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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis une grande fan du travail de Guy Delisle !!! J'ai A-DO-RE Chroniques de Jérusalem et Chroniques birmanes que je vous conseille mille fois si les romans graphiques vous tentent. Et même s'ils ne vous tentent pas, serais-je tentée de rajouter ! Car entre humour et sociologie vous vous laisserez certainement séduire !

Dans le petit dernier de Guy Delisle : Chronique des jeunesse, l'auteur aborde son enfance au Québec et plus particulièrement son job d'étudiant dans l'usine de papier dans laquelle travaillait son père, bien avant de devenir un auteur de BD à succès. Tous les étés, avant de décrocher son premier contrat, Guy Delisle a occupé un emploi qui l'a fortement motivé à poursuivre sa passion. Entre souvenirs et humour, j'ai passé un excellent moment. Les tranches de vie du québécois sont toujours un plaisir ! Il a le don d'apporter au quotidien un goût d'aventure.

Je reconnais avoir été moins séduite que précédemment mais je ne regrette en rien cette découverte qui m'a donné envie de me replonger dans ces BD.

Sourire est plus essentiel que jamais en ces temps compliqués…
Lien : https://labibliothequedeceli..
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On garde tous en mémoire ces mois d'été à faire des petits boulots dans une administration ou une entreprise du coin entre deux années d'étude en fac. Des jobs d'été parfois obtenus grâce au du coup de pouce d'un parent ou d'un ami. C'est en tout cas ce qu'a connu Guy Delisle au milieu des années 80 quand, quand, juste après le lycée et durant ses études, avant de devenir le passionnant dessinateur de BD qu'on connait, il a travaillé durant trois étés consécutifs dans une usine de pâte et papier à Québec, là où son père travaillait comme ingénieur.
L'occasion pour ce jeune québécois tout juste sorti de l'adolescence de se rendre compte de la difficulté de travailler en usine, avec la chaleur, le bruit, l'aspect monotone et répétitif des tâches, le travail de nuit, mais aussi la promiscuité avec des collègues au comportement parfois douteux…

Le jeune Guy est impressionné par ce monde qu'il ne connait pas, il imagine tous ces types qu'il croise chaque jour et chaque été travaillant là jusqu'à leur retraite. Une perspective peut envieuse pour celui qui a décidé de se lancer dans études d'arts plastiques… Un choix qui suscite les moqueries de ses collèges… Il faut dire que l'ambiance est particulière à l'usine et que les conversations volent parfois bas entre certains ouvriers.
Pour se changer les idées, le futur auteur de Shenzhen dévore les bandes dessinées de la bibliothèque municipale de sa ville et découvre les grands auteurs des années 70/80 (Tardi, Moebius, Hugo Prat…). Il rend aussi visite à son père qui vit seul et qu'il voir rarement depuis que ses parents ont divorcé.
C'est d'ailleurs à travers le portrait de ce père que le livre se révèlera assez touchant – jusque dans la dernière case – montrant une relation père / fils distendue et sans affection particulière entre les deux hommes.
Pour le reste, le récit que propose Guy Delisle reste assez intéressant pour son aspect “témoignage de la vie en usine” qui ppourra évoquer par instant le livre culte L'Établi de Robert Linhart sur la vie en usine après Mai 68…

Avec ces Chroniques de jeunesse on est plus proche de la série le Guide du mauvais père que des ses grands récits socio-géo-politiques que sont Pyongyang, Chroniques de Jérusalem, Chroniques birmanes, ou encore le récent S'enfuir, récit d'un otage. Mais ça reste malgré tout un récit intéressant pour cet auteur toujours aussi attachant.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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L'excellent Guy Delisle, prolifique auteur de bande dessinée, revient ici avec un roman graphique, autobiographique, récit d'usine, racontant les trois années où étudiant, il bossait l'été dans l'usine de pâte et papier dans laquelle officiait son père.
Nous y découvrons un jeune homme qui fera un voyage en Terre inconnue, celle du monde du travail de nuit, avec des collègues rodés aux codes de cette vie en société si particulière et dans une ambiance bruyante où les mots sont remplacés par des gestes et jeux de lumières.
En filigrane, la relation entre un fils et son père se côtoyant peu depuis le divorce parental, apporte une note de sentiments, d'humanité supplémentaire de même qu'un ancrage de cette parenthèse ouvrière dans la réalité.
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Pour une fois avec Chroniques de jeunesse, ce n'est pas dans un voyage au bout du monde que nous entraine Guy Delisle mais plutôt dans un voyage dans le temps. Dans ce roman graphique, l'auteur de bande dessinée revient sur ses années de fin de lycée et de début d'études et sur le petit boulot qu'il occupait alors l'été dans une usine de papier afin de mettre de l'argent de côté pour l'université.

Dans ce dernier ouvrage de Guy Delisle, j'ai retrouvé tout ce qui fait que j'adore cet auteur : tout d'abord le regard acéré que porte le dessinateur sur le monde qui l'entoure. le propos pourrait sembler ici plus banal puisqu'on ne découvre pas un pays méconnu mais une simple usine de papier au Québec et pourtant l'auteur arrive à nous rendre palpitant le moindre détail de cet environnement inconnu du commun des mortels (avec quand même la petite touche d'exosisme pour les lecteurs français due au fait que le récit se passe au Canada !). le trait semble simple au premier abord et pourtant les dessins sont très expressifs, passant du plan large au plan rapproché pour nous faire prendre conscience du gigantisme du monstre et de la taille démesurée des machines par rapport aux ouvriers qui les manipulent. le dessin est comme dans les précédents albums en noir et blanc avec des touches oranges pour souligner certains éléments : par exemple la vapeur et les odeurs omniprésentes dans l'usine sont rendues par de petites bouffées de gaz oranges comme si l'usine toussait ou crachait en permanence.

Et surtout dans cet album j'ai retrouvé avec délices le ton doux-amère et légèrement ironique de l'auteur avec ici une petite pointe de nostalgie en plus. Ses relations compliquées avec son père avec qui il n'arrive pas à nouer de vrai lien et qu'il croise parfois dans l'usine où il travaille aussi sans pour autant pouvoir briser la distance qui les sépare sont très bien rendues et très émouvantes. La prise de conscience par le jeune Guy de l'intérêt des études pour échapper au monde si dur et épuisant de l'usine qui use prématurément les ouvriers sonne également très juste. Et puis en tant que lecteur curieux il y a un petit côté plaisant sur ce retour en arrière permettant de mieux connaître la jeunesse d'un auteur de bandes dessinées maintenant reconnu.

J'ai dévoré cet album et je pense que je le relirai pour mieux en profiter car certaines planches sont magnifiques. Quel clin d'oeil pour un auteur que de dessiner le jeune Guy ouvrier luttant avec un simple balai face à des montagnes de papier menaçant de l'ensevelir et qu'il doit pousser dans une trappe pour les mettre au rebus ! J'y ai vu une jolie métaphore du travail d'écrivain ou qui sait une vision prémonitoire de la revanche que prendrait un jour l'auteur sur ses jeunes années. Ce roman graphique est un vrai plaisir de lecture, sous son aspect simple le dessin est très travaillé et donne une belle vision de cette usine pas comme les autres et le propos est passionnant. A ne pas rater… comme les autres albums de Guy Delisle si vous ne les avez pas encore lus !
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Guy Delisle (un de mes auteur canadien préféré) publie cette année chez Shampooing des chroniques de sa vie estudiantine. Il raconte comme il sait le faire, sans exagération, tel quel, ses boulots d'été dans l'usine de papier où travaille son père. J'ai aimé car j'ai également travaillé dans l'usine où bossait mon père, et même si le contexte diffère, on a pensé à la même chose tous les deux, éviter d'avoir à travailler en usine toute sa vie.. Par les situations qu'il décrit, il livre une petite étude sociologique très pertinente sur le monde ouvrier. le recueil se lit très vite et assure au niveau graphisme.
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J'ai apprécié le style direct, clair et épuré du dessin autant que de l'écriture. le récit, autobiographique, évoque trois étés de l'auteur adolescent qui a pris un job d'un mois à l'usine de pâte et papier de sa ville pour se faire un pécule pour ses études. On y voit un très jeune homme ouvrir les yeux sur le monde du travail, en découvrir la réalité physique, son regard s'ouvrant à la diversité des personnes et des relations. Une histoire d'apprentissage simple et juste, mais aussi un document de qualité sur cette usine qui nous fait avancer dans la découverte d'une industrie que, pour ma part, je méconnaissais.
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On m'avait déjà offert Chroniques birmanes et surtout le guide du mauvais père. Je retrouve ici le sens de l'observation et l'ironie de ce génie de l'autocritique, dont le dessin faussement simple s'adapte aussi bien aux personnes qu'aux machines monstrueuses. Son personnage étonné, dont le nez est toujours de profil mais dont on voit généralement les deux yeux, est une marque de fabrique aussi caractéristique qu'un hiéroglyphe de la haute époque.
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On retrouve bien ici ce qui a fait le succès de Guy Delisle, ces chroniques de vie autobiographiques informatives tantôt mélancoliques, tantôt cocasses, et qui peuvent parler à chacun. Ici la trame ne se déroule pas à l'étranger mais dans le pays natal de l'auteur, le Canada, dans la province de Québec. Guy a 16 ans et narre quelques étés passés en tant qu'ouvrier dans une immense usine de papier le long du fleuve St Laurent. On y apprend pas mal de choses sur l'historique de l'usine, ainsi que sur son fonctionnement, ce qui est instructif. Sur un plan humain, on y découvre quelques portraits d'éphémères collègues, des rapports de hiérarchie, de conditions de travail éprouvantes. le rapport de Guy avec son père, figure énigmatique et distanciée, est également abordée.
Cette tranche de vie se passe presqu'exclusivement dans l'enceinte de l'usine, on peut donc se sentir étouffé dans cette unicité de lieu et de thématique, agrémenté d'un dessin sans couleurs : du gris uniforme, seulement réhaussé par l'orange du t-shirt de Guy et de la fumée de l'usine. Un moyen de renforcer le sentiment d'oppression propre au travail d'ouvrier en usine.
J'ai trouvé la fin du livre un peu plate, mais c'est peut-être à l'image de la relation père/fils…
En bref, je dis, heureuse de retrouver la vie de Guy.
Aurélie (RQ)
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À travers ce dernier roman graphique, Guy Delisle nous fait part de ses premiers pas dans le monde du travail et plus précisément dans le milieu ouvrier dans l'attente de faire ce qu'il aime vraiment : dessiner.

Durant trois étés consécutifs, Guy Delisle va travailler dans une usine de fabrication de papier. L'occasion pour nous lecteurs de découvrir les différentes étapes du processus.

Mais c'est aussi la mise en évidence de conditions de travail à la fois rudes (travail de nuit, bruit incessant, chaleur, manque de sécurité...) et ennuyeuses (répétition des gestes, attente...).

Page après page, l'auteur de manière sous-jacente nous dépeint les relations difficiles qu'il entretient avec son père qui travaille lui aussi dans cette usine, mais qu'il ne croise jamais et avec qui il communique très peu.

Et c'est en fin de compte, un hommage que l'auteur rend à son père lorsque les dernières pages arrivent.
Émouvant, drôle, pudique à la fois, ce roman graphique ne vous laissera assurément pas indifférent.

De nouveau, c'est une belle réussite !
Lien : https://passionlecture1204.b..
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Cette nouvelle bande dessinée de Guy Delisle nous fait découvrir sa jeunesse ou plus exactement le travail d'été qu'il a accompli durant trois étés, un travail d'ouvrier dans une usine de papier au Québec.
Il nous emmène avec lui dans cet enfer bruyant et surchauffé, un endroit dangereux où on peut se faire happer un bras et finir écrasé dans une cuve de pâte à papier.
L'étudiant qu'il était alors se rend bien compte de la chance qu'il a de ne travailler ici que l'été quand les hommes qu'ils côtoient y travaillent eux toute l'année, depuis parfois des décennies.
Il nous raconte son expérience avec humour et tendresse.
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