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3,87

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Haïko trime généreusement au sein d'une ONG visant à prévenir tout départ adolescent en direction d'un état islamique frôlant le radicalisme le plus absolu.
C'est pourquoi, et fort logiquement, qu'elle se voit régulièrement inondée d'Haïkus des plus encourageants de la part de ses plus farouches supporters : «  Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! ».
Une fatwa en guise de remerciement, y a de quoi claquer du fessier.
Ni une, ni trois, Maman Haïko, pressentant un danger imminent, jouera la sécurité en lui imposant un garde du corps matin, midi et soir. Posologie non négociable.
Lars, vétéran d'afghanistan néo-bodyguard, a tout du pas joyeux luron.
De sales cauchemars guerriers plein le ciboulot, pour le prix du rigolo de l'année, merci de changer de trottoir.
Aussi ingérable que sa cliente, il en vient à douter quant à ses réelles motivations et sa propension à pouvoir la sauver des griffes de fanatiques des plus motivés.

On tape dans l'actu et en cela, ce bouquin résonne parfaitement.
Il n'empêche que j'ai un gros souci qui me pose problème tout en m'embêtant et ça, j'aime pas beaucoup.
Celui d'avoir déroulé une lecture plaisante, aussi fluide que la farine de Francine.
Cependant, lorsque l'on s'interroge sur l'intensité de ce récit passé les cent premières pages, la réponse claque comme le spécial, version flipper Black Knight, objectivement, on lorgne du côté de Waterloo morne plaine.
Pas que l'ennui se soit invité sans y avoir été convié mais peu de choses à se mettre sous le dentier jusqu'ici.
Paradoxal, j'vous dis, d'autant que la forme s'avère plaisante.

Desjours préfère miser sur la relation paranoïaque Haïko/Lars plutôt que de mettre l'accent sur le mode de recrutement qui séduit tant ces ados en mal de reconnaissance, d'où un récit déséquilibré, tirant parfois en longueur, en dépit d'un propos audacieux qui aurait certainement mérité un développement plus marqué.

Il n'en reste pas moins une confrontation psychologique habile et sans concession qui aura eu le mérite de vous faire douter jusqu'au bout.
C'est toujours ça de pris...
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« Les Fauves » de Ingrid Desjours a pour toile de fond la montée de la radicalisation et les enjeux du recrutement des jeunes chez les extrémistes religieux de tout bord. Mais c'est avant tout l'histoire de deux êtres qui se rencontrent et qui jouent au chat et à la souri.

L'auteure sait bien expliquer les mécanismes qui font qu'un esprit peut se laisser embrigader dans des conflits religieux. On sent qu'elle connait son sujet. A cet égard, on entre et on tranche vite dans le vif !!

Le thème principal reste la relation haine/amour que tissent Haïko et Lars. Les deux personnages sont bien décrits et leur part d'ombre demeure volontairement floue. La sensualité torride qui se dégage de leur chassé-croisé est très plaisante et fait contraste avec les horreurs du terrorisme.

Ingrid Desjours aborde en parallèle des sujets de société tels que le féminisme, l'influence des média et le mécanisme du choc post traumatique.

L'auteure est très forte pour nous faire sentir tant d'émotions et au niveau de la psychologie des personnages, Ingrid Desjours m'impressionne toujours autant.
« de sorte que, à l'instar de Lars, ils déambulent, au fur et à mesure que la Grande Muette les recrache dans le monde civil, plus ou moins décorés, jamais bien préparés parce que désormais déconnectés de tout ce qui jadis leur rendait la vie belle. »

Cependant, je déplore quelques lenteurs qui plombent l'histoire entre les deux protagonistes. de même la crédibilité de certaines situations est mise à mal par un récit qui se répète. Si la première partie du roman est vraiment exaltante, la suite est moins convaincante.

L'écriture et le savoir-faire de l'auteur rendent l'ensemble agréable à lire. Dans « Les Fauves » Ingrid Desjours soulève habilement des questions sur la spiritualité sans manichéisme.


« -Nadia est morte, maman. Et je ne vois pas pourquoi on m'accuserait de racisme ! Je ne suis pas en guerre contre les Arabes ou les musulmans, je combats les fanatiques, les sectaires. »

Une question se pose tout au long du roman : Qui sont les fauves ?
Et à la fin une autre interrogation s'impose : Qui sont nos fauves ?

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Dans ce livre, Ingrid Desjours présente et dénonce non seulement les méthodes des organisations criminelles religieuses, leur recrutement (endoctrinement) et les moyens qu'elles prennent pour promouvoir leur mouvement, discréditer voire éradiquer leurs détracteurs, mais aussi le pouvoir des médias, le pouvoir de nuisance des intox et des manipulations.
Dans le contexte de terrorisme que nous connaissons, je classe ce livre dans la catégorie des romans noirs avec un suspense indéniable.
Les protagonistes, aux profils bien disparates, présentent un aspect psychologique assez intéressant, et au fil de l'intrigue, notre opinion à leur sujet varie de l'empathie au rejet, preuve que nous sommes également manipulables.
Malheureusement, je regrette certaines longueurs et un manque d'action, qui ont quelque peu ralenti ma lecture du livre, le rendant un peu moins passionnant qu'espéré.
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J'avais mis ces "Fauves" de côté car je n'arrivais pas à plonger dans l'intrigue, trop violente à mon goût.... Et puis, il y a eu le 13 novembre, et ensuite Bruxelles... J'ai à nouveau essayé, mais désolée, je n'accroche pas du tout... Donc impossible de faire une critique ..
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A la première lecture, Les fauves est un astucieux mélange de genres policier, thriller et espionnage. Il reprend tous les codes d'un bon thriller et sa construction est digne des bons turn-pages. le lecteur aura d'ailleurs du mal à s'échapper de l'univers d'Ingrid Desjours pour accomplir ses tâches quotidiennes.

L'auteur a su créer en peu de pages toute une série de personnages aux profils bien disparates; hauts en couleurs, avec des personnalités et psychologies propres et approfondies. Cette mise en scène aide d'autant plus le lecteur à s'imprégner de l'ambiance et à plonger dans l'histoire.

Comme remonté par la presse, le livre est un prétexte à présenter et dénoncer les méthodes des organisations criminelles religieuses, leur recrutement (endoctrinement) et les moyens qu'elles prennent pour promouvoir leur mouvement, discréditer voire éradiquer leurs détracteurs. Mais c'est également l'occasion pour l'auteur de faire porter notre attention sur les raisons de cette attirance par une catégorie de la population en manque de repère : notre civilisation occidentale est-elle aussi parfaite au regard de celle promise par les extrémiste ? Ne sommes-nous pas finalement leurs meilleurs VRP ?

Si la lecture du livre est fluide et confortable, le lecteur averti de thrillers sera cependant quelque peu déçu par le final un peu convenu et sans surprise. Cependant, on ne pourra reprocher à l'auteur de ne pas avoir laissé d'indices au fur et à mesure de l'histoire pour en arriver à cette conclusion.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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Roman troublant, laissant peu de place à l'espoir parmi ces personnages féroces et cette violence latente.
Drôle de saveur à sa lecture, le titre tient ses promesses.
"Difficile de ne pas perdre pied quand on n'a plus rien à quoi se raccrocher. (...) Lars se sent étranger partout où il met les pieds, dans une réalité qui lui échappe, il a envie de hurler son désespoir, de cogner sur tout le monde, de faire un carton dans la rue, au hasard, avant de se tirer une balle dans la tête...Peut-être devrait-il en parler à un psy."
p.323
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Haiko est une jeune femme militante : elle essaie de dissuader des jeunes de partir en Syrie. Devenant la cible d'une fatwa, sa mère engage un garde du corps, un militaire revenu d'Afghanistan.

Ce dernier est troublé par sa cliente, la jeune femme dit-elle bien toute la vérité ?

Un thriller glaçant, efficace, tout est fait pour nous embarquer dans l'histoire. Cependant, j'ai trouvé presque tous les personnages antipathiques. du coup j'ai eu du mal à les apprécier vraiment même si j'ai eu envie de lire le roman jusqu'au bout. A vous de juger.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Un livre qui amene automatiquement a se poser des questions...
Daesh existe et recrute, stats et videos le prouvent. Qu'est ce qui attire les jeunes vers cette folie? comment empecher vos enfants d'etre fascines?
Le livre est ecrit comme un polar, un roman noir, brutal et inquietant. Sous couvert d'une relation naissante entre une jeune (30 a 35 ans) femme dirigeant une ONG anti-DAESH et son garde du corps, il pose des questions difficiles, deont la classique interrogation sur le nombre de Musulmans moderes qui sympathisent avec l"etat islamiste, ou le mode de recrutement des ados deboussoles et en quete d'absolu.
Le ton choisi par l'auteur est parfois difficile. La banalite de certaines conversatons, la vulgarite d'autres rend la lecture parfois un peu rude.
En meme temps, on ne peut pas attendre des personnes evoluant autour de DAESH qu'elles s'expriment comme un roman de Delly!
Interessante lecture sans le moindre doute.
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Ancrer une fiction dans L Histoire, raconter des histoires qui percutent l'imaginaire du lecteur tout autant que le fil des infos des journaux télévisés, j'adore.

Au coeur de Les Fauves, il y a la montée de l'Etat islamiste, des radicalismes, le départ des jeunes vers le Moyen Orient, des tas de questionnements autour du devenir du monde...

Pourtant... eh oui, on le sentait venir ce "pourtant", je n'ai pas embrayé. Qui trop embrasse mal étreint dit le proverbe, et c'est un peu le sentiment que j'ai eu à la lecture du roman. C'est punchy, OK, mais très convenu dans l'action. C'est parfois très condensé. Et puis on part dans du dilué, de la romance à deux balles... J'ai trouvé cela fort chaotique et je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages, principaux ou secondaires, dont le devenir ne me faisait ni chaud ni froid. Or dans ce genre de littérature, on doit vibrer avec les "héros" (ou les personnages présentés comme tels)... Ici, rien de tout cela.

Les rebondissements... il en faut, le genre réclame ces changements de perspective, ces impasses dans lesquelles on avait mis ses espoirs, ces faux-semblants qui se transforment en miroirs aux alouettes. Et de nouveau, c'est assez convenu.

Bref, une lecture passable sur un thème qui aurait mérité beaucoup mieux.
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Ce roman d'Ingrid Desjours prend une connotation toute particulière à nos yeux compte tenu des attentats perpétrés par Daesh dans notre pays en 2015 . La guerre n'est pas un jeu qu'elle que soit le côté où l'on se situe et l'épilogue de ce livre est mieux qu'un long discours .La guerre , Lars et ses coéquipiers Ilan et Jonas la connaissent . Ils en sont revenus en un seul morceau mais la tête toute chamboulée . Recyclés dans la protection rapprochée ils vont travailler pour Haiko Homoreanu , à la tête d'une association qui tente de reconditionner les jeunes radicalisés tentés de partir faire le djihad en Syrie et dont la proche collaboratrice vient de se faire assassiner .. Mais est- ce vraiment sa seule mission ?
Un roman palpitant qui laisse planer le doute sur les motivations réelles des principaux personnages même si le rythme et la dynamique du début se ralentissent quelque peu dans la deuxième partie .
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