Comme "
Baise-moi", ce roman m'a pris au tripes et ne m'a pas laissé de répit jusqu'à la fin. Même maintenant, je me sens encore complètement chamboulé à l'intérieur. Et pour moi, c'est ça la force de
Virginie Despentes. Elle a le don de nous raconter des histoires qu'on préférerait ne pas entendre. Et pourtant, on y revient. Pourquoi ? Par masochisme ? Parfois, j'ai le fâcheux sentiment d'être comme le personnage de Louise, d'en redemander alors que la raison voudrait qu'on n'y retourne pas. Et je pense que c'est cela que j'aime dans mes lectures de cette autrice. Elle sait comment révéler la complexité de l'âme humaine, et cette violence et cette crudité du langage ne sont que des outils (extrêmes) pour justement la faire éclore dans toute sa splendeur, dans toute sa fragilité, dans toute sa vulnérabilité. Au final, ce livre pourrait être considéré comme un thriller mais, pour moi, il relève davantage d'une étude sociologique dans des milieux qui me sont complètement étrangers. Alors, masochisme ? Curiosité (malsaine) ? En tout cas,
Virginie Despentes fait vibrer plein de choses en moi et je ne demande qu'une chose : me jeter dans son prochain roman !