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A la suite d'une catastrophe nucléaire, le temps s'inverse sur la Terre, à l'image de ces cigarettes. On sort un mégot de son paquet, on expire la fumée, la cigarette se reconstitue, et une fois terminée, elle s'éteint et on la jette. Absurde, non ?

On aurait pu explorer une masse de situations cocasses et au final assez peu intéressantes, mais non, ici, on est dans le monde torturé de Philip K. Dick, et celui-ci va directement jeter un pavé dans la mare.
Dans un monde où les morts d'hier reviennent petit à petit à la vie, Hermes, responsable d'un vivarium qui accueille les "revenants" v a découvrir la tombe d'un important leader religieux noir, l'Anarque Peak, dont le retour à la vie pourrait amener bien des complications.
Va s'en suivre alors une formidable course-poursuite entre diverses puissances pour remettre la main sur celui que certains considèrent comme un saint homme...

Pour faire simple, Dick est un grand malade. Lui seul est capable d'imaginer des mondes étranges, biscornus, et parfois sombres et violents comme ce "A rebrousse-temps". Car les intérêts de chacun dans ce roman ne sont pas forcément si éloignés de ceux de notre monde, et la guerre pour le pouvoir passe par tous les coups bas...

Excellent.
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Sombre, noir, triste un P Dick difficile comme souvent et qui pourtant envoute
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À rebrousse-temps est un roman de science-fiction de Philip K. Dick. L'auteur y décrit une société au sein de laquelle le cours du temps s'est inversé, ce qui fait que les morts ressuscitent. Les habitudes sociales sont drastiquement transformées, puisque les repas sont pris de manière littéralement inversée, les cigarettes sont des mégots qui se reforment à mesure qu'ils sont fumés…
La mort a donc disparu, puisque l'inversion du cours du temps fait que les morts reviennent à la vie, tandis que les vivants rajeunissent peu à peu pour finir par réintégrer le néant de la pré-natalité.
Dans ce contexte d'inversion chronologique, un dirigeant religieux, l'Anarque Peak, est sur le point de ressusciter, et son retour constitue un moteur de conflits entre des factions qui cherchent à le récupérer, ce qui déclenche des violences qui dépassent totalement ceux qui se chargent de sa réinsertion dans le monde.
Philip K. Dick décrit ainsi des personnages dépassés et manipulés par le monde dans lequel ils vivent, mais aussi par le temps, malgré son inversion.
Si vous vous intéressez à la plume de Philip K. Dick et à son traitement du temps, je vous recommande ce roman !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Un K Dick génial
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Le titre interdit tout contre-sens. Ne faites pas les choses à l'envers. Telle pourrait être la morale de ce conte absurde sur le sens de la vie.
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À rebrousse temps /P.K.Dick
Dans cette étrange histoire, le cours du temps s'est inversé : c'est l'effet Hobart. Les morts se réveillent dans leurs tombes, rajeunissent et finissent par réintégrer une matrice maternelle. Pendant ce temps, les vivants rajeunissent aussi.
Sébastien Hermes, lui-même ancien-né, dirige un vitarium spécialisé dans le repérage et l'extraction des morts revenus à la vie afin de les mettre en vente à leur famille ou au plus offrant. Un marché très lucratif et âprement disputé s'est instauré. Parmi ces ressuscités, l'Anarque Thomas Peak, un célèbre leader religieux. Mais pour Sébastien, l'affaire se complique quand il découvre que la résurrection de Peak suscite bien des convoitises. Que ce soit les Oblits, les Udites ou le Vatican, tous veulent mettre la main sur le prophète. La question qui intrigue : dans quel but ?
Les Udites sont une secte dirigée par un certain Ray Roberts. Ils sont adeptes de séances de transes sous l'effet de drogues et ils espèrent récupérer Peak afin de profiter de son expérience dans l'au-delà et des révélations métaphysiques inédites possibles. Mais Roberts ne l'entend pas de cette oreille et ne veut pas perdre sa place de leader.
Les Oblits dont le siège est au sein de la Bibliothèque, est une institution qui est chargée de réguler par oblitération des pans entiers de la mémoire collective. Ils veulent Peak afin de mettre fin à sa propagande écrite.
C'est un roman très spécial que nous offre ici P. K. Dick, avec une altération des mécanismes temporels. L'idée de départ est séduisante mais la suite se complique avec toutes les implications qu'entraine cette altération. L'intrigue perd de son attrait au fil des pages et la seconde partie du livre est un peu brouillonne avec une histoire d'amour des plus banales. Un sentiment d'inachevé se fait alors sentir quand on attendait un dénouement grandiose.
En bref, un roman quelque peu ennuyeux et mal ficelé qui n'est vraiment pas le meilleur de P.K.Dick.
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Parfois vous pouvez adoré le début d'une histoire, totalement accroché à l'univers puis décroché complètement au trois quart du livre. Cela a été le cas pour moi avec ce livre qui sur la fin est devenu trop brouillon pour moi. Dés le début du livre j'étais complètement conquis par cet univers. Imaginez un monde où les morts reviennent à la vie et rajeunissent jusqu'à devenir des sortes de Benjamin Button. Un univers où vous finissez vos phrases par bonjour et les commencer par au revoir. Un univers où les cigarette se reconstituent. Malgré cet excellent plantage de décor, j'ai trouver que l'intrigue de cet auteur perdait de sa verve au fil des pages. Bref une aventure bien que plaisante fais du surplace. Dommage car le concept de cet univers et la société créer autour de la mort donnait vraiment envie de se plonger dans ce livre. Une fois de plus l'écriture de Philip K. Dick frôle la perfection ce qui relève la note de ce livre qui n'en reste pas moins captivant.
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On retrouve ici plusieurs thèmes chers à Philip K. Dick, comme l'illusion du temps, de la matière, les forces cosmiques contraires (entropie/néguentropie), la présence du divin, la drogue comme remède à la réalité illusoire du monde... Bien qu'on se retrouve finalement dans un roman d'action plus que dans un traité philosophique, l'auteur réussit à faire passer ses idées de manière subtile mais efficace - quelques paragraphes à peine perdus dans les 250 pages du roman, qui sauront faire tilt chez ceux qui n'y sont plus étrangers. Les personnages sont toujours très simples, voire anormalement basiques, bien que ceux-ci soient un peu bousculés par le fait qu'ils se voient rajeunir et donc perdre petit à petit en maturité. La référence à la Bibliothèque comme antre de l'horreur traduit bien l'idée de Dick que les autorités en vigueur tentent de manipuler la population afin de l'asservir et de traquer tous ceux dont les idées sont anti-conformistes jusqu'à les détruire.

Il faut noter également que le roman rend un hommage considérable à James Pike, évèque et grand ami de Philip K. Dick, lequel l'aura beaucoup inspiré dans sa quête mystique mais aussi bon nombre de romans. Celui-ci mourut d'ailleurs deux ans après la publication de ce livre.

Même si ce n'est pas un livre majeur de l'oeuvre de l'auteur, c'est un des pilliers qui fera naître plus tard les idées religieuses, mystiques et métaphysique que l'on retrouvera dans son Exégèse... dont je vous parlerai bientôt !

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Trés spécial comme toujours avec Philip K. Dick. Il faut avoir l'idée quand même
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Le futur derrière nous

Imaginez qu'en vous levant le matin, vous dites « bonsoir » au lieu de dire « bonjour » et que la personne qui vit à vos côtés trouve ça parfaitement normal. Vous voulez fumer. Rien de plus simple : vous prenez dans votre cendrier un mégot dont vous expirez la fumée pour « reconstituer » la cigarette. Pareil pour le petit déjeuner : vous régurgitez la nourriture et il ne vous reste plus ensuite qu'à la remettre soigneusement dans son emballage d'origine. Que se passe-t-il ? Vous êtes dans un roman de Philip K. Dick

En 1998 pour être exact. Sur Terre, sans que l'on sache pourquoi, certains mécanismes temporels sont altérés et fonctionnent en marche arrière depuis juin 1986. Un scientifique avait prévu cet étrange bouleversement et lui a donné son nom : l'effet Hobart. Sa plus spectaculaire manifestation a lieu dans les cimetières. Car tandis que les vivants rajeunissent peu à peu jusqu'à rejoindre une matrice (des femmes offrent leur ventre aux bébés pour qu'ils puissent régresser en elles neuf mois durant puis, en fin de grossesse, s'unissent à un homme), les morts, eux, ressuscitent et naissent en quelque sorte pour la seconde fois ! Dans un monde où le cours ordinaire des phénomènes naturels est inversé, ces nouveau-nés d'un genre particulier, on les appelle les « ancien-nés ».
Sebastian Hermes appartient à cette catégorie. Maintenant à la tête d'un vitarium, il est chargé justement de détecter les appels sous terre des candidats à la sortie, de les extirper des tombes et de préserver leur santé, en attendant de pouvoir les revendre à leur famille ou au plus offrant comme de vulgaires produits. C'est que le marché est très concurrentiel. Aussi lorsque, parti faire une excavation de routine à la demande de l'officier de police Tinbane, il découvre la sépulture de l'Anarque Thomas Peak, il sait tout de suite qu'il détient la solution à ses soucis financiers et décide contre la loi de le remonter à la surface avant son réveil. Il a pressenti en effet son aura au dessus de Forest Knolls: la re-naissance de l'influent leader religieux de la communauté noire, mort en 1971, est imminente. Beaucoup vont désormais la guetter…
A commencer par les Udites, adeptes de sa mystique (l'Udi, mot-valise issu de "union divine", sorte de transe qui survient sous l'emprise d'une drogue), espérant profiter de son expérience dans l'au-delà et des révélations métaphysiques inédites qui pourraient en découler. Sauf que le nouveau chef de la secte, Ray Roberts, ne serait pas prêt d'accepter son éviction programmée (l'ex-numéro 1, une fois réapparu à 50 ans, âge de son décès, gagnera en vitalité à mesure que Roberts, 26 ans, déclinera, s'approchant toujours plus de l'adolescence, de l'enfance...). C'est ce qu'insinue le Syndicat de Rome, par l'intermédiaire d'un certain Tony Giacometti, au fait sur l'agissement illégal d'Hermes, qui craint que le retour de Peak, fondateur de la LMN (Libre Municipalité Noire), ne bouleverse l'équilibre des forces politiques entre un Ouest (le WUS) à prédominance blanche, suspicieux envers l'Udi et un Est noir où cette croyance est érigée en culte d'Etat...
Restent les Oblits (oblitérateurs) dont le Conseil siège au sein de la Bibliothèque. Une mystérieuse institution, plus puissante que la police, qui détruit, au gré de leur parution (de la plus récente à la plus ancienne), tous les documents imprimés, effaçant de la mémoire collective des pans entiers du savoir. Quel intérêt ont-ils à contrôler l'Anarque ? N'est-ce pas pour faire disparaître ses écrits et sa religion avec ? En tout cas, à peine celui-ci est-il revenu à la vie qu'ils le capturent. Afin d'éviter une possible guerre civile, les instances religieuses antagonistes envoient Hermes le récupérer mais sa mission se trouve bientôt compromise à la suite de l'enlèvement de sa femme Lotta...

L'idée de départ est fascinante et ses implications donnent lieu à d'astucieuses trouvailles (les vêtements enfilés sales et pleins de sueurs qu'on retire propres en fin de journée, les poils dont les hommes s'enduisent le visage au lieu de les raser, le Sogum qu'on doit ingérer, inverse de la défécation ou la régurgitation honteuse qui se fait uniquement en privé modifiant ainsi les rapports sociaux). Mais la problématique temporelle n'est pas poussée jusqu'au bout (de nombreuses questions demeurent: quelles sont les vrais motivations des Oblits ? Entériner la "désécriture" des manuscrits induite par l'effet Hobart ou s'en servir pour asseoir leur entreprise de censure globale ? Pourquoi ce même effet épargne-t-il la planète Mars ?) et K .Dick, peut-être dépassé par les enjeux philosophiques, la laisse assez rapidement de côté pour se recentrer sur les conflits de pouvoirs (écho des émeutes de Watt de 1965 encore toute récentes). L'intrigue devient alors plus banale, sur fond presque mélodramatique (Lotta est convoitée par Joe Tinbane) et se résume à une course-poursuite au suspense classique. Et si le personnage central de l'Anarque (référence explicite à Malcolm X) est réussi, les autres protagonistes manquent de chair et de profondeur (psychologie parfois sommaire).
Un roman qui aurait donc mérité plus de développements, moins de facilités ou de longueurs (cf. les pages sur le statut juridique des corps stockés dans les vitariums), pour être totalement convaincant et compter parmi les meilleurs d'un maître de la S.F.
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