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3,77

sur 1294 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ça y est, je suis venue à bout de "Peste et Choléra" : rarement 220 pages m'auront paru aussi longues ! Déroutée par le style dès le début, j'ai poursuivi par curiosité, car la vie d'Alexandre Yersin (1863-1943), scientifique de génie et explorateur visionnaire, surtout célèbre pour avoir découvert et vaincu le bacille de la peste, mérite d'être connue.

De la Suisse au fin fond de l'Asie, dans la retraite de Nha Trang élue par Yersin, en passant par Paris et l'Institut Pasteur, cette aventure humaine et scientifique est passionnante sur le fond. Yersin étant visiblement pointilleux et peu charismatique, l'auteur a choisi une narration farfelue pour contrebalancer le sérieux de son sujet. Et je le reconnais, il y a de jolies formules, de l'humour, mais trop de désinvolture pour me plaire.

Comme j'ai été agacée par les phrases de 4 mots, sans verbe, où le point remplace les pauses dans un langage parlé qui ne recule devant aucun anachronisme ou grossièreté.
Agacée par l'emploi généralisé du "on" (qui serait aussi un tic de Yersin en vietnamien) et le langage par énigme pour qualifier les savants : l'orphelin de Morges, de Confolens, d'Aurillac...
Agacée par ces allers-retours entre trois époques (la jeunesse de Yersin / ses dernières années pendant la deuxième guerre mondiale / notre époque) mais toujours au présent, et par les redites, notamment à propos de Pasteur « l'homme à la redingote noire » et de Joseph Meister, le premier patient qu'il sauva de la rage.
Agacée par les sentencieuses prédictions du « fantôme du futur, l'homme au carnet en peau de taupe » qui, on l'aura compris, n'est autre que Patrick Deville voyageant sur les traces de Yersin pour s'imprégner des lieux où il séjourna. Par exemple : « On ne pouvait encore imaginer, en cette année quatre-vingt-dix, l'explosion, vingt-quatre ans plus tard, d'un conflit qu'on appellerait la Grande Guerre, puis bientôt la Guerre mondiale, et depuis quelques jours la Première Guerre mondiale. On ne pouvait imaginer non plus l'essor de l'aviation. »

Enfin, quelle curieuse distinction que le prix Femina pour une biographie (bien peu) romancée ne comportant aucun personnage féminin à l'exception de quelques "guenons", d'une "jument", et de la discrète évocation de Fanny et Émilie, la mère et la soeur de Yersin, avec qui il entretint une correspondance.

Voici un couac dans le concert de louanges, mais que voulez-vous, par moments je suis une peste !
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Ce soi-disant roman raconte la vie de Alexandre Yersin. Je dis "soi-disant" parce que je n'ai pas trouvé beaucoup de fictif ni de romancé dans cette vie. Certes nous n'avons pas toutes les dates, et l'auteur prête des pensées que nous ne connaissons pas au scientifique, mais peu de vide rempli.

Le scientifique, et explorateur, génie des sciences, vit au moment du début du XXème siècle où toute exploration est rendue possible. Un homme curieux, touche-à-tout, travailleur et passionné. Il construira son propre empire en Indochine à partir de rien.

Si la vie de cet homme que je ne connaissais pas m'a semblée très intéressante, l'écriture en revanche m'a vraiment agacée.

Le texte est trop littéraire à la sauce nouvelle. du langage parlé qui côtoie du langage trop travaillé. Beaucoup d'effets de style, de phrases nominales et déstructurées. Des mots employés dans des sens différents. (que veut dire protègne dans la phrase: un mépris protègne des miroirs????) L'auteur ne m'a vraiment pas convaincue. Je n'ai jamais rien lu de lui avant donc je ne peux pas comparer, mais j'ai trouvé une forme de pédance dans le style.

Et pourquoi nous parler de Rimbaud tout le temps? Pourquoi citer d'autres hommes sans nous les faire connaître? Cela m'a donné le sentiment qu'on voulait me faire passer pour une lectrice inculte, ou à défaut que l'auteur voulait étaler sa culture...

Cette lecture, qui aurait dû être passionnante, s'est révélée très laborieuse et désagréable. Un contraste saisissant avec la courte mais passionnante biographie de Pasteur écrite par Orsenna pour rendre accessible le savant.

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J'ai apprécié le sujet, connaitre l'histoire d'Alexandre Yersin sous fond de découvertes scientifiques, géographiques et agricoles. Un temps où tout était encore possible. Son indépendance, sa fuite de la société que ce soit dans le cadre d'un refus de se pavaner devant ses pairs, la fuite de la guerre qui ne le concerne pas, mais surtout une aspiration importante de liberté qu'il a trouvé en Indochine.

Cependant, le style de l'auteur m'a gêné, sa manière de relater l'histoire de Yersin, m'a donné l'impression d'être à la fin d'un repas et qu'un oncle éméché me racontait les aventures de ce grand scientifique. Les mots employés, quelques fois grossiers n'étaient pas ceux que j'attendais, des phrases courtes sans verbes faisant penser au langage verbal.

L'auteur par ces digressions, validées par des aller-retour présent/passé avec ce voyageur du futur observant sur le terrain la réalité du vécu de Yersin, (une observation loin d'être neutre comme on l'a rencontre en ethnologie), ne m'a pas passionnée.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Eh bien, il est difficile pour moi de rédiger la critique de ce livre alors qu'il a déjà reçu tant d'avis positifs. C'est un peu comme de se permettre de critiquer négativement un grand auteur.
Alors, sur le fond, l'histoire racontée est super intéressante.
Tout comme, je pense, les autres livres de Patrick Deville.
Ce qui ne m'a pas séduit, ici, c'est clairement le style de l'auteur.
J'ai eu la sensation qu'il écrivait "trop vite".
Son style est rapide et plein de métaphores qu'il faut, parfois saisir et pour moi, certaines références m'ont échappées.
La vie d'Alexandre Yersin est passionnante et nous lui devons beaucoup, tout comme à Monsieur Pasteur ainsi qu'à d'autres scientifiques mais, pour moi, "Peste et Choléra" est raconté dans un style tellement moderne qu'il ne m'a pas permis de savourer cette lecture.
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Ce livre m'a lassée. Je l'ai abandonné en cours de route. Je suis la première désolée de n'avoir pas su apprécier ce roman.
Je n'ai éprouvé aucune admiration devant les aventures de cet éminent scientifique. Aucune sympathie non plus. Je me suis perdue dans les multiples rencontres, devant la complexité du récit, à travers un style que je trouve confus, malgré la qualité évidente de l'écriture.
Je crois que la froideur du texte tient une grande part de mon désintérêt. Je finis par être persuadée que la connaissance ne suffit pas au plaisir.
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Après un début de lecture difficile, je me suis habituée à remettre les phrases en ordre, à retrouver le sujet du verbe! une fois qu'on a compris la façon d'écrire de Patrick Deville le livre est intéressant car foisonnant comme Yersin, la biographie est elle exacte ? les rencontres avec les différents personnages sont elles fictives et purement intellectuelles ou réelles ? mais pourquoi pas ? c'est un peu brouillon , ce livre a juste le mérite d'exister pour un hommage à Yersin. ça donne envie d'approfondir pour essayer de déterminer le vrai du faux.
Ne boudons pas le plaisir de profiter de la "mise en époque" du personnage.
POINT POSITIF : c'est un livre qui demande un effort intellectuel pour suivre l'auteur et qui empêche le lecteur de rester passif !
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Patrick Delville a réussi l'exploit de nous narrer une des vies les plus passionnantes du XIX-XXe siècle en une histoire des plus barbantes.

Il aurait fallu un Javier Moro pour ce livre de commande, qui aurait su y mettre du souffle et de la force.

J'ai abandonné quelques pages avant la fin tellement je n'en pouvais plus. Je l'ai lu pour départager deux personnes du club de lecture, une s'est ennuyée, l'autre a eu un coup de coeur.

Je mets 2 étoiles pour le travail de recherches et pour l'originalité du style. Pour le reste, je partage TOUTES les remarques négatives des autres lecteurs sur Babélio : les aller-retours, la mise en scène de l'auteur, les détails inintéressants, le manque d'émotion. On dirait un mémoire de mastère 2.

Au fait, une simple recherche sur Wikipedia montre que Joseph Meister ne s'est pas suicidé pour protéger la crypte de Pasteur.

Je suis satisfait d'une seule chose : grâce à ce livre, j'ai connu ce personnage.

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Tout était là, dans les draps de l'histoire médicale. Il y avait Yersin, Pasteur, deux guerres mondiales, une vie comme une oeuvre d'art. Et pourtant rien dans le style de Deville, rien dans le rythme d'une vie folle n'a su m'accrocher.

Tout m'épuise. Que cela soit le nom des chapitres, les phrases imprécises, la linéarité du récit, la déception entre la vie et la façon de la raconter.
Yersin est exceptionnel et pourtant me fatigue car la banalité de la narration le rend pâle.

Il se fait porter pâle notre Yersin, sans gouaille et sans saveur. En l'absence d'un Pasteur mystique, d'un Yersin Indiana Jones, il faut se rabattre sur le réel: une biographie wikipédia joliment agencée.
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Alexandre Yersin a vécu une vie passionnante. Cet homme-là a trouvé des vaccins, bourlingué sur les mers, tracé des voies dans la forêt vierge, vécu au milieu de peuplades reculées, côtoyé les plus grands, importés des arbres, fondé une ville. Oui, vraiment Alexandre Yersin méritait bien une biographie, car sa vie est un roman. Et c'est tout à l'honneur des Patrick Deville d'y avoir songé et les premières lignes, les premiers chapitres sont prometteurs : le contexte historique est brossé en quelques phrases bien tournées, les images séduisent par leur originalité. Mais rapidement l'auteur lasse puis agace par ses redondances et son maniérisme. le rythme baisse jusqu'à être monocorde comme celui d'un touk-touk. Incapable de s'effacer derrière son sujet, tout gonflé de sa personne, Patrick Deville va même jusqu'à se mettre en scène sous les traits d'un « fantôme du futur » qui se trouve toujours là où il faut, espionne, comprend tout, note. On le sent sur le point de se décrire vêtu d'une élégante saharienne et finement chaussé… et de citer quelques marques bon chic bon genre ! Et le parallèle peu évident que Patrick Deville établit entre Yersin et Rimbaud n'est là finalement que pour lui permettre d'étaler un peu plus sa culture. Le livre d'un poseur.
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Alors comment dire... J'ai détesté ce roman mais alors à un point... J'ai même préféré le Père Goriot qui pourtant m'a torturé pendant un an. Pourtant le roman de Patrick Deville a une bonne intrigue. On suit la vie de Alexandre Yersin, un homme incroyable de part le nombre impressionnant de ses découvertes (antidote, agriculture et même l'ancêtre du coca-cola) et, qui pourtant est inconnu du public. Mais par contre au niveau de la structure du livre et du style de l'auteur, c'est autre chose... Tout d'abord, on croise une ribambelle de personnages qui nous perdent. Ce chassé-croisé nous embrouille complètement, ça s'en va et ça revient. Il faut s'accrocher tout au long de l'histoire, ne vous étonnez pas si vous lâchez prise. On ne sait plus qui est qui, qui a fait quoi... Il y a aussi beaucoup de bonds historiques qui nous perdent encore plus, un coup, on se retrouve avec Alexandre vers la fin de sa vie, et une autre fois, on le retrouve dans sa jeunesse. Ce livre s'est transformé en un vrai labyrinthe pour moi.

Au niveau de la syntaxe, quelques fois les phrases n'avaient aucun sens. Sujet + verbe + complément oubliés, certaines fois, je ne comprenais même plus ce que je lisais, et je butais quelques fois sur les mots. Je sais que tout cela fait très scolaire mais je trouve que c'est important de le souligner car ceci peut nuire à la lecture du roman. On dirait aussi que l'auteur en fait des tonnes en choisissant toujours de très beaux mots ce qui ne rend pas son écriture naturelle.

L'auteur s'immisce dans l'histoire, vous me direz "c'est normal, c'est l'auteur", oui mais là on n'en avait pas besoin, on était déjà assez perdu. Enfin, l'auteur nous fait voyager partout, ce qui fait que si vous décrochez quelques fois (ce qui m'est arrivée), vous ne savez plus sur quels continents vous êtes.

Malgré cela l'auteur arrive à nous emmener dans des lieux de rêves et à nous les faire découvrir avec beaucoup de poésie. Ses descriptions nous font rêver de d'endroits magiques. On voyage entre l'Europe et l'Asie, et c'est vrai que les paysages d'Asie sont magnifiquement retranscrits.

Je finirai ma critique sur un très bon point : l'auteur réussit le pari de nous faire découvrir un homme grandiose qui voulait rester seul, loin de la politique et des conflits, et qui voulait apprendre encore et encore, et qui a offert beaucoup de découvertes au monde. Avant de lire ce livre, je ne connaissais pas du tout Alexandre Yersin, qui pourtant malgré son parcours aurait eu le mérite d'être plus connu. Merci donc à l'auteur qui m'a fait découvrir un homme que je n'oublierais pas de sitôt.

Ce roman a été nominé au Prix Goncourt, il a reçu le Prix Femina et le Prix Fnac-Roman. J'ai lu beaucoup de critiques positives sur ce livre mais je n'ai pas eu le même engouement.

En conclusion, je dirais donc que ce roman aurait pu être moins fouillis ce qui aurait porté le personnage encore plus haut.

Si vous avez un avis positif sur ce livre, n'hésitez pas à me le dire, cela me permettra de mieux comprendre l'engouement de certaines personnes mais négatif, cela m'ira aussi, cela me rassurera.

Bonne lecture ! On se retrouve dans une prochaine critique :) Bye :)
Lien : https://labullederealita.wor..
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