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3,3

sur 2735 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est dit qu'il s'agit d'un roman sur l'amitié, certes, mais je trouve que le fil rouge c'est le féminisme, la période post me too et pré confinement.
"Roman" surprenant tout de même, car l'échange de lettres est un genre à part, mais qui se laisse lire avec beaucoup d'envie. Je recommande, malgré quelques longueurs..
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Roman épistolaire innovant pour Virginie Despentes.
Cela commence par des paroles très crues mais, peu à peu, l'on y aborde divers sujets de société (le rapport de l'homme à la femme, le mouvement ME TOO, les addictions, le confinement, le féniminisme notamment) toujours avec la plume de l'auteure qui a une manière si particulière d'écrire.
A travers ces lettres, différents points de vue sont exprimés qui amènent bien entendu à avoir sa propre réflexion sur le monde actuel et d'antan.
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Contrairement à ce que le titre laisse présager, ce roman épistolaire est complexe et lumineux. Il raconte la naissance d'une amitié, la puissance du groupe pour vaincre la drogue, le pouvoir destructeur des réseaux sociaux, et le long chemin pour comprendre un autre point de vue.
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Un regard puissant (et parfois gênant) sur la société d'aujourd'hui.

J'attendais avec impatience la sortie de ce nouveau Virginie Despentes et je ne suis pas déçue. Bien sûr, j'ai été plus lente à lire cet échange épistolaire qu'à lire son roman/essai King Kong théorie... Et pourtant. Tant de phrases chocs, de paragraphes surlignés, de citations partagées.

Dans ce livre, Virginie Despentes nous offre un regard profondément vrai sur nous mêmes. Il ne s'agit pas uniquement de défendre les droits des uns (et a fortiori des "unes") ici mais bien de nous faire réfléchir sur ce qui se passe dans toutes les têtes. Celles des féministes, qu'elles le soient par conviction ou par nécessité, celles des connards aussi, des gros cons foutus pour l'avenir ou des petits lourdauds quotidiens. C'est fort, c'est remuant, c'est gênant parfois mais ça fait réfléchir et aide au débat. le vrai, celui qui fait bouger les choses. pas les pseudos débats d'aujourd'hui où ce qui est recherché comme objectif est juste que tout le monde crie ou se foute sur la tronche.

En bref, Cher Connard est une agréable lecture qui revient sur nos années #MeToo et #Covid pour mieux nous embarquer dans notre réalité quotidienne et replacer le combat.
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Oscar est un écrivain un peu en panne d'inspiration, beaucoup enclin à l'alcool, et depuis peu, un macho lambda qui déverse sa hargne sur les réseaux sociaux, notamment envers Rebecca. Rebecca est une actrice sur le déclin comme l'exige son âge dans le milieu du cinéma. Féministe depuis toujours, elle vit seule et décide de se soigner contre les addictions narcotiques. Se voyant insultée numériquement, elle réplique par un "Cher connard" adressé par courrier à cet Oscar qu'elle a autrefois connu, étant alors l'amie de la soeur de ce dernier. Rebecca a connu Oscar et ensemble ils échangent. Cette activité épistolaire ainsi que leurs tentatives de désintoxication les sauvent peu à peu de leurs désespoirs et leurs faiblesses. Et la belle amitié naît sur les cendres de leur rage et leur consolation...

La pandémie de Covid et son premier confinement comme prétexte pour que des personnes échangent de manière épistolaire, à l'ancienne, en prenant le temps. du courrier comme prétexte aux confessions, mais aussi aux pensées de Virginie Despentes qui n'épargne pas au passage le patriarcat, la guerre, la parentalité délicate, le monde du cinéma et de l'édition. La désintoxication aussi, se libérer, arrêter d'aimer ce qui est plus fort que soi.

Extrait :

"On supporte très bien l'idée que les femmes soient tuées par les hommes, au seul motif qu'elles sont des femmes. Sauf si elles sont des petites filles ou des vieilles dames. Ce qui veut dire qu'on supporte très bien l'idée qu'une femme soit victime d'un homme tant qu'elle est en âge d'avoir une sexualité active. Même si elle est mariée, même si elle est maman, même si elle est bonne soeur - à partir du moment où elle est pubère et jusqu'à ses soixante-quinze ans - elle est une victime acceptable. Et je crois que c'est parce qu'elle est éventuellement sexuelle. La société comprend l'assassin. Elle le condamne, évidemment. Mais avant tout, elle le comprend. C'est plus fort que lui. Que ce soit sa femme ou une inconnue."

Entre Rebecca et Oscar, il y a aussi Zoé Fontana, une activiste féministe sur la toile qui se débat avec les attaques violentes des masculinistes blancs. Cette Zoé pourrait bien mettre à mal la carrière d'Oscar puisqu'elle ne veut plus cacher ce qu'il lui a fait subir, son harcèlement non assumé alors qu'elle travaillait pour lui.

Roman épistolaire à trois voix, très bien écrit, qui se savoure, avec des personnages auxquels on s'attache vite. Magnifique lecture, touchante, interrogante, vivifiante.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Un vrai bonheur de retrouver Virginie Despentes, surtout après Vernon Subutex, dont la fin m'avait déçue.

Un livre qui se lit vite, très bien rythmé et sans aucun temps mort.
A certains moments j'avais même l'impression d'entendre Eminem !

Un livre reflet d'une partie de notre société, mais sans en faire trop et ni vulgarité.

Un livre qui fait réfléchir.
Sur le harcèlement, notamment en ligne - on est quand même mal barré avec ces réseaux sociaux.
Mais pas que...

Un livre qui donne quand même de l'espoir !
Et ça fait du bien.
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Bien que reluctante aux formes épistolaires, Cher connard se lit très (trop) bien. D'une vulgarité comme ça nous manque, d'une brutale honnêté sur bons nombres de sujets (rapport aux réseaux sociaux, addiction, agressions sexistes et sexuelles...). Je l'ai fini très rapidement.
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Un livre qui permet de découvrir la spirale infernale des réseaux sociaux et ses critiques faciles émises derrière son écran. Un aller-retour entre les ressentis des victimes et des auteurs présumés, lesquels sortent jamais vraiment indemes de ce flot de critique, de prise de positions hâtives et bien souvent sorties du contexte de la situation.
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Alors oui un des personnages majeurs de ce roman a un langage de charretier comme dirait ma mère. Oui c'est encore une histoire de drogue, d'alcool,oui c'est encore l'histoire de féministes,de mâles ,de guerres de pouvoir, hommes/ femmes,jeunes/ vieilles ,le pouvoir des blancs le pouvoir des hommes le pouvoir des hétéros,le pouvoir des chiens de meute sur les réseaux sociaux, et peut être commencez vous à en avoir ras le bol de vous coltiner la déliquescence sociétale en vrai tous les jours de votre vraie vie et rebelote dans les romans que vous ouvrez .
Mais un roman qui vous parle , yeux dans les yeux,de notre possibilité d'évoluer positivement au fil des ans,en s'aimant un peu plus soi même, en tentant de comprendre qui est vraiment l'autre,en l'accueillant tel qu'il est avec mansuétude,un roman qui parle de la force rédemptrice de l'écoute,un roman qui parle de chaleur humaine,et qui dit qu'on n'est pas obligés d'être des super héros,juste soi même et qu'on a le droit d'être parfois malheureux,imparfaits, parfois fragiles,d'avoir des failles,des doutes,des torts, ça ça fait du bien. Merci Virginie Despentes de nous donner le droit à cette simplicité pour désarmer nos solitudes. Merci pour votre vision punchy de la vie,votre dynamisme.
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L'émotion qui déferlé sur ma génération est le désespoir. Elle est collective. Elle tonne au fond de la terre. C'est la même qui nous soulève tous. Chacun peut se précipiter avec son petit message et sa formule ça ne change rien. Que tu sois maître du monde ou sur une épave sur un ocean, l'émotion est la même. Nous lui appartenons Elle est un accord implacable qui sonnera quoiqu'il arrive

Ça débute par échange sur les réseaux sociaux un peu houleux. Entre Rebecca une actrice plus ou moins célèbre, et un auteur plus ou moins connu Oscar Jayack. C'est lui qui se révèle le parfait Connard quand son ex attachée de presse le dénonce sur son blog comme harceleur sexuel
Tout sonne juste dans ce roman de Despentes, tout est exploré avec minutie le contexte des réseaux sociaux, le mouvement Meetoo, le confinement, les addictions, et le cyber harcèlement. Quand aux trois personnages sous le paraître, l'être vacille et se dévoile l'un picole sec, l'autre est une fervente consommatrice de drogues, quand à la troisième elle est féministe et s'en prend plein la tête, de quoi vaciller. Bref personne n'est clean au Royaume de Despentes, et pourtant ces trois personnages se battent pour rester à flots.
Oui, c'est une lecture en oscillation avec de sacrés passages divinement écrits et d'autres plus longuets, ou encore limite premier degré n'oublions pas que nos personnages sont dans la narration et par conséquent digressent beaucoup et en rajoutent. Sûrement le style de Despentes influe sans pour autant négliger qu'elle place toujours le bon mot. Très bon roman de Virginie.
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