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3,87

sur 2928 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vernon est toujours à la rue. Suite au tabassage qui a eu lieu sous ses yeux, son ami Xavier se retrouve dans le coma. Vernon l'ayant accompagné à l'hôpital s'enfuie et se réfugie à la Butte Bergeyre. Ses anciens amis se retrouvent tous pour partir à sa recherche, chacun se sentant coupable de ne pas l'avoir mieux accueilli chez lui tandis que d'autres cherchent toujours à récupérer l'enregistrement d'Alex.
Ses amis finissent par le retrouver et le faire venir au « Rosa Bonheur », le café des Buttes Chaumont. Malgré leur insistance, il refuse de sortir de la rue et s'installe avec d'autres SDF dans un coin de la petite couronne, tout en retrouvant chaque jour ses amis, soit au Rosa, soit dans le parc. La Hyène, quant à elle, a retrouvé les enregistrements en forçant l'appartement d'Emilie. Suite au visionnage des cassettes, elle décide de les montrer à l'ensemble de la bande plutôt qu'au producteur Dopalet. Ce qui aura sur la vie de certains des conséquences momentanément irréversibles.
Peu à peu, une petite communauté s'organise autour de Vernon. Certains se réconcilient , tels Xavier et Loïc son agresseur. Dopalet quant à lui,est agressé à son domicile par Céleste la tatoueuse et Aïcha, fille de Vodka Satana, venue venger sa mère. Après l'enterrement de Loïc, tabassé à mort dans les couloirs du métro par ses anciens camarades d'extrême droite, la bande quitte Paris et commence à organiser, dans plusieurs lieux de France, des soirées secrètes et confidentielles avec Vernon aux platines.
Dans ce second opus, l'auteure va se pencher plus longuement sur les amis de Vernon, rapidement présentés dans le premier tome. Elle nous invite chez Selim et Aïcha, chez Loïc, Xavier et Dopalet afin de nous confier leur histoire. On comprend mieux le parcours de chacun alors que pendant ce temps, Vernon, presque muet, au comportement instable, se laisse porter par sa bande d'amis, qui, à défaut de pouvoir l'héberger, se réunissent autour de lui, apportant chaque jour de quoi le nourrir .

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Nous retrouvons avec plaisir les personnages de Vernon Subutex dans ce tome 2.
Toujours la même finesse d'analyse de la part de Virginie Despentes dans ses personnages.

Chaque profil est très bien cerné, c'est vraiment ce qui fait la force du livre selon moi.

Je doutais du second tome en me demandant comment l'histoire allait rebondir après la fin du premier, eh bien il ne fallait pas! :)

Je recommande cette série Vernon Subutex !!
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Moins verlan, plus accessible, j'adore Virginie Despentes. L'histoire de ces perdants de la génération X n'est pas encore terminée. J'ai toujours du mal avec son utilisation des virgules devant les derniers compléments de phrases. C'est probablement juste moi.
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Moins foisonnant et moins Enfants du Rock que le premier tome. Mais l'ambiance solidaire, sans doute un peu utopique mais rassérénante porte ce tome et m'a emporté moi. Je n'ai aucune des réserves lues dans d'autres critiques de lecteurs. Les 2 livres se complètent car ils n'ont clairement pas la même ambition.
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Dans la continuité du premier tome, de toute façon impossible de ne pas lire le tout pour bien s'imprégner de cette fresque déjantée et de ces personnages hauts en couleurs. Plus sombre que la première partie, mais tout aussi jubilatoire.
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Hommage à Jacques Frantz, la voix de Vernon Subutex de la version audio, mort le 17 mars 2021.

Comme dans beaucoup de trilogies, le volume II est le moins passionnant, mais il faut passer par lui si on veut connaitre la fin de l'histoire.

Vernon Subutex continue sa descente aux enfers. Devenu SDF, il fait de nouvelles rencontres avant de renouer avec ses anciens potes. Fin de l'histoire ? le meilleur est pour le volume III.
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Quel plaisir de retrouver sous la plume de Virginie Despentes, l'ancien disquaire Vernon devenu SDF et sa nuée de papillons de nuits, d'amis et de faux-amis, qui vont graviter autour de lui, dans cette nouvelle aventure.


Une histoire que j'ai trouvé autant captivante, mais plus sombre et plus mélancolique.
L'auteure s'est attachée à brosser une galerie portraits saisissants et stupéfiants, et cette fois-ci il n'y a aucun personnage plus en avant qu'un autre, même Vernon s'est un peu mis en retrait.
Virginie dépeint aussi la société où elle vit, d'un grand réalisme et sans compassion, sans complaisance et sans apitoiement.
Une société parfois violente, très amère, avec les frustrations des uns, avec les envies et jalousies des autres, une société qui ne fait aucune place aux losers, une société qui dans certains milieux, a ce souci continuel de seulement paraitre.


Virginie Despentes est peut-être trash, mais elle a tout de même une belle plume très maitrisée, nerveuse et parfois acide.
Ses histoires, ses descriptions du monde du show-biz, de la faune de la nuit, sentent le vrai, sentent le vécu.
Et c'est grâce à cette authenticité que je me suis attaché aux personnages de ce roman, à Pamela Kant, cette ex-star du porno, à Laurent Dopalet, ce dangereux producteur, à Anaïs, son assistante ou à La Hyène, cette spécialiste du lynchage cybernétique.
Qu'importe si certains de ces personnages sont parfois infectes ou pourris !


Vernon Subutex 2 est un roman surprenant, décapant presque dérangeant, mais qui tient toutes ses promesses par ses histoires entrecroisées et denses.
Il contient beaucoup de rebondissements jusqu'aux dernières pages. C'est ce qui m'a rendu « accroc » pour savoir la suite de tous des évènements tragiques qui furent racontés.

Allez vite au troisième tome !
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Pourquoi j'ai adoré dès la première ligne ce personnage de Vernon? Je n'en sais rien. Vernon est attachant dès les premiers mots... et je me suis attachée. Je descends avec lui dans ces bas-fonds, tout un monde grouillant de vies, dont je ne connais que la porte d'entrée, que j'ai toujours passée, par esprit de sauvegarde.
Ce qui me fascine le plus dans l'écriture de Despentes que je découvre avec cette fresque sociale, c'est sa capacité à écrire dans la peau de ses personnages multiples. Chaque fois j'ai plongé dans l'univers singulier de chacun et de chacune d'elles, m'identifiant le temps de quelques pages avec le dernier des salauds ou la pétasse dont, dans ma vie, je désapprouverais instantanément le moindre choix. Ou non choix.
J'aime ce livre, j'aime l'idée de ce livre, magnifique peinture sociale d'un monde à côté duquel nous passons, et qui à aucun moment n'éveille la moindre culpabilité, ni empathie de mauvais aloi. Simplement, sentir la liberté des êtres vivants. L'écriture de Virginie Despentes me fait sentir, moi aussi, singulière et libre.
Et j'aborde le deuxième tome avec gourmandise...
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A la fin du Tome 1, Vernon Subutex, après avoir perdu sa boutique, ses amis et son réseau Vernon se retrouve seul, condamné à vivre dans la rue.
Le tome 2 donne des clés de lecture sur les raisons qui poussent Vernon à poursuivre son expérience de la rue en la magnifiant, en en faisant un lieu d'observation social et d'agit-prop, comme l'était sa boutique Revolver.
De sa boutique où de la base qu'il a établi dans le parc des Buttes Chaumont où ses amis viennent le voir régulièrement, Vernon se situe en dehors de cette société qui l'a rejeté, comme à l'époque qu'il définit ainsi : « Je n'ai aucun souvenir, entre seize et vingt-trois ans, d'avoir regardé une émission à la télé, on n'avait pas le temps, on était dehors ou on écoutait de la musique, je ne me souviens pas d'être allé voir un film grand public, avoir vue un clip de Madonna ou de Michael Jackson, la culture mainstream ne faisait pas partie de notre champ de vision. »
Cette vision extérieure est le support de sa liberté, « Mon aristocratie, c'est ma biographie : on m'a dépouillé de tout ce que j'avais, mais j'ai connu un monde qu'on s'était créé sur mesure, dans lequel je ne me levais pas le matin en me disant je vais encore obéir. », liberté qu'il va s'efforcer de partager avec les autres au travers de ses expériences musicales et de sa capacité à capter la force des sons.
L'acuité de ses analyses est totale, mais est-elle partagée ?
« Les banques vident les caisses de l'Etat sous prétexte qu'elles ont fait des conneries, on collectivise leurs déficits, on privatise leurs bénéfices, et ces connards de citoyens réclament une raclée pour les Roms. »
Vernon se méfie de ce que l'on pourrait appeler la récupération des énergies, ou comme il le démontre, la clientélisation des activités et des individus. Il l'a vécu avec la production musicale et la confession vidéo d'Alex Bleach en atteste aussi : « Plus tard est venu un monsieur rock à la culture (…) On a commencé à remplir des papiers. le CD a remplacé le vinyle. Les 45 tours ont disparu. Et ce rêve qui était sacré a été transformé en usine à pisse. (…) Nous devenions tous des clients. »
On dit de lui, même s'il n'en a pas conscience « T'as été un passeur, mec. Les gens t'aimaient bien. (…) chez toi c'était toujours plein de monde. »
Car au fond, il se reproche d'avoir cédé devant le monstre « Mais au finish, j'ai subi le traitement réglementaire : dans un système totalitaire, consentir à l'humiliation est un marqueur de bonne conduite. »
Dans ce tome 2, Virginie Despentes démontre une fois encore qu'elle est une analyste pertinente de l'évolution de notre société, analyste qui s'empare de tous les sujets qui font notre actualité, religion, laïcité, homophobie, dévalorisation de l'humain, marchandisation des rapports sociaux. Chaque personnage, par son histoire, par son discours éclaire ces sujets sous différents angles.
J'ai retenu cette citation dans la bouche de Selim, le père d'Aïcha, un professeur que ses collègues incitent à prendre du recul, à trouver son « identité postcoloniale », alors que « Il s'en fout, lui, de l'immigration, il leur parle d'une gamine qu'il a élevée ici. Sa fille ne devrait plus se soucier de savoir d'où sont venus ses grands-parents. Mais il lui est pénible d'entendre certains collègues pérorer sur le droit des filles à porter le voile ou à renouer avec leurs racines. »
Un foisonnement de phrases justes qui poussent le lecteur dans ses retranchements, l'obligeant à dépasser la seule histoire de Vernon pour épouser son regard à la fois critique et résigné sur la société.

Lien : https://camalonga.wordpress...
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Déchard à Paris.
Dans sa dérive, Vernon Subutex atteint les Buttes-Chaumont dans un état d'hébétude et d'indifférence. A nouveau, encadrant l'ancien disquaire déchu, une galerie de personnages s'expose, cette fois-ci hors les murs et les vies autocentrées. Il y a Charles portant l'âme du quartier qui aide Vernon à reprendre pied. le disquaire est cependant tracé car il détient la cassette convoitée d'une auto interview d'Alexandre Bleach, idole rock morte par overdose.
2e volet d'une trilogie conçue en un seul bloc au départ mais scindé en trois volumes afin de ne pas effrayer le lecteur potentiel face à plus d'un millier de pages à dévorer. Bien meilleur qu'un pudding roboratif, la nébuleuse Subutex aimante par sa vision kaléidoscopique d'une génération en perte de sens. Chaque personnage se met à nu et son discours sur lui-même, ses espoirs et ses désillusions apporte une focale différente et complémentaire à un même événement, l'enrichissant au passage. Les sentiments exprimés se densifient, se chargent d'ambiguïté et ourdissent leur charme et leurs sortilèges. Vernon Subutex est la clé de voûte du fragile édifice humain tenu en lévitation autour de lui de par son aura et sa puissance chamanique. L'enregistrement de la star suicidée Alexandre Bleach continue de répandre son fiel dans les esprits, entraînant en cascade une suite de comportements imprévisibles et dangereux. Dans le vortex des vies abîmées, des filaments lumineux flottent encore, portant les rêves effilochés et les utopies écornées.
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