Tout comme pour
le maitre du haut château, me voilà déçu par un autre roman de Dick qui me paraissait pourtant fort intéressant. Et intéressant, il l'est pour ceux qui veulent mieux comprendre les problèmes psychologiques que l'auteur a lui-même connu de son vivant, tout en préférant la SF quand celle-ci s'approche beaucoup de la littérature générale.
Pour ma part, je me suis ennuyé.
Dick prend son temps pour construire son décor, pour présenter ses personnages et le contexte, et il le fait bien, là-dessus je n'ai rien à redire. Mais voilà, je ne me suis jamais attaché à aucun de ces personnages, je les ai trouvé froids, peu charismatiques, limite énervants. Les enjeux ne m'ont pas franchement captivé non plus. le bouquin tourne essentiellement autour d'un événement majeur, clé de voute de l'intrigue générale, qui n'a éveillé en moi aucun intérêt, aucune excitation.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais j'ai trouvé que tout était trop long et trop lent, que Dick se concentrait davantage à nous narrer des tranches de vie de colons sur Mars.
Et encore une fois, il le fait bien, mais je dois avouer que ce n'est pas du tout cet aspect que j'aime chez cet auteur. Je trouve qu'il y avait tous les ingrédients pour justement partir dans les délires réél / irréel dans lesquels il excelle comme dans
le Dieu venu du Centaure ou
Ubik.
En tout cas, j'ai pu découvrir un peu mieux
Philip K. Dick, et confirmer l'idée que j'avais déjà de lui, à savoir qu'il était un très grand écrivain.