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3,87

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Haïko trime généreusement au sein d'une ONG visant à prévenir tout départ adolescent en direction d'un état islamique frôlant le radicalisme le plus absolu.
C'est pourquoi, et fort logiquement, qu'elle se voit régulièrement inondée d'Haïkus des plus encourageants de la part de ses plus farouches supporters : «  Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! ».
Une fatwa en guise de remerciement, y a de quoi claquer du fessier.
Ni une, ni trois, Maman Haïko, pressentant un danger imminent, jouera la sécurité en lui imposant un garde du corps matin, midi et soir. Posologie non négociable.
Lars, vétéran d'afghanistan néo-bodyguard, a tout du pas joyeux luron.
De sales cauchemars guerriers plein le ciboulot, pour le prix du rigolo de l'année, merci de changer de trottoir.
Aussi ingérable que sa cliente, il en vient à douter quant à ses réelles motivations et sa propension à pouvoir la sauver des griffes de fanatiques des plus motivés.

On tape dans l'actu et en cela, ce bouquin résonne parfaitement.
Il n'empêche que j'ai un gros souci qui me pose problème tout en m'embêtant et ça, j'aime pas beaucoup.
Celui d'avoir déroulé une lecture plaisante, aussi fluide que la farine de Francine.
Cependant, lorsque l'on s'interroge sur l'intensité de ce récit passé les cent premières pages, la réponse claque comme le spécial, version flipper Black Knight, objectivement, on lorgne du côté de Waterloo morne plaine.
Pas que l'ennui se soit invité sans y avoir été convié mais peu de choses à se mettre sous le dentier jusqu'ici.
Paradoxal, j'vous dis, d'autant que la forme s'avère plaisante.

Desjours préfère miser sur la relation paranoïaque Haïko/Lars plutôt que de mettre l'accent sur le mode de recrutement qui séduit tant ces ados en mal de reconnaissance, d'où un récit déséquilibré, tirant parfois en longueur, en dépit d'un propos audacieux qui aurait certainement mérité un développement plus marqué.

Il n'en reste pas moins une confrontation psychologique habile et sans concession qui aura eu le mérite de vous faire douter jusqu'au bout.
C'est toujours ça de pris...
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Haïko, fondatrice du N.e.r.F, organisation combattant l'embrigadement en enlevant les jeunes (avec l'autorisation des parents) désirant quitter le pays pour partir faire le djihad est sous le coup d'une fatwa (menace de mort). Son amie et co-fondatrice ayant été assassinée, Haïko se retrouve contrainte de faire appel à un service de protection à la personne. Elle engage donc Lars, ancien soldat au passé trouble dont l'addiction aux amphétamines est plus qu'inquiétante.
La relation qu'ils entretiennent de protecteur/client va rapidement se transformer au fil du récit au fur et à mesure des rumeurs, des « révélations » que les journaux vont distiller… au profit de quelque chose de trouble, de sombre et d'inquiétant.


Un roman totalement d'actualité avec un récit bien écrit… Mais, je reste dubitative au final.😐

L'histoire est passionnante et permet de suivre les deux héros atypiques et forts que sont Haïko, femme moderne dont un sentiment de culpabilité présent depuis sa naissance ronge et la pousse à prendre des risques, à se mettre en danger pour se sentir vivante …. ; et Lars, ancien soldat détruit après avoir été l'otage des talibans et qui tente de recouvrer un semblant de normalité en protégeant les autres. Deux êtres détruits qui se rencontrent et vont mutuellement s'autodétruire.

L'intrigue est sympa mais pas transcendante non plus. le lecteur comme un bon élève tourne les pages sans pour autant trouver quelque chose qui va réellement l'accrocher dans le récit. le final ne fait malheureusement que confirmé ce que nous attendions depuis les premières pages… le résumé du livre laissait pourtant entendre quelque chose de plus élaboré. Ici, tout le côté intrigue est focalisé sur la psychogie des deux héros, faisant sombrer le lecteur dans une sorte de huis clos où tout le reste est oublié : la menace de départ est noyée dans la psychose de Lars et, tout ce qui aurait pu apporter plus de consistances au récit comme l'organisation N.e.r.F, Mr Leduc l'ennemi juré de Haïko sont survolées et jetées à la poubelle. Dommage.


Un roman bien écrit malgré quelques faiblesses dans l'intrigue. le lecteur au fil de sa lecture comme à douter des réelles motivations d'Haïko et sombre, tout comme Lars dans une sorte de thriller à la sauce Psychose de Hitchcock.
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Haiko a crée une ONG qui a pour but d'empêcher de jeunes musulmans à rejoindre le groupe DAESH. Evidemment, elle se prend une fatwa sur la la tronche et Lars, ancien militaire devient son garde du corps.

Je m'attendais à un roman noir ou thriller social analysant les motivations de ces jeunes gens prêt à mourir pour une cause qu'ils ne comprennent pas ; à part quelques réflexions que l'on peut entendre au journal de 20 heures, rien de bien transcendant de ce coté là. Non, les fauves ne sont pas ces jeunes djihadistes.

L'auteur préfère s'appesantir sur la relation entre HAIKO et LARS: faisons nous le bien vraiment gratuitement, en cherchons nous une récompense, a t-on besoin de justifications pour aider, pour protéger, aider l'autre ne sert-il pas à panser nos propres blessures?
Thème psychologique passionnant mais que Ingrid Desjours ne pousse pas jusqu'au bout

En conclusion, un thriller intelligent, bien écrit mais confus et non abouti

Mais ce n'est que mon humble avis

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Comment un journaliste, objet d'une fatwa, peut il vivre ou simplement survivre à Paris, en 2015, dans un contexte "post Charlie", voici la question traitée par Ingrid DESJOURS dans son remarquable roman "les fauves".

Menaces, manipulations, intoxications, désinformations, le cocktail sulfureux de Vladimir VOLKOFF est une fois encore décrit et l'on voit le rôle des armes de destruction massive que sont devenues certaines fins de soirées télévisées ou les réseaux sociaux (You tube, Tweeter et Facebook). Les "idiots utiles" y font le jeu des extrémistes de tout poil en colportant et amplifiant les ragots et rumeurs invérifiables et en accusant de pédophilie et de racisme ceux qui les gênent.

Sur quoi repose la confiance entre deux êtres et notamment entre une cible potentielle et son gorille ?
Comment se renforce ou se fissure cette confiance ?
Ingrid DESJOURS décrit avec finesse l'évolution psychologique de ses héros face à ces questions fondamentales dans toute société humaine.

Roman haletant, dont les 80 dernières pages feront date, mais la conclusion m'a peiné car j'aime voir le bien triompher et le mal puni ... et non l'inverse.

J'ai regretté que l'écrivain se complaise à décrire Sodome et Gomorrhe et dégrade ses héros en les jetant au milieu des fauves dans des scènes d'une grande animalité qui ne contribuent pas à l'intrigue et sont d'autant plus choquantes que c'est une femme qui commet ces pages !
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Le sujet est tristement d'actualité. Les fauves met en avant des faits encore peu connus comme le djihad du sexe, le tout agrémenté de véritables articles de presse.

Soulignions également le judicieux traitement de la dépendance aux drogues (Laurent Karila, spécialiste en addictologie, est d'ailleurs cité dans les remerciements).

Ingrid Desjours a appris à doser son écriture et les éléments transgressifs qu'elle aime inclure dans ses textes sans pour autant perdre sa personnalité.

Le succès est dort et déjà au rendez-vous, la dame aura même les honneurs de voir son précédent roman adapté en série TV sur Arté.
Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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J'ai commencé ma lecture complétement immérgée dans le roman. Haiko, une journaliste qui lutte pour protéger des jeunes sur le départ pour le djihad, se retrouve la cible d'une fatwa qu'elle ne semble pas prendre au sérieux. Sa mère embauche alors pour la protéger Lars, un ancien militaire atteint d'un syndrome post-traumatique.
Le thème trés actuel de l'histoire m'a tout de suite accrochée, contrairement à ce que j'aurais pu penser. J'ai également beaucoup apprécié l'utilisation d'un vrai narrateur omniscient. Ingrid Desjours nous explique donc les actions et les ressentis de chaque personnage, contrairement à la tendance du moment qui veut se concentrer sur un personnage par chapitre. de plus, étant donné l'ancienne profession de l'auteur, la description des sentiments est évidemment très poussée et confère aux personnages une réelle profondeur.
Pourtant, au fil du récit mon enthousiasme s'est étiolé. L'histoire n'a pas réellement pris la direction que j'attendais pour se concentrer presque uniquement sur les deux personnages principaux et sur leur incompréhension mutuelle. Ce qui crée, selon moi une histoire qui tourne un peu en rond et qui stagne. de plus, comme on comprend assez vite que le recit ne va tourner qu'autour de ces deux là et il n'y a donc plus vraiment de suspens et d'angoisse.
Dommage parce que j'ai vraiment aimé le début et je trouve très bon le style de l'auteur. Je remercie donc Babelio et les éditions Robert Laffont de m'avoir fait découvrir ce roman et cette auteur.
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Ingrid Desjours ne fait pas dans la demi-mesure.

Elle étale la violence et le sexe comme d'autres étaleraient les sentiments. Elle est sans concession Ingrid et c'est sa signature, ce qui la fait sortir du lot.

« Les fauves » n'échappent pas à sa plume agressive. Ça griffe et ça saigne. Ça se bat et ça mord.

Elle joue avec l'actualité Ingrid car ce roman, sorti en 2015 résonne avec les attentats de la même année. Se servir du sujet est légitime, voyons ce que l'auteure en a extrait…

« Les fauves » met en scène des personnages qui, probablement, ne se croiseraient pas dans la réalité. Encore que, tout tient à si peu de choses… Ce qui fait la magie d'une bonne histoire n'est pas forcément le reflet de la vraie vie.

Mais…à trop vouloir donner du corps à ses créatures, Ingrid Desjours joue avec le feu car les âmes torturées qu'elles a couchées sur le papier sembleraient presque un peu trop fantasmées.

Comme à son habitude, c'est fort bien écrit. L'histoire a de l'épaisseur. C'est tendu comme une corde et les pages se tournent presque seules. Se replonger dans les affres d'un « après » n'y est pas innocent. Les marques laissées sont indélébiles.

Cependant, oserais-je dire que le fond n'est pas assez en surface ?

Il m'y a manqué du développement. Pas des explications car qui est capable d'en donner ? Non… j'ai manqué de ce je ne sais quoi qui fait la profondeur d'un bon roman. Je suis trop restée en surface, l'apnée m'aurait sied.

D'autres auteurs dans d'autres romans sont descendus dans des abîmes qu'Ingrid Desjours n'a sans doute pas voulu atteindre. C'est son choix et il est respectable. Ceci dit, la part psychologique qu'elle maîtrise tant m'aurait bien plus séduite que l'histoire de ces deux êtres trop torturés à mon goût.

Cela n'enlève pas la qualité de cette histoire percutante qui propose une fin fort loin des conventions littéraires habituelles.

« Les fauves » se lit toutes griffes dehors. Il suffit pour cela d'ouvrir son esprit sans omettre le passé.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Ancrer une fiction dans L Histoire, raconter des histoires qui percutent l'imaginaire du lecteur tout autant que le fil des infos des journaux télévisés, j'adore.

Au coeur de Les Fauves, il y a la montée de l'Etat islamiste, des radicalismes, le départ des jeunes vers le Moyen Orient, des tas de questionnements autour du devenir du monde...

Pourtant... eh oui, on le sentait venir ce "pourtant", je n'ai pas embrayé. Qui trop embrasse mal étreint dit le proverbe, et c'est un peu le sentiment que j'ai eu à la lecture du roman. C'est punchy, OK, mais très convenu dans l'action. C'est parfois très condensé. Et puis on part dans du dilué, de la romance à deux balles... J'ai trouvé cela fort chaotique et je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages, principaux ou secondaires, dont le devenir ne me faisait ni chaud ni froid. Or dans ce genre de littérature, on doit vibrer avec les "héros" (ou les personnages présentés comme tels)... Ici, rien de tout cela.

Les rebondissements... il en faut, le genre réclame ces changements de perspective, ces impasses dans lesquelles on avait mis ses espoirs, ces faux-semblants qui se transforment en miroirs aux alouettes. Et de nouveau, c'est assez convenu.

Bref, une lecture passable sur un thème qui aurait mérité beaucoup mieux.
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Je n'avais même pas lu le résumé que ce thriller m'intéressait déjà, grâce à son auteure. En effet, j'ai adoré le style d'Ingrid Desjours dans Tout pour plaire. Elle sait manipuler le lecteur du début à la fin, au point que l'on ne sait plus quoi ou qui croire, et nous retourne le cerveau avec ses dénouements. C'est encore le cas avec ce thriller, mais je n'ai toutefois pas autant apprécié.


Je ne savais pas que l'histoire avait pour point de départ les événements du 7 janvier 2015, notamment Charlie Hebdo et, sans que ce soit relaté à toutes les pages non plus, l'atmosphère est tout de suite imprégné de cette ambiance, ce qui m'a souvent mise mal à l'aise.
Le ton est froid, très noir, et on assiste à beaucoup de violence et de perversité (dans tous les sens du terme : aussi bien en ce qui concerne la manipulation que sur le plan sexuel par exemple), ce qui ajoute à la tension que l'on rencontre dès le départ et qui s'intensifie au fil des pages. Malgré tout, j'ai voulu continuer, voir ce que l'auteure nous réservait pour la fin, particulièrement forte en adrénaline, en suspense et en violence, et j'ai été réellement captivée à partir de la moitié du roman. Là, je n'avais plus envie de m'arrêter de lire. J'avais envie de connaître la vérité, savoir jusqu'où certains personnages étaient prêts à aller dans leur folie, car l'auteure a parfaitement su maîtriser le côté psychologique des protagonistes. Les événements de leur passé respectif a une conséquence, un impact sur leurs actions dans le présent et c'est très intéressant à découvrir et à suivre.


Haiko est journaliste et fait également partie de l'association N.e.r.F. (Nos enfants resteront en France). Peu après la mort de sa meilleure amie, membre également de l'association, elle est devenue la cible d'une fatwa et a donc décidé d'engager un garde du corps. Lars accepte ce travail et mène sa petite enquête sur tout ce qui concerne Haiko, afin de mieux la cerner et donc, de mieux la protéger. Mais plus il découvre des choses, plus il rencontre des personnes qui lui apprennent des choses, plus il doute de l'honnêteté de la journaliste...
Chaque personnage, aux facettes plus ou moins sombres, cache quelque chose d'inavouable, quelque chose qui les a forcément changé, transformé même, à un moment ou à un autre. C'est comme ça que l'auteure nous tient en haleine jusqu'au bout, en jouant avec nos nerfs, en nous en dévoilant petite dose par petite dose, nous rendant paranoïaque et suspicieux envers tous ses personnages, au point que l'on ne sait pas à quoi s'en tenir réellement avant la fin.


Alors que les événements du 7 janvier sont toujours dans nos mémoires, l'auteure se base dessus pour en faire un thriller étonnant, cru, violent et extrêmement sombre. Il n'est pas uniquement question de terrorisme, d'autres points sensibles sont également soulevés comme les amalgames, l'influence des médias et des réseaux sociaux, la guerre et ses séquelles, l'addiction à différentes sortes de drogues (combats, drogues pures, jeux vidéos ; même si pour cette dernière, c'est plus un clin d'oeil qu'un véritable sujet lié à l'histoire). Tous ces sujets sont exploités avec beaucoup de noirceur et celle-ci s'intensifie à mesure que l'on avance dans l'histoire. Un thriller efficace mais parfois dérangeant par bien des aspects.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Intrigue au coeur de l’actualité : Lars, ancien soldat, va être le garde du corps de Haiko, luttant elle même pour la radicalisation. Le body-garde va finir par douter de la parole de sa protégée et toute l’intrigue va se dérouler autour de ça. Les doutes, les mensonges et les révélations vont s’enchaînés, donnant du rythme au récit. J’aurai aimé plus d’intrigue et de curiosité de la part des personnages car durant ma lecture, j’ai plutôt eu l’impression de subir les actions en spectateurs et non d’y participer à travers eux. Aucun attachement aux 2 personnages principaux. Un homme et une femme, tous les jours ensembles, on sait très bien ce qui va finir par se passer. J’ai trouvé le personnage de Haiko trop insolente, elle fait la fière et la sure d’elle mais dès qu’elle est en danger elle fuit, pleure ou se tétanise. Elle devrait plutôt être contente d’être protégée et en sécurité. Je n’ai pas du tout aimé le passage de l’interview car il n’a été que prise de bec avec les journalistes, ne laissant pas finir les phrases, et obligeant à avouer des pensées fausses. J’ai manqué d’en fil conducteur à ce moment là.
L’histoire est plaisante, en lien avec l’actualité mais ce côté aurait pu être détaillé encore un peu. Un roman sympa mais pas mémorable.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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