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3,86

sur 1050 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une écriture forte, dérangeante ....
Le personnage de Gloria est à la fois attachant et repoussant.
Alcool, drogue, violence .... Paumée, cabossée, elle retombe toujours sur ses vieux démons.
Gloria connaît une passion dévorante avec Eric, rencontré en HP au moment de leur adolescence. Leur relation est houleuse, quasi impossible et pourtant... le roman s'achève sur une note d'espoir, d'optimisme ... Ces deux-là finiront peut-être par réussir à dompter leurs vieux démons et à vivre ensemble sereinement ou du moins, calmement.
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Bye Bye Blondie, c'est l'histoire de Gloria, trentenaire écorchée, qui erre de bar en bar, d'histoires en histoires ; des histoires qui finissent toutes plus ou moins de la même façon, Gloria est tellement chiante que le mec, malgré l'amour infini qu'il lui porte, la fout dehors. Gloria est comme ça, colérique, haineuse, son avis est très tranché sur les gens. Gloria est une combattante et pas seulement au sens figuré, elle cogne, souvent, beaucoup, n'importe qui. Ado, elle a été internée dans un hôpital psychiatrique pour ne pas s'être laissé faire quand son père l'a cognée une nouvelle fois. Son look de punkette a aussitôt accroché le regard d'Eric, jeune bourge lui aussi interné. C'est le choc des mondes et c'est l'amour fou.
Aujourd'hui, à Nancy, Gloria tombe sur Eric, pas vu depuis 20 ans…

J'étais curieuse de lire du Virginie Despentes, j'avais envie de savoir ce que ça donnait, si c'était à ce point-là sulfureux, choquant.
Commençons par le positif, j'ai beaucoup aimé l'histoire d'amour entre Gloria et Eric, ce côté fuite avant de leur adolescence, à l'époque où vivre dans la rue avait un côté trash et sulfureux, leur volonté de vivre leur amour quoiqu'il arrive. J'ai aimé les sentiments qui refont surface, cette nouvelle chance. On sent qu'Eric et Gloria s'aiment vraiment, un amour touchant.
Sur 330 pages, on découvre à travers un flash back leur première histoire d'amour, leurs retrouvailles et le début de leur deuxième histoire. C'est assez fluide, ça fait très naturel, même si on n'est jamais vraiment surpris de ce qui arrive.
Par contre, le style est assez spécial et ça m'a plusieurs fois fait buter sur les phrases. C'est écrit comme on parlerait, beaucoup de mots du langage familier, parfois une absence de virgule, rien que des mots qui se suivent. C'est assez déstabilisant.
Pas vraiment de sulfureux dans cette histoire, y a bien quelques phrases un peu crues mais franchement ça casse pas trois pattes à un canard. Mais là, où je n'ai vraiment pas accroché, c'est au personnage de Gloria, c'est finalement assez embêtant d'avoir envie de gifler l'héroïne…
Gloria traîne comme une âme en peine, sans boulot, sans ami, sans avenir, juste l'alcool pour oublier. On a envie de comprendre comment elle en est arrivée là. On pense à l'HP. Un épisode de quelques mois où rien n'arrive si ce n'est sa rencontre avec Eric. Sa famille l'aime plus ou moins mais ne sait pas comment faire. Elle pouvait s'en sortir. Elle pourrait s'en sortir. Mais elle refuse le système en bloc mais accepte de toucher le RMI. Elle hurle sans cesse sur ceux qui l'aiment avec juste l'envie de tout péter. Elle pousse Eric dans ses retranchements alors que tout pourrait être bien. Gloria ne sait pas être heureuse, n'essaye pas, ne change pas, ne s'améliore pas. Tout le monde doit la subir et c'est tout. Pas une seule fois, Gloria ne s'interroge, ne se remet en question. On ne sent aucun optimisme, que de la fureur.
Je ne suis pas du tout arrivée à m'attacher à son personnage, à son histoire, on ne la plaint même pas car les ¾ du temps, c'est elle qui s'est mis dans cette galère, même quand il lui arrive quelque chose de bien, elle continue de faire la gueule…
J'ai fini le livre car Bye Bye Blondie se lit plutôt vite, c'est bourré de punk et de bières, et y a quand même un peu de bien dedans.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Mon premier livre de Virginie Despentes. Je l'ai lu rapidement car on est vite intéressée par l'histoire entre Gloria et Eric.

Le style est fluide, cela se lit bien mais il ne faut pas être dérangé par le cru et les vociférations en tout genre si je puis dire.

Je suis assez mitigée sur ce livre car au final, on ne sait pas vraiment de quoi souffrent les 2 personnages. Un profond mal être, mal de vivre mais au final rien d'approfondi, juste beaucoup de crises, d'insultes et d'écorchés vifs.

Gloria passe son temps à maudire les autres, sa vie mais ne fait strictement rien pour changer les choses, au moins essayer... Il est facile de dire mais beaucoup moins d'agir. Cela convient bien à Gloria, de mon point de vue.

Ce roman malgré tout se laisse bien lire, et je vais surement me laisser tenter par un autre livre de V. Despentes.
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L'histoire "trash" de Gloria une punk, 35 ans, SDF.
Son adolescence difficile a amené ses parents à l'interner, causant dans un sens encore plus sa chute, ou perte, enfin, plus tard elle rencontre un bourgeois dont elle s'éprends, puis il se quitte, plus de nouvelles, jusqu'au jour où elle le revoit, il est à présent devenu présentateur télé..
Violence, langage cru, marginalité, style Virginie Despentes en somme, si il faut lire un seul livre d'elle, se serait celui-ci, enfin à mon avis.
Et vous quels romans de cette auteur me conseillerez-vous ?

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Gloria, une adolescente est amoureuse d’un jeune homme d’un milieu social différent. La vie les sépare. Par hasard, ils se retrouvent des années plus tard. Virginie Despentes décrit très bien la situation. Le lecteur n’est que le spectateur de ces retrouvailles, en raison d’une narration à la troisième personne. Peu d’attachement aux personnages. Gloria n’a pas de caractère, à garder un langage enfantin, et ne cesse de se plaindre. Est-ce bien adapté à une histoire d’amour ? J’aurais aimé voir son personnage évoluer et grandir au fil des pages.

Les longueurs sont importantes ayant pour conséquence une lecture plate. Roman navrant, malheureusement. Peut-être un autre ouvrage sera-t-il plus digne d’intérêt ?
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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C'est pas le plus préféré Despentes de moi mais cette conne a un style, joue avec son à-peu-près-vulgarité de manière habile, il y a des phrases cultes dedans, des pépites, qui font penser que ouiiii c'est de la littérature, on a affaire à un.e écrivain.e. (Et oui, une femme peut écrire autrement que dans un style châtié en tentant en vain d'égaler Proust) C'est pas donné à tout le monde et à tous les livres ! Je suis gêné de ne mettre que trois étoiles parce que comparativement à certains à qui j'ai attribué cette note, ce livre est au-dessus, mais quand même pas 4 étoiles. Désolé, 4 étoiles c'est trop sur un vieux veston de cuir pourri qui sent les années 80, je le dis, même si Blondie risque de me coller des pains ou me crier que je suis qu'un sale bourge. Tout ceci est faux.
Enfin, bref, Despentes ça fait du bien par où ça passe, ça choquera peut-être certains, mais c'est humain, c'est bon, c'est vrai...
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Un livre assez accrocheur.
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Virginie Despentes (pseudonyme pour Virginie Daget), née en 1969 à Nancy, est une écrivaine et réalisatrice française. Elle est également, à l'occasion, traductrice et parolière. A quinze ans, elle est internée en hôpital psychiatrique, à dix-sept ans en faisant du stop, elle est victime d'un viol. Au même âge, après avoir passé son baccalauréat en candidate libre, elle quitte Nancy et s'installe à Lyon où elle multiplie les petits boulots : Femme de ménage, prostituée dans des salons de massage et des Peep-shows, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks et critique de films pornographiques. Virginie Despentes est « devenue lesbienne à 35 ans », selon ses propres termes. Bye Bye Blondie date de 2004 et l'adaptation (très remaniée) de ce roman au cinéma par Virginie Despentes est sortie en salle en 2012.
Gloria, quinze ans, aime le rock, le sexe, la bière et la dope, zone dans les bars de Nancy à rendre dingues ses parents, mais c'est elle qui sera internée quatre mois en hôpital psychiatrique pour accès de violence. Là, elle rencontre Eric, un gamin de son âge mais issu de la haute bourgeoisie locale. La grande gueule de Gloria et ses colères pour des riens l'amusent. Libérés, puis fugueurs, ils vivront un temps une sorte d'amour avant que la vie ne les sépare. Vingt ans plus tard, si Gloria n'est qu'une épave, Eric est devenu un présentateur télé très connu. de passage à Nancy pour une émission, le destin fait se croiser leurs chemins, sous les yeux goguenards d'un Cupidon à crête de huron…
Cupidon, car sous la forme destroy du roman se cache (pas tant que ça, d'ailleurs) un roman d'amour, qu'on pourrait presque qualifier de banal. Banal mais dans le genre agité !
J'ai bien aimé le roman même s'il ne me semble pas d'un haut niveau. le rythme est enlevé – mais dans un contexte punk c'est la moindre des choses me direz-vous – et il est court, sans fioritures. Je ne pense pas me tromper en disant que Virginie Despentes a écrit une fiction en y mettant beaucoup de son vécu : Nancy, Lyon, HP, musique rock, etc. se retrouvent dans sa bio comme dans son roman. L'avantage c'est que tout sonne juste et vrai dans son bouquin.
Ce qui m'a le plus épaté/surpris là-dedans, c'est le personnage de Gloria (qu'Eric appelle Blondie) : une fille absolument infréquentable, qui ne fait absolument rien pour se sortir de sa misère (« On ne sait pas pourquoi on te plaindrait vu que jamais tu n'essaies d'en sortir… »), pire, elle s'y complait, passant ses journées à stigmatiser les « bourgeois » et leur mode de vie. Une grande gueule toujours prête à tout casser autour d'elle pour le simple plaisir de la baston. Elle n'aime pas la société, elle n'aime pas les gens, elle ne s'aime pas, elle n'aime quasiment rien. Or, bien que ce type de personne m'exaspère au plus haut point, Virginie Despentes place tant d'amour dans son personnage (un alias bricolé pour son affaire ?) que le lecteur, moi en l'occurrence, ne peut se détacher d'elle et l'abandonner en cours de route.
Certes j'ai eu du mal à gober la reconnexion entre Eric et Gloria, vingt ans après et au vu de leur conditions sociales respectives, mais basta ! Ils étaient et sont encore, deux solitudes qui se reconnaissent et ne peuvent que s'attacher comme le feraient deux aimants. Il y aura des cris et des hurlements, des coups, on frôlera la mort mais in fine, comme dans les classiques romans « fleur bleue », l'amour vaincra. du moins à l'instant où le livre s'achève.
Virginie Despentes ne délivre pas de message dans ses romans, elle se contente de peindre certaines franges de notre société. L'effet loupe est réussi mais il est aussi particulièrement crispant à lire. Gloria et ses potes de bistrots sont fortiches pour gueuler contre la société et les « riches » mais à part biberonner leurs Kro ils ne font rien de constructif, s'opposant même à cette simple idée…
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J'ai lu Virginie Despentes sur les conseils d'une jeune prof de CDI et Spécialiste de littérature jeunesse (dont je suis une lectrice régulière) ... Il doit y avoir une donnée très personnelle dans la retenue que j'éprouve aux différentes lectures de cette auteure ... mais trop trash pour moi ! ! Vraiment ! trop violent, trop "dégradés" les personnages ...
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L'histoire est celle de Gloria, une trentenaire sans grand avenir, qui après la came et les années punk, est devenue une poivrote anonyme, qui squatte le PMU du coin avec ses copains de galère. le hasard veut qu'elle retrouve sur son chemin un amour de jeunesse, jeune bourgeois rencontré en HP, qui lui a "réussi" et est devenu une star de la télévision.

J'avais lu, plus jeune, "Baise-moi" de Virginie Despentes, et son style agressif m'avait fortement impressionnée. Je dois avouer que vingt ans plus tard, j'avais peur que ce type de lecture ne me transcende plus autant que lors de mon adolescence.

Il n'en est rien. La plume de cette auteur m'a une nouvelle fois captivée, et je n'ai mis que quelques heures à terminer ce livre, véritablement fascinée par les mots, crus et violents, de l'auteur. Car si on ne s'ennuie pas une seconde dans ce récit, ce n'est que grâce à la plume, si particulière, de Virginie Despentes. L'intrigue est cependant on ne peut plus bateau, proche d'un mauvais Harlequin : Cendrillon retrouve son prince charmant, quoi de moins original? Je dois dire que j'ai eu également beaucoup de mal avec le personnage de Gloria, pour qui je n'ai pas réussi à éprouver la moindre empathie. Caractérielle jusqu'à la caricature, elle passe de poivrote à écrivain en quelques pages, le conte de fées est tout de même un peu trop gros à mon goût.

Et pourtant... et pourtant j'ai aimé! Parce que cette auteur sait vous mettre en haleine, vous "porter" sans même que vous ayez envie de la suivre!
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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