J'ai mis le temps.
Les retours avaient beau être dithyrambiques, le pavé me faisait peur.
Mais voilà, c'est fait, je referme
le gang des rêves avec la nostalgie qu'on éprouve quand on doit quitter à regret les êtres que l'on a aimés.
Qu'on se retourne sur un quai de gare pour un dernier salut, un au revoir, un baiser d'adieu.
J'ai quitté Manhattan, et Los Angeles, j'ai quitté Christmas, Ruth, Cetta et Sal, Cyril, karl, Joey et tant d'autres personnages qui m'ont accompagné au long de ces 700 pages.
Avec eux, j'ai voyagé, j'ai pleuré et j'ai ri, j'ai souffert et j'ai crié, j'ai aimé et j'ai...rêvé...
Quand, fuyant l'Italie et un passé qu'elle veut oublier, Cetta débarque à Ellis Island, elle aussi rêve.
L'Amérique.
En 1909, c'est l'eldorado.
Ils sont nombreux à croire au paradis terrestre.
Cetta, pas encore 16 ans et déjà maman d'un petit Natale, qui deviendra Christmas (un nom de nègre ne cessera-t-on de lui dire) en posant le pied sur le sol américain.
Luca di Fulvio nous entraine dans une saga en un volume qui s'étale sur plus d'une vingtaine d'années dans un roman riche en rebondissements et en émotions.
L'Amérique du début du XXème siècle, ses quartiers pauvres, sa délinquance, ses enfants livrés à eux-mêmes, le système d'qui permet d'espérer s'en sortir.
L'Amerique des gangsters, des maisons de passes, des trafics en tous genres et des règlements de comptes.
L'Amérique des voitures qui font rêver petits et grands.
L'Amérique d'Hollywood, de ses stars du cinéma muet et de l'argent.
Christmas grandit.
Christmas fonde son gang. Un gang pas comme les autres. Un gang...des rêves...
Respect, entraide, audace, arnaque sans haine ni violence.
Un gang avec un vrai chef, et des membres fidèles et dévoués, il faut dire que....
Mais, non.
Chut ! Je ne peux pas vous parler de ceux qui le composent, ils sont trop..., enfin vous verrez bien.
Le gang des rêves c'est une histoire d'amour et d'amitiés, une histoire de gosses qui veulent grandir, une histoire de femmes qui veulent tourner la page et une histoire d'hommes qui veulent en écrire une nouvelle.
Di Fulvio sait embarquer son lecteur.
Il sait alterner les moments forts ou violents et les moments de calme et de tendresse.
Il fait monter la tension, doucement et au moment où votre coeur de lecteur s'emballe... fin du chapitre. Flashback ou changement radical de décor, changement de personnage, de rythme. Ça s'appelle le talent.
Ce roman est encensé, il le mérite.
Ces personnages hanteront, comme beaucoup avant eux déjà, mes nuits de lecteur.
Monsieur di Fulvio, il y a quelques jours vous m'avez fait un clin d'oeil via une photo, c'est ce petit signe qui a fait sortir ce livre de mon immense PAL. Aujourd'hui alors que je le referme à peine, je vous dis merci et à très bientôt, nul doute que nous sommes appelés à nous revoir et ce sera, comme cette première fois au Quai du polar, avec un immense plaisir.
Quand à vous, amis lecteurs, ne fuyez pas le plaisir de vous lancer dans cette aventure qu'est
le gang des rêves.
Grazie ea presto Luca...