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Je suis passée à la médiathèque de Roisel et bien entendu, malgré une PAL, impressionnante, je n'ai pu m'empêcher d'emprunter deux livres.
L'un d'entre eux, roman graphique, m'a été conseillé par Imaginoire (je ne connais que son pseudo).
Guy Delisle a mis en mots et en images le récit du kidnapping de Christophe André, surfant sur la vague Riad Sattouf et confrères.
J'ai apprécié cette lecture, d'autant plus intéressante que le récit est une véritable histoire.
Toutefois le texte est simpliste et répétitif à l'envie, idem pour le graphisme. On pourrait facilement supprimer 100 pages. Certes cela permet de mettre l'accent sur certains aspects d'une détention dans le cadre de cette prise d'otage. Mais cette répétition a eu un côté lassant.
Je ne regrette absolument pas la lecture de ce livre mais il n'y a pas d'originalité dans le récit. Il a le mérite toutefois d'attirer notre attention sur des situations critiques. Certains pour se faire entendre, à tort à ou a raison, n'ont que ce moyen : enlever des étrangers.
Lisez-le si vous êtes quelque peu curieux de ce qui se passe autour de nous, dans le monde.
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C'est un roman graphique sombre et anxiogène à souhait.
Sombre par le thème et le choix du noir et blanc, anxiogène par la répétition de dessins souvent identiques comme le sont les journées de Christophe André.
Son enlèvement a duré presque 4 mois, la plupart du temps dans une pièce aveugle qui ne contenait qu'un matelas à même le sol et menotté à un radiateur. Les seules minutes de liberté quotidiennes que ses geôliers lui accordaient étaient pour manger et une hygiène réduite à son minimum.
Pour garder le repère du temps il fait le décompte des jours et pour ne pas sombrer psychologiquement, lui qui est fan d'histoire militaire, il se "refait " mentalement quelques unes des batailles napoléoniennes.
L'auteur a très bien su capter et retraduire l'état d'esprit dans lequel il se trouvait pendant sa captivité .
C'est une lecture qu'on ne peut pas oublier.
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Administrateur-gestionnaire d'une ONG médicale dans la région du Caucase, Christophe André se fait kidnapper dans la nuit du 1er au 2 juillet 1997, lors de sa première mission.

15 ans après les faits, et ayant eu l'occasion de rencontrer plusieurs fois Christophe André, Guy Delisle nous fait le récit des 111 jours de captivité de l'humanitaire. Plus de 400 pages de tensions intenses, de grands moments de solitude, d'ennui, de doute, de peur.

Guy Delisle a fait de Christophe André le narrateur. le témoignage n'en est que plus fort. Nous nous retrouvons dans sa tête à compter avec lui les jours qui passent.
Le choix des couleurs, une palette de bleu-gris plus ou moins sombres, traduit également la situation d'enfermement. Une pièce avec une ampoule, un coin de mur, un matelas et un radiateur constituent le décor minimaliste et répétitif de cette bande-dessinée en forme de huis clos.

Menotté à un radiateur, Christophe André guette les moindres bruits de l'autre côté d'un mur. Il attend un signe, il nourrit l'espoir de s'en sortir. Il donne le nom de Thénardier à l'un de ses geôliers. Il comprend que ses ravisseurs sont Tchétchènes et qu'ils ont demandé une rançon pour sa libération mais Christophe André ne veut surtout pas être échangé contre de l'argent. Il échafaude des plans d'évasion et mesure les risques.

A part lorsque ses ravisseurs le changent de caches, le temps long s'installe. Jusqu'au jour, ou l'espoir revient, une porte qui reste ouverte… Christophe André tente alors le tout pour le tout.
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15 années, un peu plus de 400 pages, c'est ce qu'il aura fallu à Guy Delisle pour nous raconter les 111 jours durant lesquels Christophe André a été retenu, otage, la plupart du temps attaché à un radiateur, au Caucase en 1997, où il réalisait sa première mission humanitaire pour Médecins Sans Frontières.
Le résultat est un album où les nuances de bleus et de gris nous montrent comment les quelques mois de la vie de Christophe furent ternes, silencieux, longs… Il ne se passe pas grand-chose dans sa vie, rythmée par les repas que l'on lui apporte, souvent composés de bouillon. On, ses ravisseurs, dont il ne comprend pas la langue et qu'il surnommera Thénardier, le grand, le jeune.
Pas plus surpris d'avoir été kidnappé dans ses régions dangereuses, qui nécessitent justement assistance d'ONG, il pense qu'il sera libéré en quelques jours et s'inquiète plus de risquer de faire perdre une grosse somme d'argent nécessaire à aider les gens pour payer sa rançon.
S'enfuir, c'est l'histoire d'un homme qui se retrouve confronté à la solitude, qui a peur non pas de mourir mais plutôt de causer ennuis et peines à son entourage. L'histoire d'un homme qui garde espoir en l'avenir et qui ne souhaite pas jouer au héros inutilement. L'histoire d'un homme qui garde la tête froide face au danger.
Guy Delisle, se fait la voix de Christophe André, pour nous mettre devant les yeux, ces longues journées, où coupé du monde, rien ne se passer pour Christophe. Et il réussit le tour de force de ne pas en faire un album ennuyeux.
Enfin, en ces temps où nous sommes nous tous, privés de liberté par une crise sanitaire mondiale, la lecture de S'enfuir, permet de relativiser les choses. Nous sommes cloitrés dans des logements en général plutôt confortables, en tout cas plus que d'être menotté sur une paillasse et ce, afin d'éviter de se retrouver ou d'envoyer nos proches sur un lit d'hôpital, entravés par un tas de tuyaux nous reliant à des machines sans lesquelles nous serions morts.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Une nuit, alors que Christophe André travaille depuis trois mois en Tchétchénie dans l'humanitaire, est enlevé puis menotté dans une chambre. Un peu surprise qu'il soit aussi passif au début. Il ne crie pas, ne se débat pas, ne pose pas de question. Jours et nuits se ressemblent. Aucun ne parle français ni anglais. C'est là qu'intervient le talent de Guy Delisle avec cette sensation de rentrer dans la peau de l'otage qui espère, qui se fait violence pour ne pas entrer dans le syndrome de Stockholm, de ne pas perdre la notion du temps et de la mémoire. Imaginez être en prison sans savoir pourquoi ni la durée. Planches bicolores aux dessins simples et efficaces.
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J'ai été touché par le témoignage de cet ex-otage. Je ne savais pas que les conditions de détention pouvaient être extrêmement difficiles quand on est seul et enfermé dans une pièce attaché à un chauffage par le poignet de manière quasi-continuelle. Là, il n'a pas le droit de voir le soleil, de se balader dehors ou même de discuter, de faire sa toilette quand il le souhaite. D'autres otages ont eu des conditions un peu moins difficiles même si c'est une situation globalement désagréable. Etre privé de liberté est sans doute la pire des choses pour un être humain. Cela dépend également de quelle liberté il s'agit. On ne parle même pas de la liberté de voter pour le candidat que l'on souhaite durant des élections. On parle de la liberté de déplacement.

On entre totalement dans la peau de cet otage ce qui était le but de cette oeuvre. Les scènes seront malheureusement trop répétitives comme pour insister qu'il ne se passe rien pendant des mois. Etait-ce alors la peine de nous pondre un gros pavé comme pour accentuer cette idée ? C'est certainement le gros défaut de cette bd longue et angoissante. Cependant, celle-ci a le mérite d'exister et de nous confier une expérience peu commune. Et puis, c'est cette insistance qui nous fait comprendre bien des choses sur les conditions d'être un otage. C'est vrai qu'il est dit que dans une prison classique, on peut comprendre. Là, c'est pire comme épreuve et je veux bien le croire.

Toutes les questions pertinentes seront posées. Ce qui est réellement injuste, c'est que des hommes comme Christophe André s'engage dans une ONG médicale c'est à dire humanitaire et se font enlever de par leur « condition » occidentale pour de l'argent. On se demande si cela vaut la peine de les aider pour mériter au final un tel sort. Oui, on se doit de poser ce genre de question sans se mettre des oeillères. Cet ex-otage a décidé de poursuivre dans l'humanitaire après son enlèvement comme une chose faisant partie des risques du métier. Il a été très courageux. Je n'aurais sans doute pas fais la même chose. Je n'ai plus très envie en ce moment d'aider des peuples qui nous font du mal car ils ne nous aiment pas. C'est ainsi car je n'ai plus envie de tendre la joue gauche. Mais bon, je respecte les décisions de chacun. La démocratie, c'est également respecter un avis contraire au sien.

Il faut comprendre et voir ce qu'a vécu cet otage pour se rendre compte de l'horreur d'une telle situation même si cela pouvait être pire. Les racailles n'ont sans doute aucunes limites. Cette bd m'a touchée car elle est juste. J'aime de toute façon le style de Guy Delisle qui s'essaye pour une fois à quelque chose de différent c'est-à-dire non centré sur sa personne et son environnement exotique. La narration ainsi que le découpage sont vraiment parfaitement réussi pour nous procurer une aisance dans la lecture. C'est tout simplement juste et impeccable.
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J'ai décidé de lire cette BD car niveau graphique elle me faisait beaucoup penser à
» Ce n'est pas toi que j'attendais « .

Donc c'est un témoignage très poignant et je dirais aussi un mélange de révolte mais aussi d'incompréhension.
Je pense que lorsque ce cas là nous arrive on doit se demander :

Pourquoi ?
Pourquoi moi ?
Pourquoi personne ne vient ?
Est-ce que seulement on me cherche ?
Qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ?
Oui suis-je ?
On est quel jour ? Quel mois ? Quelle année ?

C'est vrai que la fin m'a un peu déstabilisé, car je la trouve au final très plate, je m'attendais à ce que son ONG mettent les bouchées doubles pour le retrouver et en faite non, c'est même comme si il était inexistence et on ne comprend toujours pas pourquoi il a été enlevé, alors certes cette lecture est forte et touchante, sans oublier la détermination du protagoniste mais à côté de ça, ça perd tout son sens à la fin.

Donc je suis assez mitigée mais je vous la conseille quand même car il y a quand même des points positifs.

Sur ce je vous souhaite une excellente journée ou soirée selon l'heure à laquelle vous me lirez et un bel envol dans cette bulle livresque. Ciao Ciao
Lien : https://lenvolelivresquedune..
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S'enfuir. Récit d'un otage retrace le rapt de Christophe André enlevé en Tchétchénie en 1997 lors de sa première mission humanitaire. Menotté à un radiateur dans une pièce vétuste, il se demande si ses collègues de MSF ont remarqué sa disparition. C'est l'histoire de quelques jours, une fois le contact établi & la rançon demandée, tout ira certainement très vite…
111 jours.
Le temps, c'est tout ce qu'il lui reste. Compter pour ne pas perdre ce dernier repère.

Les planches de Guy Delisle rendent palpable la suffocation, l'étouffement lié à la situation d'otage. Les pages comme les journées qui passent se ressemblent. Parfois une cigarette offerte pas les ravisseurs ou l'autorisation d'une douche sommaire viennent casser la routine. Puis ça repart : on enlève ses menottes, il mange son bol de soupe, on le rattache. Comment occuper son esprit ? Comment ne pas devenir fou ? Comment ne pas sombrer ? Même si le lecteur connaît d'avance la fin, il reste captivé dans l'attente du dénouement : combien de jours monotones encore ?

Un roman graphique incontournable.
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Dans cet album, Guy Delisle raconte l'enlèvement de l'humanitaire Christophe André en 1997 en Ingouchie, une petite république de Russie située à l'ouest de la Tchétchénie. L'otage est enfermé dans une pièce avec une fenêtre fermée avec des planche, une ampoule au plafond, un matelas, il est menotté à un radiateur. La vie d'un otage est longue, monotone, rien ne se passe, trois fois par jour on lui apporte son repas, toujours le même menu : une tasse de thé et un bol de bouillon... Un peu de bouillon renversé, une cigarette offerte, un menu différent, ce sont des évènements marquants pour une journée !
Avec la répétition des journées, des semaines passées sans aucune information, le lecteur ressent la tension qui s'installe peu à peu, l'angoisse de l'otage qui compte les jours sans savoir quand viendra la fin de sa captivité... Pour éviter l'ennui et les pensées négatives, Christophe rejoue dans sa tête les grandes batailles napoléoniennes qu'il connait par coeur...
Voilà une histoire bouleversante où il se passe presque rien et qui est pourtant haletante.
A découvrir !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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1997, Christophe André est en mission pour l'ONG Médecins sans frontière à Nazran, en Ingouchie, petite république russe qui touche la Tchétchénie. Son premier travail dans l'humanitaire, il s'occupe des finances et de l'administration. Trois mois qu'il est présent lorsque la nuit du premier au deux juillet, il est enlevé. Totalement ignorant des causes de son rapt, il est mis à l'isolement, ne peut communiquer avec ses ravisseurs qui ne parlent pas la langue -et inversement- et qui se contentent de lui apporter ses repas et de le guider jusqu'aux toilettes.

Guy Delisle a recueilli et mis en pages le témoignage très précis de Christophe André. Son roman graphique est sobre, le dessin minimaliste, tout -ou presque- s'y passe dans une pièce vide, seulement un matelas, un radiateur et un homme souvent allongé. Des tons bleutés pour la journée et grisés pour la nuit. Un peu plus de 400 pages qui racontent l'enfermement, l'isolement et les questionnements de l'otage qui ne connaît ni les raisons de son enlèvement, ni ce qu'il se passe au dehors, ni si des tractations sont en cours pour le libérer ni même donc une éventuelle date de sortie de cette pièce. Et il passe par tous les stades, celui du découragement, celui de la volonté de ne pas y céder, l'envie de s'évader mais la crainte de n'y point parvenir et d'être tué. Il se raccrocha à sa passion pour les batailles célèbres, surtout celles de Napoléon.

On pourrait croire qu'on va s'ennuyer à lire ce gros roman graphique, mais que nenni, c'est tout le contraire. La sobriété des dessins, des couleurs, du texte, tout est fait pour qu'avec l'otage on se pose des questions, on ait envie qu'il s'en sorte. Ce n'est pas un polar, c'est un récit, néanmoins, une certaine tension file sur toutes les pages. Je ne suis pas amateur des témoignages, très franchement ça m'agace souvent même lorsque l'histoire est forte, mais j'avoue que Guy Delisle m'a bluffé. Sans doute la forme roman graphique aide-t-elle. La force du dessin.
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