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4,33

sur 3322 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman fait battre le coeur !

Les années 1900 vécues par une poignée de personnages à l'heure du "tout est possible" pourvu que ce soit en Amérique. La naissance de New York vécue par ceux qui ont eu la chance de quitter Ellis Island, de devenir américain même s'ils ne comprennent pas la langue. Les ghettos : Italien Lower East Side, Juif, Nègre et le mépris des uns pour les autres, jusqu'à ce que le rêve existe pour ceux qui entreprennent de le faire vivre.

Cetta a fui un destin tragique, la misère n'est pas moins pénible au soleil et malgré les précautions de sa mère, elle subira la pire des violences faites aux femmes : le viol. Elle a choisi d'offrir un avenir à son fils : il sera américain ! Natale deviendra Christmas.

Un roman dérangeant dans sa première partie avec les exactions commises par Bill, la dureté de la vie pour tous ces pauvres venus d'ailleurs puis vibrant et attachant comme le lien entre Cetta et Sal, l'Amitié avec un grand A entre Santo et Christmas, de l'Amour entre Ruth et son grand-père Saul, enfin celui de Christmas immédiat pour Ruth dès qu'il a croisé ses yeux verts tuméfiés le soir tragique ou elle a voulu tromper son ennui de petite fille riche.

Chaque personnage a une existence et cette saga ne serait pas la même s'il manquait ne serait-ce que l'un d'entre eux ! Christmas et son bagout de gamin des rues, sa débrouille et sa faconde intelligente lui feront vivre la naissance du cinéma, de la radio grâce à Karl et au magasinier noir qui lui affirmeront qu'il a un nom de nègre. Avec lui, vous croirez au "Diamond Dogs" et vous hisserez le torchon bien haut sous l'horloge perpétuelle de la CKC.

A lire absolument ce roman qui devrait devenir un classique et pourquoi pas une adaptation cinématographique, tout y est pour captiver le lecteur et le laisser orphelin de tous ces personnages plus vrais que nature !
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Ce que j'ai ressenti:…Adoption d'un Gang et Déferlement d'émotions…

« Et les gens croient à mes histoires parce qu'ils aiment rêver. »

Diamond Dogs, c'est un gang, c'est un rêve…Que la lumière soit faite sur cette belle lecture, car elle mérite toute votre attention: Bonsoir New-York! Petit diamant brut de littérature, Luca di Fulvio m'a encore conquise par son audace et sa passion! Laissez vous guider par cette belle voix qui vous susurre de rejoindre le Gang, elle ne veut que votre bien, et pourtant, il se chuchote aussi que cette voix, c'est le porte parole de l'obscurité, des rues mal famées, des jeunes gens non fréquentables…Mais Christmas compte bien jouer avec son destin, comme avec sa pièce d'un demi-dollar, et déjouer les pronostics malheureux qui menace cette jeune génération de l'immigration ! Un cheval fou et indomptable qui va faire des ravages sur les bords de Manhattan, mais qui insufflera aussi, sa force de persuasion…

New-York, et cette belle idée du « rêve américain », terre d'exil et de tous les possibles, terre d'accueil et tremplin dynamique vers l'artistique…New-York, comme scène de théâtre qui s'ouvre entre ombres et lumières, où la poussière côtoie les paillettes, où les gangsters effleurent l'amour…Enthousiasme-toi pour le théâtre, danse avec Fred Astaire, encanaille-toi dans les bas-fonds de la ville, vibre pour le cinéma parlant, écoute la radio clandestine: Ressens le New-York des années 1920, Luca di Fulvio te livre une fresque tumultueuse faite de rage et d'envie! Tant de vies fracassées sur le seuil de la violence, et pourtant, toujours ce regard tourné vers le dépassement de soi, toujours à chercher à vaincre l'intolérance, toujours à croire en un matin lumineux…Les pieds dans la misère, mais le bras tendu vers la lune…

Rien n'est une évidence dans ces pages, ni la trame, ni les destins. 900 pages de tourments, d'amitié, d'élans et de violence qui se fracturent sur un début de siècle en pleine expansion…Rêves et Réalités s'affrontent dans les regards noirs, Libertés et Désespoirs s'arrachent à coup d'affrontements musclés, Différences et Espoirs se lient dans les coeurs sombres…L'amour, n'aura jamais été plus belle conquête, l'espoir, plus intense ligne de conduite…

Cette lecture est un condensé d'émotions fortes, contradictoires, surprenantes, vibrantes, mielleuses, violentes…Luca di Fulvio t'arrache ton coeur vierge, le roule dans la poussière de l'asphalte, et quand il a fini de jouer avec, par tant de sentiments forts , il te le rend un brin cabossé, mais rougeoyant de passion, et toi, pauvre lecteur, tu le regardes les yeux béats d'admiration et tu es juste ravi d'avoir ressenti, l'irrésistible plaisir du feu de la vie!

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

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Des gangsters implacables , des immigrés miséreux, des noirs, des italiens, des irlandais, des riches, des pauvres, des coeurs qui battent malgré tout en chacun, des échecs, des drames et des extraordinaires réussites, des amours improbables qui finissent bien … En un mot, la grande épopée de l'Amérique en construction. La fresque est hollywoodienne et menée de main de maître. On peut en sourire, mais on est emmené dans cette histoire, comme un enfant dans un roman d'aventure et c'est au final un excellent moment.
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Quelle claque, bon sang quelle claque !

J'aurais aimé commencer ce billet en criant « Hissez le torchon ! » (ça veut dire « Levez le rideau ! ») comme l'a crié Christmas lors de sa toute première émission de radio, mais je n'ai pas son talent, et en l'occurrence, ici, le rideau vient de tomber, le livre est terminé…

Mais je crois qu'il continuera à m'accompagner un moment… ça c'est le talent de Luca di Fulvio ! Un auteur qui vous prend par la main dès que vous ouvrez la couverture de son livre et qui ne vous lâche plus. N'imaginez pas une main collante, poisseuse ou une main qui force. Non, c'est tout le contraire. Il a un immense talent pour peindre ses décors, de vrais décors, pas ceux de carton-pâte de l'industrie cinématographique de Los Angeles. Il s'y prend de telle sorte que, non seulement vous voyez le bateau qui amène Cetta et son enfant en Amérique, mais vous avez aussi froid qu'elle, lorsqu'elle se blottit dans son lit contre son petit garçon, et vous salivez lorsqu'en montant les étages de l'immeuble de Monroe Street, vous humez l'odeur de la sauce tomate et de l'ail, vous vous apaisez en respirant l'odeur de lavande et des tartes aux pommes… Vos mains sont sales et noires mais vous refusez de les laver. Vous sentez la colère monter en vous, l'amour vous déborder des yeux, la peur vous tenailler le ventre, vous tendre comme la corde d'un arc…
Vous y êtes… vous vivez en 1909, en 1922, en 26 ou en 29, vous êtes en Italie, à New-York ou à Los Angeles, vous êtes une enfant mère célibataire, un jeune fou déluré, un gangster qui gère des maisons closes, une enfant traumatisée, vous êtes italiens, noir, polonais, juif… Vous êtes américains comme tous les personnages de ce livre, avec ou sans goutte noire dans votre sang.

Luca di Fulvio vous entraîne en mettant du sens, il a ce talent d'écriture dont parle Christmas à la fin du roman : « Ainsi, dans son histoire, même les méchants trouvaient un sens à leur vie, en tout cas ils lui en donnaient un. Et chaque vie était reliée à celle des autres, comme des fils qui se croisaient et se recroisaient et finissaient par dessiner une toile d'araignée – un dessin bien réel, sans rien d'abstrait. Il n'y avait ni pathos ni ironie, que du sentiment. »

Je réalise que ce billet doit sacrément manquer de clarté pour quelqu'un qui n'a pas lu ce livre, je n'ai même pas fait de résumé d'amorce… J'espère cependant qu'il piquera votre curiosité et que vous aurez envie ne serait-ce que d'effleurer sa couverture… Luca di Fulvio fera le reste !


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Il y a eu Edmond Dantes, il y a eu Hugo Boheme...
Bienvenue à Christmas Luminata... Quel magnifique nom de personnage...

« Et les gens croient à mes histoires parce qu'ils aiment rêver... »
Oui, Signor di Fulvio, j'aime rêver...Comme nous tous ici, et vous m'avez fait rêver le long de ces 600 pages qui sont passées bien trop vite...
C'est le rêve d'une autre vie qui emmènera Cetta l'italienne vers cette Amérique de tous les possibles. Mais de tous les rêves, on finit par se réveiller et le Lower East Side de New York dans les années 20 n'est pas l'Eldorado annoncé... L'American Dream prend une grosse claque... Place à la réalité : la grande dépression des années 20, la rue, la pauvreté, les trafics en tous genres, les gangs, la ségrégation, les salles de jeu clandestines... la violence, le viol, la mort...
The dream is over ?... Pas si sûr.. Cetta a de la ressource  et son Christmas de fils a du bagout, il sait inventer des histoires...
Et cette Amérique aussi a de l'imagination... Et j'ai assisté émerveillé à des séances de théâtre ou de music-hall à Brooklyn, aux débuts du cinéma parlant, de la radio, de la photographie, de la publicité. C'est l'époque de la Ford T accessible au plus grand nombre...
J'ai suivi pas à pas Christmas dans les rues... J'ai admiré son sens de la débrouille, les petits trafics … Aucun gang ne veut de lui, il va s'en inventer un, « les Diamond Dogs »... J'ai désapprouvé certains de ses choix, j'ai compris l'amour inconditionnel qu'il porte à sa mère qui ne vit que pour lui. J'ai été soufflé par son ingéniosité pour sortir de ce ghetto italien qui l'empêche de réaliser son rêve américain...
Vraie saga foisonnant de personnages fascinants, terriblement attachants, hauts en couleur mais parfaitement crédibles : Cetta, la mère prostituée, Sal le gangster aux mains sales, Santos le copain de la première heure, Joey le voyou, Bill le pervers, Ruth, la princesse juive inaccessible, ses parents si mesquins, Saul le grand-père qui sera un allié précieux, Rothstein le chef mafieu... On croisera également quelques vedettes de l'époque, Fred Astaire, Jimmy Durante, Rudolph Valentino, Gloria Swanson, Humphrey Bogart...
Allez je peux l'avouer sans honte, j'ai passionnément aimé Christmas et les siens pendant dix jours. Quelques semaines plus tard, il m'en reste une nostalgie significative... Vrai coup de coeur de fin d'année je voudrais que tout le monde lise ce bouquin. Et dans même temps, je me rends bien compte qu'on n'a pas là un monument de la littérature.
Je ne sais pas pourquoi les romans mettant en scène un enfant ou un adolescent me touchent autant. Peut-être Meeva a-t-elle raison en disant que je « repense à ma jeunesse avec beaucoup plus d'émotions que ce qu'elle devrait susciter. »... Faites-moi une place sur le canapé, j'ai sûrement des choses à raconter...^^
Les enfants de Venise me font déjà de l'oeil, je sais déjà que je vais les aimer aussi...

Bonsoir New York !...
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Il était une fois New York…
Il était une fois Cetta Luminata, tout juste 14 ans, petite italienne débarquée à Ellis Island en 1909 avec son bébé dans les bras. du haut de son jeune âge, la jeune fille est prête à tous les sacrifices pour réaliser son rêve et faire de son fils un vrai Américain.
Il était une fois Christmas, gueule d'ange aux allures de gangster, malin et beau parleur, qui ne va pas attendre que le destin décide pour lui s'il a sa place en Amérique.
Il était une fois Ruth, pauvre petite juive riche, qui en vivant le pire découvrira le meilleur.

Asseyez-vous amis lecteurs, vous voilà comme au cinéma car « le gang des rêves » est un grand roman qui vous offre du grand spectacle. Vous allez vibrer à l'unisson avec les multiples personnages qui jalonnent ce roman et nous font vivre de belles émotions. du plus doux au plus abject d'entre tous, tous nous touchent, certains nous ravissent, d'autres nous répugnent. Gangsters au grand coeur, petits truands mesquins, putains généreuses,… en suivant l'histoire de Cetta et Christmas, c'est tout le New York des années 1920 qui défile sous nos yeux, celui des pauvres et des mafias. Italiens, Juifs, Irlandais, Noirs-Américains, la guerre des gangs fait rage parmi les immigrés mais l'Amérique, c'est un rêve qui se vit en grand. de New York à Los Angeles, nous voyageons des quartiers pauvres du Lower East Side où la radio se développe aux studios hollywoodiens où les décors en carton-pâte cachent bien mal la misère des pseudo-starlettes. C'est aussi l'époque des luttes syndicales, du fordisme avec la production de la Ford T., des débuts du cinéma parlant. C'est l'époque où les nantis s'effondrent aussi vite que les miséreux deviennent glorieux.

Luca di Fulvio est un homme de théâtre. Est-ce pour cela que les dialogues de son roman sont si savoureux et vivants ? Les scènes sont réalistes et ses personnages plus vrais que nature. Coup de coeur particulier pour Sal, maquereau bourru et quasi mutique, à la loyauté et à la pudeur incroyable…
Ce roman-fleuve (943 pages) captive comme le film de Sergio Leone « Il était une fois en Amérique » : on s'installe dans un bon fauteuil et on se lance. Action et romance, amitié et coup bas, gentils gangsters et méchant vraiment méchant… Attention, vous aurez du mal à lâcher ce livre.

Grand roman, grand moment de lecture... Allez, on
y va : "Bonsoir New York !"...
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J'ai mis le temps.
Les retours avaient beau être dithyrambiques, le pavé me faisait peur.
Mais voilà,  c'est fait, je referme le gang des rêves avec la nostalgie qu'on éprouve quand on doit quitter à regret les êtres que l'on a aimés.
Qu'on se retourne sur un quai de gare pour un dernier salut, un au revoir, un baiser d'adieu.
J'ai quitté Manhattan, et Los Angeles, j'ai quitté Christmas, Ruth, Cetta et Sal, Cyril, karl, Joey et tant d'autres personnages qui m'ont accompagné au long de ces 700 pages.
Avec eux, j'ai voyagé, j'ai pleuré et j'ai ri, j'ai souffert et j'ai crié,  j'ai aimé et j'ai...rêvé...
Quand, fuyant l'Italie et un passé qu'elle veut oublier, Cetta débarque à Ellis Island, elle aussi rêve.
L'Amérique.
En 1909, c'est l'eldorado.
Ils sont nombreux à croire au paradis terrestre.
Cetta, pas encore 16 ans et déjà maman d'un petit Natale, qui deviendra Christmas (un nom de nègre ne cessera-t-on de lui dire) en posant le pied sur le sol américain.
Luca di Fulvio nous entraine dans une saga en un volume qui s'étale sur plus d'une vingtaine d'années dans un roman riche en rebondissements et en émotions.
L'Amérique du début du XXème siècle, ses quartiers pauvres, sa délinquance, ses enfants livrés à eux-mêmes, le système d'qui permet d'espérer s'en sortir.
L'Amerique des gangsters, des maisons de passes, des trafics en tous genres et des règlements de comptes.
L'Amérique des voitures qui font rêver petits et grands.
L'Amérique d'Hollywood, de ses stars du cinéma muet et de l'argent.
Christmas grandit.
Christmas fonde son gang. Un gang pas comme les autres. Un gang...des rêves...
Respect, entraide, audace, arnaque sans haine ni violence.
Un gang avec un vrai chef, et des membres fidèles et dévoués, il faut dire que....
Mais, non.
Chut ! Je ne peux pas vous parler de ceux qui le composent, ils sont trop..., enfin vous verrez bien.
Le gang des rêves c'est une histoire d'amour et d'amitiés, une histoire de gosses qui veulent grandir, une histoire de femmes qui veulent tourner la page et une histoire d'hommes qui veulent en écrire une nouvelle.
Di Fulvio sait embarquer son lecteur.
Il sait alterner les moments forts ou violents et les moments de calme et de tendresse.
Il fait monter la tension, doucement et au moment où votre coeur de lecteur s'emballe... fin du chapitre. Flashback ou changement radical de décor, changement de  personnage, de rythme. Ça s'appelle le talent.
Ce roman est encensé,  il le mérite.
Ces personnages hanteront, comme beaucoup avant eux déjà, mes nuits de lecteur.
Monsieur di Fulvio, il y a quelques jours vous m'avez fait un clin d'oeil via une photo, c'est ce petit signe qui a fait sortir ce livre de mon immense PAL. Aujourd'hui alors que je le referme à peine, je vous dis merci et à très bientôt, nul doute que nous sommes appelés à nous revoir et ce sera, comme cette première fois au Quai du polar, avec un immense plaisir.
Quand à vous, amis lecteurs, ne fuyez pas le plaisir de vous lancer dans cette aventure qu'est le gang des rêves.
Grazie ea presto Luca...











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Christmas, Ruth, Cetta, Sal, Cyril... des personnages inoubliables, pour un roman qui a un vrai souffle. le lecteur n'est jamais au bout de ses surprises : pas de temps mort, pas de ficelles, de l'aventure, de l'amour, des bons sentiments mais jamais de niaiseries. le genre de roman qu'on dévore, dont il faut s'arracher à la lecture et qu'on referme une pointe d'émotion au coeur.
J'avais lu plusieurs très bonnes critiques sur Babelio et mis ce livre dans ma PAL sans priorité. Puis, en flânant dans les rayons d'une librairie, il était là, bien en vue et je me suis lancée - je n'ai pas regretté cet achat. le gang des rêves, c'est un de ces romans à la Dickens, la comparaison n'est pas de moi mais elle est plutôt pertinente ; on imagine très bien l'intrigue publiée en feuilleton dans un journal du XIXème, même si l'histoire se déroule au début du XXème siècle.
Les premières pages se déroulent en Italie et elles sont déjà marquées par la pauvreté et la violence sociale, l'exploitation par les plus riches du corps des dominés. Cetta, jeune mère, violée par un ami de son patron, choisit l'immigration et embarque avec son enfant, Natale, pour les Etats Unis, en quête d'une vie meilleure, dans laquelle elle serait maître de ses propres choix. C'est leur histoire que nous conte avec un vrai talent de narrateur Luca di Fulvio, l'histoire d'une mère prête à tout pour mettre son fils à l'abri, qui ne renoncera jamais au bonheur et qui – malgré des conditions de vie peu ordinaires (je ne veux pas spoiler ) – veillera à lui assurer une éducation afin qu'il ne tombe pas dans la délinquance mais devienne un « vrai américain ».
Le gang des rêves, c'est aussi l'Amérique des communautés : italiens, juifs et noirs, s'y côtoient, s'y confrontent et s'y allient également pour lutter contre la domination des américains de « souche » (on ne sait jamais trop bien à quoi il est fait référence, mais bon…) et se faire une place, accéder à une reconnaissance. Cela donne lieu à de belles histoires d'amitié mais pas seulement, le viol, le meurtre, la bastonnade sont à chaque coin de rue, chacun cherche à s'en sortir avec ses moyens, parfois pas très légaux. C'est la misère, la relégation, les immigrés venus chercher des conditions meilleurs survivent juste et, ce, dans des conditions dramatiques. Rien de nouveau et, pourtant, l'auteur réinvente ce petit monde avec finesse, parfois drôlerie, et nous lie solidement à ces personnages.
Enfin, le gang des rêves, ce sont deux belles histoires d'amour, assez singulières, qu'on prend plaisir à voir s'épanouir et que – comme une midinette – j'espérais voir aboutir.
Un beau moment de lecture, lecture-plaisir, lecture-aventure dont il ne faut pas se priver !

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Il s'agit d'une fresque familiale et sociale se passant principalement dans le New-York pauvre des années 1909 à 1929. Fuyant l'Italie, Cetta Luminita débarque à Ellis Island avec son fils issu d'un viol, pour échapper à sa condition misérable. Pleine du rêve américain mais sans aucune ressource, elle est rapidement repérée et prise en charge par un proxénète. Elle accepte la situation pour subvenir aux besoins de son fils « Natale », rebaptisé en Amérique « Christmas ». Celui-ci grandit donc dans les bas quartiers de Manhattan, au milieu des voyous et des bandes rivales, et devient l'un d'eux. Mais une rencontre va changer sa vie, et lui donner envie de changer son destin. Y parviendra-t-il ? Lui laissera-t-on une chance ?
On pourrait reprocher à ce récit d'être un peu « téléphoné » ; on n'a aucun mal à discerner la manière dont les évènements vont s'enchaîner, mais les personnages sont tellement bien décrits et vivants qu'on s'y attache, la lutte incessante entre le Bien et le Mal, la quête de l'Amour sont des thèmes qui génèrent beaucoup d'émotion et finalement, c'est tout ce que l'on demande. Un long et bon roman qui fait du bien.
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Vous serez prévenu, dés les premières pages vous ne pourrez plus lâcher ce roman.
L'intrigue débute dans l'Italie des années 1900, vous ferez la connaissance de Cetta Luminita, jeune fille de 15 ans violée par le patron de l'exploitation agricole, naîtra un petit garçon qu'elle veut absolument garder, pour cela elle va rejoindre New-York, le rêve où tout est possible.
La vie sera bien difficile pour Cetta et son fils Christmas, il va grandir au contact de la rue, au milieu des gangs, entre violence et pauvreté.
Bien d'autres personnages plus ou moins importants, attachants ou détestables sont aussi présents, Sal le gangster au grand coeur, Santos le vrai copain, Bill le violeur, sans oublier Ruth la belle aux yeux d'émeraude....
C'est l'occasion de découvrir le New York des années 20 avec sa misère, l'immigration, des gangs .... mais avec les débuts du cinéma parlant, de la radio.
C'est un roman dense, prenant, violent avec une écriture très entraînante, une réussite.
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