C'est la deuxième fois que je suis attiré par cet écrivain ou que je juge quelque chose venant de lui digne d'intérêt comme on voudra. La première fois, c'était le papier récent qu'il avait consacré au poète du pays de la Brière, rené Guy Cadou, paru le figaro littéraire (une page).
Et ici ce souvenir suave, voluptueux, merveilleux attaché à la personne de sa grand-mère chez qui il passait ses vacances d'été. le titre est beau : "
un Eté pour mémoire", je pense qu'il doit être de lui.. Il renferme non seulement de la nostalgie mais une certaine tristesse. Et puis il serait ringard d'évoquer sa nostalgie, la littérature en est pleine. Il faut arrêter ces bêtises sans nom !
Je refuse jusqu'à présent ses "presque rien de.;", non pas par immodestie de sa part, mais pourquoi ces petits machins qui furent grands chez d'autres. Aussi n'ai pas lu 'la Première gorgée de bière", son succès qui l'a fait connaître, qui me donne le sentiment qu'il limite ses ambitions et dans les deux textes auxquels je fais référence, il me semble plus libéré : il se lâche comme mon pâtissier qui dit "être heureux, c'est aimer ce que l'on fait".. Il donne gré à sa fantaisie, voire à sa mélancolie. Il n'y a pas de limites à avoir pour l'artiste.
Le point d'orgue de ce récit est la mort de la grand-mère du narrateur qu'il avait coutume de voir aux vacances. Même si les sentiments se rejoignent autour de l'être disparu, on a tous des moments particuliers de notre vie de jeunesse qui remontent à la surface, et quand ils sont écrits par le poète, ça devient impérieux ..