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3,59

sur 364 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième roman reçu dans le cadre du prix Lecteurs-Voyageurs, je n'avais aucun a priori sur ce roman ne connaissant ni l'auteur, ni même l'éditeur.
Et ce n'est pas sans plaisir que j'ai savouré cette lecture. Et pourtant on ne peut pas dire que l'autofiction soit mon genre de prédilection.
(...)
Ses souvenirs d'enfance, il nous les raconte par le biais de chapitres comme des instantanés. Une suite de polaroids de l'esprit. Une odeur, une sensation, un souvenir qui émerge dans son quotidien comme autant de madeleines de Proust.
Il n'y a pas d'ordre chronologique, car il n'y en n'a pas dans les souvenirs. Ils apparaissent à la surface de notre mémoire comme des bulles et s'écoulent entre nos doigts.
Il ne nous parle pas de ses expériences en temps que grand reporter. Les voyages à l'étranger, la guerre, la misère, tout ça ne fait pas partie du bagage qu'il souhaite léguer. Il ne parle que de son enfance et de son adolescence.
Que reste-t-il de l'enfant que nous avons été? Quels sont les souvenirs qui nous restent en mémoire parmi les milliers de tiroirs que nous avons là-haut?
Les fusées avec lesquelles il tentait d'envoyer des sauterelles dans l'espace l'été. le premier moment de bien être à ne rien faire avec cette odeur d'herbe coupée plein les narines. Des professeurs. Un premier baiser avec la langue. Ses premiers ceps trouvés grâce à Totor. Raspoutine, le chien de la famille, qui partagea son quotidien pendant de si nombreuses années. Les Pépitos en été.

On se laisse porter par son écriture simple et sensible. On se prends à repenser à sa propre enfance, à ses expériences. On se laisse entraîner sur le chemin des souvenirs avec plaisir. C'est un texte facile à lire, dans lequel on se glisse avec plaisir comme sous une couette chaude et douillette. C'est réconfortant et rafraîchissant.
Un texte qui se laisse lire comme on mangerait un bonbon, et qui donne le sourire.

La critique en entier, c'est par là
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Avec mélancolie et poésie, Nicolas Delasalle nous conte les souvenirs de Kalia : sa passion pour le groupe Indochine, son rêve de devenir astronaute, ses premiers émois amoureux,...
Pour son premier Nicolas Delasalle frappe très fort !
Un magnifique roman nostalgique pour se remémorer son enfance.
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Merci beaucoup à la libraire qui m'a conseillé la lecture de ce petit "roman". C'est en effet 285 pages d'émotions et de souvenirs qui remontent à notre mémoire ...et pourtant nous avons , avec l'auteur, quelques décennies d'écart! Mais les mots sont justes, les images pleines d'appels aux sens. C'est un petit régal!
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La nostalgie a un parfum, pour Nicolas Delesalle, c'est celui de l'herbe fraîchement tondue. Cette odeur le ramène à un après-midi de son enfance où, installé dans le canapé du salon, fenêtre ouverte, entouré par le siens qui vaquent à leurs occupations, il s'est senti bien. Il ne se passait rien d'exceptionnel, son père passait la tondeuse, sa mère téléphonait, ses soeurs étaient à l'étage, occupées à des "trucs" de filles qu'il ne cherchait surtout pas à comprendre. Et pourtant, cet instant s'est figé dans sa mémoire, pour quelle raison ? Peut-être parce qu'il a eu conscience à ce moment précis qu'il était bien, un bonheur tranquille, simple, un bonheur d'enfant.

Dans son livre, l'auteur nous fait partager des "morceaux" de sa vie, qui peuvent sembler anodins mais qui, pour lui, ont opéré les subtils changements qui ont fait de lui un adolescent puis un homme. Il y a l'arrivée dans la famille du berger allemand Raspoutine quand il a huit ans et sa mort quand il est jeune adulte. Il y a ses parents qui de "héros" de son quotidien deviennent au fil des années des personnes plus fragiles; ses soeurs qui, avant lui, quittent l'enfance pour devenir des "mini" femmes qui le décontenancent. Il y l'école, les professeurs, les copains, les cousins, les vacances, le voisin Totor, qui vous "donne" un coin à cèpes en échange de votre silence sur ses piètres talents de chasseur.

Tous ces souvenirs sont merveilleusement racontés dans une langue qui mélange drôlerie des formules et vraie nostalgie dans le propos. Ces souvenirs nous rappellent bien évidemment les nôtres et cette plongée dans le temps "d'avant" est à la fois douce et douloureuse.
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L'écriture des souvenirs de Nicolas Delesalle adressés à Anna, son arrière-petite-fille imaginaire, a commencé par des messages sur twitter. Des textes rédigés sur une dizaine d'années qu'il complète sur la proposition d'un éditeur qui veut en faire un livre.

Obsédé par ce qui reste et ce qui disparaît, passionné par l'instant T, celui où l'on change, ce grand reporter à Télérama mélange dans ces histoires courtes des éléments autobiographiques et fictionnels. Utilisant plusieurs niveaux de langage, il passe du rire aux larmes, nous amuse, nous émeut et finalement nous parle de nous-mêmes. Car sans volonté de faire passer un message, cette histoire intime a un forme d'universalité.

La sincérité, la fraîcheur mais aussi la profondeur émanant de ces moments racontés par un auteur éminemment sympathique, les rendent utiles parce que vraiment humains.
Merci à Babelio et aux Editions Préludes pour cette belle expérience.
Lien : http://livreapreslivre.blogs..
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Un parfum d'herbe coupée est le premier roman de Nicolas DELESALLE et je me suis plongée dans cette lecture au cours du mois de Janvier. L'auteur s'adresse à son arrière petite fille qui n'est pas encore née et c'est en quelque sorte, une manière de laisser une trace de son passage sur terre. Il nous a avoué lors de la rencontre qu' il aurait adoré posséder des écrits de son grand-père ou son arrière grand-père et je partage ce sentiment car, je suis persuadée que pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient... Ce type d'écrits serait pour moi, le plus beau des héritages...

L'auteur nous emmène au coeur de ses pensées, de ses souvenirs et on sent qu'il a eu besoin de mettre des mots sur des moments précieux de sa vie... Tantôt simples, tantôt profonds mais ce sont des souvenirs qui l'ont marqué, du moins, c'est ce que j'ai ressenti au fil des pages. Il n'y a pas de chronologie particulière et les chapitres sont bien distincts. Il partage simplement des tranches de vie, à mesure qu'elles lui reviennent en mémoire.

Cela reste toutefois un écrit très personnel qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Certains seront touchés, d'autres le seront moins mais la seule façon de savoir où se positionner reste de le découvrir.

Il faut savoir que certaines anecdotes m'ont fait sourire comme le jour de sa première communion (oui, je me suis un peu retrouvée en lui), d'autres m'ont fait rire, comme le jour où il a renoncé à être astronaute, d'autres m'ont marqué comme le jour où son professeur de français l'a puni pour le forcer à lire (et finalement en faire un passionné de lecture), d'autres m'ont profondément touché, comme ce passage où il raconte ce moment magique qu'est la naissance de ses enfants.

Le point positif est selon moi la superbe plume de l'auteur (poétique, légère, drôle). Dès les premières pages, on s'aperçoit qu'il s'est appliqué pour la rédaction de ce roman. Il y a mis tout son coeur et il joue avec les mots de façon magique. Ils sont choisis avec soin et s'enchaînent de manière délicate et subtile.

Le petit bémol réside dans le fait qu'il manquait parfois de rythme. Insérer davantage de dialogues auraient certainement changé la donne et auraient rendu la lecture plus addictive. Je n'ai pas pu le lire d'un trait, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire les chapitres au gré de mes envies, généralement le soir avant de dormir.
Je pense que c'est un livre à savourer, à garder sur sa table de chevet et à parcourir quand on veut intégrer un peu de douceur dans sa vie.

Lien : http://bookinons.blogspot.fr..
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Très joli roman que ce premier roman, une vraie belle surprise, un vrai coup de coeur.
Avec une très belle plume, une langue très imagée, l'auteur égrène ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, au rythme de chapitres plus ou moins longs, c'est selon ! Chaque chapitre évoque une tranche de vie, un souvenir, et c'est un régal de lecture. Les pages qu'il consacre aux profs qu'il a eus (et ceux qu'il n'a pas eus) sont délicieuses et parleront j'en suis sûre à beaucoup d'entre nous, ces profs, et certains plus que d'autres, qui nous donnent beaucoup (pour lui, notamment le goût de la lecture), qui fabriquent un adolescent et parfois façonnent un homme. Il nous raconte l'école comme un spectacle qu'on lui a donné à voir, c'est d'une justesse incroyable, d'une grande finesse mais aussi d'une grande pudeur, et plein d'humour.
Il y a tant de choses, tant de détails, très personnels et très intimes dans ce livre qu'il est difficile de le résumer, mais on ne peut que le recommander vivement, chaudement, car c'est un livre qui nous parle, malgré son côté très personnel, presque journal intime. C'est un livre qui fait du bien, même s'il peut rendre très nostalgique, attention aux coeurs fragiles, certaines pages m'ont presque fait venir les larmes aux yeux. Il y a aussi beaucoup de tendresse et de douceur dans les mots de Nicolas Delesalle et dans cette évocation du temps qui passe. ‘Tout passe, tout casse, tout lasse »
Le chapitre « L'herbe coupée » où deux espaces temps s'entremêlent (un souvenir d'enfance qui lui revient lors d'un trajet dans un taxi à Budapest) avec pour trait d'union une chanson des Bee Gees est sans doute le chapitre qui m'a le plus émue. Même si beaucoup d'autres m'ont touchée. Sa façon de raconter son enfance, sa famille, sa relation avec ses soeurs, son père, sa mère, toutes ses premières fois, ses premiers émois, bref tout ce qui a fait l'homme qu'il est devenu, et surtout le père qu'il est devenu, est très touchante. Ce livre est empreint d'un sentiment universel, la nostalgie. Et c'est un livre qui rend très nostalgique.
Ce livre m'a rappelé un livre lu il y a déjà longtemps, « La première gorgée de bière », de Philippe DELERM.
Merci encore à Babelio, Pierre Krause pour cette découverte et au label Préludes, très prometteur.
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Un parfum d'herbe coupée de Nicolas Delesalle est un voyage dans le temps, dans les souvenirs de petits riens, pleins de grandes significations e : le premier baiser, le premier film X sur Canal, le décès d'un ami à peine sorti de l'adolescence, un dernier message du grand-père atteint d'Alzheimer (« "Tout passe, tout casse, tout lasse »).
Cette succession d'anecdotes désorganisées, comme peuvent l'être les souvenirs, sont des perches tendues à l'hypothétique arrière petite fille de Kolia, Anna, un lien entre deux générations qui ne se connaitront probablement jamais.
Entre rire et larmes, nous nous laissons porter par un style facile à lire, mais dans un rythme soutenu, - certainement lié à la genèse de cet écrit sur Twitter et le blog de Nicolas Delesalle. « La vie est courte comme un flash, mieux vaut penser à sourire pour la photo ».
Les seuls regrets sont le titre et la première de couverture qui positionnent le livre comme un livre ‘terroir', visant des lectrices et lecteurs plus âgés. Quel dommage !, car ce recueil de souvenirs/nouvelles parlent à toutes les générations, même si les quadra se retrouveront aisément dans certaines références de l'auteur !
Un grand merci aux Editions Préludes et à l'équipe de Babelio pour cette découverte littéraire !

Lien : https://boulimielitteraire.w..
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Lors de la rencontre avec l auteur, au Thé des écrivains, j'ai compris comment le livre était né, et qu il s agissait en fait d une envolée de bulles échappées de sa mémoire.
Grandes ou petites, irisees ou plus "opaques"elles témoigneront un jour de son passage sur Terre (ce qui est un peu le voeu de chacun, non?).Dans tout ce qui se rapporte à l enfance, il est facile de s identifier, quelle que soit sa génération. La mise en images, l analyse qui est faite de certaines situations m ont fait penser" c est ça, c est vrai, je le ressens ainsi".De quoi donner envie de lire à tous, , même à ceux qui n ont pas encore osé se lancer dansla lecture d un livre.
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Je remercie abondamment la Librairie Générale Française ainsi que Pierre Krause, et Babelio, pour l'envoi de ce premier roman de Nicolas Delesalle, qui est un vrai bain de fraîcheur et de bonne humeur… des souvenirs d'enfance, de famille… des instantanés, des souvenirs heureux , nostalgiques…

L'ensemble est chaleureux, coloré. Des moments irrésistibles avec la narration de notre héros racontant son véritable déclic avec la lecture, en découvrant Boris Vian et « L'Automne à Pékin »…S'ensuivent des moments jubilatoires sur la lecture mais aussi des descriptifs chaleureux, amusants, ironiques, toujours tendres de professeurs, qui ont marqué notre narrateur, chacun à leur façon…
« On quitte l'école pour la fac, la fac pour un boulot et l'ère des profs prend fin et le temps détricote ce qui a été cousu. Mais un jour, en vieillissant, on s'aperçoit qu'au fond, le canevas est intact, et on se demande quel professeur en est responsable, qui a le plus compté, qui a été décisif. Un piton émerge des limbes, un relief pointu où raccrocher son enfance, son parcours, sa vie. Pourtant, ce n'est pas un homme seul mais une équipe de saltimbanques, une vraie troupe de théâtre, à l'affiche pendant plusieurs années, qui fabrique un adolescent et, parfois, façonne un homme. « (p.102-103)

Un texte qui égrène par courts chapitres tous les souvenirs, les images qui ont compté : la famille, les vacances, les filles, la découverte magique des mots et des livres, les réminiscences touchantes de tel ou tel professeur, telle Madame Ducerf, à qui « notre écrivain » doit la meilleure punition qui soit, « celle de lire »… pendant les heures de colle attribuées !

Déjà de fort nombreuses critiques de ce premier roman…qui dans leur ensemble sont positives et élogieuses. Je ferais « chorus »… j'ai beaucoup souri par rapport au ton et au style de cette évocation de l'enfance, du temps qui passe…Un premier roman qui possède une musique toute spéciale…Une préférence pour les passages concernant les premiers rapports aux Livres, à la Littérature, et la touchante reconnaissance exprimée, adressée aux enseignants, dont certains que l'auteur reconnaît ne pas avoir appréciés à leur juste valeur dans l'instant présent…

Un choix très succinct d'extraits qui ont retenu un peu plus mon attention , qui offrent un modeste aperçu du ton caractéristique et assez atypique de l'auteur !

« Soudain esseulé, je m'en remettais à tous les autres, les adultes, les amis, les rencontres, quels sont les dix livres qui ont été les plus importants pour vous, quels sont ceux qui ont vraiment compté, je posais la question sans hésiter, en déposant un bout de papier et un stylo devant eux, et je repartais avec ma feuille griffonnée dans la poche. Ce n'était plus un bout de papier, c'était un parchemin secret avec un plan pour dix trésors. (p.97-98) »

« Que reste-t-il d'une idée puisée voilà vingt-trois ans dans un livre lu d'une traite un soir d'adolescence ? C'est une page de -Siddharta- de Hermann Hesse, un bouquin lu la première fois à l'âge de dix-sept ans sur les conseils d'un professeur de français dont il faudrait parler un jour, on ne rend jamais assez hommage à ceux qui donnent. L'histoire d'un jeune homme qui se cherche, se perd et se retrouve, l'histoire d'une quête qui s'achève au bord d'un fleuve. le héros écoute couler le fleuve et le fleuve lui raconte que le passé n'existe pas. (p.88-89) »

Un premier roman fort allègre, rempli de poésie , écrit sur un ton facétieux, qui exprime magnifiquement l'enfance , et toutes les « premières fois »… comme celle inénarrable de l'épreuve suprême du « premier baiser » !!

« Quand l'homme bouffait l'homme, je suis sûr que personne n'embrassait personne. Et puis un jour les temps se sont apaisés, quelqu'un a inventé l'agriculture et la vache, et le lait, l'oeuf et l'abondance et un type plus malin que les autres a dû dire à ses copains préhistoriques que ce n'était pas possible de continuer comme ça, comme des bêtes, qu'il fallait trouver autre chose pour, sous les étoiles, se montrer qu'on s'aimait. (p.208) »

Encore Mille mercis à l'éditeur, et à l'opération Masse Critique de Babelio pour cette très plaisante lecture, pleine de poésie et de charme....
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