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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sans doute fallait-il une bonne dose de déraison pour, en dépit des avertissements, s'aventurer en Iran fin 2022, alors que le pays, en pleine implosion après la mort en détention de Mahsa Amini, faisait face à la féroce répression du régime islamique. Mais François-Henri Désérable désirait depuis longtemps marcher sur les traces de son modèle Nicolas Bouvier, l'écrivain-voyageur dont le livre L'usage du monde, devenu la référence de la littérature de voyage, relate le périple en Fiat Topolino, dans les années cinquante, de Belgrade à Kaboul en passant par l'Iran. Alors, une pandémie de Covid et l'obtention d'un visa plus tard, rien ou presque n'aurait pu retenir notre homme de s‘élancer enfin, à son tour, dans sa traversée de l'Iran.


Pendant cinq semaines donc – une de moins que prévu puisque, arrêté après quarante jours par les Gardiens de la révolution et sommé de quitter illico le territoire, il doit obtempérer pour éviter le pire –, son road trip en bus et en auto-stop lui fait parcourir la majeure partie du pays, du Kurdistan au Baloutchistan, à la frontière pakistanaise. Son but en voyage n'étant « pas tant [de] s'émerveiller d'autres lieux », mais d'« en revenir avec des yeux différents », c'est de rencontres qu'il emplit son carnet de route, formant peu à peu, au travers d'une ample galerie de personnages, le portrait d'un pays arrivé au point de non retour où la colère l'emporte sur la peur. du nord au sud, d'est en ouest, alors que la répression contre les manifestations se déchaîne et que les milices du régime sont partout à exercer leur surveillance de tous les instants, l'auteur ne croise, à une exception près, que des habitants aspirant à la chute de l'ayatollah Ali Khamenei et de son gouvernement exécré. Aucune trace d'antiaméricanisme, pas de place démesurée accordée à la religion, mais un monde assoiffé de libertés, usé par une économie à bout de souffle, une inflation galopante et une monnaie en perdition. Et toujours et partout, le jour ou la nuit, d'une terrasse d'immeuble ou d'une voiture dans la rue, malgré la peur et le danger, le même cri repris en écho : « Marg bar dictator ! – « Mort au dictateur ! »


« le problème, je vais vous dire, c'est que vous avez d'un côté un peuple déterminé à chasser du pouvoir un régime corrompu, et de l'autre un régime corrompu déterminé à s'y maintenir. Et les hommes qui composent ce régime ne reculeront devant rien, croyez-moi. Mais nous non plus. Et le bruit de leurs balles aura bien du mal à recouvrir celui de nos voix. » Et l'interlocuteur rencontré au hasard d'enchaîner sur le terrifiant décompte des morts, avant de conclure par ce slogan répété partout dans le pays : « derrière chaque personne qui meurt battent mille autres coeurs. » Témoin de tous ces petits actes de résistance anonyme qui, comme les ruisseaux font les grandes rivières, contribuent, chacun à leur façon, à ce qui apparaît désormais comme une inéluctable révolution, François-Henri Désérable s'interroge sur les notions, au plus près de l'ordinaire, de courage et de peur. Empli de mélancolie par la certitude de n'être pas près de retourner de sitôt en Iran, conscient qu'il ne saura jamais ce que deviendront tous ces gens croisés l'espace d'une conversation, il quitte ce pays en train de secouer quarante-trois ans de terreur avec le sentiment d'avoir traversé les dernières heures d'un monde usé de toute part. Un monde qui, en tous les cas, n'a plus grand-chose à voir avec celui qu'a pu connaître Nicolas Bouvier, il y a seulement soixante-dix ans. On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve… Puisse un prochain voyageur, dans un Iran qui aura réussi son renouveau, bientôt s'en réjouir !

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Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère ? Car, oui, il faut être un peu barré, fêlé, piqué, pour se rendre en Iran fin 2022, et ce malgré les mises en garde alarmistes du ministère des Affaires étrangères.
Rappelez-vous : la répression à cette époque était terrifiante car la population osait manifester dans la rue après la mort de Mahsa Amini. Mort absurde après son arrestation pour avoir mal mis son voile islamique.

Oui mais voilà, ce voyage prévu de longue date avait été reporté à cause du Covid et François-Henri Désérable avait des fourmis dans les jambes. Il part donc, à la rencontre des iraniens de la rue et de leur culture. Il marche aussi sur les traces de cet écrivain voyageur qui l'a tant fasciné : Nicolas bouvier. « L'usure d'un monde » vient en écho à « L'usage du monde » que Bouvier avait publié en 1963.
Que de changements depuis cette date, François-Henri Désérable ne cesse de nous les montrer. Si certains paysages restent immuables, la vie n'est plus la même dans ce pays de tous les dangers. Même parler avec ses habitants est risqué, on peut les mettre en danger tant la parole a été bâillonnée.

On ne peut qu'être fasciné par le courage de ce peuple qui, malgré la dureté de la répression, continue de manifester ou d'exprimer sa désapprobation. François-Henri Désérable a su croquer sur le vif ces rencontres, ces portraits de gens courageux qui veulent encore espérer en l'avenir. Quelle leçon de courage ! Car les enlèvements, les emprisonnements arbitraires et la torture, les viols, les condamnations à mort sont monnaie courante dans ce pays livré aux mollahs.
Certains comme Amir, n'hésitent pas à confier à ce français de passage qu'ils n'espèrent qu'une chose : la mort du guide Suprême Ali Khamenei.
Un autre aura sa propre explication : "Le problème, je vais vous dire, c'est que vous avez d'un côté un peuple déterminé à chasser du pouvoir un régime corrompu, et de l'autre un régime corrompu déterminé à s'y maintenir".
Il y a aussi cette culture raffinée, si différente de la nôtre, où la politesse est si importante. Il y a ces pratiques qui nous étonnent comme le sigheh qui est un mariage temporaire, ce que l'on peut trouver étrange dans un pays aussi rigoriste.

C'est un voyage plein d'aléas, car la surveillance est partout, et on peut être arrêté, expulsé à tout moment. Malgré ces risques François-Henri Désérable va sillonner le pays, du Kurdistan au Baloutchistan, pendant cinq semaines, multipliant les rencontres avec les habitants mais aussi les rares étrangers baroudeurs qui continuent de venir en Iran. En début d'ouvrage, une carte permet de se situer dans cet immense pays.
François-Henri Désérable n'hésite pas à se perdre, changer ses plans pour mieux se retrouver dans l'aventure., fidèle aux préceptes de Nicolas Bouvier qui disait :
« En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors, mais alors seulement que le voyage commence. »

Mon seul regret, c'est que l'évocation du grand voyageur Nicolas Bouvier reste assez sommaire. Il aurait pu prendre un peu plus de place dans ce récit qui est, somme toute, assez court.
Reste la tragique évocation d'un peuple opprimé mais qui continue d'espérer. Chapeau bas, l'ami, pour ta folie créatrice qui m'a ravie.
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La cellule de crise du ministère des Affaires Étrangères appelle monsieur Désérable : impossible de concrétiser votre projet d'aller en Iran, ce pays est sur liste rouge, les seuls français qui y résident et n'ont pas fui devant les dangers d'arrestation et de détention arbitraire, sont en prison. Renoncez.
Au même moment, le vol à destination où se trouve notre héros va décoller.
Dès les premières pages, voici l'humour de l'auteur, le long de son « l'usure d'un monde », pastiche et hommage à Nicolas Bouvier, « l'usage du monde, » qu'il cite en exergue: « Ici, où tout va de travers, nous avons trouvé plus d'hospitalité, de bienveillance, de délicatesse et de concours que deux Persans en voyage n'en pourraient attendre de ma ville où pourtant tout marche bien », et dont il déclare qu'elle est sa Bible.
Plus que ça, il est ensorcelé.
Lire Nicolas Bouvier, c'était prendre la vraie mesure du monde, et prendre la route devient une expérience unique, répétée au fil des années et des pays.
Donc, Désérable voyage jusqu'à Téhéran, en 2022, chose interdite par les Affaires Étrangères, et donc pas couverte par l'Ambassade de France si les choses se gâtent.
Voilà pourquoi : le Covid a assigné à résidence les jeunes qui voulaient justement bouger, et, lorsqu'ils émergent, fin 2021 en Iran, une étudiante iranienne, Mahsa Amini, accusée d'avoir mal ajusté son voile dont personne ne peut discuter l'utilité (car voir un cheveu de femme peut réveiller le désir de l'Homme, qui, lui, est sacré, mais pas la peine d'en rajouter), bref, cette étudiante se fait tabasser, torturer et … tuer.
D'où l'urgent besoin, au-delà de l'inconscience de l'auteur, d'aller voir de plus près.

Pourtant, la peur paralyse et notre voyageur se rend compte de l'audace de celles et ceux qui se sont, à propos d'un voile, affrontées au pouvoir de Khameini.
Oui, oui, j'ai bien dit Khameini, et pas avec un o. Une lettre a changé, mais la dictature religieuse reste inchangée, même les deux barbus paraissent identiques.
Soulèvements inattendus du peuple iranien qui hait le dictateur/ religieux, la peur avec le goût du sable dans la bouche est avalée pour faire place au courage. Car les femmes ont arrêté de porter le voile, elles qui ne connaissent pas vraiment leur ennemi, «  le boulanger qui chaque matin vous vendait une galette de pain, le serveur du restaurant où vous aviez vos habitudes, le chauffeur de taxi, l'épicier, l'employé de banque, votre voisin de palier, et même le jeune gars sympathique », et d'autres, avec une vraie tête «  à vous donner un baiser au jardin des Oliviers. » 
Derrière ces ennemis déguisés, s'agitent les pasdarans, la garde prétorienne du régime musclé des mollahs, car en Iran le religieux règne sur le politique.
Les femmes pourtant tiennent tête sans voile.
La torture y est une tradition depuis le père du Shah et de son père : nous pouvons allègrement remonter jusqu'en 1387, nous dit l'auteur, « quand Tamerlan fit couper quarante mille têtes pour célébrer la prise d'Ispahan ». La torture, au départ pour un prétexte futile, est suivie de comparution devant un tribunal révolutionnaire qui conclue imperturbablement « inimitié à l'égard de Dieu » ou autre, et c'est la mort. Procès, révision du procès, et toujours la même issue : la mort.
C'est dans ce contexte que François Henri Désérable voyage, sans se faire d'illusion. Et produit à son retour un merveilleux petit livre, récit de voyage autant qu'analyse politique, mettant en avant la force de ces femmes et de ces hommes qui osent, au péril de leur vie, s'opposer clairement au pouvoir des mollahs (« prêtres de l'islam chiite, l'équivalent des imams ou des oulémas dans le monde arabe. Des érudits capables d'interpréter la charia ».
Le tout avec un humour se plaçant au-dessus, et une manière rapide de présenter la situation.
Et puis, il y a la beauté de la place immense d'Ispahan, et puis il y a les jardins, lorsque l'on sait que le mot perse veut dire «  paradis ». Et puis il y a les bazars. Et les mausolées, et les nombreux édifices, dont Persépolis, la cité de Darius, mise à feu par Alexandre, et dont les restes de pierre peuvent encore nous émouvoir, ainsi que les pages de Pierre Loti sur le sujet. Et puis la gentillesse de ce peuple martyrisé.
Parmi le noir des tchadors, une poésie s'insinue, à la pensée du courage des iraniens, et aussi, une réflexion sur le fait de voyager : touriste, doux dingue, inconscient, rencontrant sur son chemin plus déterminés que soi ? cherchant une autre culture? ou se cherchant soi ?
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L'auteur entreprend une déambulation en Iran fin 2022 sur les traces de Nicolas Bouvier, grand voyageur, qui a parcouru ce pays en 1954. Un récit de voyage loin des cartes postales dans un pays déchiré, fracturé, tyrannisé par un gouvernement théocratique fanatique.

L'auteur relate des rencontres avec des autochtones plutôt accueillants pour la majorité et d'autres voyageurs. Il fait part de situations inédites, critiques, improbables, dans un pays où il faut être prudent et se méfier de tout le monde, le gouvernement ayant de grandes oreilles qui traînent un peu partout. Hormis les moments où la tension est palpable, il y a aussi des instants amicaux où la bienveillance domine.

Une carte en début du livre trace le parcours effectué par l'auteur voyageur, ce qui permet au lecteur un meilleur suivi de son périple.

Ce récit serait banal si ce n'est le choix du pays où le voyage s'effectue. Je me suis d'ailleurs posée la question, pourquoi l'Iran ? Pour un hommage à Nicolas Bouvier, certes, mais il aurait pu choisir d'autres pays visités par celui-ci. Puis, pourquoi à cette période ? alors que le meurtre de Mahsa Amini est récent et que le pays s'est embrasé. Et finalement pourquoi ce récit ? Je n'ai pas eu les réponses à mes questions.

C'est une lecture qui n'est pas désagréable, mais dont j'aurais pu faire l'économie n'ayant pas eu l'impression d'en apprendre beaucoup plus sur ce pays et ses habitants.

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Un voyage en Iran retardé à cause de la pandémie s'est transformé en voyage à haut risque lorsqu'à la fin de 2022 François-Henri Désérable prend son vol à destination de Téhéran. En dépit des mises en garde qu'on lui fait en haut lieu, l'écrivain se sent prêt à s'immiscer au sein d'une population encore mal remise de la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme qui manifestait contre le port du hidjab avant d'être arrêtée, emprisonnée et rouée de coups. Un contexte explosif pour le projet initialement prévu de « traverser l'Iran dans la roue d'un écrivain suisse », soixante-dix ans plus tard (Nicolas Bouvier (L'usage du monde).
Quoi qu'il écrive, François-Henri Désérable a le don d'intéresser. J'aime sa prose vive et impertinente qui sert admirablement le récit. Voyager en solitaire comporte son lot d'imprévus et de contretemps, à plus forte raison au sein d'une dictature. Mais le comme le dit si bien l'auteur : « À quoi bon voyager, si ce n'est pour gagner quelques degrés d'indulgence? Chez soi, passé minuit, un vieillard dépenaillé qui soliloque sous vos fenêtres dans une langue incompréhensible, c'est un trouble à l'ordre public; en voyage, c'est du dépaysement. »
L'ouvrage n'entre pas dans un exercice de comparaison entre ce qu'a vu ou vécu Nicolas Bouvier lors de son périple en 1953, bien avant la Révolution islamique de 1979. J'y vois plutôt un hommage à l'écrivain baroudeur et à tous ceux et celles qui osent sortir des sentiers battus pour aller voir ailleurs ce qui s'y passe.
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Voilà un beau récit de voyage en Iran. L'ombre de l'écrivain-voyageur Nicolas Bouvier, qui a voyagé en ces lieux, plane sur le livre. C'est dire que l'auteur n'est pas seulement parti à la rencontre de paysages, mais aussi et surtout des iraniens et des iraniennes. Et il le fait à un moment terrible : celui où ils et elles se révoltent chaque jour contre le pouvoir tyrannique des mollahs. le danger est donc là aussi pour les étrangers qui voudraient se mêler de ce qui ne les regarde pas. C'est donc l'Iran éternel et sa grande culture qui nous est décrit là, mais c'est aussi le témoignage émouvant de ceux qui souffrent et qui se révoltent avec leurs moyens.
C'est écrit avec légèreté et gravité, avec humour et sérieux.
Un formidable petit livre de voyage.
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C'est au Téléjournal de Radio-Canada que j'ai entendu parler de L'Usure d'un monde: Une traversée de l'Iran, alors que François-Henri Désérable y était interviewé par Patrice Roy; le livre, décrit comme éclairant sur le plan des troubles qui agitent actuellement le pays en lien avec la mort de Mahsa Amini et le mouvement de révolte qui s'en est suivi, y était chaudement recommandé, ce qui m'a donné envie de le lire. Au-delà des rencontres que l'auteur va faire, marchant dans les pas de Nicolas Bouvier, et des situations parfois cocasses qu'il raconte, c'est la beauté de l'Iran qui m'a le plus touchée, pour avoir accompagné ma lecture de recherches internet. Un récit de voyage qui donne envie de visiter l'Iran, alors que paradoxalement ses habitant(e)s n'ont jamais été autant coupés du monde.
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recit journalistique d'un homme qui parcourt l'Iran, il nous fait approcher les paysages, les modes de vie, les hommes mais tout ceci en surface. J'aurais aimé que l'on aille plus profondement dans les problèmes de vie courante, de condition des femmes, des bouleversements dûs aux ayatollahs....Mais le livre est court et c'est une première approche plus aisée à lire.
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Malgré les interdictions formelles du ministère des affaires étrangères, l'auteur embarque pour l'Iran, on est fin 2022, l'affaire Mahsa Amini soulève le peuple, c'est dangereux mais il y va quand même.
Il nous raconte le courage d'un peuple, sa colère, mais aussi sa résignation.
Il nous fait voyager avec lui, nous fait découvrir les grandes villes, partage son ressenti, nous décrit le quotidien des habitants, nous parle des rencontres intéressantes qu'il a pu faire pendant la durée de son séjour.
Une lecture instructive.
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J'ai lu ce roman dans le cadre de la sélection pour un prix littéraire. Cette année, le thème du Festival du LÀC (Genève) sera "l'évasion", les romans sélectionnés pour le prix l'accompagnant portent donc sur ce sujet. le 2e livre en compétition est celui de François-Henri Désérable, récit de son voyage en Iran à l'automne 2022 sur les traces de Nicolas Bouvier - écrivain poète voyageur genevois - parti durant 6 mois en 1953 et qui écrivit à son retour "L'usage du monde".


Partir en Iran en octobre 2022 est fortement déconseillé, dangereux, mais voilà, FH Désérable a prévu ce voyage depuis longtemps, a dû le reporter à cause des confinements : le livre de Nicolas Bouvier est sa Bible, il veut suivre ses traces, il se l'est promis sur la tombe de l'écrivain. En Iran, c'est la révolte, Masha Amini est décédée quelques semaines auparavant sous les coups de la police des moeurs pour "port de vêtement inapproprié". le peuple se soulève, "femme vie liberté", "mort au dictateur" scande-t-on dans les rues. Dans ce climat, l'auteur découvre et sillonne le pays. Il fait des rencontres, veut comprendre le peuple iranien et sa culture, mais il faut faire attention à ce que l'on dit, on ne sait pas qui est pour le Régime et risque de dénoncer tout propos jugé dangereux.

Ce récit m'a beaucoup touchée et inspirée. C'est un témoignage concret des évènements en Iran, un hommage au courage des citoyens qui se battent contre l'État Islamique, une dénonciation des aberrations de ce régime depuis 43 ans, une reconnaissance des souffrances de ce peuple. C'est aussi un hommage à Nicolas Bouvier dont l'auteur reprend certaines citations bien que ceci soit surtout un prétexte au voyage. Il m'a cependant donné très envie de découvrir maintenant le récit de Nicolas Bouvier.
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