Un thriller ésotérique aux multiples rebondissements et aux personnages riches.
Une nouvelle enquête pour Meghan Grayford. Notez que ce second roman mettant en scène notre journaliste de 28 ans peut se lire indépendamment.
Meghan vient d'être promue rédac'chef d' »Insolite Magazine ». Elle y travaille avec Janis, son meilleur ami et webmaster du journal. Notre duo va enquêter sur des meurtres bien bizarres, touchant tous les membres d'une même famille, et mettant en scène un mystérieux cardinal, armé d'un sécateur…Je vous fait grâce du mode opératoire, ne me remerciez pas…
« A travers ses investigations journalistiques dans ces endroits sombres, lugubres, abandonnés, chargés d'émotions mêlées de tristesse et de nostalgie, Meghan avait appris à reconnaître l'instant précis où s'arrêtaient les explications logiques. »
Meghan sera secondée dans son enquête par Alan Lambin, spécialiste des phénomènes paranormaux, et par Mina, sa femme. Retrouver ces personnages récurrents a été un vrai bonheur. Ils ont évolués depuis le dernier roman, surtout Meghan, à qui il va arriver quelque chose de chouette (chut, je ne vous dirais pas quoi…). Encore que j'ai frémi à certains moments, prenant peur de la tournure des évènements, me préparant même à houspiller
Jean-Marc pour cela….
Bref ! Je ne vais pas commencer par vous parler de la fin, ça ne serait pas correct !
Le prologue met tout le monde d'accord : on se dirige vers une enquête angoissante et bien mystérieuse. On ressent directement beaucoup de sympathie pour Clara, 77 ans, qui a une vision d'horreur : quelqu'un tente assassiner son mari. Cette vision s'avérera prémonitoire et ne sera que le début d'une série macabre…Meghan ne sait pas où elle met les pieds. Car l'entité meurtrière est avide de vengeance et la jeune femme va découvrir au fil de son enquête le lien ténu qui les relie…L'occasion de se pencher sur sa famille et son passé.
Certains passages m'ont beaucoup touché, notamment celui où Meghan « retrouve » sa mère décédée pour quelques minutes. J'ai omis de vous préciser qu'il vous faut oublier toute rationalité pour savourer «
Psylence » à sa juste valeur.
« Et c'est d'autant plus étrange, parce que Clara Perec a déclaré aux enquêteurs avoir également vu, dans son lit, un vieil home maigre, plutôt petit et habillé en robe rouge, avec une sorte de barrette sur la tête. Elle l'avait vu essayer d'étouffer son mari durant son sommeil, la veille de sa mort. Il aurait subitement disparu alors qu'elle allumait sa lampe de chevet. »
Un roman aux personnages forts, à l'intrigue bien ficelée. Les chapitres sont courts, le suspense et les rebondissements ne nous quittent pas. La partie paranormale est bien présente, elle est le coeur même du roman, nous faisant frissonner. Aussi perturbant cela soit-il, j'ai ressenti beaucoup de pitié et d'empathie pour le Cardinal. Son destin est terrible. Et une question se pose : peut-on rester coincé dans un entre-deux, entre la vie et la mort, en fonction des actes que l'on a fait de son vivant ? Vaste question dont personne n'a la réponse. Dans le doute, je vais de ce pas tenter d'améliorer mon karma, lol !
La plume de
Jean-Marc est vive, percutante. Il joue toujours avec la frontière entre le réel et le paranormal. Au contraire de «
Brocélia », où le doute subsiste, ici, point d'incertitude. le dialogue se fait bel et bien avec un esprit maléfique.
Un roman a découvrir sans retenue. Vous éviterez juste les églises pendant un petit moment…
« J'ai toujours dit que plus il y a de bonheur dans une maison, moins il y a de chance qu'elle soit hantée. Les fantômes se nourrissent du mal-être ou l'entraînent par leur présence. »
Je remercie les Éditions Taurnada pour cette lecture.
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