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J'avais noté ce titre dès sa parution en 2009 autant pour les critiques louangeuses que pour son propos. Pourtant, j'ai hésité longtemps à en commencer la lecture. Pourquoi? Parce que c'est un roman québécois et que j'ai plus souvent besoin d'exotisme en littérature... Je n'aurais pas dû tant tarder. Comme une canicule se dessinait sur notre territoire, autant battre le fer pendant qu'il est chaud. Et je ne l'ai vraiment pas regretté. Un roman choral autour d'un immeuble à logements le Galant, « trop jeune pour être vieux et trop usé pour être neuf » qui abrite en son sein sordide une galerie de locataires très typés. Durant dix jours, tous subiront la chaleur accablante sévissant sur Montréal en ce début de juillet. L'écriture de Jean-Simon Desrochers est jouissive, ses dialogues rappellent ceux de Michel Tremblay et son langage cru ne nous épargne aucune scène sordide et dérangeante. Et il y en a! Humour, pornographie, morbidité, toxicomanie, prostitution, pauvreté, vieillesse, maladie, criminalité : cet immeuble, un microcosme en soi, nous dévoile toutes les turpitudes humaines dans des huis-clos étouffants avec quelques envolées salutaires hors du temps et de la ville. Une découverte littéraire surprenante. Et je ne peux m'empêcher de terminer mon appréciation par les remerciements de l'auteur qui conclut ainsi : « Et parce que l'ironie dépasse les prétentions à la sagesse, je dédie ce livre à ceux qui ne lisent pas. »
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Y'a fait chaud à Montréal. Et quand il fait chaud à Montréal, y fait chaud. C'est lourd, c'est pesant, c'est humide... On sue notre vie, on ne supporte pu personne, on ne supporte pu notre corps. Et si, par malchance on vit dans un appartement pas conditionné, t'as beau ouvrir les fenêtres, y'a pas d'air, y'a pas de frais, pis tu te dis que ça serait donc ben l'fun que ça soit l'hiver tout le temps ! C'est ce que vive les 26 protagonistes du roman de Desrochers : y'ont chaud dans leur immeuble crasseux appelé le Galant. 26 histoires qui se croisent, qu'on découvre, qu'on suit avec plaisir, même si on n'en plus de cette chaleur nous autres non plus. Un premier roman très prometteur, qui marque. A lire de préférence l'hiver... quand on a les blues de l'été ! ;)
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Contrairement à ce que son titre laisse présager, LCDP est une lecture fort rafraichissante. On y croise le quotidien de nombreux personnages (une trentaine) dont le destin fera en sorte qu'ils seront amenés à se côtoyer, pour le meilleur et pour le pire, à l'intérieur du Galant, l'immeuble à logement duquel ils sont locataires, faute de mieux. le style de l'auteur m'a beaucoup plu et l'histoire se déploie de façon logique, ce qui nous permet de ne pas nous perdre dans cette pléiade de personnages tous hauts en couleurs.

Bref, ma lecture préférée cet été, mon rafraichissement durant les journées chaudes.
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En débutant cet insolite roman, j'ai songé aux “Chroniques de San Francisco” d'Armistead Maupin où l'on suit, comme ici, la vie des locataires d'un même édifice à logement. Mais la parenté s'est arrêtée assez vite puisque le style est définitivement plus nerveux, les propos beaucoup plus trash et le nombre de personnages plus imposant. Construit en très courts chapitres, non seulement le rythme est haletant mais la lecture est facile malgré ses plus de sept cents pages et la quantité des histoires à suivre. Quant au fond, je dirais qu'il s'agit des scènes de la vie quotidienne d'une faune très spéciale: groupe punk, pornographe, ex-mafieux, starlette en devenir, immigrants en mal d'intégration, bédéiste japonais etc. Il y a énormément de sexe (cru, très cru) et de drogues, surement trop au goût de plusieurs. Mais pas que, car si on s'arrête aux thèmes abordés, toujours sans jugement ni morale, la liste est impressionnante: sida, cancer, machisme, santé mentale, toxicomanie, suicide, solitude etc. Ici et là on trouve aussi des réflexions sur le sens de la vie, parfois amères, parfois d'une justesse inattendue. Cette lecture m'a nettement sorti de ma zone de confort, a confronté certains de mes préjugés tout en étayant d'autres... Ce livre ne sera fort probablement pas un succès de librairie, mais je suis très content de m'y être frotté.
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Je me crois bibliophile, cultivé et ouvert d'esprit. Je suis en train de lire ce roman parce qu'on m'y force, et bien franchement, je n'apprécie pas. Peut-être y manque-je un grand dénouement, une conclusion épiphanique, mais ce roman m'exaspère au plus haut point et je ne comprends point son attrait. Nous avons une variété de perdants, de drogués, de dégénérés et d'êtres humains brisés. J'imagine que nous sommes supposés, non pas éprouver de la pitié facile, mais découvrir un certain épanouissement. Je ne sais pas. Je le découvrirai peut-être plus loin lors de mon labeur. le fait demeure que très peu de ces nombreux personnages invoque une sympathie. C'est comme une vision parfaitement cynique des ces . La pornographie est gratuite, n'a rarement de contexte, elle n'existe que pour exister. Elle est graphique, sans réelle beauté ni charme. Elle me semble n'être que le catharsis d'un pauvre petit individu qui avait vraiment besoin de décharger ou bien qui cherchait à provoquer sans y mettre trop d'effort. le contenu a très peu de valeur littéraire. L'oeuvre d'un Marquis de Sade à rabais. J'ai peine à croire que j'ai pu en lire plus de 400 pages et n'y voir aucun intérêt, absolument rien qui me connecte au récit, et pourtant je suis issu d'une famille dans la misère. Tout me paraît insipide, gratuit et complètement intéressé quoique non intéressant.
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La canicule des pauvres raconte le quotidien de gens ordinaires alors que la température est insoutenable. Les habitants de l'immeuble s'entrecoisent dans ce récit. Parfois difficile et sordide, le sort de ces gens se chevauchent.
Ce roman est une belle découverte. J'ai envie de lire le second roman de l'auteur le sablier des solitudes.
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