J'ai une relation étrange avec Dick. J'admire toujours ses idées, mais reste souvent déçu par ce qu'il en fait.
Dans
Loterie Solaire, son premier roman (très van vogtien), on explore une Terre où tout le système politique a été remplacé par le hasard.
Les porte-chances ont quasi remplacés l'argent. Plus les gens sont chanceux (et gagnent un rôle social élevé), plus ils achètent de porte chance. Et plus ils ont de porte chance, plus on considèrent qu'ils méritent ce qui leur arrivent.
La métaphore est géniale.
On s'attend même à ce que les gens montent la hiérarchie de leur job à petit pas. Ceux que je hasard propulse de paysan à président sont suspectés d'avoir triché le système. de même, si le hasard te fait descendre d'échelle salariale... C'est de ta faute. Tu n'avais qu'à investir pour plus de porte chance.
L'intrigue maintenant : le hasard déclenche des "élections". C'est à dire, un espèce de jeu à la Hunger Games où le Président et le Maître des jeux se font la chasse. Et c'est seulement après cela que le hasard désigne qui les remplacera.
Le protagoniste est donc engagé juste avant les jeux pour défendre le Président et le reste du roman est un test de loyauté que le système fait subir au héro.
Duh.
La twist finale est bonne. le worldbuilding est génial. Mais l'intrigue... Hey, c'est de la SF de 1955. Faut pas demander l'impossible (ou des personnages féminins intéressants).