Le juge Aaron nous l'a joué à la maire de New-York, Giuliani : tolérance zéro !
Le juge, personnage austère, plus croyant que Dieu lui-même, a éradiqué la délinquance des quartiers de Londres, chassant les pauvres comme on chasse les rats, éliminant même les chiens et ne voulant que des gares, des banques ou des commerces corrects.
Les aristocrates ont le droit de se défoncer avec toutes les substances qu'ils veulent, de claquer des milliers de livres dans les salons élégants où ces substances sont servies, mais ils sont priés de le faire sans troubler l'ordre public. Ah, l'hypocrisie, elle est toujours dans les parages et elle a encore de beaux jours devant elle.
Le juge Aaron est un Méchant de la pire espèce sans que rien ne vienne contrebalancer son portrait d'homme violent, sans coeur qui embastille tous les pauvres gens pour un oui ou pour un non. Il aime voir dans les yeux des prisonniers la terreur qu'il leur inspire. C'est un tyran, un dictateur qui tient toute la ville de Londres dans ses mains.
Mais cet homme de loi est-il aussi pieu qu'on le croit ? C'est ce que vont essayer de découvrir deux anciens membres des Dogs.
C'est rythmé, on a de l'action, ça bouge assez bien, mais nous ne savons toujours pas qui a trahi les Golden Dogs il y a six ans. Tout le monde pense que c'est l'autre qui les a dénoncés, mais personne n'a aucune preuve. Suspense total.
Les Golden Dogs recommencent à jouer avec les pieds des puissants et ça fait du bien, pour eux comme pour le lecteur.
On a arrêté de tourner en rond comme dans le tome 2 et si on est d'accord pour accepter la reformation de la bande, la suite de la lecture passera comme une lettre à la poste.
Oui, il faut accepter que la bande se reforme alors que personne ne sait toujours pas qui les a dénoncés il y a six ans et qui a piqué le magot. Vous auriez confiance, vous ? Moi pas…
Anybref, on continue de faire le grand écart entre les quartiers mal famés où les pauvres vivotent et les beaux salons où les riches s'amusent en claquant leur fric, puisqu'ils n'auront pas de soucis pour manger demain, eux.
Les couleurs sont agréables, pas criardes, pas délavées, les ambiances des bas-fonds de Londres sont bien rendues, comme celle des salons chics pour les pétés de thune d'aristo.
En espérant avoir les réponses dans le quatrième et dernier tome. Dans ce troisième, on avance bien, mais il reste toujours des questions sans réponses et je suis du genre à apprécier les recevoir au fur et à mesure et pas tout dans le dernier tome, car bien souvent, soit l'auteur oublie de les donner, soit il les donne en vrac, dans les dernières cases…
À voir ce que le dernier nous réserve !
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