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"La Soupe aux arlequins" est le 1er tome de la série "Les Fantômes du Nouveau Siècle" appartenant à la collection des "Saisons de l'Étrange". Nous sommes à la Belle Époque et Marie-Antoinette est une orpheline qui a connu l'enfer éducatif du couvent avant de rejoindre sa marraine, une maquerelle repentie qui a reconverti son lupanar en pensionnat. Elle incarne autant qu'Amélie Poulain l'esprit de Paname, mais cette fois-ci en version canaille. Car avec sa gouaille et son audace elle n'est pas sans ressembler à un certain Arsène Lupin au féminin, et elle vit d'arnaque diverses et variées en embobinant tout son monde. Sauf que sa derrière combine provoque la mort de Léon le majordome de Monsieur Picard responsable de l'Exposition Universelle où l'on croise les Frères Lumières, les Frères Pathé, George Méliès, Thomas Edison et le Préfet Lépine. Anéantie au point de tester sur elle-même l'horrible mixture qui aurait provoqué sa mort, elle décide d'intégrer la maisonnée pour enquêter… C'est ainsi qu'elle se retrouve comme femme de chambre de Segikawa-sensei, un medium de la cour impériale japonaise dont les doutes se portent immédiatement sur elle ! La voici à se contorsionner dans tous les sens, à mentir et à travestir, et surtout à demander l'aide de l'Agent Danton Robiquet et de Fernand Jouvenel le commis de la Pharmacie Geiger pour l'aider à trouver le vrai coupable de la mort de Léon, et de l'incendie du Bazar de la Charité qui le 4 mai 1987 coûtât la vie à 120 membres de la haute société…

Je connaissais Jean-Philippe Depotte comme youtuber littéraire ("L'Alchimie d'un roman"), je le découvre enfin comme auteur littéraire et le résultat est très plaisant avec un univers sympa, une histoire sympa, et des personnages sympas. On utilise tous les trucs et astuces du roman-feuilleton à l'ancienne, mais revisités et modernisés avec une chouette touche de deuxième degré (à l'image de ce qu'avait fait Thierry Gloris dans sa série BD "Aspic, détectives de l'étrange"). Bien évidemment entre fantômes et yurei ont pioche dans les classique du fantastique, du coup j'ai vu arriver à l'avance les twists à la "Sixième Sens" : tout se joue entre ceux qui voient et qui savent, et ceux qui ne voient pas et qui ne savent pas !
Après il y a 3 trucs qui m'ont empêche de lâcher les étoiles :
- j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman à cause du style… on est dans un mélange dialogue/monologue qui ressemble à une constante fuite en avant à la Terry Pratchett (atout ou faiblesse), mâtinée de références à l'argotisation à la Céline et aux fausses envolées lyriques à la Flaubert (mais ouf, cela finit par se poser par la suite)...
- la dimension fantastique repose beaucoup sur la relation entre Marie-Antoinette et Sekigawa-Sensei, or on est avare de renseignements sur ce denier et quand ils arrivent c'est presque aussitôt arrivé aussitôt expédié… un point qui je l'imagine sera corrigé par la suite pour former un véritable duo de buddy movie !
- le bon rythme et le bon équilibre l'équilibre c'est super dur à trouver pour un roman, et là à tort ou à raison j'ai trouvé que les derniers rebondissements auraient gagné à être mieux amenés, c'est-à-dire à être optimisés ou à être éliminés..

4 livres. 4 saisons. 4 enquêtes. 4 fantômes… et bien ça promet pour la suite ! ^^
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Lire cette histoire, c'est comme avoir un " retourneur-de-temps" programmé sur 1900 !
C'est déambuler dans le Paris de la Belle Époque, rencontrer Méliès et Edison, découvrir en coulisse les préparatifs de la grande Exposition Universelle et d'incroyables inventions.
C'est respirer l'air de la capitale en faisant claquer ses croqueneaux, sur les pavés, des beaux quartiers aux rues des boutiques à péchés.
Et se frotter aux argousins et à une mère maquerelle tentant de redorer son blason.
Ça, c'est pour l'univers qui mérite le détour !

Et puis, il y a l'intrigue, inouie, servie par des personnages hauts en couleur ou mystérieux et menée tambour battant par l'inimitable Marie-Antoinette.
Marie-Antoinette Verquin, orpheline, débrouillarde comme pas deux, généreuse, embobineuse, dérobeuse de secret, exaltée par ce nouveau siècle porteur d'espoir et de progrès, possède un fort tempérament et une sacrée gouaille.

Notre héroïne va nous entraîner dans une aventure rocambolesque, peuplée de fantômes et tenter d'élucider une énigmatique affaire de meurtre qui pourrait bien la précipiter, tout droit, à l'abbaye de Monte-à -Regret !

Je ne peux que conseiller de goûter cette étonnante soupe aux arlequins.
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J'ai beaucoup aimé la gouaille de Marie-Antoinette et l'atmosphère très bien rendu de l'époque, mais cette histoire de fantômes ne m'a pas plu du tout. Je n'ai pas réussi à entrer dans le récit. le personnage mystérieux de Sakigawa Sensei est mon préféré, mais je ne sais pas trop ce qu'il vient faire là. Et l'intrigue ne m'a pas intéressé non plus. Pour une fois je déclare forfait pour les autres volumes.
En revanche, j'ai fait connaissance avec les vidéos de Jean-Philippe Depotte que je trouve passionnantes.
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J'ai lu ce roman dans le cadre de la première "saison de l'étrange", et clairement c'est mon préféré de toute la sélection qui est présentée.
L'héroïne est issue du peuple mais pas stupide (d'aucuns diraient qu'elle a simplement un certain sens pratique), et sa fraîcheur toute française à proximité de cet autre personnage japonais tout pétri de convenances donne lieu à des situations cocasses et des réparties sympathiques, le tout sur fond d'Exposition Universelle teintée de fantastique.

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L'objet est amusant par le format, presque carré, et la maquette soignée montre que l'éditeur a de l'idée. le prix est à l'avenant, 18€, pour un livre sans couleur et de cette taille, c'est beaucoup. Trop même (à ce tarif, l'ouvrage n'est même pas imprimé en France).
Je me laisse malgré tout tenter. J'apprécie beaucoup les vidéos youtube de l'auteur, il mérite bien ses 8% de droits d'auteur sur les 18€ susmentionnés.

Et là, c'est le drame. Ou presque. Alors oui l'ambiance, oui la gouaille, oui le mélange des folklores, oui, oui, oui...
Mais l'intrigue filandreuse qui ne s'éclaircit jamais vraiment est un premier handicap. Lourd. Les enjeux ne sont pas clairs, les objectifs de Marie-Antoinette pas toujours évidents, tout comme ses motivations. On suit le mouvement, faut bien, mais à force ça avance comme une loco aux roues carrées.
Ensuite vient la galerie de portraits hautes en couleur, bien, très bien ! Mais au-delà du coup de brosse qui esquisse le gars avec élégance, il reste les rapports entre tous ces gens qui ne semblent JAMAIS naturels. On ne croit pas à la relation de Marie-Antoinette ni avec Mélies, ni avec Fernand, ni avec Danton. Quant au sensei, on ne comprend rien à son propos. Que fait-il là, précisément chez Picard, pourquoi ? Que cherche-t-il ? Pourquoi agit-il ainsi ? Je sais, c'est une série, tout s'expliquera. Sans doute... Mais est-ce sûr ? Gros faux pas, à mon sens que de nous laisser ainsi dans l'expectative. Sensation, toujours désagréable, d'être mis hors du coup par l'auteur (c'est un travers fréquent chez les rôlistes qui se mettent au roman : s'il ne faut jamais trop en dire à ses joueurs, il faut toujours bien informés ses lecteurs. Je ne serais pas étonné que Depotte soit un maître du jeu ayant conservé quelques sales habitudes). Deuxième handicap. Lourd encore.
Viennent ensuite les situations improbables qui plombent franchement l'ensemble. Marie-Antoinette en une conversation devient ami à la vie à la mort avec Antonin, pourtant guère sympathique de premier abord. Elle mettra tout de même sa vie en danger pour le gars. Tout le récit repose sur cette improbable affection. On y croit pas. Je ne parle pas même pas des scènes d'action où les personnages attendent sagement pour intervenir les uns après les autres alors que l'ambiance est à la panique.
Reste le style maîtrisé, le second degré savoureux qui pointe plus d'une fois et quelques passages brillants (comme la scène où Marie-Antoinette découvre le Sensei). Notre attachement à la sympathique Marie-Antoinette, très réussie dans son effronterie et son côté démerde, ne débouche jamais sur un moment émouvant, dommage. Encore une fois, on reste extérieur au récit, comme si la focale de la caméra (objet central de l'intrigue) était mal réglée. On nage dans le flou : ça bouge, ça rigole, ça flambe, on le devine bien. Mais tout reste nébuleux, sans netteté, sans contours.

Ma déception est grande, même si l'auteur garde toute ma sympathie pour son travail de vidéaste et par sa démarche littéraire humble et sincère. Simplement, le résultat de son labeur ne m'a pas convaincu.

Lien : https://www.tristan-pichard...
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Marie-Antoinette est une jeune fille des Halles, qui crèche dans un bouge du Poil-au-Con à Paris. Elle souhaite se sortir de cette galère en rencontrant le responsable de l'Exposition Universelle M. Picard et en le convainquant (l'embobinant) de l'ajouter au défilé de modes de l'expo.
Sa soupes aux arlequins est l'outil pour sa combine, et Léon son complice. Mais la soupe se révèle empoisonnée et le complice retrouvé mort. Marie-Antoinette décide alors d'intégrer la maison de M. Picard pour mener l'enquête de l'intérieur et devient alors la femme de chambre d'un étrange japonais.
Le verbe argotique de l'héroïne, les descriptions de Paris sous l'oeil parfois naïf de cette orpheline et ses arnaques et combines alambiquées mais si drôles nous font passer un excellent moment. C'est superbement écrit et amené. On ne veut pas lâcher le livre ni la jeune Marie qui doit se dépêtrer tant bien que mal d'une extraordinaire mouise. Tous les personnages sont attachants, jouent parfaitement leur rôle et l'entremêlement d'inventions et d'ésotérisme est savamment mené, distillé, juste. On y croit, on est avec Marie, avec Méliès, avec Picard et même avec cet étrange japonais exorciste.
Encore un coup de coeur, mon 3e, et peut-être le plus fort de cette saison. Hâte de me retrouver à nouveau aux côtés de cette môme du Paris de 1900 !
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⭐️⭐️/5

Paris entre dans un nouveau siècle ! Avec elle, c'est l'émergence de la modernité, de l'émancipation, de la technologie. Marie-Antoinette, jeune femme rocambolesque portant le nom d'une reine avec toute l'attitude de son prénom, souhaite absolument faire remarquer ses talents de couturière. de fil en aiguille, elle est prise dans le tourbillon d'un meurtre et de problèmes de fantômes, qu'elle voit !

La lecture du premier tome m'a conforté dans l'abandon de cette saga de 4 tomes. Non, je n'ai pas trouvé le livre mauvais, mais je ne me suis ni attachée à l'histoire, ni à ses personnages. Pourtant, il y a matière !

Marie-Antoinette est une protagoniste forte, indépendante et droite dans ses bottes. Fière de ses origines modestes, elle n'a pas peur de foncer dans le tas et de se dépêtrer de certaines situations avec son franc-parler. Cependant, j'ai été stupéfaite dans le mauvais sens par son "intelligence" marquée néanmoins par la bêtise. J'ai souvent soufflé et étais agacée face à certains de ses choix et réactions nous montrant une Marie-Antoinette parfois trop crédule, trop douce, contrastant peut-être trop fort avec ce côté revêche de sa personnalité. Mais lui apportant également une marque de douceur malgré tout. de plus, j'ai trouvé parfois trop facile la manière dont elle s'attache aux gens, comment ça tu veux sauver la vie d'un homme agaçant que tu connais seulement depuis 1h ? Non non non. de même, elle se dépatouille peut-être trop facilement avec les gens ... Les autres personnages la suivent aveuglément dans des concepts les plus fous, la crédibilité n'est pas présente et facilite trop les pérégrinations de la protagoniste.

De plus, je m'attendais à beaucoup plus par rapport au récit. Je m'attendais à un véritable périple me rappelant le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, des pérégrinations imaginées avec ce mystérieux japonais, la découverte d'un véritable folklore, de cultures... Des aventures rocambolesques ! Et bien non. Et cela m'a déçue. On suit un meurtre, ce qui en découle, son lien avec les fantômes. Mais j'ai trouvé le tout lent, je n'ai pas été intéressée par l'intrigue, je n'avais pas envie de lire et de suivre ce qu'il se passait.

Bref, j'avais des attentes et j'ai été déçue ! Tant pis !
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Ça fait un moment que j'ai lu ce livre. Je vous ai mis la couverture de la version que j'ai mais la série est également sortie en intégrale (2 tomes en tout). On rencontre Marie-Antoinette, arnaqueuse de son état plus ou moins douée qui a des idées de grandeurs. Elle pense saisir sa chance lors de l'exposition universelle.

Le style d'écriture est assez drôle. L'héroïne possède un franc parler déroutant mais tellement rafraichissant. On ne peut s'empêcher de sourire et découvrir son prénom, Marie-Antoinette, m'a fait éclater de rire. Entre la personnalité historique que l'on connait et celle du livre, il y a un gouffre énorme. En plus de sa gouaille, elle sait ou essaie de jouer le rôle qui convient. On sent qu'elle a l'habitude mais aussi que certains la connaissent. Elle vit dans un endroit pour le moins dingue. Si j'ai bon souvenir, elle a envie de créer ses propres vêtements et de les vendre.

Seulement voilà, en voulant mettre en place une arnaque avec l'aide d'un domestique d'une grande maison, elle va se retrouver avec de gros ennuies. La soupe qu'elle lui avait confié était empoisonnée. Elle montre une émotion intense et décide de comprendre ce qu'il s'est passé. Les évènements s'enchaînent et elle se retrouve femme de chambre au sein d'une grande demeure à devoir servir un invité de marque : Sekigawa sensei.

Ce monsieur japonais possède le calme et l'élégance japonaise à toute épreuve. Il est venu là pour une raison bien précise que je vous laisserai découvrir. Imaginez le duo qu'ils peuvent former. C'est les extrêmes opposés. Elle est intenable et a une façon de parler toute personnelle, lui cherche le silence et sait rester immobile pendant des heures. Autant vous dire que ça ne va pas être de tout repos pour les deux.

Pourtant, au contact de Sekigawa, Marie Antoinette va découvrir la culture japonaise et surtout l'art de vivre à la japonaise qui vont lui apprendre beaucoup. Elle va aussi se découvrir la capacité de voir les fantômes. La curiosité est un vilain défaut et ce livre le montre bien. Ce n'est pas pour autant qu'elle va se calmer. À partir de là, notre mystérieux japonais va la prendre malgré lui sous son aile.

En bref, c'était une chouette lecture. Je me suis amusée à rencontrer Marie-Antoinette et voir le choc des cultures entre elle et Sekigawa. La culture de base japonaise est respectée. L'auteur mentionne des évènements historiques en plus.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Marie-Antoinette, orpheline, la vingtaine, vit d'expédients en attendant de réaliser son rêve : intégrer le monde de la Haute-Couture. Pour cela, elle doit absolument participer au défilé que M. Picard organise lors de l'Exposition universelle qui doit marquer l'entrée dans le nouveau siècle. Mais tout ne se passe pas comme prévu et elle se trouve mêlée au meurtre du majordome de M. Picard. Pour prouver son innocence, elle se fait embaucher comme domestique au service de Sekigawa sensei, invité japonais de M. Picard. Ainsi commence une enquête où se côtoient les vivants et les morts.

Son énergie débordante (parfois trop ?), sa gouaille et sa répartie m'ont séduite. Même si elles lui permettent de se sortir de situations délicates, on peut s'étonner de la facilité avec laquelle elle arrive à « embobiner » ses interlocuteurs.

Le rythme effréné de l'intrigue nous tient en haleine mais laisse peu de place, me semble-t-il, pour la psychologie des personnages qui sont parfois un peu caricaturaux.

Malgré tout, j'ai apprécié de faire la connaissance de Marie-Antoinette et de la suivre dans cette première aventure. Peut-être me laisserais-je tenter par le tome 2...
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