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3,59

sur 364 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Tout passe, tout casse, tout lasse. » C'est le dernier conseil laissé par Papito à son petit-fils, Kolia. À la mort de son grand-père, ce dernier commence l'écriture d'une longue lettre adressée à son arrière-petite-fille, vie qui n'existe pas encore. D'une génération qui disparaît à une génération qui n'a pas encore poussé son premier cri, Kolia est un lien vivant qui entreprend de se souvenir pour ne pas disparaître. « J'ai compris que je vais mourir toute ma vie, comme tout le monde, je mourrai quand j'apprendrai la mort des autres. » (p. 166) Il raconte les vacances, l'école, la famille, les premières fois – premier baiser, première peur, première conscience de sa présence au monde, etc. –, les joies et les peines. « Je retourne me coucher, mais j'ai changé. C'est la première fois que je vois mon père pleurer. » (p. 218)

Loin d'être une simple compilation de souvenirs, ce roman est un hommage ému à l'enfance et une nouvelle définition de la nostalgie. « Les adultes font souvent mine de s'étonner du désespoir baroque des adolescents, mais cet étonnement est un leurre, ils n'y croient pas eux-mêmes ; au fond, ils savent très bien à quel point c'est compliqué de se relever quand on tombe de son enfance. » (p. 47) Portée par une très jolie plume, cette histoire donne envie de serrer une vieille peluche contre soi, d'ouvrir un album photo ou de téléphoner à une grand-mère ou un vieil ami. Au détour de certaines pages, je suis un peu tombée amoureuse de Kolia. J'ai pleuré avec lui (et pas qu'un peu) la mort de son chien. Nicolas Delesalle offre un premier roman très réussi, parfois un peu pataud dans l'émotion, mais véritablement attendrissant.
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Les derniers mots de son grand- père qui perturbent le narrateur lui font prendre conscience de la fragilité de la vie et lui donnent envie de laisser une trace à Anna, une arrière-petite-fille qu'il s'imagine avoir dans quelques années. Que peut-il bien lui transmettre ?
Et soudain, des souvenirs d'enfance reviennent en vrac tels que la complicité avec son chien Raspoutine, les vacances en famille, les amis, les filles, le rôle de ses professeurs aux collège, la découverte des livres…
Certains de ces moments évoqués sont insignifiants, d'autres bien plus graves, d'autres encore peuvent paraître anodins mais restent bien présents dans sa mémoire et ont parfois une influence décisive sur sa vie.
Beaucoup de nostalgie mais aussi beaucoup de légèreté dans ce livre de Nicolas Delesalle qui nous renvoie à nos propres souvenirs.
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Ce livre est une collection de souvenirs, de ce qu'on retrouve dans sa mémoire quand on prend le temps de s'y plonger. Une impression de chaos s'en dégage car quand le narrateur raconte un souvenir, il digresse et part sur un autre sujet qui s'y rattache avant d'y revenir. Ce sont parfois des moments importants, parfois des événements anodins qui nous ont marqués sans qu'on sache vraiment pourquoi. Et c'est exactement de cette manière que fonctionne la mémoire : ce n'est pas bien rangé et prêt à être raconté, c'est un grand bazar dans lequel il faut voir clair pour le rapporter aux autres. C'est comme ça qu'est écrit ce livre, c'est un bazar ordonné qui permet au lecteur d'être plongé dans les souvenirs d'un autre. Je suis sortie de cette lecture avec l'impression que j'avais partagé un morceau de la vie d'une autre personne.


C'est bien raconté mais c'est aussi bien écrit : il y a une certaine poésie dans le récit, que ce soit pour le premier baiser ou pour d'autres plaisirs plus solitaires, c'est toujours dit d'une belle manière. C'est très plaisant à lire et il y a des émotions : certains événements sont beaux et d'autres sont très touchants. Je n'ai pas été jusqu'à avoir les larmes aux yeux mais j'ai ressenti ce que le narrateur vivait à ces moments là.


D'habitude, j'ai du mal avec les histoires qui n'ont aucun enjeu, qui ne mènent nulle part en particulier mais là, ça ne m'a posé aucun problème car j'ai simplement pris du plaisir à découvrir une tranche de vie.
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Le premier roman de Nicolas Delesalle, Un parfum d'herbe coupée, m'a été proposé par Babelio et les éditions Préludes dans le cadre d'une masse critique, et, je les remercie vivement pour cette très chouette découverte !

A la suite du décès de sa grand-mère, le narrateur, Kolia, s'adresse dans une lettre à sa future arrière-petite-fille qu'il imagine s'appeler Anna. C'est une phrase qu'a prononcé après l'enterrement son grand-père, atteint d'Alzheimer, qui a été un déclic pour lui : "Tout passe, tout casse, tout lasse"... Il raconte alors à Anna, par bribes décousues, différents évènements de sa vie qui l'ont marqué et qui ont fait de lui l'homme qu'il est devenu. Il s'agit de moments de son enfance, de son adolescence mais aussi de sa vie d'adulte : les vacances d'été dans la maison familiale avec son cousin et ses soeurs, l'école et les professeurs sympathiques ou non, la Renault 25 GTS de son père, son chien Raspoutine, son premier baiser, les expériences scientifiques plus ou moins réussies, sa première communion, son premier film X, etc.

Les anecdotes qu'il lui raconte sont plus ou moins longues, ne se suivent pas chronologiquement, mais cela ne gêne en rien la lecture de ce roman qui est très agréable. C'est fluide, juste, bien écrit et plutôt original malgré la simplicité de l'histoire.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui m'a souvent fait sourire. En lisant les anecdotes, racontées avec beaucoup d'humour et de nostalgie, je me suis souvenue à mon tour de moments marquants de mon enfance et de mon adolescence. J'ai été touchée, émue, par ce livre.
Lien : http://desflaneriesetdesmots..
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Un homme, le narrateur, se retourne sur son enfance et son adolescence ; il raconte sa jeunesse à Anna, sa future arrière-petite-fille qui bien sûr est loin d'être née. Il a quarante ans et s'imagine mort, ayant laissé à Anna une lettre - assez longue - contenant des " fragments d'enfance ordinaire qui ont transformé un jeune garçon ordinaire de banlieue parisienne en un homme ordinaire du XXIème siècle ... "
Mais elle est tout sauf ordinaire cette lettre : l'écriture est originale, avec un vocabulaire étonnant et des formules surprenantes qui sonnent juste ; on sourit souvent à la description des moments qui ont compté : les vacances d'été, les filles, la première communion, Raspoutine le chien etc ... Il y a de très belles pages sur l'école, les profs, la découverte de la lecture.
Des chapitres courts comme autant de nouvelles, de tranches de vie constituent ce récit, cette histoire d'un homme qui a été plutôt heureux, plutôt aimé et qui a l'oeil - et le mot - à la fois tendre et acéré.
C'est ça le bonheur, non ?
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La grand-mère de Kolia vient de mourir. Son grand-père, atteint d'Alzheimer, lâche dans un éclair de lucidité cette phrase : "Tout passe, tout casse, tout lasse". Ces quelques mots font l'effet d'un électrochoc à Kolia, si bien que des années après il s'en souvient encore. Dans ce roman qui n'en est pas vraiment un, l'auteur évoque des souvenirs dans une succession de petites histoires plus ou moins longues et les adresse à Anna, sa future arrière-petite-fille pour qu'elle sache qui il était.

C'est avec plaisir que j'ai lu Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle. J'ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur/auteur évoquait son enfance : avec humour, parfois de la tristesse mais surtout avec nostalgie et beaucoup d'émotion. Il ne tombe jamais dans le mièvre, même si on ressent aussi un peu de naïveté dans sa façon de raconter les choses.

Magie du premier baiser, premiers émois sexuels, mort prématurée d'un ami, film X du premier samedi du mois sur Canal+ regardé en cachette, découverte de la lecture grâce à des enseignants passionnés, vacances en famille..., Kolia nous raconte les souvenirs marquants de sa vie et offre souvent des instantanés de pur bonheur qui nous touchent forcément ! Chacun peut se reconnaître dans un ou plusieurs de ces moments racontés, et développer ainsi une certaine intimité avec le narrateur, qui devient un proche, une connaissance. Un parfum d'herbe coupée est drôle, émouvant, fort, avec une écriture simple et fluide, et se lit d'une traite.

Il s'agit ici du tout premier livre publié par les éditions Préludes, un nouveau label de littérature du Livre de Poche, qui à travers dix livres par an, propose de faire découvrir à ses lecteurs des inédits : premiers romans français ou premières traductions pour la littérature étrangère. Et dans un format semi-poche, soit 13-15 euros. le label propose aussi, à la fin de chaque ouvrage, des "passerelles", soit trois propositions de lecture pour découvrir d'autres romans du même genre ou sur le même thème. Enfin, leur site Internet est très bien fait et interactif. Voilà un concept qui me plaît et j'ai déjà acheté le deuxième titre paru : Conception de Chase Novak (à retrouver bientôt sur le blog).

Merci à Babelio et aux éditions Préludes pour ces belles découvertes romanesque et éditoriales.
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Le livre de Poche nous propose une nouvelle collection Préludes qui a pour vocation de nous proposer des premiers romans d'auteurs français et étrangers, ce à raison de dix titres par an.
Une belle initiative à saluer.
Un grand merci à eux à et Masse critique pour cette belle découverte.

Pour les découvrir c'est ici Préludes.

Un parfum d'herbe coupée avait été salué par le prix de lecteurs du livre numérique 2013, il nous arrive ici dans une version qui a presque triplé de volume. ♥

Tout commence par l'enterrement de sa grand-mère. Son grand-père, victime d'Alzheimer a cette phrase dans un moment de lucidité qui est très forte : "Tout passe, tout casse, tout lasse". Cette phrase résonne dans la tête de Kolia notre narrateur quadra.

Commence alors un courrier à Anna, sa petite fille imaginaire. Kolia se projette et écrit ce livre en se livrant à son tour. Que reste-t-il d'une vie ? Des souvenirs, lesquels, pourquoi ? La mémoire est sélective et par de courts chapitres sans réelle chronologie, Kolia lui adresse ses souvenirs.

Oh nostalgie, souvenirs d'enfance, d'adolescence jusqu'à l'âge adulte, tout défile...

La voiture de papa, une Renault 25 GTS, mais pourquoi pas une GTX ?
La première communion, Dieu existe-t-il ?
Le premier baiser, tout un programme, le premier amour, la première rupture.
Mais aussi la découverte de Vian, de la lecture, la première cigarette.
Les rêves : devenir astronaute, l'insouciance de l'enfance, la maison des vacances, Totor, les cèpes...

Mais aussi peu à peu la découverte de ce monde, la peur, la tristesse que l'on côtoie, la vie mais aussi la mort. L'importance de la famille et le chien Raspoutine.

J'ai adoré le chapitre consacré aux deux M, les moments télé du dimanche avec Michel Drucker et la découverte du clip "Thriller" de Michael Jackson.

Un livre dont la force est l'écriture, fluide et belle. Une écriture agile qui fait du bien. Une plume touchante, sensible, douce.

Un livre à lire sans se poser de questions, une initiation au cycle de la vie. Un petit bol d'air bien agréable dans ce monde de brutes.


Ma note : 8.5/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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« La vie n'est pas ce que l'on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s'en souvient. »
La belle phrase de Gabriel Garcia Marquez me semble illustrer parfaitement le livre de Nicolas Delesalle.
Dans ce délicieux roman, l'auteur égrenne ses souvenirs. Ils sont faits de petites choses parfois insignifiantes, telle l'odeur du chien dans la voiture, sur la route des vacances ou les séances de piscine lorsqu'ado, on compare son corps à celui de ses camarades.
On rêve de devenir astronaute jusqu'au jour où une fusée s'écrase au décollage sous le regard incrédule d'un enfant devant la télé.
Il y a bien d'autres choses dans ce roman, les souvenirs affluent comme autant de petites madeleines à déguster et à picorer au hasard.

« Préludes » est une toute jeune maison d'édition, pleine de belles et futures découvertes à faire tout au long de l'année 2015, présentées dans un élégant dossier presse joint à l'envoi.
Je souhaite « Bon vent » à Préludes et je les remercie pour cette belle lecture.
Merci également à Babelio et Masse Critique qui m'ont gâtée une fois de plus.
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Merci aux éditions Préludes et au site Babelio qui m'ont permis de recevoir et de découvrir ce livre. J'ai passé un bon moment de lecture : le texte est empreint de fraîcheur, de tendresse et d'humour. le narrateur, Kolia, balaye ses souvenirs d'enfant en relatant les moments forts qui sont gravés dans sa mémoire. Ces instantanés ressurgissent à la mort de son grand-père, malade d'Alzheimer et qui, avant de mourir , a prononcé la phrase « tout passe, tout casse, tout lasse. ». Cette maxime déclenche l'envie, pour Kolia, d'écrire ce qui lui semble important, pour le transmettre à Anna, l'arrière petite-fille qu'il s'invente.
Se succèdent alors une suite de petits récits sur l'enfance : la première communion et les désillusions de la religion, les premiers émois, les professeurs qui l'ont marqué et l'ont aidé à se construire, les vacances à la campagne, les prises de conscience de l'adolescence, le rugby, la complicité avec son chien Raspoutine..etc
J'ai retrouvé un peu l'esprit de Delerm dans « La première gorgée de bière. ». C'est un livre dont on peut savourer les chapitres indépendamment les uns des autres, où se mêlent émotion et humour, voire dérision. Je trouve qu'il aurait pu prendre le titre d'un des livres d'Amélie Nothomb : « la nostalgie heureuse »...Cette expression correspond parfaitement à l'état d'esprit du livre !
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J'aime bien découvrir de nouvelles plumes et je trouve que les premiers romans sont souvent remplis d'émotion. Leurs auteurs mettent toutes leurs tripes dans la rédaction de ces ouvrages, ils les ont porté en eux pendant longtemps et ils se donnent à fond pour les rendre intéressants pour les futurs lecteurs.

« le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j'ai fait la gueule. Mais j'ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l'odeur de sa première clope. J'ai dit “ouais”, j'ai dit “super”, la mort dans l'âme, même si j'avais compris que la GTS pour la GTX, c'était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant d'instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout. Un premier roman remarquable, plein d'émotion, d'humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l'enfance ouvre sur une partition universelle.

Dans son premier roman qui sort aujourd'hui aux Editions Préludes, Nicolas Delesalle nous propose un voyage dans les souvenirs d'enfance de Kolia. Celui-ci a grandi dans une famille plutôt unie avec ses deux soeurs, un chien et une Renault 25 dont le modèle ne lui plait pas. J'ai trouvé que cette lecture était pleine de fraicheur, on se plonge dans la vie de Kolia avec bonheur.


L'auteur étant plus ou moins de mon âge, j'ai pu recouper certains passages avec ma propre enfance et ça, j'ai adoré. Ca donne un côté authentique au récit, c'est vraiment plaisant. le roman est très vivant, il n'y pas de temps mort. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois pendant cette lecture, Kolia m'a fait passer du rire aux larmes. On se prend les émotions en pleine tête, on ne s'attend pas forcément à être confronté à certaines situations. C'est réellement les quarante premières années d'une vie qui nous sont décrites ici.


C'est une très belle découverte que j'ai pu faire avec ce "Parfum d'herbe coupée", je remercie donc grandement les Editions Préludes et Babelio pour la confiance qu'ils ont placé en moi.
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