs de manière fort surprenante.

D'autres mauvais bougres auront également droit à une attention soutenue… ce qui laissera moins de place à nos amis… le choix peut paraître discutable mais il produit ici un effet imprévu, alors que plusieurs personnages vont vivre des heures très difficiles.

Alors que l'hiver va progressivement céder la place au printemps, nous allons découvrir un château qui vit des heures complexes, dures, mais tellement passionnantes à suivre !

Une nouvelle fois, voici une belle réussite, qui justifie, une nouvelle fois la lecture et la relecture de ce qui est déjà un cheg d'oeuvre qui ne laisse pas indemne !
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Comme je l'ai attendu ce tome 3!
Comme j'ai été heureuse de pouvoir enfin m'y plonger après avoir relu au préalable "Miss Bengalore" et "Les Marguerites de l'Hiver" aussi éblouissantes à la première qu'à la seconde lecture!
Une lecture en apnée, le souffle presque coupé. C'est, de la part Félix Delep et de Xavier Dorison, un nouvel uppercut qui nous envoie au tapis, même si je l'ai trouvé un peu moins violent, un peu moins poignant et peut-être aussi un peu moins bon que les deux tomes précédents. Cela dit, un uppercut reste un uppercut, de ces coups qui vous font voir danser des étoiles voire un peu trop de lumière et ici le vertige commence dès la couverture, sublime, qui laisse à penser qu'à l'intérieur, les graphismes et la mise en couleur seront toujours aussi beaux que précédemment.

Dans ce troisième volume de la série qui en comptera quatre et intitulé "La Nuit des Justes", on retrouve Miss B., le lapin César (mon personnage préféré, encore plus depuis ce tome!) le rat Azélar (attachant mais parfois un peu trop prêcheur à mon gout je crois...) et leurs comparses.
Tous, encore et toujours, souffrent sous le joug de Silvio, de sa dictature, de la terreur qu'il fait régner sans partage.
Malgré la neige et le froid, malgré la faim et le sang, les animaux de cette autre "Ferme des Animaux" -hommage assumé et grandiose au texte de George Orwell- poursuivent leur révolte et les marguerites refleurissent.
Cela n'entrave malheureusement pas la puissance et la cruauté du boeuf en chef (vivement le tartare du chef, mes envies belliqueuses en déplaisent à Azélar et Miss B.!) qui secondé par sa milice meurtrière parvient à mater la révolte.
Toujours plus de barbarie et les murs de la prison... Toujours plus et face à ce déferlement de violence, il en faut peu pour que les animaux ne basculent pas à leur tour dans cette même violence, bestiale, brutale, humaine (?) car le sang appelle le sang, le mal appelle le mal et si l'homme est un loup pour l'homme, il est des circonstances où une poule et un bélier peuvent aussi être meurtriers Il
Il faudra toute la conviction et le sang froid de Miss B. et la sagesse d'Azélar (qui se mouille fort peu tout de même!) pour les convaincre de revenir à une démarche plus pacifiste et de se battre encore et autrement.

"La nuit des Justes" est sans doute le plus philosophique et le plus réfléchi des différents tomes du "Château des Animaux"... Il explore davantage la psyché de ses personnages et questionne avec une profondeur accrue la notion de bien et de mal, de révolte et d'engagement. Cette profondeur donne au livre une dimension passionnante et essentielle -aujourd'hui plus que jamais- mais le rend parfois un peu bavard et amenuise surtout la puissance que qui m'avait transporté avec tant d'élan, de force, de violence...
De fait, j'ai un peu regretté au cours de ma lecture cette accalmie qui a selon moi entravée le rythme du récit...

Il n'en demeure pas moins que "La Nuit des Justes" demeure un ouvrage virtuose tant dans sa composition que dans son scénario ou les messages qu'elle véhicule; dans la manière qu'elle a de disséquer les mécanismes de la dictature et de la terreur mais aussi ceux de la résistance et il est évident que je me sens déjà fébrile à l'idée de découvrir le tome 4 dans lequel j'espère retrouver ma propre terreur de lectrice (et ce citoyenne), le charisme et la puissance dégagés par "Miss Bengalore" et "Les Marguerites de l'Hiver".
J'y crois. J'y crois au moins comme Miss B. croit en Azélar.




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C'est quand même une très belle série, tant par le graphisme que par le propos ! Il m'a été difficile de me remémorer les dernières scènes au vu du rythme de parution. Dans ce tome, la violence laisse place à une révolte latente, les animaux veulent un droit de vote et ne plus subir le joug du terrible Silvio, le taureau dictateur. Miss B se pose des questions, rejetée par ses propres chatons et lutte à sa façon. Cette BD est incroyable pour son analogie avec nous et c'est génial, un must-read !
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La suite tant attendue est là !
Malheureusement, tout le début est entaché de clichés divers et variés (le flashback du méchant devenu méchant car on n'a pas été gentil avec lui : l'héroïne qui doute, abandonne mais en fait non ; etc.).
L'action s'envole au moment où ENFIN le lanceur d'alerte révèle ce qu'il a vu (et qu'il aurait dû dire dans le tome 2 déjà), mais c'est trop tard, le livre est déjà fini.
On assiste à une resucée agréable mais trop lente, dans laquelle seules les dernières pages font avancer l'histoire. L'exemple flagrant réside dans la personne de N°2 qui finit par devenir le calque de feu N°1.
Sans parler de certaines considérations qui font tiquer, au sein d'un livre censé prôner l'empathie; l'humanisme, le changement des mentalités :
- les animaux veulent une (r)évolution, mais ils cherchent quand même à se ranger derrière un chef (nulle part n'est évoqué la possibilité d'un autre système), il sont bloqués dans le modèle du leader.
- les animaux veulent changer les modes de pensées mais ils "bannissent" (dixit) les "élans lyriques" des discussions pour se focaliser sur le pratique.
Bref, on veut changer les choses mais pas de paradigme. Est-ce un ressort scénaristique pour arriver à un tome 4 où les animaux cesseront de reproduire les mêmes erreurs, avec une classe dirigeante et des prolétaire... ou bien est-ce le reflet de la pensée des auteurs, engoncés dans leurs représentations ?

A côté de ça, on a tout de même des lueurs positives, notamment au niveau de la femelle de N°1 (oui, désolé, elle n'a pas de nom...) qui semble la plus éclairée de tous les chiens, même si elle se tait (pour l'instant).
Bref, c'était sympa mais loin de mes attentes.
Et quand on sait combien de temps on devra patienter avant de lire la suite, ça en devient décourageant...
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Avec toujours autant de verve mais de doigté également, Delep et Dorison mène cette révolte silencieuse qui gagne en puissance évocatrice et bouleverse le lecteur qui y assiste.

Je croyais bêtement être face au dernier tome de la série et j'étais surprise de voir les auteurs prendre autant leur temps. Il se révèle qu'en 2023 sortira un 4e et dernier tome expliquant cela. Ceci étant dit, je n'ai pas boudé mon plaisir dans ce tome centré sur la révolte non-violente des animaux opprimés de notre basse-cour. C'est à nouveau génial à lire et terriblement bien écrit et pensé, tant on sent toute la retenue et l'intelligence des auteurs dans sa mise en scène graphique ici.

J'ai beaucoup aimé assister aux menées de nos animaux menés toujours par une Madame B très charismatique épaulée par son ami lapin et une certaine éminence grise déguisée en rongeur. C'était puissant de les entendre élaborer les futurs plans d'une démocratie directe pour résoudre leurs problèmes et mettre cela en branle sans violence, avec une contestation silence mais puissante, parfaitement pensée et très impactante. On sent une vraie réflexion des auteurs pour faire passer ce message et menée une révolte qui ne tombera pas dans le bain de sang mais où les idées seront entendues. Cependant, ils ont fort à faire avec ceux en face d'eux, et si les sous-fifres sont prêts à les écouter, dans les hautes sphères, ce n'est pas le cas et celle qui se cache derrière Silvio est inattendue.

J'ai aimé suivre cette montée en puissance des désirs et revendications de nos animaux qui passent d'oppressés à revendicateurs et osent désormais se rebeller avec force et inventivité. La marguerite est à nouveau un superbe emblème et leur façon de se préparer à la réponse de leurs oppresseurs est magique. Les personnages principaux prennent alors une belle envergure, de Madame B, en passant par notre Casanova de service et même le nouveau numéro 1 qui a su m'émouvoir dans ce poste malaisant qu'il occupe. En revanche, je trouve les autres un peu oubliés, en retrait par rapport à eux, offrant juste un joli décor en arrière-plan. Même Silvio n'a pas son charisme effrayant habituel. Je croyais pourtant qu'on irait vers une découverte de celui-ci au vu des premières pages, mais non. Petite déception.

De la même façon, si j'ai aimé les messages et leur mise en scène, j'avoue que la narration parfois un peu trop classique et rigide de ce tome m'a un tantinet ennuyée. Cela manquait de dynamisme pour moi et était trop académique dans l'ensemble. Heureusement ce fut rattrapé par les dessins très joliment colorisés de Delep que j'ai pu prendre plaisir à admirer notamment lors des cases un peu plus grandes où il déployait son talent.

Quand la contestation gronde, la réponse n'est pas forcément la violence, mais l'intelligence et le dialogue !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le scénariste ne ménage pas les lecteurs. Face à l'horreur, il n'est pas toujours facile d'être solidaire. le roi sait aussi être manipulateur. D'ailleurs, les tactiques utilisées sont toutes inspirées de faits réels. La fin est pleine de suspens et d'inquiétude. Pouvoir voter est une chose. le faire en respectant une éthique et des règles est une autre histoire. le dernier tome s'annonce très prometteur et chargé en émotions. Surtout que cette lutte plus de liberté et d'équité raisonne dans toutes les sociétés. Pour garder un certain droit de penser et d'agir, il ne faut pas toujours laisser les autorités faire les choix car nous n'avons pas les mêmes intérêts. A chaque citoyen de réfléchir à peindre des marguerites ou non. Un questionnement qui va au-delà juste d'une simple bande dessinée. On a hâte de lire la fin. D'autant plus que les dessins de Felix Delep sont toujours aussi sublimes, précis et délicats.
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Faire tomber un régime autoritaire n'est pas chose facile. Les animaux reprennent leurs esprits après l'épisode qui a coûté la vie à numéro 1. Ils continuent leur lutte en prônant la non-violence et en usant de ruses diverses mais, attention, le président a beau être un gros taureau alcoolique, il n'en reste pas moins dangereux et sait s'entourer d'une élite prête à tout pour garder ses privilèges.

La non-violence est expliquée en long, en large et en travers. J'ai suivi cette longue lutte avec résignation, en espérant un dénouement profitable pour nos héros à plumes, à laine et à fourrure.
Les illustrations sont toujours de qualité.

C'est un tome qui résonne avec nos sociétés. Tout est concret, tout peut se juxtaposer.
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