Le Paradis caché

Un séjour en Italie.
Quel bonheur !!
Di Fulvio vient de publier un nouveau roman
L'Italie au temps de l'inquisition
Je vais me régaler !!!
Et bien non . Nous avons ici un roman policier ou tout ce déroule au procès.
De braves moines
De méchants inquisiteurs
Des villageois(e)s pas plus bêtes que méchants
Dommage j'aurais aimé un décor plus de l'époque, des personnages sortis de chez "Umberto Eco" et une intrigue beaucoup plus subtile

Etre une femme en 1633 n'était pas facile. Etre une femme instruite pouvait être dangereux. Etre une femme instruite retrouvée en sang auprès de son mari sauvagement assassiné vous condamnait au bûcher après un procès éclair.
Daniele, jeune homme tourmenté dont le destin croise depuis l'enfance la vie de Susanna se fixe une mission difficile: jouer le rôle d'avocat du diable pour innocenter la femme qu'il aime.

Plusieurs choses m'ont empêché d'apprécier pleinement ce roman. Transporter le débat sur l'égalité des genres et des choix sexuels dans le moyen-âge est un choix hasardeux qui ne passe pas pour moi l'écueil de la vraisemblance. J'aimerais pouvoir croire qu'un prieur, un évèque et une mère supérieure, tous animés par un idéal d'égalité, ont contribué à donner une éducation supérieure à une orpheline intelligente. Mais ça fait beaucoup de pionniers. Les mamours de Daniele et Suzanna durant le procès m'ont agacé. La fin m'a déçu.

A part cela c'est très bien écrit, et on s'attache facilement aux personnages. Je m'attendais à un roman historique, j'ai trouvé une histoire d'amour feel good. Sur ma faim, je vais enchaîné avec "Les armes de lumière" de Ken Follet.

Ma bibliothécaire m'avait vanté cet auteur et notamment son ouvrage "Le gang de mes rêves". C'est donc avec un a priori très favorable que j'entamai "Le paradis caché". Hélas, j'ai eu comme une impression de "déjà vu, déjà entendu, déjà lu" tout au long de ces presque 600 pages : l'inquisiteur qui combat son désir charnel par la persécution de l'objet de son désir, l'amour entre une jeune fille admirablement belle et intelligente et un jeune homme tourmenté mais valeureux, l'amitié entre 2 enfants qui se transforme en haine à l'âge adulte, la foule des villageois qui sauve la jeune fille du bucher in extremis....Bref, rien de bien original, des personnages convenus et une histoire qui sent un peu trop l'eau de rose. Ajoutons à cela les incessantes répétitions sur les "yeux d'une nuit sans lune" de Susanna, le "voile de laitance dû à la cataracte" sur les yeux du père Thevet, les lèvres "serpentines " de l'inquisiteur, les boucles blondes de Paolo et j'en passe.... Sur le fond comme sur la forme, ce livre ne m'a pas convaincu. Peut être qu'après avoir lu le formidable livre de Susan SMIT "La sorcière de Limbricht", je suis devenue un peu difficile sur les histoires de sorcières. J'essaierai peut être "le gang de mes rêves "pour me réconcilier avec l'auteur...

C'est au départ une belle histoire d'amour, un amour fusionnel entre Susanna, intelligente et rebelle, et Daniele, l'érudit introverti.
Le règne de la peur, celle qu'utilise systématiquement l'Inquisition pour asseoir son pouvoir, est parfaitement incarné par le maître inquisiteur Constantin Tron et son acolyte tout aussi pervers, Paolo. le cynisme de Constantin fait dire à l'égard de Daniele: « Qu'est-ce que la justice, Daniele? Une mesure de l'homme faillible par nature ».

A l'échelle d'un village comme Borgo san Michele, l'ambiance moyenâgeuse des couvents et de l'Inquisition est à mon sens assez bien rendue, sans valoir « Les piliers de la Terre » ou « Fortune de France ».
Mais cette histoire a fini par me décevoir: l'histoire d'amour se traîne pour devenir niaise et fade, l'intrigue « policière » plus que légère. Et finalement l'analyse psychologique de Susanna et Daniele manque vraiment de profondeur.

J'ai déjà pu apprécier plusieurs romans de cet auteur et j'étais vraiment impatiente de pouvoir enfin lire celui-ci. Mais quelle déception ! Après une première partie prometteuse, le reste du bouquin (c'est-à-dire les 3/4 environ) m'a semblé interminable. L'histoire vire à l'eau-de-rose, avec des personnages clichés dignes d'un film Disney, et de nombreuses scènes totalement invraisemblables pour cette époque...