AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 40 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
3 avis
1
0 avis
Une très belle découverte. L'occasion de découvrir ou redécouvrir une histoire classique de la fin du XIXème siècle, qui peut paraître folle sur le coup, De Rudyard Kipling, qui dans notre
histoire est un journaliste écoutant ces deux aventuriers malgré tout.
Daniel Dravot et Peachy Carnehan, deux amis, aventuriers, mais aussi soldats, marins, prêcheurs, photographes, et des menteurs, vont caresser un rêve fou après avoir fait le tour de l'Inde.
Celui de devenir roi, quoi de mieux qu'une contrée encore disponible comme le Kafiristan ? Ils y rentreront plein d'espoir, de volonté, avec un contrat qui les lie et dit ni femme ni alcool,
et comme des Dieux. Mais ils ne sont si Dieu, ni diable, juste des hommes, des sacrés, des filous, des opportunistes.
Un oneshot édité par Glénat, adapté d'un roman classique et connu, d'un peu de moins de 80 pages pour aborder la folie des hommes, et cette quête du toujours en avoir plus. le scénario est assuré par Jean-Christophe Derrien, le dessin par Rémi Torregrossa, et la couleur par Albertine Ralenti. Nous avons une préface de Didier Convard.
Nous sommes immédiatement plongé dans l'histoire, une mise en scène habile, qui fonctionne et retient l'attention du lecteur du début à la fin. Une colorisation superbe qui fait son effet, allié à une façon de parler, qui nous plonge bien dans l'époque. de plus, les décors et les paysages sont magnifiques, quel plaisir de les regarder.
Il suffit de voir cette première scène où ils sont dans le train : le journaliste et un des aventuriers, le pont traversé, les paroles échangées, le tigre qu'on voit dans la forêt. Dès le départ,
nous partons convaincu, et le seront tout du long.
C'est le journaliste qui va nous servir à découvrir cette histoire, par cette première rencontre, puis la petite mission confiée, et la façon dont il va revoir ces deux filous qui ont besoin de parler de leurs exploits, désirs, et comment tout s'est passé, il faudra bien que quelqu'un le raconte pour être écrit et point oublié.
Nous verrons également le journaliste assuré son travail et faire face aux difficultés entraînées. Il agit en bon civil, et même si nos deux aventuriers sont des polissons, soit ils ne vont pas trop loin dans certains cas, soit ils ont besoin de lui pour être témoin.
Nous y retrouvons tout ce que nous connaissons : soif de pouvoir et d'aller toujours plus loin, mais aussi soif de reconnaissance des siens, de son pays. Mais ils ont quand même sacrément assurés et eu des idées pour étendre le pays dirigé. L'un sait bien parler, convaincre, et même sans parler la langue.
Mais un détail peut tout changer, alors qu'est-ce qui sera le caillou dans leur ascension ? Et entre eux, qu'est-ce que cela donnera ? Vous savez le fait qu'ils soient deux.
Quelles seront les conséquences ? Comment Kipling connaîtra-t-il leur histoire après qu'ils soient partis pour devenir des rois ?
Commenter  J’apprécie          20
La célèbre nouvelle De Rudyard Kipling connaît ce printemps une nouvelle adaptation et ce sont les éditions Glénat qui publient cette bande dessinée. L'éditeur grenoblois va d'ailleurs proposer à ses lecteurs à partir du 19 avril prochain, le tome 8 de L'Épopée de la Franc-maçonnerie, le rêve d'Orient. En attendant, concentrons-nous sur la présentation et l'avis qui vont être dévoilés.

Il s'agit de la deuxième collaboration Pour Jean-Christophe Derrien et Rémi Torregrossa, le scénariste et le dessinateur ont travaillé sur l'adaptation du célèbre roman de Georges Orwell, 1984, publié chez Soleil éditions. Les deux auteurs ont travaillé pour quelques grands noms de la BD et éditeurs. Il s'agit pour les auteurs d'adapter le roman de Kipling et de mettre de côté, le film de John Huston. Défi relevé ?

Publié en 1888, « L'Homme qui voulut être Roi » raconte les exploits de Daniel Dravot et de Peachy Carnehan, deux anciens militaires britanniques devenus des aventuriers comme seul le 19ème siècle pouvait le faire. Les deux hommes ont le rêve fou, régner sur le légendaire pays du Kafiristan. Une contrée où aucun occidental a mis les pieds. Et si on vous dit que le Kafiristan existe ? Il s'agit d'une province du nord-est de l'Afghanistan, connue sous le nom du Nouristan. En langue perse, le mot « Kafiristan » veut dire la « Terre des infidèles »

Bienvenue en cette fin de 19ème siècle où l'Empire britannique règne sur le monde entier. Dans la préface signée par Didier Convard, il nous rappelle que Kipling a été initié en Inde au sein de la loge « Hope of Perseverance » en 1886 et que Kipling connaît bien ces contrées. La démesure britannique dans toute sa splendeur et nous rappelle que c'était une époque où les conquêtes étaient plus important que le reste. Mais si vous n'avez pas lu l'original ou vu le chef-d'oeuvre porté par Sean Connery et Michael Caine, de quoi parle cette bande dessinée ? Il s'agit d'un récit aventureux mettant en avant une amitié fraternelle douce amère, folie humaine et bien évidemment, la symbolique maçonnique. Nous sommes dans le dépaysement total et c'est grâce à une superbe mise en couleurs, signée par Albertine Ralenti.

Sur un fond de fraternité entre deux personnages, le lecteur découvrira l'envie d'aller plus loin, le dépassement de soi et même le point de non-retour jusqu'au basculement vers la folie. C'est une exploration qui va bien au-delà d'une contrée sauvage mais un récit où deux hommes vont vouloir créer un monde meilleur et tenteront d'échanger des idées entre les peuples. de l'utopie à la folie. le scénario est une invitation au voyage et à la découverte des autres. Regardez attentivement la première de couverture avec ce pont suspendu qui permet de passer d'un monde à un autre ou d'un stade de la personnalité à un autre.

En matière de dessin, il y a un certain parti pris entre des couleurs saturées pour rappeler le continent indien et ces nombreuses effervescences de couleurs qui apportent une lumière folle mais également des côtés plus sombres. le découpage et la mise en page permet quelques passages fabuleux comme cette double-page où Daniel Dravot fait son entrée dans sa capitale. le dessin est très agréable mais j'ai cette impression que le dessinateur a dû remplir le cahier des charges et n'a pas osé aller plus loin dans son dessin. le tout reste très agréable à lire et s'il ne fait pas oublier le récit original de Kipling ou le film de Huston, cet album permet de passer un excellent moment.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
Commenter  J’apprécie          20
Cet album récit de 68 pages, « d'après Rudyard Kipling » séduit par de nombreuses qualités.

le scenario donne le tempo : des projets de conquête d'un pays, on passe à l'action sans délai : telle est la détermination d'un couples d'aventuriers, sans hésitations ni scrupules, pour conquérir un pouvoir, par tous les moyens. Mégalomanie, hubris, tout y passe, dans la gamme des rêves prométhéens.
le récit se fait épopée brutale, au pas de charge, puis tragédie, et relation du Calvaire. C'est une histoire sans cesse en progression, ascension, puis chute, prévue depuis le titre, les thèmes de la menace et de l'échec, sous forme de mises en garde non écoutées.
Visuellement les bulles aux couleurs vives se succèdent sur un rythme rapide, sensibles au mouvement déterminé des personnages. Toute une page pour la chute d'un cheval et de son cavalier. Parfois, la vue d'une bataille, d'une foule dense et miséreuse ou d'un palais somptueux. Les auteurs font rêver de splendides aventures. D'autre fois l'attitude avantageuse du « Roi » satisfait de lui-même, comblé de la jouissance du Pouvoir ; Gros plan d'un Falstaff égocentrique...
Kipling, prix Nobel d littérature en 1907, passait pour un maître du récit : cet album repose sur des récitants et un écouteur-narrateur, Kipling lui-même. On y retrouve les thèses de l' impérialisme colonial réalisé dans l' Inde natale de Kipling, son goût des voyages d'aventures, ses passions ésotériques fondées dans la franc-maçonnerie et un christianisme fumeux.
Les symboles et les références sont partout, Alexandre et les Conquérants romains, chacun usera de sa grille.
le lecteur contemporain, bien différent d'un lecteur historique prompt à l'enthousiasme, à l' 'indulgence, puis à la compassion, y verra conspirationnisme et anti-impérialisme. Signe des temps.
Commenter  J’apprécie          10
une belle adaptation

Un beau dessin avec un trait à la fois ancien et moderne. Des couleurs qui vous invitent au voyage.
Le récit adapté du texte De Rudyard Kipling est un bel hommage qui ne trahit en rien l'original mais l'éclaire sous une lumière maçonnique interressante.
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas lu l'oeuvre originale mais cette lecture me donne envie de la découvrir afin de rentrer plus en profondeur de la folie dans laquelle le roi était embarqué. Les dessins sont géniaux et je l'ai lu d'une traite, c'était fluide et entraînant. Super découverte !
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Fuze et Didier, tome 1 : Catastrophe à la Fuze Corp - Qu'en est-il ?

En tout premier lieu, comment s'appelle le 'blockling' venu porter sa candidature sur la couverture violette ?

François
Didier
Fuze
Jacques

5 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Fuze et Didier, tome 1 : Catastrophe à la Fuze Corp de Jean-Christophe DerrienCréer un quiz sur ce livre

{* *}