La jalouser ? Jamais je n’en ai eu la pensée. La place où Dieu m’a mis en ce monde est celle qui me plaît, je n’en souhaite point d’autre. La détester ? Mais, au contraire, je l’aime dès qu’elle m’apparaît consciente de son rôle social, fidèle à sa mission, qui est de donner l’exemple et de former une élite dans la nation. Notre France lui doit de glorieuses illustrations dans la sainteté, dans l’héroïsme, militaire et autre, dans la charité et dans le domaine de la pensée.
C’est l’heure des sacrifices, c’est l’heure de faire taire ses répugnances bien compréhensibles, je l’avoue, chez une âme loyale, obligée de combattre les fourbes malhonnêtes, les cyniques arrivistes, auxquels semble livré notre pays. Je reconnais aussi qu’il est dur de continuer la lutte après avoir subi tant de défaites, en voyant autour de soi tant de ruines et en en pressentant bien d’autres encore qu’il nous sera impossible d’empêcher. Mais nous sommes chrétiens, nous devons aller chercher notre force au ciel, en Dieu qui ne passe pas et qui ne nous manquera jamais si nous savons implorer son secours.
Le bien et le mal s’y coudoient, comme ils se sont coudoyés avant nous. L’un, à certaines époques, l’emporte plus ou moins sur l’autre, mais, au fond, sous l’apparent progrès, l’humanité reste toujours la même, avec, d’un côté, ses passions mauvaises, ses instincts de bête fauve prêts à se déchaîner, son orgueilleux geste de révolte contre Dieu, et, de l’autre, ses trésors de bonté, de piété, de véritable charité dont la religion est la souveraine gardienne.
Ces ruines sont si pittoresques ainsi !… Et, au milieu de notre société moderne, elles évoquent un passé de grandeur, de chevalerie…
Elle est plus belle encore que je ne le pensais ! Et quelle allure distinguée, gracieuse ! Seulement, elle a l’air très fier.