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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman des années 63-64 appartient à la série martienne de l'auteur . Mars dépouillée de son aura romantique où une population de pionniers vit un quotidien difficile auprès des débris de la population autochtone clochardisée et en voie d'extinction. Les communautés de colons sont soumises à la pénurie (eau rare, importations hors de prix) et à une vie austère avec cancans , conflits de voisinage et rivalités . le personnage principal Jack Bohlen est un réparateur (figure courante chez Dick) ,il entre en relation avec Arnie Kott ,caïd local du marché noir et le Dr Glaub (inévitable psychiatre toxique ) . Peu à peu s'insinue et s'impose le thème de la maladie psychique (Schizophrénie, autisme, paranoïa), liée comme souvent chez l'auteur à des pouvoirs psy (précognition) , et le récit bascule dans l'angoisse et les visions de mort. du pur Dick dans le texte.
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Jack Bohlen est schizophrène.
Autour de lui trop de gens, trop de bruit, trop de haine, alors il a émigré sur Mars.
Il s'est réparé lui-même en réparant des machines.
Un jour le docteur Glaub lui demande de réparer un enfant prescient qui voit l'avenir et ressent les choses...
Ce roman est tourmenté, digne de l'univers parfois étrange que Philip K Dick crée dans ses textes.
C'est un superbe roman qui souffre un peu d'une certaine confusion mais qui se révèle au bout du compte un des plus talentueux de cet auteur.
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Sur la planète Mars, les colons terriens qui ont quitté leur planète d'origine surpeuplée ont fini par s'adapter mais dépendent de la distribution mensuelle de l'eau et agrémentent leur quotidien de produits de leur modeste potager ou de ceux de contrebande. Jack Bohlen est très doué dans la réparation de toutes sortes de machines et sillonne Mars à bord de l'hélicoptère de sa compagnie. Un jour, Arnie Kott, un magnat du syndicat des plombiers lui demande de concevoir une machine afin de communiquer avec le jeune Manfred Steiner, un autiste de 10 ans dont il perçoit la capacité de pouvoir se déplacer dans l'avenir, ce qui pourrait lui permettre de réaliser des achats de terrains afin de s'enrichir (encore plus). Mais Jack Bohlen découvre qu'au contact de l'enfant, il est repris par d'épouvantables et puissantes visions qui lui font apparaître des humains comme des corps décharnés, vides, morts depuis longtemps avec lesquels il lui est impossible d'interagir : a-t-il encore replongé dans la schizophrénie ? ou est-il lui aussi capable de voir le futur ?

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Encore un livre dans ma PAL (pile à lire) dont je ne me souviens plus la provenance... J'ai bien aimé : le style est époustouflant, le milieu martien est décrit et très imagé mais et compréhensif, l'auteur y dévoile quelques thèmes sur la condition humaine :
- les relations aux autochtones : les bleeks, une peuplade pacifiste et nomade qui survivent hasardeusement à l'écart des villes humaines (mais qui ne sont pas bêtes du tout !) ;
- la communication : avec la Terre, avec les enfants autistes, avec les Bleeks, avec les humanoïdes qui s'occupent de l'enseignements scolaire ;
- la drogue : elle permet d'oublier ses soucis et souffrance ;
- la robotisation : les enfants vont à l'école tenue par des machines androïdes ;
- la puissance des "hauts fonctionnaires" face aux indépendants ;
- la maladie, honteuse : les parents qui ont des enfants anormaux les placent dans un centre médical : le camp "BG" ;
- l'envie : désirer plus et désirer ce qu'à "l'autre" ;
- la manipulation du temps afin de prévoir l'avenir et de s'enrichir ;
et la question fondamentale en suspend : "est-ce que cela rend plus heureux ?".

J'ai très envie de poursuivre avec cet auteur que je recommande ; j'avais lu il y a très longtemps "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et j'avais moyennement aimé. Mais dans le roman, j'ai découvert un univers dense, intéressant, avec lequel je me reconnais des affinités ou qui parlent de sujets que je trouve encore très contemporain : la richesse et les Juifs, la manipulation du temps (toujours plus vite), la peur de l'enfermement sans pouvoir se mouvoir (vision de Manfred sur son déclin)....

Je me suis commandé pour ma kindle un autre titre ("le guérisseur de cathédrales") mais je ne vais pas le lire toute de suite, ayant envie de changer de style de lecture.
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Sans être passionnante, cette lente description d'un univers triste surprend par sa linéarité et son manque d'enjeux : on attend l'élément qui reliera toutes ces lignes de vie et leur donnera un sens dans une intrigue plus conséquente que la dégradation d'un système condamné. Survient alors le projet d'Arnie Kott, d'une trivialité confondante, mais qui s'évertue à anticiper un gigantesque projet foncier. [...]
Puis intervient LE moment où la réalité bascule, avec le récit. de perceptions illusoires en réitérations subjectives, le destin de chacun se fissure, se fragmente et finit par s'amalgamer autour de la seule volonté de Manfred qui, d'objet de convoitises devient le manipulateur malgré lui. Rien de messianique néanmoins, ou d'apocalyptique : l'interprétation d'Héliogabale, le truculent majordome bleek (c'est-à-dire Martien d'origine) d'Arnie, permet de comprendre assez aisément les tenants et aboutissants de ces réalités qui s'entrechoquent, de ces points de vue qui remodèlent le réel, altérant les sensations, masquant des événements et en soulignant d'autres.
Pas de conflit interplanétaire à l'horizon, pas d'Armageddon même si l'avenir d'une planète risque de se jouer sur la simple volonté d'un gamin qui ne veut plus se voir mourir. Les habitués des lectures dickiennes, pourtant rompus aux « glissements de temps » et aux réalités déphasées, seront forcément décontenancés par la structure de l'ouvrage qui, malgré quelques signes avant-coureurs (des réminiscences schizophrènes de Jack), concentre sa rupture dans le réel sur le dernier quart, avant une fin également déroutante.
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Cet auteur m'étonne et me passionne toujours autant. Dans ce cas-ci on est pris dans l'histoire des débuts de la colonisation de Mars. Ecrit en 1964, sans l'information dont on dispose aujourd'hui, M. Dick décrit Mars comme plus ou moins respirable et occupée par une population nomade ressemblant fort aux aborigènes d'Australie…Désuet et amusant.
Il fait ressortir combien les difficultés de vie peuvent être contraignantes au point de provoquer des déséquilibres mentaux. 1 personne sur 6 est déclarée schizophrène (probablement des chiffres valables à l'époque pour la population américaine).
On rentre dans l'histoire dès les premières pages. On suit une dizaine de personnages dont les destins se croisent... La succession des scènes est agréable. L'écriture est restée moderne.
Mais quelques dizaines de pages avant la fin j'ai refermé le livre: je ne suis pas le bon public cible. Je suis ouvert à tout type de SF/Fantastique mais je recherche plutôt des récits d'aventure et je me suis senti trop touché par les descriptions des réalités glissant vers la schizophrénie telles que perçues par les héros. Au fur et à mesure une ambiance glauque s'installe et là j'ai décroché…

Malgré cela je salue la maestria de l'auteur quand il décrit avec un touchant réalisme (apparent – je n'ai pas la formation pour dire le contraire) comment pensent les personnes déséquilibrées et comment elles peuvent interagir (passionnant) et c'est vraiment un livre à lire pour celui qui s'intéresse au sujet.
Et à la précognition versus autisme.
Ne loupez pas la description de l'Ecole Communale : on se rapproche de ce fonctionnement à pas de géant à moins que…on n'y soit déjà en grande partie.
De cet auteur j'ai beaucoup aimé ces ouvrages-ci:
Les clans de la lune alphane, substance mort : des chefs d'oeuvre.
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