Les images de ce conte japonais seront superbes.
Ce conte ne parlera pas de la solitude d'un pêcheur mais on le devinera facilement.
Inabata vivait chichement sur le dos d'un dragon endormi, subsistant de pêches de poissons et de la compagnie des animaux.
Même si l'histoire de
Brigitte Delpech ne nous le dira jamais, que Inabata ne se plaindra aucunement, nous nous douterons bien que si le destin le lui permettait, tel qu'il est fait, pétri d'un bon caractère aimable et aimant, de vivre en bonne compagnie, il pourrait l'accepter de bon coeur.
Et c'est ce qu'il fera, à la faveur de la magie du dragon qu'il a toujours respecté, il lui demandera de changer un oiseau blanc, qu'il recueillera blessé et qui décidera de ne plus le quitter, de l'aider sur ses journées de pêche, en épouse.
L'oiseau acceptera aussi de tenir se rôle auprès du pêcheur. Mais pourtant, malgré un bonheur presque sans failles, la suite nous surprendra. On parlera d'amours sincères, c'est certain, mais aussi de libertés individuelles pour se trouver épanouis au sein d'un couple.
Que ne ferait on pas pour l'être aimé? L'obliger à vivre à ses côtés, le laisser partir ou le laisser décider et lui offrir une place auprès de soi avec son consentement? le pêcheur et l'oiseau devront choisir.
Nous comprendrons tout ceci encore plus limpidement lorsque le grand Empereur entendra parler de la beauté de l'épouse du pêcheur et voudra en faire de force sa neuvième femme.
Le conte d'" Inabata et l'oiseau d'argent" nous conclura sans contestes sur l'idée des sacrifices, avec certains plus doux que d'autres si ils sont faits par amour.