ne lecture un peu ardue mais passionnante, qui conte la vie d'un scientifique aux semelles de vent, sur 8 décennies (né en Suisse en 1863, mort en 1943 à Nha Trang au Vietnam) à cheval sur deux siècles.
Ce roman biographique catapulte le lecteur à travers le 20e siècle et de par les contrées les plus exotiques et encore méconnues.
80 années au service de la science et de la médecine (Yersin a découvert le bacille de la peste à Hong Kong et inventé le vaccin contre la peste).
Mais l'homme est insatiable et brillant. A peine a-t-il avancé dans quelques recherches que l'ennui s'installe et qu'il se passionne déjà pour une nouvelle activité. Ainsi, médecin à bord des Messageries Maritimes françaises en Indochine, il apprécie de jeter l'ancre pour étudier la terre ferme, les peuples des montagnes, les contrées nouvelles.
Au fil des ans, il éclate son carcan de scientifique biologiste épidémiologiste et se fait grand voyageur, ethnologue, géographe, botaniste et cultivateur, éleveur (il importe et acclimate nombre d'espèces végétales et animales en Indochine : son expérience avec les poules est savoureuse).
« Parce qu'il aime les oeufs, parce qu'il aime sa soeur (NB : qui élève des poules en Suisse), Yersin voudrait savoir comment avec du jaune et du blanc d'oeuf on obtient un bec, des plumes, des pattes, bientôt dans l'assiette l'aile ou la cuisse et parfois des frites. » (p.148)
Puis il étudiera l'astronomie, se fatiguera de cet équipement massif sur le toit et passera à la météorologie, à l'étude des marées, il tâtera du télégraphe aussi… Yersin se fera même architecte et dessinera son paradis tropical à Nha Tran, au nord de Saïgon, face à la mer de Chine, où il coulera ses vieux jours assis sur sa terrasse dans son fauteuil en rotin, à traduire pour le plaisir les auteurs grecs et latins. Mais, avant cela, il sera aussi passé par la case « génie civil » pour bâtir l'infrastructure nécessaire pour accéder à son refuge verdoyant mais isolé.
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