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Desproges avançait que l'on pouvait rire de tout mais pas avec n'importe qui !

Il en fait , une fois de plus, la démonstration éclatante . D'une finesse et d'une intelligence rare , il dynamite un à un , avec la causticité qui était la sienne , les sujets dits sensibles en procurant au lecteur déjà acquis à sa cause où bien en passe de le devenir , une jubilation n'ayant d'égale que le vide provoqué par son départ prématuré .

Alors , Vivons Heureux en Attendant la Mort...qui n'a pas la réputation d'être une déconneuse de première , soit dit en passant sans vouloir balancer sur qui que ce soit...mais quand même...
http://www.youtube.com/watch?v=yQ0csrxB5n4
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"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde"

Quelle tragédie, si vous saviez à quel point je me contrôle pour ne point choquer les gens de bonne famille, les bouffeurs d'eau bénite, ceux qui ont hérités de l'ennui de leurs parents. Je ne connaissais pas encore Pierro, enfin si de nom, quelques sketches par ci par là mais jamais de bouquin. Allé hop trois bouquins d'un seul coup dans le caddie… (merci aux trieurs de bouquins qui dans leur logique littéraire ont décidés de ranger les livres en ordre non alphabétique)


Cette nuit "I have a dream" (Martin dans ses meilleurs jours) :

Donc là je vous raconte mon rêve, juste pour les plus cons qui n'auraient pas compris ou qui ne connaitraient pas "Chris martin" de Luther... ♫ para... para.. paradise ♫

Pierro : Hugo je suis ton père… (Dark vador dans ses meilleurs jours)

Moi : Yes you can… Que dieu me turlutte si je suis en train rêver… Exit mon paternel génétiquement incompétent, alcoolique de formation, d'une culture à faire gerber les plus sobres d'entre nous :

Papa : "Ahiudhfjf mon fils (8 ans c'est ça ?) je suis fait comme un rat " (un week-end sur deux, décision judicieuse du juge je vous l'accorde) - Sortie théâtrale avec une glissade non contrôlée sur le parquet… (Sept séances de psy m'ont convaincu que les Somaliens avaient vraiment du bol (de riz)… ( ♫ ehhhh sexy lady♫ - mon julio inglesias à moi)

Pierro : Eh Causette : que dieu te culbute si tu n'arrêtes pas de raconter des conneries...

Moi : PD nom de Dieu non ! mais soyons clair hein : je n'ai rien contre ces enculés, tarlouze me semble donc plus approprié pour la bienséance de cette critique, et puis je suis mal à l'aise avec les PD…

Pierro : ainsi soit-il, alors comme ça il se dit là haut que tu aimes bien l'humour.

Moi : Humour noir, satyrique, corrosif, graveleux, je n'ai qu'une chose à dire :

lolum especetum de filsum de putum… que les croyants crèvent tous, si j'arrête de dire des gros mots (Hugo Potter dans ses bons jours)

Pierro : Crève alors tu feras une bonne action, Jésus avait l'esprit de crucifixion lui, un homme quoi, par une tarlouze et pis j'aime bien le latin.

Hugo : le complexe de toute ma vie, je ne peux pas rivaliser avec le brun ténébreux à barbe, cloué dans la fleur de l'âge : sa mère était vierge, son père charpentier, une vie saine : "sainte mère de dieu, priez pour nous pauvres pécheurs "

Pierro : Fais de la peinture alors, "Feu hitler" n'était pas mauvais, au moins grâce à lui on a découvert la bombe atomique, un mal(saint) pour un bien, un piètre écrivain si tu veux mon avis, enfin ça dépend de quel côté de la cheminée on se trouves.

Moi : Tu crois que les handicapés de l'humour vont comprendre, tu dis bite il rougissent, tu dis cul il rougissent, tu dis baise ils rougissent, silence ça pousse :

Pierro : C'est le merde qui pousse et non pas le silence, c'est pour ça qu'ils sont rouges, je pensais qu'au XXI ème siècle, on serait tous morts bouffés par des asticots radioactifs à vrai dire…

moi : tu dis juifs ils tabou(tent), tu dis arabe il courent, tu dis arabe, barbe, dans un avion et dans la même phrase ils prient : allah Akbar mais dans une langue civilisée eux : Notre père qui êtes aux cieux que ton nom soit …. Bla bla bla

Pierro : Avec l'abolition de la peine de mort, L'IVG et l'émancipation des femmes, c'est partie en sucette, avant, elles avalaient cul sec, dieu que c'était bon, à damner un "sein". Aujourd'hui le consentement est de mise, manquerait plus que les PD aient le droit de se marier tiens…

Hugo : Et qu'un noir squatte la maison blanche

Pierro : Ils ont tous le droit de rêver

I have a dream...

Pendant ce temps là en Somalie…

A plus les copains
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Mon billet sera court, je dirais même concis et impératif : « Lisons Desproges en attendant la mort, on sera bien plus heureux ».
J'aurais pu m'étendre et argumenter par moult argumentations et raisonnements des plus habiles, élancés pour ne pas dire fins et indiscutables contre lesquels on n'aurait rien à redire, sinon opiner du chef (quelqu'un –si vous suivez bien, cela ne vous sera pas difficile de savoir qui est le coupable- aurait pu ajouter : ''...si vous en avez un sous la main, de chef'' ou, à défaut, utilisez un capitaine de frégate, un responsable de comm' ou le chien de la banquette arrière, ça fera aussi bien l'affaire) parce que j'aime bien parler avec les gens surtout quand j'ai raison et que ça fait pas un pli.
Mais bon, en notre ère de doutes où on a tant à faire et où on est tous pressés par les obligations (mes 6 paquets de pâtes à aller acheter étant l'exemple le plus concret. « Encore des nouilles », aurait lancé Monsieur Cyclopède, même s'il ne parlait pas des miennes), à quoi bon perdre son temps à disserter, je vous le demande (je ne vous pose pas la question, c'est purement rhétorique, puisque le dessert est tout trouvé : le lapin au chocolat dégoté chez ma boulangère qui d'habitude masque son boute-en-train par son côté pince-sans-rire, professionnalisme oblige. Mais ces derniers temps, j'avoue, pour être tout à fait honnête, que je ne peux pas le prouver, n'ayant aperçu que ses yeux noirs - le reste étant caché par son masque).
Bien judicieusement, j'aurais pu m'appuyer sur les innombrables études scientifiques et savantes démontrant « La nécessaire musculation des zygomatiques dans le quotidien de tout à chacun à une époque où il est important de se faire du bien » (ma boulangère était fière de faire partie des premiers patients testeurs mais, finalement, elle a été vite exclue parce qu'elle mangeait trop de chocolat et de choux à la crème et que cela allait biaiser les résultats).
Même Cioran et Schopenhauer -qui, certes, ne sont pas les derniers à se gondoler, à Venise ou à Francfort- ont rédigé d'admirables essais sur les écrits de Desproges, prouvant et validant presqu'aussi bien que moi que la lecture de Monsieur Desproges est salvatrice et des plus obligatoires.
Une récente recherche d'éminents experts aurait mis en évidence que la joie de vivre des finlandais (rappelons que la Finlande est le pays où on est le plus heureux, pour la 3ème année consécutive) serait notamment expliquée par leur lecture de sieur Desproges, tous les soirs, au coin du feu.
A ce propos, j'ai lu dans un magazine féminin que, dans un sondage paru cette année, ces mêmes finlandais auraient placé Desproges dans le Top 10 des meilleurs anxiolytiques naturels, détrônant notamment la luminothérapie.
Certains ont réfuté ces résultats (mais je les soupçonne de manquer d'humour) en arguant l'impossibilité du bénéfice parce que, soit disant, l'humour de Pierre était grinçant. Mais, et ce n'est pas ma boulangère qui me contredira, vaut mieux un humour qui grince un peu qu'un humour mort et enterré.
Alors moi, je dis que si tout ça ne suffit pas à étayer ce précepte qui n'est plus à démontrer, je ne sais plus quoi dire (enfin si, j'ai toujours des choses à raconter mais, j'ai bien d'autres choses à faire que de perdre mon temps à expliquer à des gens qui n'ont même pas lu Alain, Bergson, Formiggini ou Bouddha…).
Pour conclure, en un mot ''commençant'' ou pour finir, si on préfère, pour faire taire tous les rabat-joie, il suffit simplement de faire un test (et je ne parle pas du test Covid, faudrait quand même qu'il y en ait au moins un qui suive) : à savoir mettre un livre de Pierre Desproges dans les mains d'un malheureux tristounet qui douterait encore (ou lui faire regarder un de ses spectacles ou lui faire écouter une des chroniques-. Toutes les méthodes sont bonnes à prendre) et voir ce qui se passe.
On évitera toutefois de lui faire écouter ses « excuses au pangolin » datant du 19 Mars 1986, parce que là, je pense qu'il faut attendre quelques mois ou années encore pour en retirer toute la quintessence drôlerie. Pour le moment, le malheureux pourrait en lâcher qu'un rire jaune, franchement pas gai.
« On peut rire de tout mais pas avec tout le monde » était la conclusion de la thèse de philosophie du docteur ès lettres et satires Desproges, souvent consultée, jamais égalée. En matière de pangolin, je me permettrais, humblement, d'ajouter avant de retourner à mes nouilles : « Mais il faut savoir attendre un peu qu'on digère ».
Je disais donc qu'il suffit de lire Pierre pour stopper toute mousse et débat inutile, pour ne pas dire stérile (je n'ai pas encore lu de traité sur l'adéquation entre une petite mousse et les oeuvres de Desproges, mais j'aurais tendance à penser qu'il n'y a aucune contre-indication à cela et que, sans me tromper, ça ne doit être pas si mal comme mélange). Lors du test - qu'il serait préférable de mener sur plusieurs tristounets pour valider les résultats à l'unanimité-, les éclats de rire qui fuseront dans les chaumières seront la démonstration la plus manifeste de l'immédiateté des bienfaits sur l'humeur et la preuve -s'il en est encore besoin- pour les derniers des sceptiques, malotrus et indécrottables incrédules de ce que je m'évertue à prouver en toute objectivité depuis la première ligne : lisons Desproges et vivons heureux en attendant la mort.
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Ils ne sont pas nombreux. Non, ils ne se bousculent pas au portillon du talent les "humoristes" qui ont saisi le sens profond, et, s'il n'est pas caché, n'est-ce pas, il est néanmoins profond, le sens caché, disais-je, de leur origine.
Car, à l'instar de l'homme, qui, c'est bien connu, descend du chaînon manquant (et non pas du singe, car lui aussi descend du chaînon manquant, ce qui en fait notre cousin), l'humoriste, le vrai, descend du bouffon...

Bouffon : voilà un mot dont le sens a grandement évolué depuis les âges obscurs, pour ne pas dire sombres, au cours desquels il était de bon ton de guerroyer en terre sainte et d'embrocher du cathare. En effet, en ces temps-là, le bouffon ne renvoyait pas à cette connotation non méliorative, et néanmoins péjorative, que nombres de jeunes de nos cosmopolites quartiers populaires (autrement nommés "quartier politique de la ville") lui attribuait juste avant l'arrivé fracassante, sur le devant de la scène, du terme "bolos" (qui, si ça se trouve, est même déjà "has been").

Non, le bouffon était cet être à part qui, s'il avait le talent justement placé, et la fonction régale hyène, pouvait se permettre de dire des horreurs des puissants, et notamment du gars dont le cul réchauffait le trône, sans craindre l'ire royale. Cette précision faite, je ne peux me contraindre à m'empêcher de me demander qui ? Oui, qui, de nos jours, à l'instar d'un Desproges, ou encore d'un Coluche ou d'un Dupontel, a compris ce qu'être un humoriste signifie ?
Sont-ce les Dubosc, Elmaleh, Boon ou bien Djamel qui ont repris le flambeau ? Heureusement qu'un Gaspard Proust ou un Stéphane Guillon surgissent ici ou là, pour m'empêcher d'en finir rapidement avec cette maladie héréditaire, et mortelle, qu'est la vie.

PS : Quelques références datent un peu mais remplacez Julio Iglesias par Justin Bieber et Robinson Crusoé par Moundir et ça marche quand même !

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Une superbe leçon d'humour pour ce petit rapporteur de l'Histoire et de ces histoires !
A consommer sans modération !
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Un livre vraiment désopilant, qui vous fera rire à chaque page ou presque. Son sens de la formule, son regard acéré et sans aucune tendresse pour l'espèce humaine, sa façon de noter et de dénoncer nos ridicules, nos obsessions, notre absurdité, font mouche à tous les coups. Humour décalé, au 3e degré, noir souvent, parfois méchant, mais c'est ce qui fait tout le charme de cet humoriste disparu trop tôt et qui manque décidément à un pays où l'on sacralise les Dubosc, Bigard et autres Anne Roumanoff. Une oeuvre pleine de richesse où l'on trouve parfois un soupçon de poésie, et beaucoup de philosophie, sans aucun dogmatisme. Un livre jubilatoire, comme on dirait dans Télérama, à lire et relire, en entier, par extraits, dans son lit ou dans le train, peu importe, mais à lire en tout cas, rien que pour le plaisir de (re)découvrir un humoriste doté d'un immense talent.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Rien de mieux que de se délecter en cette fin d'année chaotique d un livre de Desproges. Il sait distiller son acide pour désincruster le trop gras déposé sur nos neurones amoindris de nouvelles bfm. Ah enfin une bouffée d air qui fait virevolter jeux de mots, humour décalé et espoir toujours renouvelé.
Bon, voilà ce que m inspire notre ami disparu, et qu il serait vraiment dommage de laisser tomber dans l oubli.
Offrez à vos amis, votre famille, vos voisins un Desproges pour tisser ou reforger des liens effiloches.
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Pierre Desproges disait :
"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde".

Qui se souvient de ses moqueries (quelques fois salaces !) avec Daniel Prevost ? Qui se souvient de ses coups de gueules chez Polac le samedi soir dans l'excellente émission Droit de Réponse ? Qui se souvient de sa "Minute Nécessaire de Monsieur Cyclopède" tous les soirs sur FR3 ?

Bref, Pierre Desproges, manque à beaucoup de Français de ma génération, certes son humour noir, cynique et acerbe ne plaisait pas à tout le monde, et placer ce personnage de nos jours (où malheureusement on nous empêche de rire de tout !!) serait certainement mal venu.

Par contre, et j'en suis désolée pour lui et pour moi, son livre : Vivons heureux en attendant la mort, n'est pas le meilleur qu'il a écrit. Bien sûr il était déjà malade, et on ressent que son humour "d'avant" n'est déjà plus au rendez-vous...

Grand philosophe, Desproges était un humoriste à part des années 70/80 ... la belle époque qui a su porter un Grand Monsieur !
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Pour rédiger ce billet , je feuillette à nouveau quelques unes de ces chroniques , ce pages qui portent la marque de lectures nombreuses me convainquent à nouveau de la perte subie , non seulement avec Desproges,mais avec une certaine forme d'humour vache rendu impubliable par les furies de la censure . Et la disparition d'un genre , la diatribe , qui eut si longtemps ses lettres de noblesse ( ô Leon Bloy) et qui a cédé la place à l'éloquence larmoyante des oraison funèbre. Bref, ce monde ne me réjouit pas.
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Tout simplement excellent
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